mardi 21 mars 2017

Cesaria Evora et quelques femmes Cap-verdiennes

Véronique Mortaigne
Cesaria Evora
La voix du Cap-Vert
Éditions Babel – Actes Sud – 1997

page 215
1991
« Christian Mousset, directeur de Musiques métisses, qui a écouté Distino di Belita, travaille en professionnel. Il cherche les talents de demain (on lui doit notamment la découverte européenne de Johnny Clegg et d'un bon nombre de stars de la musique sud-africaine), mais aime que son festival se déroule à la bonne franquette. »
Il organise un festival de musique dans la ville d'Angoulême. 



Page 88 :
A propos du père de Cesaria :
« Souvent, on se chamaillait avec mon mari, se souvient dona Joana. J'ai toujours fait mon travail de femme, pour qu'il soit bien, mais je n'ai jamais laissé un homme me taper. S'il l'avait fait, je lui aurais rendu ses coups. »

page 228 :
Daniel Tavares, de nationalité sénégalaise, gère les activités de Cesaria et raconte les femmes Cap-verdiennes :
«  J'aime parler aux femmes d'ici et leur dire : attention, les mecs sont des salauds et des connards, ils viennent tirer leur coup et disparaissent. Ils nient la paternité. La rue est remplie d'enfants sans père. Après la naissance du petit, ils ont le culot de revenir, et les femmes acceptent. Ici, il y a un homme pour cinq ou six femmes. Quand t'es beau, que t'es bien gaulé, là t'es fatigué. »
« Ici, elles sont graves. Au Sénégal, ça tchatche, quand la fille est à point, elle reste à toi sérieux. Ici, ça change de partenaire et la maladie, ça tourne. Le sida, et le reste, d'autant que la drogue dure a fait son apparition. »


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« Cesaria Evora aura attendu cinq décennies, cinquante ans d’une vie de misère, pour connaître enfin la gloire. »

L'Humanité.


08 21

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