dimanche 6 décembre 2020

Maxime de Montmorand - Une femme poète du XVIe siècle - Anne de Graville - Anne de Bretagne - Claude de France

 Maxime de Montmorand

Une femme poète du XVIe siècle

Anne de Graville

1917


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Maxime de Montmorand

Né en 185 ?

Décédé le 24 décembre 1943 à Paris.

Avocat.

Homme de lettres.

Vicomte.

Fils de : Antoine Maxime Edmond Brenier de Montmorand (1813-1894), consul général de France

 

Œuvres :

 

28 mars 1887 -Éloge de Senard, discours. Conférence des avocats,      

1899-  -La société française contemporaine (Perrin)

Psychologie Des Mystiques Catholiques Orthodoxes

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Anne de Graville :

Anne de Graville est une poétesse des 15e et 16e s. (vers 1490 -après  1540) qui était noble et une laïque femme.

« Et, pour commencer, l'on ignore la date de sa naissance d’Anne de Graville. Plus jeune de beaucoup que ses sœurs, elle était tant soit peu l'aînée de la reine de Navarre. Peut-être eut-elle pour marraine Anne de Bretagne ». (p 54)

Très goûtés de la pédante Anne de Bretagne, les rhétoriqueurs, à sa suite, envahirent la cour de France ; ils y 
pullulèrent sous les règnes de Charles VIII et de Louis XII, rivalisant avec leurs confrères bretons et
bourguignons d'insanité délirante. Ils y étaient encore en pleine vogue lorsqu'Anne de Graville se mêla 
d'écrire *Le Grand et vray art de pleine rhétorique de Pierre Fabri (Pierre Lefèvre), où sont codifiées 
les recettes de l'école. Il est de1521. (p 111).


Elle est la fille de Louis Malet de Graville, amiral de France. Elle est l’épouse de Pierre de Balsac d'Entraigues. Elle est aussi une Dame d'honneur de Claude, reine de France, et amie de Marguerite de Navarre. Sa devise est 'Ien garde un leal'.


Les démêlés d’Anne de Graville avec son père, le scandale de son enlèvement n'avaient pu manquer de 
lui nuire. Elle obtint (c'était pour elle la réhabilitation complète) d'entrer, en qualité de dame d'honneur,
 au service de la fille aînée de Louis XII et d'Anne de Bretagne*, Madame Claude de France. (p 85)
*

Anne de Bretagne

Dinan

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Anne de Bretagne

Dinan

Eglise Saint-Malo

Un vitrail de 1926 représentant Anne de Bretagne, Reine de France, fondatrice de l'église Saint-Malo.

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Edouard Toudouze

Paris, 1848 - 1907.

Le mariage d'Anne de Bretagne

En 1491.

Tableau de 1900.

Rennes

Musée Beaux-Arts

La IIIe République tenait à l'unité territoriale du pays. Durant le 19e siècle, Anne de Bretagne bénéficie d'une notoriété grandissante.

Elle est reçue aux portes du château de Langeais par le roi Charles VIII qu'elle allait épouser le lendemain.

La duchesse Anne hérita de la Bretagne quand elle avait douze ans, en 1488. Le roi de France manigance pour récupérer le territoire. C'est Maximilien d'Autriche qui décide s'unir avec elle par procuration. Charles VIII continua ses assauts contre la Bretagne. Trahie, Anne accepta de l'épouser.

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Le Havre 

Abbaye de Graville 

Collection Gosselin 

Maison d'Anne de Bretagne 

Morlaix

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Elle eut pour sœur Louise de Graville, qui , après avoir été, suivant toute probabilité, fille d'honneur de 
la reine Anne de Bretagne, épousa, en 1497, Jacques de Vendôme, vidame de Chartres, prince de 
Ghabanais, grand-maître ​​​​​​​des eaux et forêts de France et de Bretagne (p 40).


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Les mère et  père d’Anne de Graville, Claude de France.

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p 270, 272 : La mère d’Anne de Graville : Marie de Balsac :

Dans un manuscrit provenant de la bibliothèque du duc de La Vallière, et mentionné, dans le catalogue
 de Bure
(t. II, p. 295, n° 2873), sous ce titre :
Epistres d'Ovide translatées en françois, fesant mention des cinq loyalles amoureuses qui fesoient 
complaintes et lamentations, avec l’épitaffe de ma Dame de Balsac, Varrest pour la dame sans sy et V 
appel des trois dames contre icelle y le tout en rimes. Ce manuscrit dut être composé pour Anne de 
Bretagne. (p 270)

Qui est cette Dame sans sy ? La description fut certainement composée, sinon pour Anne de 
Bretagne (morte en 1514), du moins de son vivant.

La dame sans sy doit être « Marie de Balsac, femme de Louis de Malet, sire de Graville, amiral de
 France, et mère de la célèbre Anne de Graville ». — M. Quentin - Bauchart * opine également dans 
ce sens. 

Qui écrivit le poème « La Dame sans sy » ? Résignons-nous donc à ignorer le nom du poète qui 
chanta la mystérieuse dame sans sy : tout ce qu'on peut affirmer de lui, avec M. Le Roux de Lincy, 
c'est qu'il vivait à la cour d'Anne de Bretagne. (p 272)

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p. 10, Louis Malet de Graville :

Louis Malet, seigneur de Graville, père d’Anne de Graville, est né en 1438 à Paris et mort au château 
de Montagu à Marcoussis. Louis Malet de Graville suit le roi de France Charles VIII à la conquête du
 Royaume de Naples.  Il suivit le roi Charles VIII, en 1487, dans son expédition contre les seigneurs de 
l'Ouest. Il reçut le titre d’amiral. 
En 1488, il devint le ministre de la guerre. Il présida aux opérations contre la Bretagne. Il eut sa part 
dans les événements militaires et politiques qui aboutirent, à la fin de 1491, au mariage de Charles VIII 
avec Anne de Bretagne. 
Il se démet, en 1508, de la charge d'amiral en faveur de Charles II d'Amboise de Chaumont , son 
gendre. Sa résidence principale se situe à Marcoussis qui est une commune française située à
 vingt-six kilomètres au sud-ouest de Paris dans le département de l’Essonne en région Île-de-France

La famille Malet de Graville et Le Havre :

Cette famille a possédé le comté d’Alençon (vendu au Roi Philippe II «Auguste» en 1220).

Les origines :

Guérard Malet fonde le fief de Graville (près du Havre).

? (Robert ?) Malet ° ~1003 + (Caen) seigneur de Graville (Gerardivilla) peut-être d’origine saxonne.
 ép. ?(possible fille de Leofric III, earl of Mercia ; soeur d’Alfgar (père des comtes Edwin et Morcar) 
et de la femme d’Harold, ou soeur de Godiva, épouse du duc de Mercie = thèses mal étayées en l’état).

Les branches de la famille Malet: 

- Graville & Marcoussis (Graville-Sainte-Honorine (76, près du Havre) ; ext. 1516), du Bosc-Achard 
(ext. 1363), de Deubec (ext. XVIII°), 

- de Valsmé (reprend le nom de Graville au XVIII°), de Criquebeuf (maintenue noble 1669, ext, peu 
après), 
- de Bouquetot (maintenue noble 1670), de Faillanville (maintenue noble 1670), de Cramesnil 
(maintenue noble 1670), 
- de Réveau (ext. XVII°), du Bois (maintenue noble 1666), de Bermondières & du Boismalet (1667), 
- du Breuil, de Bonnemesnil & de Sceaux (maintenue noble 1669).


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P  85, Claude de France, reine et épouse de François 1er:
Les démêlés d’Anne de Graville avec son père, le scandale de son enlèvement n'avaient pu manquer de 
lui nuire. 
Mais elle savait l'art de se tout faire pardonner. Et — peut-être l'amiral vivait-il encore  — elle obtint
(c'était pourelle la réhabilitation complète) d'entrer, en qualité de dame d'honneur, au service de la fille
 aînée de Louis XII et d'Anne de Bretagne, Madame Claude de France. 

Claude de France (Romorantin, 13 octobre 1499 - Blois, 20 juillet 1524), duchesse de Bretagne (1514),
 devint reine de France en 1515 en épousant François Ier, roi de France. Elle est la fille du roi Louis XII et 
d'Anne de Bretagne. Elle meurt à 24 ans après avoir mis au monde sept enfants.

Il est probable qu'Anne de Graville était déjà en fonctions lorsque Madame Claude devint reine 
(janvier 1515), et qu'elle séjourna auprès d'elle à Blois, pendant la campagne de Marignan. 
Elle l'accompagna, en tout cas, en 1520, à l'entrevue du Camp du Drap d'or, et, 
quand la reine succomba, en 1524, dut être de celles qui l'entourèrent jusqu'à la fin. 
Madame Claude n'avait d'autre charme que sa bonté. François I er ne l'aima pas. 

Epuisée par ses maternités rapprochées, ainsi que par de multiples voyages imposés par le roi et Louise 
de Savoie, Claude s’affaiblit après son dernier et septième accouchement. S’ennuyant auprès  d’une 
épouse malade, François Ier la visite peu, préférant la compagnie de sa favorite, la comtesse
 de Châteaubriant. 
(Source Histoires et secrets).


P  86, 
La vie austère à la cour de France  de Claude:

Claude de France s'était fait une petite cour étroite et fermée, où elle s'efforçait de maintenir, à l'exemple
 de sa mère Anne de Bretagne, les traditions de l'ancienne « candeur gauloise ». Si l'on veut se faire
 une idée de ce que pouvait être cette petite cour féminine, qu'on lise 
l'oraison funèbre d'une princesse du temps, Françoise d'Alençon (belle-sœur de Marguerite
 d'Angoulême), réputée, elle aussi, pour vivre avec ses demoiselles en toute modestie, décence et 
sévérité, et pour les former aux bonnes disciplines.
« Gomme elle ne lisoit qu'en la saincte ftscripture, ou en quelque historiographe qui ne donnoit
 aucune mauvaise doctrine, aussi ne vouloit-elle que ses demoiselles s'occupassent à lire d'autres 
livres. »

Françoise d'Alençon, née en 1490, morte le 14 septembre 1550 à La Flèche, est la fille de René, duc 
d'Alençon et comte de Perche et de la bienheureuse Marguerite de Lorraine-Vaudémont. Elle est 
l’épouse de Charles IV de Bourbon, comte puis duc de Vendôme, qui est né le 2 juin 
1489 à Vendôme et mort le 25 mars 1536 à Amiens. Il est le grand-père par les mâles du roi 
Henri IV de France.
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