lundi 7 décembre 2020

Maxime de Montmorand - Anne de Graville - La marquise d'Urfé, descendante, et Casanova - Sa bibliothèque-

 

Maxime de Montmorand

Une femme poète du XVIe siècle

Anne de Graville

1917

 

Maxime de Montmorand

Né en 185 ?

Décédé le 24 décembre 1943 à Paris.

Avocat.

Homme de lettres.

Vicomte.

Fils de : Antoine Maxime Edmond Brenier de Montmorand (1813-1894), consul général de France

 

Œuvres :

 

28 mars 1887 -Éloge de Senard, discours. Conférence des avocats,     

1899 -La société française contemporaine (Perrin)

Psychologie Des Mystiques Catholiques Orthodoxes

 

-           

 


Anne de Graville 

Bibliothèque Armand Salacrou 

Le Havre 

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Anne de Graville :
 

Anne de Graville est une poétesse des 15e et 16e s. (vers 1490 -après  1540) qui était noble et une laïque femme.

« Et, pour commencer, l'on ignore la date de sa naissance d’Anne de Graville. Plus jeune de beaucoup que ses sœurs, elle était tant soit peu l'aînée de la reine de Navarre. Peut-être eut-elle pour marraine Anne de Bretagne ». (p 54)

Anne (Malet) de Graville est la fille de Louis Malet de Graville, amiral de France. Elle est l’épouse de Pierre de Balsac d'Entraigues. Elle est aussi une Dame d'honneur de Claude, reine de France, et amie de Marguerite de Navarre. Sa devise est 'Ien garde un leal'.

 

Les démêlés d’Anne de Graville avec son père, le scandale de son enlèvement n'avaient pu manquer de
 lui nuire. Elle obtint (c'était pour elle la réhabilitation complète) d'entrer, en qualité de dame d'honneur, 
au service de la fille aînée de Louis XII et d'Anne de Bretagne, Madame Claude de France. (p 85)
 
 
Casanova chez la marquise d’Urfé:
 
Jeanne Camus de Pontcarré, par son mariage Jeanne de la Rochefoucauld, marquise d’Urfé, (1705 - 13 
novembre 1775) était une veuve excentrique, férue d’occultisme et d’alchimie. Elle est une descendante 
d’Anne de Graville.
 
Cazotle, qui fréquenta chez elle, et qui l'appelle « la doyenne des Médées françaises », raconte que sa
 maison « regorgeoit d'empiriques et de gens qui galopoient après les sciences occultes». Certain jour de 
Tannée 1757, l'un de ses neveux, le comte de La Tour d'Auvergne, lui amena, pour son malheur, quai 
des Théatins, où elle demeurait alors, un Vénitien à qui sa récente évasion des Plombs venait de donner 
une certaine notoriété, un aventurier séduisant et infiniment dangereux, Jacques Casanova. 
Casanova avait été devancé dans la maison par un autre mystificateur insigne, le fameux comte de 
Saint-Germain, qui se donnait trois cents ans et se vantait de posséder la panacée universelle. Mais, à la 
faconde éblouissante de Saint-Germain, le nouveau venu sut opposer une habile réserve et une 
incontestable puissance de fascination. Il s'empara sans difficulté « de l'âme de la marquise, de son cœur,
 de son esprit et de tout ce qui lui restait de bon sens », et, dans ses Mémoires, reconnaît cyniquement 
qu'il en fit sa dupe. « Si j'avais cru, dit- il, pouvoir la désabuser... je crois que je l'aurais entrepris Mais 
j'étais persuadé que son infatuation était incurable, et je crus n'avoir rien de mieux à faire que de 
seconder sa folie et d'en profiter l . » Il en profita beaucoup. 
 
Un jour, la marquise (elle lui attribuait un pouvoir presque illimité) entreprit de lui persuader que, s'il le 
voulait bien, rien ne lui serait plus facile, en vertu de ses relations avec les esprits, que de « la faire 
passer en âme dans le corps d'un enfant mâle né de l'accouplement philosophique d'un immortel avec 
une mortelle ou d'un homme ordinaire avec une femme d'une nature divine». Casanova, loin de protester,
 s'ingénia sans aucun retard à régler la mise en scène d'une opération qu'il comptait rendre fructueuse 
pour lui. Voici le mode de pro- céder qu'il adopta, d'accord avec sa dupe : « Je devais, dit-il, féconder 
d'un garçon, par un moyen connu des seuls frères rose-croix, une vierge, fille d'adepte... Ce fils devait 
naître vivant, mais seulement avec une âme sensitive. Madame d'Urfé devait le recevoir dans ses bras à 
l'instant où il viendrait au inonde, et le garder sept jours auprès d'elle dans son propre lit. Au bout de ces 
sept jours, elle devait mourir en tenant sa bouche collée à celle de l'enfant, qui, par ce moyen, recevrait 
son âme intelligente. Après cette permutation, ce devait être à moi à soigner l'enfant... Avant tout, 
madame d'Urfé devait faire un testament en bonne forme pour instituer héritier universel l'enfant, dont je
 devais être le tuteur jusqu'à l'âge de treize ans.» 
 
Il faut lire dans les Mémoires de Casanova (on sait qu'ils sont en général assez véridiques) la suite et les
détails désopilants de cette comédie. Pour jouer le rôle de la « vierge divine » dont le concours était 
nécessaire, il fit venir de Prague, où elle dansait alors, une ballerine italienne, la Corticelli, qu'il avait 
autrefois connue à Bologne. Afin de la mieux styler, il alla à sa rencontre jusqu'à Metz, tandis que, fébrile
 d'impatience, la marquise les attendait tous deux au château de Pontcarré, à quatre lieues de Paris. Elle y 
reçut la « sublime vierge » avec les marques du plus profond respect. Quelques jours plus tard — le 
quatorzième de la lune d'avril — le mariage surnaturel fut bien et dûment consommé. Mais le dernier jour
 de cette même lune, 1' « oracle » de Casanova, interrogé fort à propos, déclara que tout était à refaire, un 
indiscret ayant, dissimulé derrière un paravent, profané par sa présence la célébration du rite: il la faudrait
 renouveler le mois suivant, et, cette fois, hors de France. Ce second essai, tenté à Aix-la-Chapelle, ne 
devait pas être plus heureux que l'autre ; ce fut la Corticelli qui le fit manquer. Elle simula, l'instant 
solennel venu, des convulsions qui rendirent inefficace la bonne volonté de l'opérateur. Pour annuler 
d'avance l'effet des révélations compromettantes dont il se sentait menacé et celui des tentatives de 
chantage que préméditait évidemment sa complice, Casanova la fit dénoncer par son oracle comme étant
 devenue folle, et comme ayant été « gâtée par un génie noir », ennemi de l'ordre des rose-croix. Il 
'agissait de trouver une nouvelle et plus intacte « vierge divine ». Casanova jugea très apte à en remplir 
le personnage une certaine mademoiselle d'Aché, alors sa maîtresse, et conseilla à madame d'Urfé d'écrire 
à Sélénis, le génie de la lune, et de lui demander conseil au sujet de la date à fixer pour le renouvellement 
des noces cabalistiques. 
 
Pour attendre la réponse de Sélénis, la marquise et lui se plongèrent un beau soir, sous les rayons nocturnes
, dans la même baignoire d'eau parfumée, et, par l'effet d'un truc admirablement réussi, cette réponse, 
tracée en caractères d'argent sur un papier vert glacé, vint, se reflétant à la surface de l'eau, enjoindre à la
 pauvre femme d'attendre jusqu'au printemps suivant pour recommencer, cette fois à Marseille, la 
mirifique opération. 
 
Qu'arriva-t-il ensuite ? C'est ici que l'histoire s'embrouille. Casanova raconte que, se trouvant à Londres 
en 1763, il y reçut d'une de ses amies, la comtesse du Rumain, une lettre lui annonçant la mort de madame
 d'Urfé. « Madame du Rumain m'écrivait, dit-il, que, sur le témoignage de la femme de chambre, les 
médecins avaient déclaré que la marquise s'était donné la mort en prenant une trop forte dose d'une liqueur
 qu'elle appelait la panacée. Elle m'annonçait qu'on avait trouvé un testament qui sentait les 
Petites-Maisons, car elle laissait tout son bien au premier fils ou fille qui naîtrait d'elle et dont elle se
 déclarait enceinte. 
Elle m'avait institué tuteur du nouveau-né, ce qui me navrait de douleur, car cette histoire était de nature à 
faire rire tout Paris pendant une semaine. La comtesse du Châtelet, sa fille, s'était emparée de tous les 
immeubles et du portefeuille où, à mon grand étonnement \ on avait trouvé 400.000 francs. Les bras m'en 
tombèrent ». 
 
 
Cette page n'est qu'un tissu d'erreurs — certainement volontaires. La marquise d'Urfé ne mourut 
que le 13 novembre 1775 ; et si Casanova a antidaté sa mort, c'est qu'il avait ses raisons. Un de ses
compatriotes, un aventurier comme lui, Lorenzo da Ponte, le librettiste de Don Juan, raconte dans ses 
Mémoires une histoire de bijoux volés, où il est question de certaine « vieille dame » à laquelle, 
sous prétexte de la rajeunir, notre Vénitien aurait fait boire un narcotique, et dont il aurait subtilisé
 la cassette. La « vieille dame » en question a tout l'air d'être madame d'Urfé et son roman avec
Casanova pourrait bien avoir eu pour épilogue une scène d'escroquerie pure et simple. Quoi qu'il 
en soit, il paraît certain que la marquise, longtemps avant sa mort, se sépara de lui « en forts 
mauvais termes.». Ce qui est encore plus sûr, c'est qu'il avait vécu à ses crochets pendant plusieurs 
années, et lui avait soutiré des sommes considérables. 
 
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Fleur

Rose "Casanova".

Jardins suspendus

Le Havre

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Don Juan de Molière

Dom Juan répond à Sganarelle qui trouve « fort vilain d'aimer de tous côtés »...

"Je me sens à coeur à aimer toute la terre."

Molière

Don Juan

Printemps des poètes

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Giacomo Casanova

Aventurier

Giacomo Girolamo Casanova, né le 2 avril 1725 à Venise et mort le 4 juin 1798 à Dux, est un

aventurier vénitien. Il est tour à tour violoniste, écrivain, magicien, espion, diplomate, puis bibliothécaire, mais revendique toujours sa qualité de « Vénitien ».

Date/Lieu de naissance : 2 avril 1725, Venise, Italie

Date de décès: 4 juin 1798, Duchcov, Tchéquie

Don Juan est un personnage de fiction qui apparaît pour la première fois au XVIIᵉ siècle

dans une pièce de théâtre de

Tirso de Molina. Le mythe a été repris dans de nombreuses œuvres littéraires, musicales, picturales ou cinématographiques


Prague, Czech Republic
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Denis Poltoradnev.

Doctor & Photographer

Best Urban Landscape photographer.

Docteur & Photographe tchèque.
Meilleur photographe de paysage urbain. (NDLR : commentaire sur Internet).

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Un don juan est un « séducteur sans scrupule » (Le Petit Robert).

« Fondamentalement, don Juan vit dans le plaisir de sa vie, s'opposant aux contraintes et aux règles sociales, morales et religieuses, et ignorant volontairement autrui. Il est donc à la fois cynique, égoïste et destructeur. »

Casanova, lui, courait « après le bonheur sans aucune idée de transgression » (Le Petit Robert).

Bien qu'il soit souvent comparé à Don Juan comme séducteur, sa vie ne procédait pas de la même philosophie : ce n'était pas un collectionneur compulsif. […] il s'attachait, secourait éventuellement ses conquêtes. »

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Page 103 : Le Casanova de Fellini –

1975 ou 1976.

Federico Fellini veut rencontrer Moebius qui travaille à Métal Hurlant. Il sonne chez Philippe Manœuvre. Il admire son travail de dessinateur et appellera « Moebius un personnage de vieux médecin, herboriste, homéopathe, mi-magicien, mi-sorcier. » Il voulait lui rendre hommage et lui montrer sa gratitude, dans son film « Casanova »,.

NDLR : Mario Cencelli tiendra le rôle de Moebius.

 

Philippe Manœuvre

Rock

Roman autobiographique.

Editions Harper Collins – 2018.

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La bibliothèque de la marquise d’Urfé.

 
 
La bibliothèque héritée et augmentée par Anne de Graville était restée à la Bastie, et peu à peu, soit 
désordre et négligence, soit ventes partielles à la suite de saisies, s'était appauvrie de nombreux volumes : 
cependant, elle subsistait encore dans son ensemble. 
 
Elle fut, au XVI e siècle, transportée à Paris, probablement par la marquise, née Pontcarré, qui l'augmenta
 à grands frais de livres relatifs aux sciences occultes et de grimoires cabalistiques. 
 
La marquise mourut, nous le savons, à la fin de 1775, laissant des affaires embarrassées. En 1777, sa 
bibliothèque fut mise en vente sur saisie réelle, et ce fut le duc de La Vallière qui acheta en gros, à cette 
vente, tout ce qui restait de l'ancienne collection d'Urfé. 

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Louise de La Vallière

Françoise-Louise de La Baume Le Blanc, demoiselle puis duchesse de La Vallière et de Vaujours, est une aristocrate française née le 6 août 1644 à Tours et morte le 6 juin 1710 à Paris.

Elle est la fille de Laurent de La Baume Le Blanc, gouverneur du château d'Amboise et frère de M Gilles de La Baume Le Blanc de La Vallière, qui meurt en 1651. Elle est demoiselle d’honneur d’Henriette d’Angleterre.

Première maîtresse officielle de Louis XIV, elle le quitte pour se retirer au Carmel.

Après la mort d’Anne d’Autriche en 1666, Louis XIV confère à Louise de La Vallière le nouveau statut de favorite. Il légitime leurs deux enfants, Mademoiselle de Blois et le Comte de Vermandois.

 

La Duchesse de La Vallière.

Début du XVIIIe siècle.

Huile sur toile

Saisie révolutionnaire en 1794.

 

Portrait équestre. Ni la date, ni l’auteur ne sont connus. Il appartient à une suite d’effigies de maîtresses royales qui ornait « La Chambre des Maîtresses » du château de Vernie, commandée au début du XVIIIe siècle par le maréchal de Tessé.

 

Taille fine, vestes à la hongroise, rubans aux épaules, cravates de dentelles à la française.

Musée de Tessé

Le Mans.

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Château 

Maquette 

Le Havre 

Je l'ai un peu étoffé.

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Fin du corps diplomatique à la française.

Fin d'une histoire pluriséculaire.

Un concours permettait l'accès à cette fonction dès le XXe siècle.

Fini les concours! Vive le copinage!

"L'Humanité"

04 22

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Pour la deuxième fois depuis sa création en 1547, une grève d’ampleur a lieu au Ministère des Affaires Étrangères.

La Diplomatie se révolte contre les mesures de  Macron.

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Atelier van Lieshout 

Le Portique 

Le Havre 

Oracle 

2021 

Technique mixte 

Ils utilisent des mannequins dotés de prothèses, portant une combinaison de cosmonautes, prêts au départ, au voyage.

L’atelier hésite entre la dystopie, société imaginaire dirigée par un pouvoir totalitaire avec une idéologie néfaste,  et l’utopie, construction imaginaire d’une société proposant un idéal ou un contre idéal.

Le désespoir y est prégnant, même dans leur utopie !

 

Oracle : Réponse d'une divinité à la personne qui la consulte.

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Réforme du quai d'Orsay.

Le Conseil constitutionnel est opposé à l'abandon de la diplomatie à la française.

La gouvernance par décret d'E Macron est malmenée.

07 22

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YVNO 

You were a borg  

Quimperlé 

Cabinet de curiosités 

D'après Gabrielle d'Estrées au bain (auteur anonyme).

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Louis Malet, seigneur de Graville, est né en 1438 à Paris et mort au château de Montagu à Marcoussis le 30 octobre 1516, et est enterré en l’église des Cordeliers de Malesherbes, qu’il avait fondée. Dans une lettre du 20 août 1476, le roi le qualifie « son amé et féal cousin ». 

Louis Malet de Graville était issu d'une famille de la noblesse militaire normande entrée de longue date au service du roi de France.

En 1474, Louis Malet de Graville est capitaine des Cent gentilshommes de l'Hôtel du roi, précurseurs de la Maison militaire du roi de France. 

Capitaine de Dieppe en 1480 et chevalier de l'ordre de Saint-Michel, Louis Malet de Graville est nommé amiral de France en 1486.

Louis Malet de Graville est capitaine de Saint-Malo (10 juin 1489) puis capitaine de 6 lances de la grande ordonnance et 3 000 archers.

Louis Malet de Graville suit le roi de France Charles VIII à la conquête du Royaume de Naples. Il est capitaine des ville et château de Saint-Malo, en 1489.

Louis Malet de Graville apparaît comme l'un des grands commanditaires du royaume autour des années 1500.

En Normandie, il détenait également les seigneuries de Bernay et de Sées, sans parler de tous les domaines qu'il avait en Île-de-France.

Fils de Jean V Malet de Graville, et de Marie de Montauban, il fut le plus illustre représentant de sa maison.

L'amiral Louis Malet de Graville (1438-1516) est un grand serviteur de plusieurs rois successifs, Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François Ier.

En 1505, il fut témoin du mariage de Germaine de Foix avec le Roi d'Espagne. Il préta à Louis XII 90000 livres en 1513.

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Lire aussi:

2020/12/maxime-de-montmorand-une-femme-poete

2018/03/edmonde-charles-roux-lirreguliere

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dimanche 6 décembre 2020

Maxime de Montmorand - Une femme poète du XVIe siècle - Anne de Graville - Anne de Bretagne - Claude de France

 Maxime de Montmorand

Une femme poète du XVIe siècle

Anne de Graville

1917


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Maxime de Montmorand

Né en 185 ?

Décédé le 24 décembre 1943 à Paris.

Avocat.

Homme de lettres.

Vicomte.

Fils de : Antoine Maxime Edmond Brenier de Montmorand (1813-1894), consul général de France

 

Œuvres :

 

28 mars 1887 -Éloge de Senard, discours. Conférence des avocats,      

1899-  -La société française contemporaine (Perrin)

Psychologie Des Mystiques Catholiques Orthodoxes

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Anne de Graville :

Anne de Graville est une poétesse des 15e et 16e s. (vers 1490 -après  1540) qui était noble et une laïque femme.

« Et, pour commencer, l'on ignore la date de sa naissance d’Anne de Graville. Plus jeune de beaucoup que ses sœurs, elle était tant soit peu l'aînée de la reine de Navarre. Peut-être eut-elle pour marraine Anne de Bretagne ». (p 54)

Très goûtés de la pédante Anne de Bretagne, les rhétoriqueurs, à sa suite, envahirent la cour de France ; ils y 
pullulèrent sous les règnes de Charles VIII et de Louis XII, rivalisant avec leurs confrères bretons et
bourguignons d'insanité délirante. Ils y étaient encore en pleine vogue lorsqu'Anne de Graville se mêla 
d'écrire *Le Grand et vray art de pleine rhétorique de Pierre Fabri (Pierre Lefèvre), où sont codifiées 
les recettes de l'école. Il est de1521. (p 111).


Elle est la fille de Louis Malet de Graville, amiral de France. Elle est l’épouse de Pierre de Balsac d'Entraigues. Elle est aussi une Dame d'honneur de Claude, reine de France, et amie de Marguerite de Navarre. Sa devise est 'Ien garde un leal'.


Les démêlés d’Anne de Graville avec son père, le scandale de son enlèvement n'avaient pu manquer de 
lui nuire. Elle obtint (c'était pour elle la réhabilitation complète) d'entrer, en qualité de dame d'honneur,
 au service de la fille aînée de Louis XII et d'Anne de Bretagne*, Madame Claude de France. (p 85)
*

Anne de Bretagne

Dinan

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Anne de Bretagne

Dinan

Eglise Saint-Malo

Un vitrail de 1926 représentant Anne de Bretagne, Reine de France, fondatrice de l'église Saint-Malo.

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Edouard Toudouze

Paris, 1848 - 1907.

Le mariage d'Anne de Bretagne

En 1491.

Tableau de 1900.

Rennes

Musée Beaux-Arts

La IIIe République tenait à l'unité territoriale du pays. Durant le 19e siècle, Anne de Bretagne bénéficie d'une notoriété grandissante.

Elle est reçue aux portes du château de Langeais par le roi Charles VIII qu'elle allait épouser le lendemain.

La duchesse Anne hérita de la Bretagne quand elle avait douze ans, en 1488. Le roi de France manigance pour récupérer le territoire. C'est Maximilien d'Autriche qui décide s'unir avec elle par procuration. Charles VIII continua ses assauts contre la Bretagne. Trahie, Anne accepta de l'épouser.

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Le Havre 

Abbaye de Graville 

Collection Gosselin 

Maison d'Anne de Bretagne 

Morlaix

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Elle eut pour sœur Louise de Graville, qui , après avoir été, suivant toute probabilité, fille d'honneur de 
la reine Anne de Bretagne, épousa, en 1497, Jacques de Vendôme, vidame de Chartres, prince de 
Ghabanais, grand-maître ​​​​​​​des eaux et forêts de France et de Bretagne (p 40).


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Les mère et  père d’Anne de Graville, Claude de France.

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p 270, 272 : La mère d’Anne de Graville : Marie de Balsac :

Dans un manuscrit provenant de la bibliothèque du duc de La Vallière, et mentionné, dans le catalogue
 de Bure
(t. II, p. 295, n° 2873), sous ce titre :
Epistres d'Ovide translatées en françois, fesant mention des cinq loyalles amoureuses qui fesoient 
complaintes et lamentations, avec l’épitaffe de ma Dame de Balsac, Varrest pour la dame sans sy et V 
appel des trois dames contre icelle y le tout en rimes. Ce manuscrit dut être composé pour Anne de 
Bretagne. (p 270)

Qui est cette Dame sans sy ? La description fut certainement composée, sinon pour Anne de 
Bretagne (morte en 1514), du moins de son vivant.

La dame sans sy doit être « Marie de Balsac, femme de Louis de Malet, sire de Graville, amiral de
 France, et mère de la célèbre Anne de Graville ». — M. Quentin - Bauchart * opine également dans 
ce sens. 

Qui écrivit le poème « La Dame sans sy » ? Résignons-nous donc à ignorer le nom du poète qui 
chanta la mystérieuse dame sans sy : tout ce qu'on peut affirmer de lui, avec M. Le Roux de Lincy, 
c'est qu'il vivait à la cour d'Anne de Bretagne. (p 272)

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p. 10, Louis Malet de Graville :

Louis Malet, seigneur de Graville, père d’Anne de Graville, est né en 1438 à Paris et mort au château 
de Montagu à Marcoussis. Louis Malet de Graville suit le roi de France Charles VIII à la conquête du
 Royaume de Naples.  Il suivit le roi Charles VIII, en 1487, dans son expédition contre les seigneurs de 
l'Ouest. Il reçut le titre d’amiral. 
En 1488, il devint le ministre de la guerre. Il présida aux opérations contre la Bretagne. Il eut sa part 
dans les événements militaires et politiques qui aboutirent, à la fin de 1491, au mariage de Charles VIII 
avec Anne de Bretagne. 
Il se démet, en 1508, de la charge d'amiral en faveur de Charles II d'Amboise de Chaumont , son 
gendre. Sa résidence principale se situe à Marcoussis qui est une commune française située à
 vingt-six kilomètres au sud-ouest de Paris dans le département de l’Essonne en région Île-de-France

La famille Malet de Graville et Le Havre :

Cette famille a possédé le comté d’Alençon (vendu au Roi Philippe II «Auguste» en 1220).

Les origines :

Guérard Malet fonde le fief de Graville (près du Havre).

? (Robert ?) Malet ° ~1003 + (Caen) seigneur de Graville (Gerardivilla) peut-être d’origine saxonne.
 ép. ?(possible fille de Leofric III, earl of Mercia ; soeur d’Alfgar (père des comtes Edwin et Morcar) 
et de la femme d’Harold, ou soeur de Godiva, épouse du duc de Mercie = thèses mal étayées en l’état).

Les branches de la famille Malet: 

- Graville & Marcoussis (Graville-Sainte-Honorine (76, près du Havre) ; ext. 1516), du Bosc-Achard 
(ext. 1363), de Deubec (ext. XVIII°), 

- de Valsmé (reprend le nom de Graville au XVIII°), de Criquebeuf (maintenue noble 1669, ext, peu 
après), 
- de Bouquetot (maintenue noble 1670), de Faillanville (maintenue noble 1670), de Cramesnil 
(maintenue noble 1670), 
- de Réveau (ext. XVII°), du Bois (maintenue noble 1666), de Bermondières & du Boismalet (1667), 
- du Breuil, de Bonnemesnil & de Sceaux (maintenue noble 1669).


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P  85, Claude de France, reine et épouse de François 1er:
Les démêlés d’Anne de Graville avec son père, le scandale de son enlèvement n'avaient pu manquer de 
lui nuire. 
Mais elle savait l'art de se tout faire pardonner. Et — peut-être l'amiral vivait-il encore  — elle obtint
(c'était pourelle la réhabilitation complète) d'entrer, en qualité de dame d'honneur, au service de la fille
 aînée de Louis XII et d'Anne de Bretagne, Madame Claude de France. 

Claude de France (Romorantin, 13 octobre 1499 - Blois, 20 juillet 1524), duchesse de Bretagne (1514),
 devint reine de France en 1515 en épousant François Ier, roi de France. Elle est la fille du roi Louis XII et 
d'Anne de Bretagne. Elle meurt à 24 ans après avoir mis au monde sept enfants.

Il est probable qu'Anne de Graville était déjà en fonctions lorsque Madame Claude devint reine 
(janvier 1515), et qu'elle séjourna auprès d'elle à Blois, pendant la campagne de Marignan. 
Elle l'accompagna, en tout cas, en 1520, à l'entrevue du Camp du Drap d'or, et, 
quand la reine succomba, en 1524, dut être de celles qui l'entourèrent jusqu'à la fin. 
Madame Claude n'avait d'autre charme que sa bonté. François I er ne l'aima pas. 

Epuisée par ses maternités rapprochées, ainsi que par de multiples voyages imposés par le roi et Louise 
de Savoie, Claude s’affaiblit après son dernier et septième accouchement. S’ennuyant auprès  d’une 
épouse malade, François Ier la visite peu, préférant la compagnie de sa favorite, la comtesse
 de Châteaubriant. 
(Source Histoires et secrets).


P  86, 
La vie austère à la cour de France  de Claude:

Claude de France s'était fait une petite cour étroite et fermée, où elle s'efforçait de maintenir, à l'exemple
 de sa mère Anne de Bretagne, les traditions de l'ancienne « candeur gauloise ». Si l'on veut se faire
 une idée de ce que pouvait être cette petite cour féminine, qu'on lise 
l'oraison funèbre d'une princesse du temps, Françoise d'Alençon (belle-sœur de Marguerite
 d'Angoulême), réputée, elle aussi, pour vivre avec ses demoiselles en toute modestie, décence et 
sévérité, et pour les former aux bonnes disciplines.
« Gomme elle ne lisoit qu'en la saincte ftscripture, ou en quelque historiographe qui ne donnoit
 aucune mauvaise doctrine, aussi ne vouloit-elle que ses demoiselles s'occupassent à lire d'autres 
livres. »

Françoise d'Alençon, née en 1490, morte le 14 septembre 1550 à La Flèche, est la fille de René, duc 
d'Alençon et comte de Perche et de la bienheureuse Marguerite de Lorraine-Vaudémont. Elle est 
l’épouse de Charles IV de Bourbon, comte puis duc de Vendôme, qui est né le 2 juin 
1489 à Vendôme et mort le 25 mars 1536 à Amiens. Il est le grand-père par les mâles du roi 
Henri IV de France.
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