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samedi 8 novembre 2025

Heures de Charles d'Angoulême. Suite

 

Hours of Charles of Angoulême

Heures de Charles d'Angoulême.

A medieval manuscript initial R made up of an owl with a crossbow, a woman standing on its head, a large fish she's holding with one hand, and a green dragon.

Une initiale R manuscrite médiévale composée d'un hibou armé d'une arbalète, d'une femme debout sur sa tête, d'un gros poisson qu'elle tient d'une main et d'un dragon vert.

Les Heures de Charles d'Angoulême sont un livre d'heures enluminé commandé par Charles d'Angoulême vers 1480, actuellement conservé à la Bibliothèque nationale de France sous la cote Latin 1173. (Franco wiki).

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vendredi 4 juillet 2025

Aubrée David-Chapy - Anne de France - Gouverner au féminin à la Renaissance

 

Aubrée David-Chapy

Anne de France

Gouverner au féminin à la Renaissance

Editions Alpha/Humensis

2022

 

Anne de Beaujeu 

Paris - Jardin du  Luxembourg 

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Anne de Beaujeu  était la fille aînée de Louis XI. Elle est la transition entre le Moyen-Age et la Renaissance du 15e siècle. Elle n’a pas été reine, mais régente. Elle servira d’exemple pour les régentes suivantes.

C’est une époque où on pratique le double jeu et les retournements de veste. Il faut savoir utiliser la trahison à son profit. (p 97). La feinte et le secret participent au jeu politique. (p 65). Un secret ne doit être révélé à personne. (p 223).

Anne est ambitieuse, audacieuse, réfléchie. (p 257). Elle possède le goût du luxe et aime l’art italien qui lui permet d’asseoir son pouvoir. (p 264).

Anne de Beaujeu, régente de Charles VIII.

Sa mère, Charlotte de Savoie, lutte avec sa fille pour la régence. Elle évince sa mère qui meurt fin 1483. (p 43).

Elle s’octroie des pouvoirs royaux en faisant libérer des prisonniers détenus à Hesdin. (p 38).

Jean Masselin est député de Normandie aux Etats généraux de 1484 à Tours. (p 53).

Elle n’a pas d’exemple féminin avant elle en tant que régente. (p 76).

Elle se retrouve seule contre tous. Louis II d’Orléans, futur Louis XII, Jean II de Bourgogne, duc, beau-frère et oncle, quatre cousins germains et les deux frères de son mari s’opposent à elle jusqu’en 1486. (p 52).

Les Bourbons, rattachés à Charlemagne par le mari d’Anne (p 281), et les d’Orléans, dont le duc est considéré comme un étranger, (p 74),  se battront pendant dix ans  pour obtenir le pouvoir royal. (p 70).

Elle continue d’exercer son pouvoir après les morts de Charles VIII, en 1498, (p 210) et de Pierre, son mari. (p 137).

Une cheffe militaire.

Anne est informée militairement et possède un temps d’avance, et elle colporte des rumeurs pour déconcerter ses adversaires. (p 77). Elle prend des décisions militaires efficaces. (p 80). Elle est une femme de guerre parfois implacable. (p 138).

Une campagne de diffamation :

Anne protège le roi. Elle est attaquée sur sa jalousie ( ?) et sur sa féminité ( !). Ses contradicteurs la considèrent comme faible et se demandent si elle est légitime. (p 72). On lui conseille d’aller faire son ménage (= ses affaires) à Gien. (p 71).

Elle est qualifiée de « profiteuse » et « d’infantilisante audacieuse ». (p 75).

Elle sait esquiver et attaquer. (p 76).

Charles VIII.

Avant de mourir, Louis XI confie Charles VIII au mari d’Anne. Il est confiné à Amboise. La France est cernée par l’Empire, l’Espagne et les Flandres. (p 35).

Il est fiancé à Marguerite d’Autriche quand il a treize ans. Elle est née en 1480 et n’a que trois ans. (p 37).

Il épouse Anne de Bretagne, duchesse. (p 155). La veille du mariage, elle subit un examen gynécologique pour vérifier si elle peut procréer ! (p 156).

A près avoir atteint l’âge de vingt ans, après 1491 – 1493, Charles VIII n’écoute plus ses tuteurs. (p 167).

Son Duché de Moulins.

Après la Régence, elle reprend son rôle d’épouse.

Après le décès de son mari, elle s’occupe seule de son duché, premier en importance après celui du domaine royal. Il se situe de chaque côté du Rhône, à cheval sur l’Auvergne et le Beaujolais. Entre 1503 et 1522, elle prend les rênes de son domaine et le gère avec bon sens et pour le bien commun. (p 189).

Elle éduque son futur gendre, Charles de Bourbon, futur mari de sa fille Suzanne, dans son duché. (p 213).Il apprendra le latin humaniste, les valeurs chevaleresques et nobiliaires, les arts et les lettres. (p 214). Suzanne se mariera à quatorze ans. Elle transmettra à ses enfants las valeurs de ses parents. Son éducation est tout aussi importante. (p 215). Suzanne mourra un an avant sa mère. (1521 – 1522). Louise de Savoie réclame le duché et l’obtiendra. (p 328).

Sa bibliothèque dans le palais ducal à Moulins.

Moulins est à mi-chemin entre Lyon, Bourges et Tours. (p 150).

On y trouve une « Chronique de Normandie », un « Berthe aux grands pieds », livre qui a disparu. (p 30).

La bibliothèque royale possède des centaines de livres. (p 210).

Des enluminures d’Anne apparaissent dans trois livres. (p 277). Elle apparaît dans un tableau de Jean Hay à la National Gallery. (p 305).

La femme du 16e siècle.

Elle doit être sage pour elle-même, agir en bonne chrétienne, transmettre une éducation chrétienne et se connaître pour son équilibre vertueux. (p 198). Elle doit posséder une culture suffisante pour développer son intellectuel et sa moralité. (p 199).

Philippe est un prénom féminin. Philippe de Gueldre est la fille du duc de Gueldre. (p 207).

Pour défendre sa réputation, il faut être sage en apparence et maîtriser ses émotions. (p222).

Christine de Pizan.

Italienne, elle s’impose en principale théoricienne du politique. Elle a écrit trois livres à destination de Charles VI et de la reine Isabeau de Bavière et quinze autres ouvrages. (p 31).

Elle défend l’idée que le roi ou la reine sont mû-es par leur amour pour leurs sujets. (p 227).

Elle réhabilite Frédégonde qui « gouverna sagement le royaume après la mort de son mari ».

Elle cite Blanche de Castille, la reine Jeanne, veuve de Charles VI, la duchesse d’Orléans, la duchesse d’Anjou. (p 283).

Les femmes gouvernent mieux que les hommes, avec vertu. (p 284).

Jeanne d’Arc « surpasse les hommes. Dieu a mis en elle plus de courage qu’en tout homme ». (p 285).

Isabeau de Bavière.

Elle n’a pas laissé un bon souvenir. (p 109).

Les régentes des 16e et 17e siècles :

- Louis de Savoie, mère de François 1er, régente pendant son départ en Italie en 1515. (p 120).

Elle a éduqué François 1er. (p 226). Anne est toujours vivante.

Elle négocie la Paix des Dames avec Marguerite d’Autriche (Pays-Bas). (p 225).

Portrait de Louise de Savoie, vêtue d’une robe sombre avec un col blanc et une coiffe. Le fond de l’image est sombre, mettant en évidence la silhouette de la personne.

Le portrait de Louise de Savoie représente une femme en robe sombre avec un col blanc et une coiffe de veuve, sur un fond sombre qui met en valeur son statut de régente et de veuve. (Web museo)

Que ce soit sur le grand ou le petit écran, Louise de Savoie ne fit que peu d’apparitions, éclipsée par les figures bien plus passionnées. (Open editions).

La régence de Louise de Savoie est de première importance après la capture du roi lors de la bataille de Pavie car, du fait de son expérience, elle peut organiser la continuité du royaume. (Wikipedia).

Louise de Savoie (1476 - 1531) - dont l'éducation fut confiée à Anne de France, fille de Louis XI, qui sera également régente. (Le curieux des arts).

Louise de Savoie est surtout connue en tant que mère de l’illustre François Ier. Reine sans couronne, première régente de plein droit. (Vision times).

3 août 1529 : La « Paix des dames » met fin à la 7ème guerre d'Italie entre François Ier et Charles Quint. Le traité est négocié et signé par 2 femmes de haut rang : Louise de Savoie, mère du roi de France, et Marguerite d'Autriche, tante de l'empereur.

Wikipedia.

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- Marguerite d’Autriche  éduque Charles Quint.

- Marie-Thérèse d’Autriche

Reine de Navarre, Jeanne de France, est éducatrice. (p 200). Elle est la sœur d’Anne et troisième épouse de Charles le Téméraire.  Elle a été mal aimée de son mari le duc d’Orléans. Elle est détestée et humiliée par lui. (p 232).

- Marguerite d’York

Vocabulaire :

Pratiques auliques : Conseiller aulique Sens : Conseil de la cour. Origine : Les origines de l'expression remontent au Saint-Empire romain germanique. (L’Internaute).

Que signifie aulique ?

Emprunté du latin aulicus, dérivé de aula, « cour », du grec aulê. Qui appartient à la cour d'un souverain. (CNRTL).

Encomiastique (p 282) : Adjectif. (Rare) Qui concerne la composition, l'écriture, ou la prononciation d'éloges. La pratique encomiastique que cultivent les historiographes du Roi. (Wiktionaire).

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Christine de Pizan

« Lève-tôt, il prie et plaisante avec ses serviteurs »

Parole mesurée et incarnée.

Christine de Pizan est décrite comme une personne priante et méditative, incarnant un détachement du siècle et adoptant une parole mesurée et humble, même dans ses interactions avec ses serviteurs, reflétant sa vie contemplative et sa foi profonde.

Dans des poèmes et des ballades, Christine de Pizan défend l’honneur féminin et s’oppose aux préjugés sexistes, utilisant une langue claire et élégante. 

(Rimes).

Christine de Pizan (en italien : Cristina da Pizzano) ou de Pisan, née en 1364 à Venise et morte vers 1430 au monastère de Poissy, est une philosophe, chroniqueuse et poétesse française. (Wikipedia).

Suite au massacre du parti Armagnac, Christine de Pizan se réfugie à l’Abbaye de Poissy, au nord de Paris, où elle réside jusqu’à la fin de sa vie et y mène une vie contemplative. (La Dissertation).

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Esther Inglis

Autoportrait

English French born miniaturist painter

Self Portrait

1595

Artist who composed 60 miniature books using her calligraphic skill with paintings, portraits, and embroidered covers.

Peintre miniaturiste d'origine anglaise et française.
Autoportrait 
1595 
Artiste qui a composé 60 livres miniatures en utilisant ses compétences calligraphiques avec des 
peintures, des portraits et des couvertures brodées.

Esther Inglis (1571–1624) était une calligraphe, miniaturiste et artisane écossaise, connue pour ses manuscrits réalisés pour des mécènes royaux, ayant également une importance dans la culture religieuse et artistique de son époque. Elle a su établir une carrière remarquable en dépit de ses origines modestes, en signant souvent ses œuvres et en y intégrant des autoportraits. (Wikipedia).

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Les filles ne font pas ce qu'elles veulent.
L'aînée sert d'exemple.
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lundi 7 décembre 2020

Maxime de Montmorand - Anne de Graville - La marquise d'Urfé, descendante, et Casanova - Sa bibliothèque-

 

Maxime de Montmorand

Une femme poète du XVIe siècle

Anne de Graville

1917

 

Maxime de Montmorand

Né en 185 ?

Décédé le 24 décembre 1943 à Paris.

Avocat.

Homme de lettres.

Vicomte.

Fils de : Antoine Maxime Edmond Brenier de Montmorand (1813-1894), consul général de France

 

Œuvres :

 

28 mars 1887 -Éloge de Senard, discours. Conférence des avocats,     

1899 -La société française contemporaine (Perrin)

Psychologie Des Mystiques Catholiques Orthodoxes

 

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Anne de Graville 

Bibliothèque Armand Salacrou 

Le Havre 

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Anne de Graville :
 

Anne de Graville est une poétesse des 15e et 16e s. (vers 1490 -après  1540) qui était noble et une laïque femme.

« Et, pour commencer, l'on ignore la date de sa naissance d’Anne de Graville. Plus jeune de beaucoup que ses sœurs, elle était tant soit peu l'aînée de la reine de Navarre. Peut-être eut-elle pour marraine Anne de Bretagne ». (p 54)

Anne (Malet) de Graville est la fille de Louis Malet de Graville, amiral de France. Elle est l’épouse de Pierre de Balsac d'Entraigues. Elle est aussi une Dame d'honneur de Claude, reine de France, et amie de Marguerite de Navarre. Sa devise est 'Ien garde un leal'.




 Louis Malet de Graville

Amiral

Abbaye de Graville

Le Havre 

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Les démêlés d’Anne de Graville avec son père, le 
scandale de son enlèvement n'avaient pu manquer de
 lui nuire. Elle obtint (c'était pour elle la réhabilitation
 complète) d'entrer, en qualité de dame d'honneur, 
au service de la fille aînée de Louis XII et d'Anne de
 Bretagne, Madame Claude de France. (p 85)
 
 
Casanova chez la marquise d’Urfé:
 
Jeanne Camus de Pontcarré, par son mariage Jeanne 
de la Rochefoucauld, marquise d’Urfé, (1705 - 13 
novembre 1775) était une veuve excentrique, férue
 d’occultisme et d’alchimie. Elle est une
 descendante 
d’Anne de Graville.
 
Cazotle, qui fréquenta chez elle, et qui l'appelle
 « la doyenne des Médées françaises », raconte 
que sa
 maison « regorgeoit d'empiriques et de gens qui
 galopoient après les sciences occultes». Certain 
jour de 
Tannée 1757, l'un de ses neveux, le comte de La
 Tour d'Auvergne, lui amena, pour son malheur,
 quai 
des Théatins, où elle demeurait alors, un 
Vénitien à qui sa récente évasion des Plombs 
venait de donner 
une certaine notoriété, un aventurier séduisant 
et infiniment dangereux, Jacques Casanova. 
Casanova avait été devancé dans la maison par
 un autre mystificateur insigne, le fameux comte
 de 
Saint-Germain, qui se donnait trois cents ans et 
se vantait de posséder la panacée universelle. 
Mais, à la 
faconde éblouissante de Saint-Germain, le
nouveau venu sut opposer une habile réserve 
et une 
incontestable puissance de fascination. Il
 s'empara sans difficulté « de l'âme de la 
marquise, de son cœur,
 de son esprit et de tout ce qui lui restait de bon 
sens », et, dans ses Mémoires, reconnaît
 cyniquement 
qu'il en fit sa dupe. « Si j'avais cru, dit- il, 
pouvoir la désabuser... je crois que je l'aurais
 entrepris Mais 
j'étais persuadé que son infatuation était
 incurable, et je crus n'avoir rien de mieux
 à faire que de 
seconder sa folie et d'en profiter . » Il en 
profita beaucoup. 
 
Un jour, la marquise (elle lui attribuait un 
pouvoir presque illimité) entreprit de lui 
persuader que, s'il le 
voulait bien, rien ne lui serait plus facile, en
 vertu de ses relations avec les esprits, que de
 « la faire 
passer en âme dans le corps d'un enfant mâle 
né de l'accouplement philosophique d'un
 immortel avec 
une mortelle ou d'un homme ordinaire avec 
une femme d'une nature divine». Casanova, 
loin de protester,
 s'ingénia sans aucun retard à régler la mise en 
scène d'une opération qu'il comptait rendre 
fructueuse 
pour lui. Voici le mode de pro- céder qu'il 
adopta, d'accord avec sa dupe : « Je devais, dit-il,
 féconder 
d'un garçon, par un moyen connu des seuls 
frères rose-croix, une vierge, fille d'adepte... 
Ce fils devait 
naître vivant, mais seulement avec une âme 
sensitive. Madame d'Urfé devait le recevoir 
dans ses bras à 
l'instant où il viendrait au inonde, et le garder
sept jours auprès d'elle dans son propre lit. Au 
bout de ces 
sept jours, elle devait mourir en tenant sa 
bouche collée à celle de l'enfant, qui, par ce 
moyen, recevrait 
son âme intelligente. Après cette permutation,
 ce devait être à moi à soigner l'enfant... Avant 
tout, 
madame d'Urfé devait faire un testament en
 bonne forme pour instituer héritier universel 
l'enfant, dont je
 devais être le tuteur jusqu'à l'âge de treize ans.» 
 
Il faut lire dans les Mémoires de Casanova (on
 sait qu'ils sont en général assez véridiques) la 
suite et les
détails désopilants de cette comédie. Pour jouer
 le rôle de la « vierge divine » dont le concours
 était 
nécessaire, il fit venir de Prague, où elle dansait
 alors, une ballerine italienne, la Corticelli, qu'il 
avait 
autrefois connue à Bologne. Afin de la mieux 
styler, il alla à sa rencontre jusqu'à Metz, tandis
 que, fébrile
 d'impatience, la marquise les attendait tous 
deux au château de Pontcarré, à quatre lieues 
de Paris. Elle y 
reçut la « sublime vierge » avec les marques du 
plus profond respect. Quelques jours plus 
tard — le 
quatorzième de la lune d'avril — le mariage 
surnaturel fut bien et dûment consommé. Mais
 le dernier jour
 de cette même lune, 1' « oracle » de Casanova,
 interrogé fort à propos, déclara que tout était à 
refaire, un 
indiscret ayant, dissimulé derrière un paravent,
 profané par sa présence la célébration du rite:
 il la faudrait
 renouveler le mois suivant, et, cette fois, hors 
de France. Ce second essai, tenté à
Aix-la-Chapelle, ne 
devait pas être plus heureux que l'autre ; ce fut 
la Corticelli qui le fit manquer. Elle simula,
 l'instant 
solennel venu, des convulsions qui rendirent 
inefficace la bonne volonté de l'opérateur. Pour 
annuler 
d'avance l'effet des révélations compromettantes
 dont il se sentait menacé et celui des tentatives
 de 
chantage que préméditait évidemment sa 
complice, Casanova la fit dénoncer par son 
oracle comme étant
 devenue folle, et comme ayant été « gâtée par 
un génie noir », ennemi de l'ordre des rose-croix.
 Il 
'agissait de trouver une nouvelle et plus intact
 « vierge divine ». Casanova jugea très apte à en
 remplir 
le personnage une certaine mademoiselle d'Aché,
 alors sa maîtresse, et conseilla à madame d'Urfé
 d'écrire 
à Sélénis, le génie de la lune, et de lui demander 
conseil au sujet de la date à fixer pour le 
renouvellement 
des noces cabalistiques. 
 
Pour attendre la réponse de Sélénis, la marquise
 et lui se plongèrent un beau soir, sous les rayons
 nocturnes
, dans la même baignoire d'eau parfumée, et, par
 l'effet d'un truc admirablement réussi, cette
réponse, 
tracée en caractères d'argent sur un papier vert
 glacé, vint, se reflétant à la surface de l'eau, 
enjoindre à la
 pauvre femme d'attendre jusqu'au printemps
 suivant pour recommencer, cette fois à Marseille, la 
mirifique opération. 
 
Qu'arriva-t-il ensuite ? C'est ici que l'histoire 
s'embrouille. Casanova raconte que, se trouvant
 à Londres 
en 1763, il y reçut d'une de ses amies, la 
comtesse du Rumain, une lettre lui annonçant 
la mort de madame
 d'Urfé. « Madame du Rumain m'écrivait, dit-il, 
que, sur le témoignage de la femme de chambre,
 les 
médecins avaient déclaré que la marquise s'était
donné la mort en prenant une trop forte dose
 d'une liqueur
 qu'elle appelait la panacée. Elle m'annonçait
 qu'on avait trouvé un testament qui sentait les 
Petites-Maisons, car elle laissait tout son bien 
au premier fils ou fille qui naîtrait d'elle et
dont elle se
 déclarait enceinte. 
Elle m'avait institué tuteur du nouveau-né, ce 
qui me navrait de douleur, car cette histoire
était de nature à 
faire rire tout Paris pendant une semaine. La 
comtesse du Châtelet, sa fille, s'était emparée 
de tous les 
immeubles et du portefeuille où, à mon grand
 étonnement \ on avait trouvé 400.000 francs.
 Les bras m'en 
tombèrent ». 
 
 
Cette page n'est qu'un tissu d'erreurs — 
certainement volontaires. La marquise 
d'Urfé ne mourut 
que le 13 novembre 1775 ; et si Casanova a
antidaté sa mort, c'est qu'il avait ses raisons. 
Un de ses
compatriotes, un aventurier comme lui, 
Lorenzo da Ponte, le librettiste de Don Juan, 
raconte dans ses 
Mémoires une histoire de bijoux volés, où il
 est question de certaine « vieille dame » à
 laquelle, 
sous prétexte de la rajeunir, notre Vénitien 
aurait fait boire un narcotique, et dont il 
aurait subtilisé
 la cassette. La « vieille dame » en question a 
tout l'air d'être madame d'Urfé et son roman
 avec
Casanova pourrait bien avoir eu pour 
épilogue une scène d'escroquerie pure et 
simple. Quoi qu'il 
en soit, il paraît certain que la marquise, 
longtemps avant sa mort, se sépara de lui 
« en forts 
mauvais termes.». Ce qui est encore plus sûr, 
c'est qu'il avait vécu à ses crochets pendant 
plusieurs 
années, et lui avait soutiré des sommes 
considérables. 
 
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Fleur

Rose "Casanova".

Jardins suspendus

Le Havre

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Don Juan de Molière

Dom Juan répond à Sganarelle qui trouve

« fort vilain d'aimer de tous côtés »...

"Je me sens à coeur à aimer toute la terre."

Molière

Don Juan

Printemps des poètes

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Giacomo Casanova

Aventurier

Giacomo Girolamo Casanova, né le 2 avril 1725

à Venise et mort le 4 juin 1798 à Dux, est un

aventurier vénitien. Il est tour à tour

violoniste, écrivain, magicien, espion,

diplomate, puis bibliothécaire, mais revendique toujours

sa qualité de « Vénitien ».

Date/Lieu de naissance : 2 avril 1725, Venise, Italie

Date de décès: 4 juin 1798, Duchcov, Tchéquie

Don Juan est un personnage de fiction qui

apparaît pour la première fois au XVIIᵉ siècle

dans une pièce de théâtre de

Tirso de Molina. Le mythe a été repris dans

de nombreuses œuvres littéraires, musicales, picturales ou cinématographiques


Prague, Czech Republic
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Denis Poltoradnev.

Doctor & Photographer

Best Urban Landscape photographer.

Docteur & Photographe tchèque.
Meilleur photographe de paysage
 urbain. (NDLR : commentaire sur Internet).

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Un don juan est un « séducteur sans

scrupule » (Le Petit Robert).

« Fondamentalement, don Juan vit dans le plaisir de sa vie, s'opposant aux

contraintes et aux règles sociales, morales et religieuses, et ignorant

volontairement autrui. Il est donc à la fois cynique, égoïste et destructeur. »

Casanova, lui, courait « après le bonheur sans aucune idée de transgression »

(Le Petit Robert).

Bien qu'il soit souvent comparé à Don Juan comme séducteur, sa vie ne

procédait pas de la même philosophie : ce n'était pas un collectionneur compulsif […]

il s'attachait, secourait éventuellement ses conquêtes. »

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Page 103 : Le Casanova de Fellini –

1975 ou 1976.

Federico Fellini veut rencontrer Moebius qui travaille

à Métal Hurlant. Il sonne chez Philippe Manœuvre. Il admire son travail

de dessinateur et appellera « Moebius un personnage de vieux médecin,

herboriste, homéopathe, mi-magicien, mi-sorcier. » Il voulait

lui rendre hommage et lui montrer sa gratitude, dans son film « Casanova »,.

NDLR : Mario Cencelli tiendra le rôle de Moebius.

Philippe Manœuvre

Rock

Roman autobiographique.

Editions Harper Collins – 2018.

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La bibliothèque de la marquise d’Urfé.

La bibliothèque héritée et augmentée par Anne 
de Graville était restée à la Bastie, et peu à peu, soit 
désordre et négligence, soit ventes partielles à la 
suite de saisies, s'était appauvrie de nombreux volumes : 
cependant, elle subsistait encore dans son ensemble. 
 
Elle fut, au XVI e siècle, transportée à Paris, probablement
 par la marquise, née Pontcarré, qui l'augmenta
 à grands frais de livres relatifs aux sciences occultes
 et de grimoires cabalistiques. 
 
La marquise mourut, nous le savons, à la fin de
 1775, laissant des affaires embarrassées. En 1777, sa 
bibliothèque fut mise en vente sur saisie réelle,
 et ce fut le duc de La Vallière qui acheta en gros, 
à cette 
vente, tout ce qui restait de l'ancienne collection 
d'Urfé. 

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Louise de La Vallière

Françoise-Louise de La Baume Le Blanc, demoiselle puis duchesse de La Vallière et de Vaujours, est une aristocrate française née le 6 août 1644 à Tours et morte le 6 juin 1710 à Paris.

Elle est la fille de Laurent de La Baume Le Blanc, gouverneur du château d'Amboise et frère de M Gilles de La Baume Le Blanc de La Vallière, qui meurt en 1651. Elle est demoiselle d’honneur d’Henriette d’Angleterre.

Première maîtresse officielle de Louis XIV, elle le quitte pour se retirer au Carmel.

Après la mort d’Anne d’Autriche en 1666, Louis XIV confère à Louise de La Vallière le nouveau statut de favorite. Il légitime leurs deux enfants, Mademoiselle de Blois et le Comte de Vermandois.

 

La Duchesse de La Vallière.

Début du XVIIIe siècle.

Huile sur toile

Saisie révolutionnaire en 1794.

 

Portrait équestre. Ni la date, ni l’auteur ne sont connus. Il appartient à une suite d’effigies de maîtresses royales qui ornait « La Chambre des Maîtresses » du château de Vernie, commandée au début du XVIIIe siècle par le maréchal de Tessé.

Taille fine, vestes à la hongroise, rubans aux épaules, cravates de dentelles à la française.

Musée de Tessé

Le Mans.

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Château 

Maquette 

Le Havre 

Je l'ai un peu étoffé.

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Fin du corps diplomatique à la française.

Fin d'une histoire pluriséculaire.

Un concours permettait l'accès à cette fonction dès le XXe siècle.

Fini les concours! Vive le copinage!

"L'Humanité"

04 22

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Pour la deuxième fois depuis sa création en 1547, une grève d’ampleur a lieu au Ministère des Affaires Étrangères.

La Diplomatie se révolte contre les mesures de  Macron.

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Atelier van Lieshout 

Le Portique 

Le Havre 

Oracle 

2021 

Technique mixte 

Ils utilisent des mannequins dotés de prothèses, portant une combinaison de cosmonautes, prêts au départ, au voyage.

L’atelier hésite entre la dystopie, société imaginaire dirigée par un pouvoir totalitaire avec une idéologie néfaste,  et l’utopie, construction imaginaire d’une société proposant un idéal ou un contre idéal.

Le désespoir y est prégnant, même dans leur utopie !

 

Oracle : Réponse d'une divinité à la personne qui la consulte.

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Réforme du quai d'Orsay.

Le Conseil constitutionnel est opposé à l'abandon de la diplomatie à la française.

La gouvernance par décret d'E Macron est malmenée.

07 22

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YVNO 

You were a borg  

Quimperlé 

Cabinet de curiosités 

D'après Gabrielle d'Estrées au bain (auteur anonyme).

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Louis Malet, seigneur de Graville, est né en 1438 à Paris et mort au château de Montagu à Marcoussis le 30 octobre 1516, et est enterré en l’église des Cordeliers de Malesherbes, qu’il avait fondée. Dans une lettre du 20 août 1476, le roi le qualifie « son amé et féal cousin ». 

Louis Malet de Graville était issu d'une famille de la noblesse militaire normande entrée de longue date au service du roi de France.

En 1474, Louis Malet de Graville est capitaine des Cent gentilshommes de l'Hôtel du roi, précurseurs de la Maison militaire du roi de France. 

Capitaine de Dieppe en 1480 et chevalier de l'ordre de Saint-Michel, Louis Malet de Graville est nommé amiral de France en 1486.

Louis Malet de Graville est capitaine de Saint-Malo (10 juin 1489) puis capitaine de 6 lances de la grande ordonnance et 3 000 archers.

Louis Malet de Graville suit le roi de France Charles VIII à la conquête du Royaume de Naples. Il est capitaine des ville et château de Saint-Malo, en 1489.

Louis Malet de Graville apparaît comme l'un des grands commanditaires du royaume autour des années 1500.

En Normandie, il détenait également les seigneuries de Bernay et de Sées, sans parler de tous les domaines qu'il avait en Île-de-France.

Fils de Jean V Malet de Graville, et de Marie de Montauban, il fut le plus illustre représentant de sa maison.

L'amiral Louis Malet de Graville (1438-1516) est un grand serviteur de plusieurs rois successifs, Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François Ier.

En 1505, il fut témoin du mariage de Germaine de Foix avec le Roi d'Espagne. Il prêta à Louis XII 90000 livres en 1513.

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Anne de Graville 

Gaillot de Genouillac par Bernard de Montfaucon 

Dessin du 18e s 

Abbaye de Graville

Le Havre 

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