Aubrée David-Chapy
Anne de France
Gouverner au féminin à la Renaissance
Editions Alpha/Humensis
2022
Anne de Beaujeu était la fille aînée de Louis XI. Elle est la transition entre le Moyen-Age et la Renaissance du 15e siècle. Elle n’a pas été reine, mais régente. Elle servira d’exemple pour les régentes suivantes.
C’est une époque où on pratique le double jeu et les retournements de veste. Il faut savoir utiliser la trahison à son profit. (p 97). La feinte et le secret participent au jeu politique. (p 65). Un secret ne doit être révélé à personne. (p 223).
Anne est ambitieuse, audacieuse, réfléchie. (p 257). Elle possède le goût du luxe et aime l’art italien qui lui permet d’asseoir son pouvoir. (p 264).
Anne
de Beaujeu, régente de Charles VIII.
Sa mère, Charlotte de Savoie, lutte avec sa fille pour la régence. Elle évince sa mère qui meurt fin 1483. (p 43).
Elle s’octroie des pouvoirs royaux en faisant libérer des prisonniers détenus à Hesdin. (p 38).
Jean Masselin est député de Normandie aux Etats généraux de 1484 à Tours. (p 53).
Elle n’a pas d’exemple féminin avant elle en tant que régente. (p 76).
Elle se retrouve seule contre tous. Louis II d’Orléans, futur Louis XII, Jean II de Bourgogne, duc, beau-frère et oncle, quatre cousins germains et les deux frères de son mari s’opposent à elle jusqu’en 1486. (p 52).
Les Bourbons, rattachés à Charlemagne par le mari d’Anne (p 281), et les d’Orléans, dont le duc est considéré comme un étranger, (p 74), se battront pendant dix ans pour obtenir le pouvoir royal. (p 70).
Elle continue d’exercer son pouvoir après les morts de Charles VIII, en 1498, (p 210) et de Pierre, son mari. (p 137).
Une
cheffe militaire.
Anne est informée militairement et possède un temps d’avance, et elle colporte des rumeurs pour déconcerter ses adversaires. (p 77). Elle prend des décisions militaires efficaces. (p 80). Elle est une femme de guerre parfois implacable. (p 138).
Une
campagne de diffamation :
Anne protège le roi. Elle est attaquée sur sa jalousie ( ?) et sur sa féminité ( !). Ses contradicteurs la considèrent comme faible et se demandent si elle est légitime. (p 72). On lui conseille d’aller faire son ménage (= ses affaires) à Gien. (p 71).
Elle est qualifiée de « profiteuse » et « d’infantilisante audacieuse ». (p 75).
Elle sait esquiver et attaquer. (p 76).
Charles
VIII.
Avant de mourir, Louis XI confie Charles VIII au mari d’Anne. Il est confiné à Amboise. La France est cernée par l’Empire, l’Espagne et les Flandres. (p 35).
Il est fiancé à Marguerite d’Autriche quand il a treize ans. Elle est née en 1480 et n’a que trois ans. (p 37).
Il épouse Anne de Bretagne, duchesse. (p 155). La veille du mariage, elle subit un examen gynécologique pour vérifier si elle peut procréer ! (p 156).
A près avoir atteint l’âge de vingt ans, après 1491 – 1493, Charles VIII n’écoute plus ses tuteurs. (p 167).
Son
Duché de Moulins.
Après
la Régence, elle reprend son rôle d’épouse.
Après le décès de son mari, elle s’occupe seule de son duché, premier en importance après celui du domaine royal. Il se situe de chaque côté du Rhône, à cheval sur l’Auvergne et le Beaujolais. Entre 1503 et 1522, elle prend les rênes de son domaine et le gère avec bon sens et pour le bien commun. (p 189).
Elle éduque son futur gendre, Charles de Bourbon, futur mari de sa fille Suzanne, dans son duché. (p 213).Il apprendra le latin humaniste, les valeurs chevaleresques et nobiliaires, les arts et les lettres. (p 214). Suzanne se mariera à quatorze ans. Elle transmettra à ses enfants las valeurs de ses parents. Son éducation est tout aussi importante. (p 215). Suzanne mourra un an avant sa mère. (1521 – 1522). Louise de Savoie réclame le duché et l’obtiendra. (p 328).
Sa
bibliothèque dans le palais ducal à Moulins.
Moulins est à mi-chemin entre Lyon, Bourges et Tours. (p 150).
On y trouve une « Chronique de Normandie », un « Berthe aux grands pieds », livre qui a disparu. (p 30).
La bibliothèque royale possède des centaines de livres. (p 210).
Des enluminures d’Anne apparaissent dans trois livres. (p 277). Elle apparaît dans un tableau de Jean Hay à la National Gallery. (p 305).
La
femme du 16e siècle.
Elle doit être sage pour elle-même, agir en bonne chrétienne, transmettre une éducation chrétienne et se connaître pour son équilibre vertueux. (p 198). Elle doit posséder une culture suffisante pour développer son intellectuel et sa moralité. (p 199).
Philippe est un prénom féminin. Philippe de Gueldre est la fille du duc de Gueldre. (p 207).
Pour défendre sa réputation, il faut être sage en apparence et maîtriser ses émotions. (p222).
Christine
de Pizan.
Italienne, elle s’impose en principale théoricienne du politique. Elle a écrit trois livres à destination de Charles VI et de la reine Isabeau de Bavière et quinze autres ouvrages. (p 31).
Elle défend l’idée que le roi ou la reine sont mû-es par leur amour pour leurs sujets. (p 227).
Elle réhabilite Frédégonde qui « gouverna sagement le royaume après la mort de son mari ».
Elle cite Blanche de Castille, la reine Jeanne, veuve de Charles VI, la duchesse d’Orléans, la duchesse d’Anjou. (p 283).
Les femmes gouvernent mieux que les hommes, avec vertu. (p 284).
Jeanne d’Arc « surpasse les hommes. Dieu a mis en elle plus de courage qu’en tout homme ». (p 285).
Isabeau
de Bavière.
Elle n’a pas laissé un bon souvenir. (p 109).
Les
régentes des 16e et 17e siècles :
- Louis de Savoie, mère de François 1er, régente pendant son départ en Italie en 1515. (p 120).
Elle
a éduqué François 1er. (p 226). Anne est toujours vivante.
Elle négocie la Paix des Dames avec Marguerite d’Autriche (Pays-Bas). (p 225).
- Marguerite d’Autriche éduque Charles Quint.
- Marie-Thérèse d’Autriche
Reine
de Navarre, Jeanne de France, est éducatrice. (p 200). Elle est la sœur
d’Anne et troisième épouse de Charles le Téméraire. Elle a été mal aimée de son mari le duc
d’Orléans. Elle est détestée et humiliée par lui. (p 232).
- Marguerite d’York
Vocabulaire :
Pratiques
auliques : Conseiller aulique Sens :
Conseil de la cour. Origine : Les origines de l'expression remontent au
Saint-Empire romain germanique. (L’Internaute).
Que signifie aulique ?
Emprunté du latin aulicus, dérivé de aula,
« cour », du grec aulê. Qui appartient à
la cour d'un souverain. (CNRTL).
Encomiastique
(p 282) : Adjectif. (Rare) Qui
concerne la composition, l'écriture, ou la prononciation d'éloges. La pratique encomiastique que cultivent les
historiographes du Roi. (Wiktionaire).
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