Un
an après les affrontements de Sainte-Soline, les pro et anti-bassines toujours
plus fracturés.
Si aucune manifestation anti-bassines d’ampleur n’a eu lieu
depuis un an, les projets de stockage de l’eau pour l’irrigation agricole ont
connu une accélération ces derniers mois en Deux-Sèvres sur fond de procédures
judiciaires et de déclarations politiques.
C’était il y a un an. Le fracas de milliers de grenades,
les nuages de gaz lacrymogène, les tirs de mortiers et de cocktails Molotov,
les cris de détresse et de douleur transformaient les Terres Rouges de
Sainte-Soline en champ de bataille et de désolation sur
fond de méga-bassine vide ceinturée par plus de 3 000 forces de
l’ordre armés jusqu’aux dents. Traumatisant pour toutes celles et ceux qui y
étaient, cet épisode semblait avoir marqué un point de bascule et même de
rupture dans le conflit du stockage de l’eau à des fins agricoles dans le sud
des Deux-Sèvres.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis mais ils sont toujours
coupés. Le trou est toujours aussi vide et la trêve n’est qu’apparente, tout le
monde le sait. Si le combat s’est déplacé dans les salles d’audience, la
contestation reste tout aussi vive comme en témoignent le Convoi de l’eau en août dernier et
les actions prévues ce week-end dans le Mellois avant la mobilisation
internationale annoncée dans le Poitou par les opposants entre le 15 et
21 juillet 2024. Pendant ce temps, les irrigants, avec le soutien de
l’État, mettent les bouchées doubles pour faire sortir de terre les retenues.
Chacun continue de tracer sa route, à l’écart de la voie de l’apaisement.
Les chantiers
s’accélèrent
Si certaines voix réclamaient une pause
des
chantiers et qu’un accord n’était pas loin d’être trouvé en septembre dernier
pour temporiser et remettre les différentes parties prenantes...
Ouest France.
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Criminalisation
des défenseurs de l'environnement : FNE dépose deux plaintes à l'ONU.
Depuis les événements de Sainte-Soline, le gouvernement
français est accusé de criminaliser les défenseurs de l'environnement et de
restreindre la démocratie environnementale. Suite à ces pratiques jugées excessives, France Nature
Environnement dépose deux plaintes auprès du Rapporteur spécial des Nations
unies sur les défenseurs de l'environnement.
Sainte-Soline,
un an après : dans une ambiance festive, 200 manifestants déterminés à
"continuer la lutte" contre les mégabassines.
(…) « On commémore, mais on se dit que les
choses n'ont pas tant changé que ça, donc on doit rester mobilisé. »
Benoît
Jaunet
Opposant aux mégabassines.
(…) Chansons et pique-nique.
Au fil de l'après-midi, l'ambiance est restée festive avec
des chants entonnés par les dizaines de manifestants, notamment "Paysannes,
paysans, nous chérissons la terre, la terre de nos enfants."
"Aujourd'hui, on veut continuer de se soigner
ensemble, dire qu'on est là. Le coup de l'an dernier qui aurait voulu que le
mouvement soit annihilé et massacré, avec un effet de blast, n'a pas lieu.
C'est le contraire qui s'est produit", expose Julien Le Guet.
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« Lafarge,
laisse béton »: 300 personnes mobilisées contre l’extension de
carrière à Château-Gontier.
300 personnes se sont mobilisées à l’appel du collectif
sud Mayenne en transition ce samedi 23 mars 2024, à
Château-Gontier-sur-Mayenne, contre l’extension de la carrière Lafarge
Ce n’est pas tous les jours qu’une manifestation mobilise 300 personnes à
Château-Gontier-sur-Mayenne. Guillaume Bouchon, syndiqué chez
Solidaire, habitant de Cossé-le-Vivien, le dit bien : « C’est
une ville calme, où il y a peu de mouvements sociaux. » Et
celui-ci, contre l’extension de la carrière Lafarge entre Château-Gontier et
Marigné-Peuton, a été organisé à l’initiative du collectif Sud Mayenne en
transition.
Ce projet avait déjà réussi à mettre d’accord ce collectif,
la majorité et l’opposition municipale, la communauté de communes du pays de
Château-Gontier et celle de Craon ainsi que la Fédération de l’environnement
(FE) du 53. Contre. Les collectivités ont fait des recours contentieux
devant le tribunal administratif, tout comme FE 53.
Ouest France.
Les Soulèvements de la Terre : A l’eau, quoi !
Vendredi, les Soulèvements de la Terre 65 ont mené des
actions dans plusieurs magasins de la grande distribution (Leclerc Ormeau et
Méridien, Casino) afin d’attirer l’attention sur la question de l’eau.
"L’eau en bouteille, est une aberration écologique, fabriquer une
bouteille en plastique demande 3 litres d’eau", rappelle Olivier Duclos.
Et d’étendre le sujet sur la question plus globale de l’eau, l’irrigation, les
méga bassines… "L’eau est nécessaire à la vie, elle doit donc rester un
bien commun et accessible à tous gratuitement." Les manifestants ont
apposé des autocollants avent de se faire rapidement éconduire…
La Dépêche.
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Méga-boom pour fêter les 1 an des luttes contre les
mégabassines.
(…) C'est aujourd'hui la Cour des Comptes qui remet en cause
leur viabilité. Le tribunal de Poitiers a fait annuler en septembre 15 nouveaux
projets de bassines en estimant qu'elles étaient trop dommageables pour les
milieux naturels. Une quinzaine d'autres, dont bon nombre de constructions
illégales, ont été désamorcées.
À ce jour, seul un chantier de bassine, transformé en
forteresse ultra-sécurisée, a abouti à Mauzé-sur-le-Mignon. Mais trois
chantiers sont encore en cours dans les Deux-sèvres, dont celui-de Sainte-Soline.
D'autres menacent de démarrer dans divers autres départements si nous ne leur
faisons pas barrage à temps.
L'État et les entreprises qui portent les projets de bassines
(Coop de l'eau 79,SCAG dans le 86...) refusent d'entendre la contestation
populaire. Ils rejettent l'ouverture d'un réel dialogue sur un juste partage de
l'eau. Ils continuent de passer en force sans légitimité démocratique : il nous
faut donc obtenir le moratoire sur les bassines nous-mêmes. Malgré les
pressions politiques et judiciaires, de nouvelles mobilisations pour le partage
de l'eau et contre le système des méga-bassines sont donc appelées par de
larges coalitions, d'associations, syndicats et ONG.
En Auvergne, une Rando festive et déterminée pour la défense de l'eau aura lieu le 11 mai contre les 2 giga-bassines du géant semencier Limagrain. Dans le Poitou, un village international de l'eau et des manifestations massives auront lieu du 15 au 21 juillet.
mega-boom-pour-feter-les-1-an-des-luttes-contre-les-megabassinesSainte-Soline
à la télévision.
« Autopsie
d'un carnage ».
“Autopsie
d'un carnage” est un documentaire puissant, qui dissèque les
violences d'État du 25 mars 2023, en donnant la parole à celles et ceux qui
l'ont vécu et qui permettra de préparer les prochaines échéances pour un juste
partage de l'eau.
(Contre-attaque).
Le documentaire « Sainte-Soline, autopsie d'un carnage », coproduit par Off Investigation et Reporterre, est
désormais en accès libre. (Reporterre).
“Sainte-Soline, autopsie d'un carnage” : un doc poignant qui rend la parole aux blessés et aux
témoins. (Télérama).
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À Vannes, les Soulèvements de la terre font pleuvoir
des graines sur la préfecture.
Les
Soulèvements de la terre organisaient une méga-boum ce lundi 25 mars 2024
devant la préfecture du Morbihan pour « dénoncer les violences
policières », un an après les évènements de Sainte-Soline.
Il pleut des graines pour oiseau ce lundi soir devant la
préfecture du Morbihan. Douze mois sont passés depuis les affrontements de Sainte-Soline que
l’ONU a dénoncé en juin 2023. À cette occasion, le groupe
écologiste des Soulèvements de la terre organisait une méga-boum devant la
préfecture ce lundi 25 mars 2024 à 18 heures pour « dénoncer les violences
policières ». Une quarantaine de personnes était au rendez-vous, selon les
organisateurs, dont des représentants du syndicat Solidaires étudiants et des
Amis de la Confédérations paysanne. Tous ont symboliquement jeté des graines
sur les grilles de l’édifice : « Ils nous ont envoyé des grenades, on
va leur renvoyer des graines ».
Le décor est
planté.
Le
Télégramme
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Sainte-Soline, un an après : ce qu'il faut
retenir de la conférence de presse des Soulèvements de la Terre.
Quimperlé. Une soixantaine de personnes au
rassemblement des Soulèvements de la terre.
Un an après la manifestation de
Sainte-Soline, une soixantaine de protestataires se sont réunis ce lundi
25 mars 2024, à 18 h, sous les fenêtres de la gendarmerie, place
Charles-de-Gaulle à Quimperlé (Finistère), rebaptisée place des Résistances
pour l’occasion.
(…) À Quimperlé, les
organisations ont lu des textes, dansé, chanté, fait du bruit, pour exprimer
leur opposition à ces infrastructures « inadaptées au
changement climatique et qui bénéficient à une infime minorité d’agriculteurs
et d’agricultrices, aux dépens de la majorité des autres paysans et paysannes,
du reste de la population et des écosystèmes. »
Elles ont dénoncé « la
manière dont elles accaparent l’eau des nappes souterraines » et
incriminé « les violences policières ».
quimperle-une-soixantaine-de-personnes-au-rassemblement-des-soulevements-de-la-terre
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Dans le collimateur de
Darmanin, le mouvement d'ultragauche "Défense collective" dissous.
Le
mouvement rennais d'ultragauche Défense collective (DefCo) a été dissous ce
mercredi en Conseil des ministres.
Son démantèlement a été évoqué
il y a un an par le ministre de l'Intérieur.
"DefCo" a annoncé
sur X qu'il allait se battre contre cette décision.
EN IMAGES - Extinction Rébellion tourne en dérision la politique environnementale
Extinction Rébellion repasse à l'action à Limoges. L'organisation, habituée des opérations nocturnes, a collé plusieurs affiches vantant le changement de programme de la Ville en matière d'environnement. Une opération second degré pour dénoncer l'inaction de la municipalité.
(…) "La mairie de Limoges a enfin pris conscience de l'urgence écologique et s'engage auprès des citoyens" explique l'organisation dans un communiqué. Elle liste les "90% de produits bio à tous les repas des cantines des établissements publics", les "35 millions d'euros consacrés au développement du photovoltaïque en toiture et sur les parkings", les "114 kilomètres de de pistes cyclables supplémentaires dans la commune et la gratuité des transports en commun pour toutes et tous" ou encore les "42 millions d'euros consacrés à l'isolation thermique des écoles et au soutien aux particuliers pour l'isolation de leur logement".
en-images-extinction-rebellion-tourne-en-derision-la-politique-environnementale-limoges
Action
contre un site Lafarge : Christine Coulon et quatre militants écologistes
ornais interpellés.
Lundi 8 avril 2024, dix-sept militants écologistes ont
été arrêtés par la police antiterroriste. Soupçonnés d’avoir participé à une
action contre la cimenterie Lafarge, à Val-de-Reuil (Eure), le 10 décembre
2023, ils ont été placés en garde à vue. Parmi eux, cinq Ornais, dont Christine
Coulon, figure emblématique de la gauche radicale dans le département. Un
rassemblement de soutien a eu lieu ce mercredi 10 avril 2024, à 18 h,
devant la préfecture de l’Orne, à Alençon.
Dix-sept militants écologistes ont été arrêtés par la
police antiterroriste, lundi 8 avril 2024, en Normandie. Onze
hommes et six femmes. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à une action contre une cimenterie du groupe Lafarge,
le 10 décembre 2023, à Val-de-Reuil (Eure). Ils ont été placés en garde à
vue « dans différents locaux de police », selon
Rémi Coutin, procureur de la république d’Évreux. Huit d’entre eux sont
entendus dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (Sdat) à
Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), d’après nos confrères de Mediapart. Ils
pourraient y rester jusqu’à quatre-vingt-seize heures, le délai maximal
pour des actions « en bande organisée »....
Ouest France.
04 24
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Eco terrorisme
17 personnes arrêtées
Rassemblements de soutien à Nantes, Rouen et Caen.
Contre-attaque
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Eco terrorisme
17 personnes arrêtées
Rassemblements à venir.
L'Humanité.
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Eco terrorisme
La police se trompe d'adresse à Rouen.
Contre-attaque
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Deux quinquagénaires ont vu
débarquer chez eux une vingtaine de policiers armés dès 6h du matin, près
de Rouen, ce lundi
8 avril. (France 3 régions).
Des policiers font irruption
par erreur chez une famille près de Rouen. (20 minutes).
Un article de France Info
révèle que la BRI cette fois-ci s'est carrément trompée d'adresse. «Elle s'est introduite par erreur ». (Contre-attaque).
Et admet une erreur, « en
raison d'un changement d'adresse de
la personne que les policiers cherchaient à interpeller dans cette commune ».
(Le Soir).
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A 69
Tags à Nantes
Contre-attaque.
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Climat
record en Europe en 2023 plus de 46 degrés.
L’Humanité.
« L'année
2023 a atteint un nombre record de jours de “stress thermique extrême”,
c'est-à-dire de journées où la “température ressentie” a dépassé l'équivalent
de 46 °C », détaille un rapport de l'observatoire
européen Copernicus et de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) publié
lundi 22 avril. (Le Monde).
Le 23 juillet dernier, au plus fort de la canicule, 13% de l'Europe connaissait un degré au moins de "stress thermique. (BFMTv).
Quel est le record de chaleur en Europe
?
48,8 degrés.
Ce pic de chaleur a été atteint le 11 août 2021 en Sicile, mais a
été « validé » ce mardi. (Le Parisien).
Quelle a été l'année la plus chaude
jamais enregistrée ?
Le climat s'emballe. En 2023, le monde a connu une température
moyenne de 14,98°C. L'année qui vient de s'écouler dépasse ainsi le précédent
record de 2016, qui s'était établi à 14,81°C. (Toute l’Europe).
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