Lucie Castets est proposée comme première ministre par le NFP. A quand le "président de la république démissionnaire" comme ses ministres ? Aux USA et en France : "T'as les moyens. T'auras tout. T'as pas les moyens? T'auras rien." "Tu veux mourir de mort violente? Tu te fais contrôler par la police." Le sexe n'est pas un "travail". Soutien aux Palestiniens et aux Palestiniennes, aux Libanais, Libanaises. 542 534 vues.
mardi 9 avril 2019
Une vie - Myriam Boyer - Jean Seberg - Romain Gary
Myriam Boyer
Avignon
03 19
L’association
Les Papestes l’a reçue à la Maison Jean Vilar à Avignon.
Elle
a retracé sa carrière.
Myriam Boyer, née le 23 mai 1948 à Lyon, est une
actrice française, deux fois lauréate du Molière de la meilleure comédienne.
Elle est la mère de l'acteur Clovis Cornillac et de l'acteur et metteur en
scène Arny Berry.
A – L’enfance
A deux ans, sa maman frappée par son père, se sépare
de lui pour peu de temps. Elle a toujours connu la violence depuis ses seize
ans et place Myriam, son frère et sa sœur dans un orphelinat. Myriam rentre
dans la vie de façon brutale. Pour elle, la maison, c’est la violence et la
misère. Malade depuis toujours, sa mère a eu ses premiers ulcères à vingt ans.
Dans
son film « La Malatesta » (c’est le nom d’un bistrot) elle raconte
qu’à chaque fois que son père prenait un Ricard, elle avait droit à une
grenadine. Face à la violence, sa mère apportait de la douceur. Grâce àl’empathie, Myriam l’a protégée. Elle
n’aimait pas la voir pleurer. Elle pensait pouvoir toujours faire quelque chose
pour l’aider. Quand il y avait quelque chose à payer à la maison, elle pensait
que l’on pouvait y arriver même si elle ne savait pas comment faire.
Elle
ne garde pas un souvenir triste de son enfance. Dans la misère, il y a la radio
toute la journée. Son frère aîné pousse la table et lui apprend à danser le
rock à l’âge de six ans. Elle a l’impression que ça rigole et que ça chante à
longueur de temps alors que c’est très très dur.
« Quand
je serai grande, je serai heureuse » se disait-elle. Elle ne supportait
pas la charité et la pitié.
En
pension chez les religieuses à la Brêle ( ?, NDLR – Les Béates*), elle y
est restée pendant près longtemps, au moins neuf ans. Elle ne pouvait pas
toujours sortir parce qu’elle était collée presque tous les dimanches. Elle
était une enfant difficile. La « Berthe » (sa maman) ne pouvait pas
venir la chercher car le transport coûtait trop cher.
Les
religieuses avaient quelque chose de différent pour elle. Quand «elle était
malade, elle dormait dans le bureau de la mère supérieure. On l’habillait dans
la cuisine pour qu’elle n’ait pas froid". Ce qui a été le plus difficile, à six
ans, ca a été de rentrer dans les rangs car elle devenait une grande comme tout
le monde. Elle ne voulait pas être comme tout le monde et elle voulait rester
avec les religieuses. Elle aimait leurs costumes, leur odeur.
Pour
aller à l’école maternelle, il fallait traverser le village. Elle se souvient
de la douceur de la religieuse qui l’accompagnait. Elle y préparait un café
pour elle et un chocolat pour Myriam. C’était très tendre, très joli, pas dur.
Sa
sœur a été placée dans un autre orphelinat. Son frère Serge a été placé à
Avignon. Il était aussi chez les Maristes. La fratrie a été sauvée par les
religieuses. C’est assez curieux pour Myriam. Mais les enfants ont trouvé là la
douceur.
Avec
son travail, elle était contente de rapporter sa paie à la maison. Sa mère a pu
acheter une télévision à crédit. Myriam va danser tous les samedis avec son
petit copain avec qui elle flirtait.
A La
Croix Rousse, elle est entrée un jour dans un théâtre. La directrice qui
s’appelait Gisèle Tavel lui demande :
-
Vous cherchez quelqu’un ?
Elle
lui répond « Non, je regarde ».
Elle
lui demande si elle veut prendre des cours d’expression corporelle. Myriam lui
demande ce que c’est et lui dit qu’elle n’a pas d’argent. « Non, non.
Venez voir ! ». Elle trouvait le style « Yeh-yeh » de
Myriam marrant. Et ça a été le début.
La
seule chose de théâtre qu’elle avait vue, et c’était formidable pour elle,
c’était Planchon qui était venu à l’école parler des "Trois
mousquetaires ». Elle n’a jamais imaginé la suite de sa carrière ni ne se
rendait compte de ce que c’était.
B - Le théâtre
Elle
postait des petits colis contenant des petits bijoux avec de la cire cachetée.
Elle s’est brûlée au troisième degré. Et ce qui a été extraordinaire, c’est qu’elle
a pu fréquenter le théâtre pendant cinq mois du matin, midi au soir. C’était un
théâtre d’avant-garde. Ils jouaient Arrabal. Elle changeait les décors pendant
les noirs. Elle portait un collant noir. Elle dit à la Berthe : « « Viens
voir. Je fais du théâtre. » Elle lui répond : « Pour exciter les
vieux cons du premier rang, tu as réussi. »
Parfois ils étaient vingt sur scène et ils se disaient qu’ils n’allaient pas jouer puisqu’ils n’étaient
que dix dans la salle. Il fallait que les spectateurs soient plus nombreux que
ceux sur scène. Souvent ils annulaient la représentation.
« Le
dernier adieu d’Amstrong d’Arden »
TNP
Villeurbanne
Le
conservatoire a demandé des figurants. Ils chantaient, il y avait quelques petites
répliques.
C’était sa première aventure au théâtre avec Planchon. Elle avait repris le travail et
allait au TNP le soir. Elle était très fière et très heureuse.
« Combat
de nègre avec chien », mise en scène de Chéneau
Texte
de Koltès
Quand
elle est montée à Paris pour aller au conservatoire de la rue Blanche, à l’âge
de dix-huit ans en 1968, elle est « tombée enceinte ». Elle attendait
Clovis. Elle n’a plus fait de théâtre jusqu’à l'année 1983. Cette pièce a été une bascule dans le théâtre.
C’était quelque chose de complètement nouveau. Le plateau mesurait trente
mètres. Il y avait des caravanes, des voitures sur scène. Elle revoit le
premier soir avec Koltès et ils ne savaient pas où ils allaient. Même les
spectateurs ne connaissaient pas ce théâtre. Maintenant ça paraît évident. Il y
avait Piccoli, Philippe Léotard, Siti Pazapa et elle.
Myriam
Boyer sur sa carrière et sur "Combat de nègre et de chiens"
Koltès
refusait toutes les propositions des acteurs. Mais quand il appréciait, il se
mettait sous votre nez pendant que vous jouiez et vous regardait. Quand vous
alliez dans la direction qu’il avait envie d’entendre, il était
merveilleux.L’aventure du théâtre de
Nanterre a été un événement qui a été transmis et qui est encore là. Koltès a
apporté énormément. C’est quelque chose à vivre qui est complètement étonnant.
Elle
a fait « Série Noire » avec Patrick Dewaere.
Ces
acteurs ne pourraient plus être engagés aujourd’hui. Ils étaient dérangeants.
On était toujours dans l’urgence, en danger. On ne savait pas si on allait
aller jusqu’au bout du film. Aujourd’hui, on a trop peur des personnages, des
acteurs. On n’aurait plus un Jouvet, ni tous ces acteurs qui ont une
personnalité aussi forte. Bien sûr, il en reste quelques uns, qui sont mis dans
des petits coins. Je pense à Denis Lavant. Ca marche ensemble d’être un peu
décalé dans la vie et d’être acteur.
Denis Lavant - 28 minutes - ARTE
Ce
n’est pas le metteur en scène qui choisit son acteur aujourd’hui. Il n’arrive
pas directement à l’artiste. J’ai fait partie d’une époque où les personnalités
étaient là. C’était pareil pour Michel Piccoli. Ca partait du plus petit à
Nanterre : les éclairagistes, la vendeuse de livres.
« Le
suicidé »
de
Claude Stratz
1984
Nanterre
C’est
une belle histoire avec Bernard Ballet
« Woyzeck »
1988
Centre
dramatique de Saint-Etienne.
Avec
Daniel Benoît, un grand metteur en scène,avec qui elle a fait dernièrement « Misery ». Il avait fait un
toboggan de sept mètres de long.
Premier
Molière pour la pièce « Qui a peur de Virginia Woolf ? » en
1997.
Là,
elle bascule dans le privé. Pendant des années, elle a fait du théâtre
subventionné.
C’est
une pièce très très forte. Malheureusement, elle a vécu une histoire terrifiante
avec son partenaire Niels Arestrup. C’était dommage car c’était vraiment un
moment de théâtre exceptionnel. Elle a fait 54 représentations et il l’a faite
renvoyer à la 54e. Ca a été un cauchemar qu’elle n’a pas compris.
Elle a su que c’étaitun narcissique,
amoureux du pouvoir. Il avait déjà fait ça avec Adjani. Il a crevé le tympan de
Miou-Miou sur le film la Dérobade. Il a cassé les bras d’Anne Alvaro.
Aujourd’hui ça ne passerait pas.
Au
théâtre du Rond-Point, un théâtre de la Ville de Paris.
C’est
« entre-deux ».C’est
subventionné et c’est une pièce d’un théâtre de la Ville. Les spectateurs
n’imaginent pas combien c’est différent dans la manière d’être comédienne, et
comment vous allez être vécu par le public. Vous avez des abonnés. C’est
formidable et c’est un certain confort. Il n’y a rien de plus difficile que le
privé. C’est au coup par coup. Il y a parfois des groupes, mais le travail sur
le public n’est pas possible. Dans le privé, vous êtes en danger sans arrêt.
« Médée
Kali »
2003
Théâtre
du Rond-Point, un « entre-deux ».
Laurent
Gaudé avait fait pour moi ce monologue. Philippe Calvario avait été l’assistant
de Chéreau. Ca a été très difficile de faire vivre ce spectacle. Elle revoit
Cavalrio qui, à la première lecture, dit : « Mais je ne sais pas
comment on monte ça. »
Molière
2008 pour La Vie devant soi.
Mise
en scène : Didier Lange
Ca n’a
pas été évident non plus pour le monter. Ils ont attendu deux ans car les théâtres
n’en voulaient pas. Ce spectacle faisait peur. Au démarrage, Mohamed est petit.
Ca voulait dire qu’au théâtre vous avez trois enfants qui vont se relayer. Il y
en a un meilleur que les autres et vous ne savez jamais lequel vous allez avoir
le soir de la représentation. Myriam a
travaillé plusieurs fois avec Didier Lange. Ils en ont discuté et ils ont pris
un acteur âgé de dix-sept ans qui a été exceptionnel, Aymen Saïdi. Ils n’en
avaient rien à faire qu’il n’ait pas l’âge du rôle. Au théâtre, c’est ce qui
est merveilleux. On leur disait : « Simone Signoret était tellement
bonne dans Madame Rosa. » C’est important d’entendre cette époque à
Belleville. Cette femme qui a été dans les camps, qui a été prostituée, a élevé des enfants de toutes les religions, tout
en les respectant. Ce personnage lui tenait profondément à cœur. Dans toute sa
carrière, ça part de l’humain et elle n’a pas envie de faire un numéro de
comédienne.
Ensuite
ils ont fait deux tournées dans toute la France. Ce personnage l’a accompagnée
longtemps. Si bien qu’elle l’a monté pour Arte après. « C’est plus
que du théâtre. Vous trimballez quelque chose qui a du sens à partager»
dit-elle.
Elle
a accepté toutes les récompenses : Légion d’Honneur, Officier du Mérite, etc.
Elle aime toutes les récompenses : les Molière, les nominations, les Prix
de la Critique (en 1987 sur le Retour au désert), le prix de l’Espoir pour Combat
de nègres, etc.
C
– Le cinéma
« Il
pleut toujours où c’est mouillé ».
J-D
Simon – 1973
En
pleine campagne électorale, je joue le rôle d’une fermière qui jette son lait
et est embarquée. Son mari n’apprécie pas du tout. La télévision vient la voir et elle leur dit « moi,
je suis heureuse. J’ai mes enfants. Mais j’aimerais bien que l’on puisse vivre
de notre travail » (« c’est marrant car c’est vraiment d’aujourd’hui »,
dit Myriam). Son mari en regardant le reportage à la télévision lui dit : « T’avais
besoin de raconter ça ? » Elle vient de dire qu’elle est
heureuse et il lui file une baffe ! (Rires dans la salle…) Le film a été
sélectionné à Cannes. C’est l’année où Pompidou est mort. Comme c’était en
pleine élection, ils n’ont pas pris le film.
A la
place, ils sont allés à Cannes à la quinzaine des réalisateurs. C’était un film
très engagé. Après le film, on disait qu’il ne restait plus que trois personnes
au Parti Communiste : Jean, Daniel et Simon. (Rires dans l’assistance).
Elle
est à Cannes pour deux films. A la quinzaine avec «Le vieux pays où Rimbaud est mort » de J-P Lefebvre,
le Godart canadien. L’autre film était « La communion solennelle » de
René Féret, autre grand artiste et réalisateur. Il ne fallait surtout pas faire
des « films commerciaux » comme on disait. « Je suis une des
rares à faire le grand écart entre le subventionné et le privé » dit-elle.
Et avec des familles différentes car en général, "si vous travaillez avec untel,
vous ne travaillez pas avec un autre". Quand elle faisait du théâtre à Lyon, il
y avait un café. Le TNP, les Célestins,
Maréchal avaient leur table. Si un acteur parlait à une autre table, il était
foutu. Quand elle a fait le film (jugé commercial) « L’événement le plus
important depuis que l’homme a marché sur la lune », elle a été mal vue.
« Jonas
qui aura 25 ans en l’an 2 000 ». Alain Tanner - 1976
Il y
avait toute sa bande : Jean Denis, etc. C’est un très beau film. Il marque
une époque.
C’est
un cinéma d’auteur.
L’Hôtel
de la plage
1977
Il
vient après « A nous les petites anglaises » et de ce film est partie
la bande Du Splendide avec les Bronzés. Quand elle le regarde, ce sont
les vacances pour elle. Elle a beaucoup ri. L’ambiance de vacances était
vraiment sympa avec des comédiens supers qui formaient une très belle bande.
« Série
Noire »
1979
de Alain
Corneau, avec Patrick Dewaere
Patrick
n’était pas dans le personnage. Ce n’est pas vrai. "Je n’ai jamais eu peur d’être
étranglée pendant qu’on tournait. Ce que je suis dans un film, c’est ce
que j’apporte au personnage. Autrement avec tous les dingos que j’ai fait, je serais
malade. » (Rires dans la salle)
C’est
le plus grand film et ils tous partis en plus. Marie Trintignant n’est plus là,
Patrick et d’autres non plus. A la sortie du festival de Cannes, ça a été la
première déception. Patrick et Alain pensaient avoir un prix. Ils ont tous été
nommés. Myriam a été nommée dans le second rôle. Après la cérémonie, ils se
sont retrouvés à quatre aux Bains Douches, établissement qu’ils avaient réservé.
Ce n’était pas juste. Ce film ne vieillit pas. Il est devenu culte. C’est
extraordinaire.
« Le
village sur la colline »
1981
D-
La productrice
Après
avoir été comédienne de films populaires et de films d’auteur, après avoir été actrice
du théâtre privé et subventionné, elle devient productrice.
« La
dame de Paimpol »
de
John Berry, 1985
Ca a
été de la folie pure. Cela faisait dix ans qu’elle vivait avec John Berry. Ils
ont beaucoup vécu aux Etats-Unis. Il avait fait un film « Claudine »
qu’elle adorait. C’est l’histoire d’une femme noire à Harlem qui vivait avec un
éboueur. Ce film est extraordinaire et très beau. Myriam rêvait de tourner avec
John Berry sur le genre de femme comme Claudine. Elle s’est dit : « Si
je ne monte pas au charbon, si je ne monte pas une boîte de production, je ne
travaillerai jamais avec lui. » Elle a décidé de devenir productrice et de
monter la boîte. « John croyait que j’avais de l’argent et que je pouvais
en donner au metteur en scène pour qu’il puisse tourner la scène comme il le
souhaitait. » C’est la pire casquette que vous pouvez porter sur un film. C’est
un métier épouvantable, mais en même temps (NDLR, cette expression est à la
mode…) vous pouvez réaliser vos rêves. Mais vous le payez très cher. Elle est
allée chercher l’argent. Elle a trouvé France 3, une avance sur recettes, mais
elle n’avait pas assez, comme à chaque fois qu’elle a fait un film. Il y avait
assez pour enclencher le film. Mais à la
fin, ce sont des dettes qui s’accumulent. Pourtant, le film est là et elle en
était très contente.
Dans
les années 1970, c’était plus facile de raconter des histoires d’ouvriers. Dans
les années 1980, c’est devenu plus compliqué de parler du social.
« La
mère Christain »
1998
Elle
a eu envie de faire ce film pour raconter ce qu’elle faisait à ses débuts.
Tout
est vrai dedans. C’est tout ce qu’elle a vécu. Mais elle a changé les lieux. La
Berthe (sa maman) n’a jamais tenu un bistrot. Elle a reconstitué l’ambiance
avec la radio, le mystère. Son père fréquentait cet endroit. Il y avait les
prostituées du coin, les mariniers qui vivaient dans les péniches devant. Elle
a parlé au plus d’une réalité. La mémoire est là et il n’y a plus que l’odeur
qui manque. Elle tient particulièrement à ce film. Elle a remonté une maison de
production pour pouvoir faire ce film, après les dettes, et après avoir vendu
son appartement quand elle s’est retrouvée sur la paille. Cela fait vingt ans
qu’elle a cette maison de production. Elle s’en sert pour prendre des droits d’auteurs
(comme Simenon pour Le Chat).
Elle
a pris comme acteur un grand copain de son frère Serge qui ressemblait beaucoup
à Brassens. L’idée de la mort remonte à son enfance. La petite fille du
charbonnier était tombée dans un trou. Elle a toujours en tête cette image de
la petite fille morte. La mère Christain se pose des questions, mais ce sont
des questions de petite fille.
E
– La télévision
A la
télévision, aux Buttes-Chaumont, elle a commencé à travailler avec « Les
cinq dernières minutes ». Dans un endroit qui se situait au deuxième
supérieur et que l’on appelait « le couloir de la honte », les
acteurs faisaient le tour des assistants des metteurs en scène (Lorenzi, etc).
Ils étaient payés à la ligne. Il n’y avait pas de casting, pas d’agent. Ils
faisaient la queue devant les bureaux. Elle a commencé avec une ligne, puis
deux lignes. Elle a eu des rôles de plus en plus importants, en ayant commencé
par la petite porte. Elle a fait ses plus beaux rôles à la télévision dans les
années 1970.
La
rencontre avec John Berry.
De
retour à Paris, en 1975, après un tournage à Hambourg, elle invitée à une projection d’un film de Denis
Berry avec Jean Seberg. Elle est assise à côté d’un homme qui a un accent
américain qui la fait fondre. Elle le retrouve chez Castel, endroit qu’elle
fréquente pour la première fois de sa vie. Elle rencontre John Berry. Il
rentrait aux Etats-Unis et il lui dit qu’il reviendra la voir. Ils ne se sont
pas quittés pendant des années. Elle a vécu entre les Etats-Unis et la France
avec les visas de fiancée. John avait eu des problèmes avec le Maccarthysme. Il
en avait été une victime. C’était très compliqué de retourner aux Etats-Unis. Il
a fait des comédies musicales à San Francisco, un film avec Tony Curtis sur le
monde du sport (six mois de tournage au Japon et six mois à Los Angeles). Elle
a vécu des choses extraordinaires. La « petite nana de Belleville » a
vécu avec lui à Hollywood, dans les lieux où avaient vécu Marilyn et Simone Signoret.
Il lui a fait rencontrer Tony Curtis, Burt Lancaster, Kirk Douglas, les plus
grands écrivains des années 1950. Elle n’a pas mis les pieds par terre pendant
pas mal d’années. Quand elle a eu son fils Arny, ils sont venus plus en France.
A 65 ans, John avait décidé d’avoir un enfant pour qu’il ait une trace de leur
amour. C’était une vie exceptionnelle. Tous ses amis étaient du même quartier quand
ils étaient gamins. Avec Orson Welles, à l’âge de dix-sept ans, ils avaient
créé le Mercury théâtre. Elle a vécu dan un monde d’artistes brillants.
Jean
Seberg*, mariée avec le fils de John, vivait sur le même pallier que Romain Gary. Au milieu, se trouvait le fils de
Jean et de Romain, avec une gouvernante. Cette période était très étonnante. Romain
Gary prenait les petits déjeuners avec John au café du coin de la rue du Bac. Les
conversations étaient très riches.
“Le
patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des
autres.”
Romain
Gary
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« Il
est moins grave de perdre que de se perdre. »
Romain
Gary
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Myriam
Boyer au festival d’Avignon 2019.
Elle
produira une pièce de théâtre.
Avignon - Hôtel Berton De Crillon
L'hôtel a été construit à partir de 1648
pour Louis III de Berton (1608-1695), baron de Crillon, seigneur de
Saint-Jean-de-Vassols, colonel général de l'artillerie pontificale. ---------------------------------------
Des pas et des voix - Festival d'Avignon
La superbe Compagnie toulousaine - Les Voix de la Métamorphose présente
une nouvelle fois son spectacle engagé et féministe, "Des pas et des
voix", écrit et mis en scène par Alyssa Ahrabare
RDV le
20 juillet à 11h30 au Théâtre de la porte Saint Michel à Avignon
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*
« L’actrice américaine Jean Seberg , dont la vie est portée à l’écran dans un biopic, a vu sa carrière détruite par une campagne de harcèlement et de dénigrement public des autorités fédérales, pour avoir soutenu et financé les Black Panthers. »
L’Humanité
08 20
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Romain Gary et l'humour
"L'humour c'est l'arme blanche des hommes (et des femmes, NDLR) désarmé-e-s;
c'est une déclaration de dignité, de supériorité de l'humain sur ce qui lui arrive".
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