dimanche 10 décembre 2023

Simone Bertière - Henri IV et la Providence.

 

Simone Bertière

Henri IV et la Providence.

Editions Perrin – 2022

 

Il a survécu aux nombreux complots, attentats, pièges et balles. Il a su saisir sa chance (p 14). Jean Châtel lui a fendu la lèvre et fait sauter une dent. Pour cela, il sera écartelé (p 337). Sa maîtresse Henriette d’Entragues conspire et complote contre lui. Il punira Biron à sa place (p 352). Bourbon de naissance, il est proche du pouvoir (p 73). Quand il a vingt-trois ans, c’est la fin de son adolescence et de son infantilisation (p 90). Il est anticonformiste et un bon acteur (p 334).  A-t-il été écologiste avant la lettre (p 21) ? Il est connu pour son amour de la « poule-au-pot ». Elevé parmi les paysans, il aime la paysannerie française (p 350).

Henri IV a marchandé toute sa vie l’affection du peuple (p 369). Il sait qu’il n’y a pas de politique efficace sans un lien affectif entre lui et son peuple (p 223). Devenu roi, il veut être craint et aimé (p 302).

Montaigne situe la vieillesse à partir de quarante ans (p 350). Le Duc de Guise, François, est assassiné pendant le siège d’Orléans avec trois balles dans le dos (p 88).

Au 16e siècle, la Providence se sert de lui pour mener à bien ses projets ici-bas (p 21). Mais comment définir la « Providence » de cette époque là ? Une force divine ? Une force extérieure ? Une force terrestre ? Une force royale ? Une force humaine ?

Son enfance :

Son grand-père, Henri d’Albret, va demander à la gouvernante de donner une fessée magistrale à sa fille Jeanne pour l’obliger à épouser le Duc de Clèves.

Jeanne n’est pas une mère sécurisante. Henri d’Albret achètera Henri IV pour le soustraire à ses mauvais soins. C’est lui qui assurera son éducation  (p 33).

Son père, Antoine de Bourbon, laisse le pouvoir politique aux mains de Catherine de Médicis. Il assumera le pouvoir militaire (p 73).

Les religions :

En 1516, l’église encadre fermement la vie des femmes de la naissance à la mort (p 54).

Les temps sont instables.

Monsieur, pour les protestants, retourne sa veste et les attaque (p 194). Henri III fluctue et applique une politique à géométrie variable (p 196). Il est imprévisible et instable (p 244). Henri III n’exige pas de gages. Il se contente de promesses (p 263).

Les protestants sont divisés entre eux. Ils sont vindicatifs et violents pour acquérir le pouvoir royal, coûte que coûte (p 405).

Menacé d’être déshérité, Henri IV promet à sa mère de conserver la religion protestante (p 79). Il a appris la prudence et la dissimulation qui sont la base de la diplomatie (p 90). Selon le bon vouloir de son entourage, Henri IV a changé quatre fois de religion contre son gré, depuis sa naissance (p 196).

La Saint-Barthélemy reste toujours un mystère d’état, même en 2007 dans le livre d’Arlette Jouanna (p 404). Simone Bertière ne parle pas des portes des protestant-e-es marquées d’une croix. Qui a donné les listes des adresses secrètement?

Catherine de Médicis a-t-elle fait empoisonner les deux frères de Coligny, Odet et d’Ancelot ? Nul ne le sait (p 134). Henri IV est captif à la Cour pendant deux ans, après la Saint-Barthélemy (p 192). Il promet de se rallier à la religion catholique, mais sans donner de date. Les protestants s’en défient et les catholiques le raillent (p 300).

Quand Catherine de Médicis meurt, on n’en fait pas plus de cas que d’une « chèvre morte » (p 272).

La guerre accroît le pouvoir des nobles. Elle apporte la calamité pour les pauvres (p 221).

L’Edit de Nantes est un texte politique. Il permet l’accès des protestants aux postes de l’administration royale. Henri IV laisse à son successeur le soin d’en délimiter les contours (p 349). Le texte a ouvert le débat sur la laïcité et la séparation de l’Etat et de la religion (p 340).

Ses amours :

Il aime les petites filles. Il gave de bonbons  une fillette, Fosseuse, dès ses treize ans, pour l’avoir (p 215). Encore un !

Une infection vénérienne le fait délirer vers 1598. Il a peur d’être stérile (p 343).

Il a eu des enfants de trois maîtresses différentes, une fois devenu roi (p 354).

Il est amoureux d’une jeune fille de quinze ans, la fille du connétable de Montmorency (p 355).


Vocabulaire :

Feudataire (p 30) :

nom

1.                              HISTOIRE

Titulaire d'un fief (vassal).

 

Démarche propitiatoire (p 36) :

adjectif

1.                              LITTÉRAIRE

Qui a pour but de rendre la divinité propice.

Une offrande propitiatoire.

 

Titulature (p 73) :

nom féminin

1.                              DIDACTIQUE

Ensemble des titres portés par une personne, une famille.

 

Réactions antithétiques (p 85) :

adjectif

1.                              1.

Qui emploie l'antithèse.

2.                              2.

Opposé, contraire.

 

Relaps (p 301) :

adjectif et nom

1.                              RELIGION

Retombé dans une hérésie, après l'avoir abjurée.

Jeanne d'Arc fut brûlée comme relapse.

 

Les oubliées de l’histoire :

Louise de Vaudémont, femme d’Henri III (p 200).

Louise de Lorraine-Vaudémont, ou Louise de Lorraine, est issue de la branche de Vaudémont, branche cadette de la maison de Lorraine. 

1553 – 1601. (Wikipedia).

Louise de Lorraine-Vaudémont est la dernière reine de France de 1575 à 1589, au temps des Valois,  (Histoire pour tous).

Fille de Nicolas de Lorraine, duc de Mercoeur, et de Marguerite d'Egmont, née le 30 avril 1553, elle épousa Henri III, roi de France, le 15 février 1575. A la mort du roi (2 août 1589), elle se retira au château de Moulins, où elle mourut, le 29 janvier 1601. Peint vers 1580-1585. (Louvre).

Durant près de trois siècles, le silence s'est fait autour de la reine. (Jstor).

Louise de Lorraine-Vaudémont fait partie de la branche Vaudémont qui, comme les Guise, est une branche cadette de la famille de Lorraine. (Association de l’Edit de Roussillon).

Louise de Lorraine est la fille de Nicolas de Lorraine, comte de Vaudémont, prince peu fortuné, et de Marguerite d'Egmont. (Siefar).

Reine de France. Fille de Nicolas, comte de Vaudémont, elle épousa en 1575 Henri III et resta effacée durant tout son règne. (Larousse).

 

 

Chanson :

« Vive Henri IV !

Vive ce roi vaillant !

Ce diable à quatre

A le triple talent

De boire et de se battre

Et d’être un vert galant ».

(p 368).

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Pourquoi le roi Henri III Ordonne-t-il le massacre des protestants ?

Un conseil du roi se tient dans la nuit du 23 au 24 août au Louvre", explique l'historien. Charles IX et Catherine de Médicis auraient alors consenti à ordonner le meurtre d'une vingtaine de chefs protestants pour éviter une guerre.

(Geo).

Comment se finit la Saint-Barthélemy ?

Le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, le carillon de l'église de Saint-Germain l'Auxerrois, en face du Louvre, donne le signal du massacre des protestants à Paris. Il s'agissait pour l'entourage catholique du roi de se défaire des chefs de la faction protestante, qui donnaient des signes de rébellion.

(Herodote).

 « Lors de la Saint-Barthélemy, les bourreaux frappent aux portes et les victimes leur ouvrent »  b(Retro news).

Les portes de Paris demeurent closes pendant trois jours, personne ne peut, s'enfuir, et les chances de survie sont infimes. (Cairn).

En cette nuit du 23 au 24 août, les chefs catholiques et la milice sont mobilisés, les maisons huguenotes, marquées d’une croix blanche. Le massacre peut commencer, déjà la violence se répand dans la nuit.  (Europe 1).


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