vendredi 11 mai 2018

Mémorial des guerres en Indochine à Fréjus


Mémorial des guerres en Indochine

Fréjus

Extraits de l’exposition



L’Indochine, 1914-1918

Pendant la Première Guerre mondiale, l’Indochine apporte son concours à la métropole.

De janvier 1916 à novembre 1918, 43430 soldats indochinois embarquent pour l’Europe.

1123 d’entre eux meurent pour l’Europe.

De plus, près de 50 000 ouvriers travaillent dans le usines ou dans l’agriculture pour l’effort de guerre.



Le caoutchouc

200 hectares d’hévéas sont plantés en 1908, 120 000 en 1940 notamment dans la région de Saigon et au Cambodge.



La culture du riz

Les deux tiers des paysans ne possèdent pas de terre et travaillent comme ouvriers agricoles ou métayers. L’accroissement de la production de riz, multipliée par dix entre 1870 et 1933, profite à ceux qui le cultivent, puisque les trois quarts sont destinés à l’exportation.



Le 19 mai 1941, mettant également à profit l’affaiblissement du pouvoir colonial, le leader du parti communiste indochinois, Ho Chi Minh, crée la Logue pour l’indépendance du Viêt-nam qui rassemble toutes les tendances nationalistes et dont l’objectif est l’indépendance des peuples indochinois.

Le 15 août 1945, le Japon capitule. Les Chinois pénètrent au nord du 16e parallèle et les Britanniques au Sud pénètrent en Indochine pour désarmer les soldats japonais.

Le 2 septembre 1945, Ho Chi Minh proclame la République démocratique du Viêt-nam (RDV). Un accès de fièvre nationaliste agite le pays. En Cochinchine, un calme précaire revient lorsque le général Leclerc débarque en octobre à la tête du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient.

Au Tonkin, Ho Chi Minh choisit de négocier avec la France plutôt que d’affronter les troupes du général Leclerc* dont les premiers éléments débarquent à Haiphong le 6 mars 1946. Le 18 mars le général Leclerc entre à Hanoi, marquant le retour à un ordre colonial dont le Viêt-minh ne veut pas.

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Paris 
Ministère des Outre Mers 
39 45 
Les troupes du Général Leclerc en Alsace. 1944.

21e groupe antillais, les forces terrestres antiaériennes mettent en batterie un canon Bofors de 40 mm, face à Obernai. 
La ville sera libérée le 24 novembre 1945.

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Les négociations entre le gouvernement français et Ho Chi Minh sont des échecs. A la fin de 1946, dans tout le Viêt-nam, le Viêt-minh poursuit sa guérilla. Le 19 décembre 1946, il déclenche l’insurrection dans tout le pays. C’est le début de la guerre d’Indochine dans  contexte de décolonisation générale à laquelle la France n’est pas préparée, ni la Grande-Bretagne et les Pays-Bas.

L’indifférence de l’opinion publique se mue en hostilité, notamment à gauche et chez les intellectuels. Dès 1948, certains journaux la qualifient de « sale guerre ».

En janvier 1950, la république démocratique du Viêt-nam de Ho Chi Minh est reconnue par la Chine communiste et l’URSS. Le président américain Truman s’engage à défendre la Corée du Sud mais aussi l’Indochine qui devient un front de la guerre froide.



L’armée populaire du Viêt-nam

A partir de 1950, les unités viêt-minh sont progressivement constituées avec l’aide de la Chine communiste. Le corps de l’armée populaire est formé de « grandes unités » régulières, organisées, équipées, armées et entraînées à la guerre de mouvement et aux batailles rangées. En 1954, elles sont composées de 350 000 soldats.



La cuvette de Dien Bien Phu

Les 20 et 21 novembre 1953, cinq bataillons parachutistes sautent sur Dien Bien Phu pour reprendre la cuvette qui contrôle la route du Laos. Les Français acceptent la bataille que leur impose le Viêt-minh, mais sous-estiment les capacités logistiques et la volonté du général Giap qui voit là une occasion de livrer bataille dans des conditions avantageuses. Giap engage alors la troisième phase de la guerre. Estimant que son corps de bataille est insuffisamment puissant pour passer à la contre offensive générale, il ordonne la concentration sur Dien Bien Phu de cinq divisions, dont une division lourde dotée d’une puissante artillerie.



La conférence de Genève

La conférence des quatre Grands à Berlin annonce qu’une réunion aura lieu à Genève pour trouver une solution pour la guerre de Corée*. La Chine communiste et d’autres états seront invités. Du côté communiste, c’est le forcing : il faut frapper un grand coup à Dien Bien Phu.

*
NDLR : j’aimerais connaître le contenu de ces clés….


Les clés USB de la liberté
Les clés USB sont données à des transfuges nord-coréens. Ils ont été utilisés pour faire de la contrebande et pour faire pénétrer des renseignements étrangers en Corée du Nord. C’est une stratégie de survie et de résistance au-delà du « hight-tech ».
Arles
Fondation Luma
Luma days 05 19

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Des clés USB à la mer: la bataille de l'information des transfuges nord-corée.


(…) "On devrait envoyer davantage d'informations de l'autre côté", a-t-elle dit à l'AFP. "Toute information qui parvient en Corée du Nord est un moyen pacifique, non violent de promouvoir une prise de conscience et le changement."



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La partition du Viêt-nam

Le 7 mai 1954, alors que la garnison de Dien Bien Phu se rend, la réunion diplomatique sur l’Indochine débute. Le retentissement de la défaite de Dien Bien Phu est énorme. Il apparaît que l’issue du conflit est diplomatique. Le 21 juillet, les accords prévoient un cessez-le-feu, la formation de deux états au Viêt-nam de part et d’autre du 17e parallèle. Au Nord, la république démocratique du Viêt-nam aux mains des communistes et au sud, le Viêt-nam nationaliste de Ngo Dim Diem.



1954

Raymond Aron écrit : "Honnêtement, on ne pouvait exiger davantage. » Les accords de Genève portent en eux la fin de l’Empire français. En Afrique, il y a la volonté de remettre en cause la tutelle de la métropole. Pour le Viêt-minh, la victoire est incomplète. Sa souveraineté n’est reconnue que sur une moitié du territoire vietnamien.

Dès 1957 débute une seconde guerre d’Indochine opposant les régimes favorables aux Etats-Unis à la république du Nord du Viêt-Nam et aux mouvements communistes du Laos et du Cambodge.



Les blessés

La guerre d’Indochine aura fait, parmi le corps expéditionnaire français, 89 000 blessés, dont

20 904 Français

27 000 Indochinois

11 47 Nord-Africains

3 706 Sénégalais

9 234 légionnaires.



Les morts

Pour le corps expéditionnaire, les pertes sont terribles :

38 000 morts au combat, dont

10 395 Français

19 000 Indochinois

3 646 Nord-Africains

1 229 Sénégalais

3 752 légionnaires.

Dans les hôpitaux, 10 000 hommes succombent à leurs blessures mais meurent aussi de maladies et d’accidents.








Photo devant le mémorial
 

 

Pierre Poivre

Serres

Jardins suspendus

Le Havre

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Pierre Poivre, né le 23 août 1719 à Lyon et mort le 6 janvier 1786 à Saint-Romain-au-Mont-d'Or, est un horticulteur, botaniste, agronome, missionnaire et administrateur colonial français. Après des études en théologie à Paris, Pierre Poivre part en mission d'évangélisation en Extrême-Orient en 1741.


He was a missionary to East Asia, intendant of French colonial islands in the Indian Ocean, and wearer of the cordon of St. Michel.


Il était missionnaire en Asie de l'Est, intendant de Français îles coloniales de l'océan Indien et porteur du cordon de Saint-Michel.


Fils de soyeux, il étudie d'abord dans un collège catholique de Lyon, puis envisage de devenir prêtre missionnaire et est envoyé au séminaire des Missions étrangères, à Paris.


Envoyé au siège des Missions Etrangères à Paris, il apprend la botanique et se rend en Chine étudier le poivre et l'anis étoilé. Entre Sumatra et Bornéo, un boulet anglais emporte sa main droite et règle définitivement son avenir.


Alors qu'il voyageait à bord d'un navire pour rejoindre l'Asie, son navire fut attaqué par des Britanniques. Suite à une blessure, il perdit sa main droite.


French missionary-turned-entrepreneur whose enthusiasm for trade with Indochina stimulated French colonial expansion and whose many commercial schemes, had they been realized, might have established France securely in Indochina in the 18th instead of the 19th century.


Français missionnaire devenu entrepreneur dont l'enthousiasme pour le commerce avec l'Indochine a stimulé l’expansion coloniale française et dont les nombreux projets commerciaux, s'ils avaient été réalisés, auraient pu établir la France en toute sécurité en Indochine au 18ème au lieu du 19ème siècle.


Son nom le prédestinait peut-être à l'acclimatation des épices, à laquelle il se consacra avec passion. L'intrépide Pierre Poivre, chasseur d'épices, nargua les Hollandais jusqu'à briser leur monopole séculaire.

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