jeudi 3 septembre 2020

"Sécurité-Emploi-Formation" contre la casse du travail. Frédéric Boccara

 


La SEF : Sécurité Emploi Formation.


 - Contre la casse de l’emploi et pour répondre aux besoins de nouvelles productions écologiques et pour l’émancipation humaine

- Revenir sur le fond et faire le lien avec la situation actuelle du chômage.


Frédéric Boccara

La « sécurité- emploi- formation » contre la casse de l’emploi.


Frédéric Boccara, né en 1964 à Paris est un économiste et statisticien français. Administrateur de l'INSEE, il est chercheur associé au Centre d'Économie de l'Université Paris-Nord. Il s'inscrit dans le courant du marxisme économique.


Université d’été

Malo-les-Bains

08 20



Tag 

Paris 

La précarité tue


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Le chômage explose. Il y a 800 000 chômeurs de plus.

 

Des plans de suppression d’emplois :

 330 sont annoncés qui concernent 40 000 personnes en direct (sans compter les indirects). Cela fait 1/3 de plus que l’an dernier (2019).

Contradictoirement :

L’idée de la « sécurisation des gens » monte, y compris de la part de Macron qui défend une « sécurisation temporaire » sans changer ses principes.

Il faut taper fort sur cette contradiction. Ca rend fou sinon. Ils ne font pas ce qu’il faut.

« On vous donne de l’argent, si vous ne licenciez pas jusqu’au X ! ».

Le chômage partiel est maintenu pour des périodes de trois mois. Les cadeaux sont au maximum pour les profits.

La SEF est une alternative aux plans du gouvernement.


Outiller la bataille politique sur l’emploi.

C’est un système et ce sont des pouvoirs institutionnels qu’il faut mettre en cause.

L’emploi est considéré philosophiquement à part. On regardera après comment ça fait. Il n’est pas pris au cœur.

Pourquoi ?

Le rôle du travail et des travailleur-euse-s n’est pas reconnu.

Leur rôle productif est un rôle créatif.



L’interview de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances dans la même ligne que Castex et Macron*, dans les Echos (lundi dernier, 08 20) :

-         On a fait ce qu’il faut, demande soutenue et chômage partiel.

-         L’essentiel est l’investissement identifié à l’offre réduite au capital.

 

Alors que pour les travailleur-euses-s, l’emploi et la formation sont décisifs pour l’offre et pour la production.

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Macron = 49 3 et LBD

Paris



Il faudra une révolution pour que les travailleur-euse-s aient les pouvoirs qu’il convient pour la société.

On doit traiter autrement les relations entre le travail et l’emploi.

Dans l’Histoire, ceux qui ont mené la bataille (je n’aime pas le mot « guerre ») ont conquis des droits :

- dans la Grèce ancienne, les esclaves sont des soldats,

- les Sans-Culottes en 1789.

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L’interview de Bruno Le Maire (suite) :

On réduit le capital aux profits.

 

Au lieu d’appuyer les autres dépenses de développement :

Formation,

Salaire,

Recherche,

Emploi,

Dépenses sociales publiques.

 

Il y a :

Salaires,

Profits,

Dépenses sociales publiques et de formation qui sont de développement ;

 

Le Maire ajoute : « On ne va pas faire le même type de capitalisme ».

Au cœur de l’écologie :

La formation,

L’invention,

Les idées nouvelles,

Le rôle des êtres humains.


Tag

Rouen

"Etude et travail pour pas finir à la BAC."




Les relocalisations.

Ils disent « Il faut baisser les coûts du travail ».

Cette contradiction va rendre folle notre société. Ils disent une chose et ils font le contraire.

Les emplois à transformer ou à abandonner ou à conforter et à développer.

Il faut des mobilités de l’emploi.

Les gens dépendent du capital capitaliste pour leurs emplois : revenus et activités, production.

Le capital décide pour tout.

Les capacités humaines sont à développer comme de véritables ressources.

Il faut le faire, mais pas par le marché, pas par la concurrence, pas en fracturant et en divisant la société.


Nouvelle industrialisation et nouveaux services publics : l’emploi au cœur (et à cœur, NDL !).

Ces aspirations se heurtent à la domination du capital  qui détient :

Le pouvoir,

Les coûts,

Une logique.

Il faut aller au-delà.

C’est la révolution à venir : faire autrement vis-à-vis des travailleur-euse-s, des gens et du travail.

Les réponses seront intégrées à un système global ayant un sens commun.

On va créer des institutions nouvelles.

 


LA SEF :

Chacun et chacune sera assurée d’un emploi, d’une formation débouchant sur un emploi meilleur que le précédent, avec une sécurité de revenus, voir un progrès, et avec une liberté de choix.

 

La société sera transformée avec des moyens et des pouvoirs nouveaux sur les entreprises et sur les banques.




Il faut des initiatives concrètes et des batailles qui donnent à voir ce que l’on veut faire.

Le 10 octobre 2020, il y aura une journée d’actions dans tous les départements.

 

Il faut exiger partout des conférences permanentes départementales, régionales et nationales pour sécuriser l’emploi et la formation et la transformation productive.

Les fonds et l’argent feront levier sur les banques et les entreprises.

Autour de la table ronde démocratique pour la SEF, il y aura le préfet, les banques, les services publics, les syndicats. Quels Moyens ? Quelles décisions ? Quel Suivi ?

 


La  SEF a été formulé au sein du PCF par Paul Boccara adoptée à un congrès à la fin des années 1990. Cette idée est devenue le bien commun des communistes.

Le dernier congrès a dit qu’il fallait renverser les choses. Il y a encore beaucoup de choses contradictoires dans notre parti.

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Le danger des « cachous sociaux d’accompagnement »: on accepte les licenciements car on donne une allocation chômage.

Pierre Dharréville, député PCF des Bouches-du-Rhône, a fait une proposition comme ça au Parlement. C’est bien d’améliorer l’allocation chômage, mais ce n’est pas la SEF. On ne peut pas accepter les licenciements.

La SEF est un levier pour agir sur les entreprises et sur l’emploi dans une perspective révolutionnaire politique et dans une nouvelle conception d’efficacité.

C’est une conception d’émancipation des femmes et des hommes qui conjugue travail et autres activités sociales.

En 2017, une proposition de loi avait été élaborée avec André Chassaigne. La direction nationale (du PCF, NDLR) avait en partie déserté cette bataille politique.




Débattre sur les activités de développement des capacités de chacun-e garantissant une continuité de revenus, dépassant le salariat capitaliste vers une société sans classe.

Débattre sur les propositions actuelles :

salaire à vie, revenu universel, sécurité sociale professionnelle.

Pour résumer la SEF :

- Appropriation sociale

- Sécurité de l’emploi et de la formation,

- Démocratie.

 



Il faut répondre à trois besoins :

-         - souplesse pour l’évolution des productions, particulièrement pour le mode de production écologique

-         - besoin de sécurité et des aspirations sociétales d’émancipation et de maîtrise des temps de travail et de hors travail

-          - efficacité nouvelle en lien avec la révolution informationnelle pour répondre à la compétence et à la créativité des salarié-e-s.

 

Dans les dépenses de développement, il faut rendre prioritaire les dépenses humaines puis celles pour le capital.

 

L’investissement va et doit appuyer le développement de l’emploi et de la formation. C’est un renversement.

 


 

L’aéronautique.

Il est prévu 10% de suppression d’emplois.

Mais le PCF dit : il faut 10% de temps de formation.

On garde les gens (=salarié-e-s, NDLR) et on fait formation, recherche, recrutement pour des recherches pour préparer une aéronautique écologique du futur.

Il faut une réorganisation des transports avec une coordination des transports entre eux.

Des salarié-e-s peuvent changer de mode de transport et travailler dans d’autres industries liées à ces activités. Mais sans l’imposer.

On s’appuie sur la richesse des techniciens de ces grands groupes pour les développer.


Le Conseil économique et social est la troisième assemblée constitutionnelle du pays. Son avis n’est que consultatif. Il y a toutes les organisations syndicales, des personnalités qualifiées et beaucoup d’associations.

Il y a un groupe de l’environnement qui commence à se fracturer sur des questions intéressantes.

Un collègue a dit : « C’est ça la solution. Il faut réserver les emplois pour renouveler l’aéronautique. On ne peut pas jeter comme cela les ingénieurs (et ingénieuses, NDLR).

Il combat les écologistes du marché.

Dans la société capitaliste, l’offre et la demande acceptent si on supprime ou on garde une activité. Le marché financier rachète ou jette en fonction de la rentabilité. Ca ne peut plus exister comme ça.

 


Frédéric Boccara développe les 11 caractéristiques du projet.

Le terme « sécurité » s’oppose fondamentalement au terme « précarité ». C’est un progrès de civilisation.

Laurence Parisot annonçait une vision précaire de la vie. C’est une vision « jungle et préhistorique » de la vie. On peut développer plus fin que des sécurités rigides qui sont rugueuses. Il faut de la « sécurité à vie souple ».

 

 


La dimension révolutionnaire d’aujourd’hui est de construire des nouvelles règles institutionnelles et de pouvoir dans notre société.

La mobilité permet de dépasser les enfermements.

L’Union européenne demande à Alsthom d’abandonner le train à hydrogène alors qu’il est commercialisé, pour des raisons de concurrence. C’est une folie. Le train à hydrogène rejette de l’eau.




L’efficacité nouvelle passe par les qualifications et les recherches, par l’emploi de qualité, et par le partage des coûts. Au lieu de la prédation, on va partager.

Se former est une liberté.

Avoir d’autres activités sociales que le travail est une liberté.

Marx dit : « Le travail pour subvenir aux besoins de la société restera du royaume de la nécessité ».  On peut le rendre plus épanouissant.

Un travail épanouissant est désaliéné.

Il faut une conception nouvelle des services publics :

-         un service public à l’emploi et à la formation profondément rénové. Sa mission sera la sécurisation et l’appui des salarié-e-s dans les relations avec les entreprises et le patronat.

Marx disait : « La pourriture c’est le laboratoire de la vie. »



Les capitalistes et les banques appuient les licenciements avec notre argent. C’est inadmissible.

Il faut un service public, avec des critères d’intérêts généraux, de la prospective, de l’examen, de la statistique, du suivi des entreprises.

Il faut transformer Bercy.

Pour la dignité et l’insertion, chacun-e a droit à un emploi. P=Il n’y aura pas d’emplois obligatoires mais il y aura l’obligation de proposer un emploi dans la dignité et l’insertion.



Le salaire est reçu en contrepartie d’un travail prescrit par un employeur.

Le revenu est plus large que le salaire.

Les allocations et les aides sociales sont des redistributions prises sur la production des autres travailleur-euse-s.

Dans toutes les sociétés, les travailleur-euse-s produisent plus que ce dont ils/elles ont besoin.

Dans le capitalisme, le capital s’approprie la plus grande partie de la plus value fabriquée par les travailleur-euse-s.

Il faut développer les services publics et les cotisations sociales en prenant sur les profits.

Il ne faut confondre avec le salaire à vie. La retraite n’est pas un salaire.




 On peut lister plusieurs chantiers :

La sécurisation du contrat de travail pour :

La Jeunesse avec un CDI dès la sortie d’un grand temps de formation. Pré-recrutement de personnels soignants ou d’enseignant-e-s dans les services publics, payé-e-s pendant leur formation. Etablir un quota d’embauche de 10% de jeunes. Nous proposons une allocation d’autonomie de formation avec un fixe pour tout le monde et un surcroît sur critères sociaux.


La fondation Montaigne du Medef a un CEF : « Capital Emploi Formation ». On ne les refait pas !

Le capital signifie « Débrouille-toi pour te former sur le marché. » Il n’y a pas besoin de beaucoup d’argent pour la formation. Mais ils reconnaissent qu’il y a un gros enjeu.

Benoît Hamon propose un « revenu d’existence ». Il est coupé de l’activité productive. L’idée partagée avec lui est un travail pour tous et un revenu pour tous. Il n’est pas question de dire qu’il n’y aura plus d’emplois quand beaucoup d’autres types d’emplois vont se développer.

Mélenchon a annoncé la proposition de l’Etat comme dernier ressort. « Si les entreprises n’embauchent pas, l’Etat va embaucher ! » Même les Soviétiques n’ont pas fait comme ça. Il déresponsabilise le patronat et les entreprises. C’est très grave. "Les patrons des entreprises savent faire ! On leur dira de faire.» Le problème avec Mélenchon, c’est son programme. Le salaire à vie est d’un ultra simplisme ; Ca revient à dire : «  Si votre emploi dans l’automobile disparaît, ce n’est pas grave. On va vous donner une allocation. On va dire que c’est un salaire, et vous accompagnerez vos enfants à l’école ! » Il y a des camarades qui sont séduits par ça, mais la vie, ça ne marche pas comme ça.




Avec la flexisécurité, on peut se faire avoir. Pierre Dharréville défend l’idée d’une « garantie salaire formation ». Mais on accepte les licenciements tout en donnant deux ans de rémunération.  C’est positif en tant qu’amélioration des assurances chômage. Au contraire, s’il y a des licenciements, on examine, on suspend, on fait un moratoire et on regarde la situation. Des collectifs peuvent prendre des décisions.

En cas de difficulté dans le capitalisme, on supprime des emplois. On investit dans le capital et si ça marche on va réembaucher.

Nous proposons qu’en cas de difficulté entre l’offre et la demande, on mette en formation les salarié-e-s. Avec la baisse du temps de travail, la recherche et la formation, on prépare une nouvelle production.

On doit prendre soin et développer le potentiel humain.


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PCf

La Sécurité Emploi Formation et la Sécurité Sociale

Extraits de l'intervention du 19 09 20 de Evelyne Vander Heim:

  • La Sécurité Emploi Formation (SEF) ne vaut pas seulement pour le moment présent d’attaques frontales et massives contre l’emploi, avec toutes les formes de rabaissement ; c’est une proposition globale qui réinterroge tous les axes de notre activité, en regard des enjeux et de l’impérieuse nécessité de dégager, pour l’immense majorité, une alternative crédible et enthousiasmante…

Le concept même de sécurité renvoie à une vision complète de la vie d’un.e individu.e, dans une organisation sociale apte à réaliser les attentes des individus qui constituent la société

La proposition de SEF renvoie à l’exigence d’un droit universel, garanti tout au long de la vie

Elle s’appuie sur le principe que seul le travail humain est créateur de richesses et génère les ressources pour tout développement et réponses aux besoins sociaux et de la planète.

Il nous faut prendre le temps de nous imprégner de cette approche (qui soit-dit en passant n’est pas nouvelle !) pour en saisir toute l’opportunité présente de la porter au quotidien, dans notre activité, y compris pour notre Commission Santé/Protection sociale.

En effet la SEF dans ses attendus et sa finalité doit résonner positivement à nos oreilles !

Nous sommes bien dans le droit fil des préoccupations des promoteurs de la Sécurité sociale, dont A. CROIZAT, vénérable institution de 75 ans, avec l’ordonnance du 4 octobre 1945 (cf St Etienne 2/3 octobre)

« Le but final à atteindre est la réalisation d’un plan qui couvre l’ensemble de la population du pays contre l’ensemble des facteurs d’insécurité ; un tel objectif ne s’obtiendra qu’au prix de longues années d’efforts persévérants… » !

La SEF s’inscrit bien dans ce grand chantier civilisationnel ouvert au lendemain de la deuxième guerre mondiale ! Elle ouvre une perspective concrète à l’élargissement du périmètre de la Sécurité sociale, une complétude toute logique avec les enjeux d’aujourd’hui…

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Et l'attaque contre les retraites recommence !

Ils veulent remettre le feu dans le pays.

Castex est un pyromane.


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Nouveau passage en force pour leur réforme des retraites?

Elsa Faucillon nous alerte.

L'état d'urgence peut leur donner des ailes...

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Licenciements

Si l’enseigne était en difficulté depuis plusieurs années, l’annonce de la fermeture de la totalité des magasins européens a laissé les salariés sous le choc et dans l’incertitude.

 

« Voilà comment ça s'est passé chez Gap : "On a reçu un SMS nous demandant de nous connecter à une conférence téléphonique à 15 h 30"...

 

"À ce moment, on nous a fait écouter un message préenregistré du président de la marque qui nous a annoncé la fermeture de tous les magasins en France, en Italie et au Royaume-Uni. C’était brutal", nous confie un manager salariée de la marque. »

 

L’Humanité

 10 20

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Les entreprises bénéficiaires d'aides publiques doivent agir pour le climat.


Depuis le début de la crise, le CAC40 a annoncé la suppression de 15 000 emplois.


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Andre Chassaigne:
Une campagne pour l'emploi doit s'engager.
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Emmanuel Macron débusque le chômeur qui gagne plus qu'en travaillant.

Dessin inspiré par le discours présidentiel de juillet 2021.

Les patrons mettent les personnes au chômage, puis leur reprochent de toucher des allocations chômage.

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Chômage

Denis Gravouil – Secrétaire général de la fédération CGT du spectacle ;

Fête de l'Humanité

09 21

 

La population concernée est celle qui n’est pas en CDI à temps plein.

6 millions de personnes sont inscrites à Pôle Emploi. 42% sont indemnisées.

Le nombre de travailleurs et de travailleuses précaires a été multiplié par 4 ou 5.

Il y a quelques années, il n’y avait que les intermittent.e.s du spectacle qui étaient concerné.e.s.

Si je me retrouve à cette position-là, c’est parce qu’il y a toujours un volet « intermittent.e.s du spectacle » dans les négociations de l’assurance-chômage.

Double mouvement :

-         augmentation de la précarité qui est le vrai phénomène, plus que l’augmentation du chômage,

-         baisse des droits de ceux et celles qui sont concerné.e.s.

 

Il y a eu quelques mesurettes du gouvernement pour préserver les fins de droits à la fin du confinement.

Elles se sont arrêtées brutalement à la fin d’août 2021.

Les gens ont perdu leur emploi, n’ont pas été couvert.e.s partiellement, comme les intermittent.e.s. C’est le cas des salarié.e.s précaires.

Iels ont reçu quelques aumônes.

La première bataille se situe sur le terrain de l’emploi, du travail, et sur la protection sociale.

 

Qui est dans ce cas ? les intérimaires, les extra-hôteliers et hôtelières, les conférenciers er conférencières.

Il y a des millions de personnes qui sont dans cette alternance entre des  CDD et des périodes de chômage, plutôt moins que plus indemnisé.e.s.

Les régimes spéciaux sont attaqués depuis longtemps. C’est encore le débat sur les retraites.

En 2022, il y aura des prochaines négociations.

Le gouvernement s’est arrogé le droit de prendre les intermittent.e.s du spectacle qui seront les prochains sur la liste.

C’est par philosophie, militantisme à la CGT, mais aussi par réalisme que les batailles ont porté sur ces questions-là.

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Chômage

Laetitia Gomez, secrétaire générale de la CGT Intérim

Fête de l'Humanité

09 21

 

Il n’y a pas de besoin supplémentaire de salarié.e.s. Les postes et les emplois sont créés pour être occupés continuellement par des salarié.e.s intérimaires. Il y a environ 2,7 millions de salarié.e.s dans la branche temporaire qui auront eu un contrat d’intérim dans l’année pour un équivalent de 780 000 temps pleins.

Donc iels ne travaillent pas toute l’année.

Dans l’intérim, c’est environ 580 heures pour les hommes, et 375 heures pour les femmes, annuellement.

La durée d’une mission est de 1,6 semaine. Il y bien un recours abusif à intérim

En mars 2020, au début de la crise sanitaire, les entreprises se sont arrêtées.  Les salarié.e.s intérimaires se sont retrouvée.e.s face à eux et elles-mêmes. Iels sont passé.e.s à une indemnisation à Pôle Emploi.

 

Ce n’est plus l’idée que l’on en avait dans les années 1980. Ce n’est plus un tremplin pour l’emploi. Le ou la salarié.e doit être payé.e par la branche.

La réforme de l’assurance-chômage est meurtrière pour les salarié.e.s.

Les intérimaires ne sont pas dans la catégorie A, mais iels sont dans la catégorie B et C qui explosent aujourd’hui.

Catégorie B : durée de travail de moins de 78 h dans le mois.

Catégorie C : durée de travail de plus de 78 h dans le mois.

La CGT demande le retour à l’annexe 4.

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Chômage. 

Elisabeth Borne face à la colère et aux recours des syndicats.

10 21

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Chômage.

Mathieu Grégoire – Maître de Conférences en sociologie et chercheur à l’IDHES-CNRS.

Fête de l’Humanité

09 21

 

L’exemple de l’Obamacare et la santé aux USA.

Obama a obligé tou.te.s les Américain.e.s à être assuré.e.s de la même manière, quels que soient les antécédents médicaux.

Les assurances privées les prenaient en compte pour calculer leur protection sociale.

On faisait payer davantage de cotisation à ceux et celles qui avait été malades ou on leur offrait une couverture minimale.

Trump a lutté contre l’Obamacare pour revenir à ce système.

Je cite cet exemple car c’est exactement ce qui est en train de se passer en France.

On prend en compte les antécédents de chômage des salarié.e.s pour diminuer leurs droits.

Si les personnes ont été au chômage pendant un tiers pendant les derniers mois, on leur retire un tiers de leur allocation chômage.

Dans La Sécurité sociale française, on ne fait jamais ça. Et dans le code de la mutualité interdit de prendre en compte les antécédents de maladie.

C’est profondément interdit et prohibé dans le système français.

Et c’est ce qu’on veut mettre en place aujourd’hui dans l’assurance-chômage.

 

Les chômeurs- chômeuses qui travaillent.

Iels ont explosé au cours des vingt dernières années.

En 1996, il y avait environ 500 ou 600 000 personnes dans cette situation.

Les derniers chiffres annoncent 2 300 000 personnes.

Ca a été multiplié par quatre.

Il y a des chômeur-euse-s à temps complet, qui font 0 heure dans le mois. Leur nombre n’a pas évolué. Iels sont resté.e.s à 3 000 000.

Ca a explosé pour les intérimaires et les salarié.e.s à contrat discontinu. La réforme cherche à remettre en cause leurs droits.

La réforme a été un enfer.

Le Conseil d’Etat a suspendu provisoirement la réforme, dans l’attente d’un examen sur le fond.

Le gouvernement depuis juin 2021 dit « Il y a des difficultés de recrutement. Le nombre de chômeur-euse-s baisse ».

Donc finalement, il faut faire cette réforme.

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NDLR : j’ai féminisé les mots.

Pierre Gardonier – Comité national des Travailleur-euse-s privé.e.s d’emploi et Précaires de la CGT

Fête de l’Humanité

09 21

 

De novembre 2019 à août 2020, la réforme a été appliquée pour au moins une mesure.

Ca a été l’allongement de la période de temps de travail pour pouvoir prétendre à toucher le chômage.

C’est le passage de quatre mois à six mois.

Le résultat ? C’est 22 000 rejets de demande d’ouverture par mois.

22 000 travailleur-euse-s précaires ont perdu leur emploi, notamment à cause de la crise du COVID, et sont allé-e-s à Pôle Emploi qui leur a répondu « Vous n’avez pas 910 heures ».

Ca a été une généralisation de la misère.

On n’est pas indemnisé.e au titre de l’assurance-chômage pour des droits auxquels on a cotisé.

On est au RSA avec 530 euros par mois ou au RSS avec 505 euros par mois.

Comment vit-on avec ça ?

 

« Je cotise selon mes moyens et je reçois selon mes besoins ».

L’attaque de la réforme est de ruiner cette idée-là.

Il faut qu’on parle ensemble des cotisations.

Le capital les appelle des « charges ». Il dit « Je vais augmenter les salaires, mais en échange, je vais supprimer les charges. Je vais augmenter votre salaire indirect. ».

Mais le salaire indirect qui sert à financer l’assurance maladie, les hôpitaux, les retraites, l’assurance-chômage, on l’oublie.

Ca représente 417 milliards d’euros.

Le capital va les retirer aux rapaces financiers tels que les complémentaires de santé, et demain, les complémentaires d’assurance-chômage.

Ca semble illusoire, mais demain on devra payer des mutuelles privées pour être indemnisé.e.

On doit rediscuter ensemble de la question de « qui gère ? ».

 

 

On est à 280 000 radiations (à Pôle Emploi, NDLR) pour le second trimestre de 2021.

C’est un niveau égal à celui d’avant la crise.

Pôle Emploi fait le contrôle et les offres sur son site Internet pour 50% mensongères et illégales. Il contrôle les chômeur-euse-s.

Le patronat organise la précarité et le chômage pour faire pression sur l’ensemble des salarié-e-s.

La question de l’assurance-chômage est une question de classe que l’ensemble des travailleur-euse-s doit prendre en main.

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«Aujourd'hui la précarité a un sexe car les femmes y sont surreprésentées".

Françoise Milewski, économiste.


12 21

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Lire  aussi:

2017/11/pcf-forum-europeen-vers-un-modele-de développement soutenable


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