lundi 3 mars 2025

Grégoire de Tours - Sigismond – Première femme, Ostrogothe et Suavegothe, leur fille.

 Grégoire de Tours

538 - 594

L’Histoire des rois Francs.

Editions Gallimard – 1968 (traduction française) 


C - Sigismond – Première femme, Ostrogothe et  Suavegothe, leur fille.

Seconde femme, servante de sa première femme.


Les Burgondes

Carte


Veuf d’Ostrogothe, roi de Bourgogne, Sigismond se remarie. Sa seconde femme n’aime pas Sigeric, né de la première union.

Sa femme se plaint de Sigeric à son mari. Il fait étrangler son fils par deux serviteurs.

La fille de Sigismond, Suavegothe, épouse Thierry, fils de Clovis.

P 54 - 55



Ségéric était le fils du roi des Burgondes Sigismond et Ostrogothe, la fille du roi des Ostrogoths Théodoric le Grand.

Sigismond, fils de Gondebaud, est un roi des Burgondes de 516 à 523, vénéré comme saint par l'Église catholique et l'Église orthodoxe.  (Wikipédia).

Ostrogotho morte, Sigismond épouse une servante de la défunte reine. Les relations entre Ségéric et sa belle-mère sont exécrables. Cette dernière persuade Sigismond que son fils complote pour le renverser. En 522, Sigismond fait étouffer son propre fils sous un coussin. (National museum).

Sa vie ne fut pas exempte de crimes, en particulier lorsqu'il fit étrangler Sigéric, le fils d'Ostrogothe pour plaire à sa seconde femme qui voulait que ce soit l'un de ses enfants qui monte sur le trône. Il s'en repentit et fit pénitence en se retirant au monastère d'Agaune. (Nominis).


En 523-524Sigismond, roi des Burgondes, devenu veuf, se remaria avec une femme probablement catholique. De son premier mariage avec une fille de Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths, il avait eu un fils nommé Sigéric, âgé d'une vingtaine d'années. Ce dernier, arien et possible héritier de Théodoric, aurait pu unifier les royaumes burgondes et ostrogoth s'il n'était pas devenu un obstacle pour les futurs enfants de la nouvelle épouse de Sigismond. En effet, elle profita d'un jour de cérémonie pour revêtir les vêtements de la reine Aréagni mère de Sigéric. Celui-ci lui reprocha sa tenue et elle en profita pour faire croire à Sigismond qu'il voulait le tuer pour s'emparer de son royaume et l'unifier à l'Italie. Sigismond, pratiquant une politique catholique probyzantine et antiostrogothique, se laissa aveugler par sa nouvelle épouse : il profita qu'un après-midi son fils était ivre pour lui conseiller de dormir. Il ordonna alors à deux de ses serviteurs de l'étrangler avec un mouchoir, qu'ils tirèrent chacun de leur côté. À peine son fils était-il mort, que le père regretta son geste par des pleurs et en se jetant sur le corps de son fils. (Effet de cerf).


« — Ce roi meurtrier, reprit Theudoald, se nommait Gondebaud. En mourant, il laissa son royaume à son fils Sigismond. Ce prince épousa d'abord Ostrogothe. fille du roi d'Italie, et en eut deux enfants nommés Sigeric et Suavegothe; puis cette princesse étant décédée, il prit une autre femme d'une condition peu relevée. La nouvelle reine n'aimait ni Sigeric, ni sa soeur, et ses enfants haissaient leur belle-mère. Ils ne laissaient échapper aucune occasion d'exprimer leurs ressentiments. Un jour de cérémonie publique, la reine, jalouse de montrer sa magnificence, s'était couverte de joyaux et de vêtements de prix. Les courtisans s'extasiaient sur sa beauté ; Sigeric seul garda le silence.

— Et vous, lui dit sa belle-mère, comment me trouvez-vous ainsi ?

— « top belle, car tu n'étais pas digne de te couvrir le dos de ces vêtements qui ont appartenu à ma mère, ta maîtresse ».


Ces paroles animèrent la reine d'une ardeur de vengeance que la mort seule de l'imprudent devait apaiser. Elle se rend auprès du roi.

— Ton fils vient encore de me couvrir de honte, lui dit-elle, et son insolence devient extrême ; on dirait dejà qu'il est roi.

— Songerait-il donc à me détrôner ?

— Ne serait-ce pas une belle monarchie que celle de l'Italie unie au royaume de Bourgogne ? C'est le rêve de Sigeric, et comme il ne peut le réaliser que par ta mort, il travaille à te précipiter du trône pour s'y asseoir à son tour.


(…) La reine semblait agitée du plus grand désespoir; Ies enfants, embrassant les genoux de leur père, répétaient on pleurant :


— Sauve-nous, sauve-nous! C'en était trop pour cet homme faible.

— Qu'il meure I dit-il. Aussitôt, comme la louve affamée bondit pour saisir sa proie, la reine s'élance afin de transmettre l'ordre parricide. A ce moment Sigeric dormait, après le repas du milieu du jour. Deux esclaves ramenèrent sous son menton l'oreiller sur lequel sa tête reposait, et chacun tirant violemment à lui l'une des extrémités, ils étouffèrent le jeune prince. (Bibliothèque cerc).



Avec Ostrogotha, Sigismond a une fille, Suavegothe, devenue par la suite l'épouse du roi des Francs Thierry Ier, fils aîné de Clovis. 

Née vers 500; Décédée en 554, à l'âge d'environ 54 ans

(Geneanet).

D'après Grégoire de Tours, Thierry épouse une princesse burgonde, fille du roi Sigismond, qu'il ne nomme pas mais que l'on identifie communément à une certaine Suavegotha regina (Suavegothe) citée par ailleurs avec sa fille Theodechildis (Théodechilde, « Theut-hild »).

Suavegothe ou Suavegotha est une reine franque, en tant que seconde épouse de Thierry Iᵉʳ, rois des Francs à Metz de 511 à 534. Elle est issue de la famille royale de Burgondie. (Wikipédia).

Fille de Sigismond, roi des Burgondes [1], et de la princesse Ostrogotho. Elle épousa Thierry 1er. Elle est connue pour avoir soutenu l’épiscopat de Reims avec sa fille Théodechilde. (ljallamion).

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