vendredi 23 août 2024

Anne et Claire Berest. Gabriële.

 

Anne et Claire Berest.

Gabriële.

Editions Stock – 2017.

 

Par manque de confiance en ses qualités de créatrice musicale, elle renoncera à la musique pour Francis Picabia. Il ne l’a pas incitée à poursuivre dans cette voie. C’est un coup de foudre. Il entraîne Gabriële dans sa vie, l’épouse, rompt avec une maîtresse, change de style de peinture. Elle le suit dans ses aventures, y compris avec l’opium. Les autrices veulent réhabiliter Gabriële qui a été oubliée. Elle a volontairement accepté d’être effacée de l’histoire. (page 293). NDLR : n’est-ce pas ainsi que l’on élève les filles, comme du menu frottin ?

Il l’empêche d’écrire. Picabia la veut toute à lui. (page 312). Quand elle accouche de son troisième enfant, de retour des USA, Picabia apprend qu’elle était enceinte ! Elle s’était tue pour pouvoir profiter de son voyage aux USA.  Elle adorait voyager et s’est adaptée aux contraintes du mariage. (page 335). Gabriële s’inventait l’histoire qu’elle mettrait en danger Picabia si elle le quittait. (page 401). Elle a été supplantée par une rivale plus jeune qu’elle. Voici le remerciement reçu pour tous ses sacrifices ! Après la séparation, Marcel Duchamp remplacera Picabia.

 

Elle est née en 1881 et morte, à l’âge de 101 ans, en 1985.

Gabriële descend des Jussieu, démonstrateur de plantes au Jardin du roi (Jardin des Plantes), par sa mère. (page 123). (1)

Sa tante Alphonsine, peintre, finira folle (2). Son célibat en était-il la cause ? NDLR : beaucoup de femmes mariées terminent leur vie avec un mental fortement dérangé ! Souvent, le mariage accentue les délires.

Gabriële suit les cours de Gabriel Fauré. Il choque avec « la bonne chanson ». (page 38). (3)

Pour échapper au mariage, elle fuit à Berlin, et devient une jeune fille sans chaperon. Elle apprend à boire, découvre l’ivresse, la nuit. En 1906, elle a vingt-cinq ans. Elle est toujours célibataire. (page 59).

Gabriële Buffet a été la femme de Francis Picabia, maîtresse de Marcel Duchamp, et amie d’Apollinaire. (page 11). Le seul homme qui la pousse à s’exprimer est Apollinaire. Mais pas Picabia, ni Marcel Duchamp, amoureux d’elle. (page 299).

Mariée, elle achète dix-huit Picasso, une galerie à Paris. Elle abandonne tout car ce n’est pas le projet de Picabia.

Leur dernier fils, Vicente Picabia, se suicide à l’âge de 27 ans. (page 30).

 

Musiciennes qui ont inspiré Gabriële :

- Louise Farrenc, née en 1804. Œuvres pour piano. Musique de chambre. Trois symphonies. (4)

- Augusta Holmès. Symphonies dramatiques. Opéras. (5)

- Loïsa Puget. Née en 1810. Opéra comique. (page 35). (6)

 

 

Francis Picabia adore l’alcool et la bagarre. Il fait du grabuge chez Maxim’s. (page 62).

Il collectionne les voitures. Il en possèdera plus de cent quarante. Il en avait reçu une tirée par deux chevaux au décès de sa maman, morte de tuberculose, en lot de consolation, à ses sept ans. Il collectionne aussi les femmes. (page 87).


Aronde Simca 1000.

"La première voiture achetée par mon père était une Aronde Simca 1000."

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Sa famille possède des tableaux de Félix Ziem. (page 89).

Il est bi polaire. (NDLR). Il connaît des phases de création suivies de crises d’alcoolisme, cynique et violent. (page 91). En 1850, Falret décrit la « folie circulaire ». (7) Puis Baillarger, « la folie à double forme ». (page 183). (8) La folie de Picabia surgit comme un djinn. (page 400).

Pendant l’été 1912, Picabia et Apollinaire fréquentent les prostituées, « sœurs de plaisir et d’ombre ». NDLR : Non !

Picabia ouvre une galerie à New York, dans la 5e avenue, 42e rue. Puis, ils visitent Cuba, le Pérou, la Jamaïque. Picabia a une liaison avec Isadora Duncan. Gabriële a trente-quatre ans et le couple ne fonctionne plus très bien.  (page 337).

Pendant la Première guerre mondiale, Picabia a une liaison avec Marie Laurencin, à Barcelone. (page 370).

 

Villa des Arts. Elle a été créée par Louis XV pour accueillir les artistes-peintres. Elle se situe au 15, rue Hégésippe-Moreau. (page 25). Gauguin et Cézanne y ont peint. (page 91).

 

Général Galliffet, surnommé « Le bourreau de la Commune ». En fonction de la tête des Communard-es, il les faisait fusiller ou non. (page 122).

 

Une femmes muse devient l’absolu, l’horizon, l’idéal, l’au-delà. NDLR : donc, une femme morte ! (page 179).

 

Pablo Picasso. « Les Demoiselles d’Avignon » décrivent la rue des bordels à Barcelone. C’est la rue d’Avinyo. (page 217).

 

Le Havre, port de transit. Plus de trois millions de personnes ont transité par Le Havre pour migrer aux USA entre 1830 et 1920. (page 269).

 

Madame Bovary est « une femme qui cherche à vivre selon son cœur et ses passions, avec des conséquences ». (page 403).

 

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(1)

Antoine de Jussieu :

Professeur et démonstrateur au Jardin du roi, il exerce une attraction irrésistible sur le jeune Antoine qui vient de terminer sa médecine à Montpellier. (France Archives).

Ses talents lui procurèrent la chaire de démonstrateur des plantes au Jardin du Roi, et une place à l'Académie des Sciences de Paris. (Grasse mat’info).

 

(2)

Fidèle à la réputation de peintre intimiste de son maître, Alphonsine de Challié excelle dans la réalisation de portraits. (Galerie Ary Jane).

Alphonsine de Chaillé fut l'une des premières artistes impressionnistes à apprendre et à travailler dans l'atelier de Josuah Françoise Chaplin (1825-1891). (Drouot).

 

(3)

La Bonne Chanson, op. 61, est un cycle de neuf mélodies, composé par Gabriel Fauré, mettant en musique le recueil du même nom du poète Paul Verlaine. (Wikipédia).




Gabriel Fauré, La Bonne Chanson, Op.61 - 1.

Une Sainte en son auréole

Lou Benzoni Grosset - soprano

Hanna Yakavenka, Claire Théobald - violons

Oriane Lavignolle - alto Matthieu Lecoq - violoncelle

Pierre-Antoine Despatures – contrebasse

 

(4)

Louise Farrenc


 

Air russe varié · Joanne Polk

Louise Farrenc: Etudes & Variations for Solo Piano

 

 

(5)

Augusta Holmès



Augusta Holmès - La Nuit et l'amour:

Interlude de l'ode symphonique –

Ludus pro Patria, symphonic poem

From wikipedia: "Augusta Mary Anne Holmès (18 December 1847 -- 28 January 1903) was a French composer of Irish descent. At first she published under the pseudonym Hermann Zenta. In 1871, Holmès became a French citizen and added the accent to her last name. She herself wrote the lyrics to almost all her songs and oratorios, as well as the libretto of the opera La Montagne Noire."

"Augusta Mary Anne Holmès (18 décembre 1847 -
 28 janvier 1903) était une compositrice française
 d'origine irlandaise. Elle publia d'abord sous le 
pseudonyme de Hermann Zenta. En 1871, Holmès
 devint citoyenne française et ajouta l'accent à son 
nom de famille. Elle a elle-même écrit les paroles
 de presque toutes ses chansons et oratorios, ainsi
 que le livret de l'opéra La Montagne Noire.

 

(6)

Loïsa Puget.



The song À la grâce de Dieu by Loïsa Puget arranged by Joseph Vimeaux and Azuline

Duo.

Filmed at the Old Town Hall in Ancaster, ON in September 2022.

 

(7)

Folie circulaire.
(Psychiatrie) Folie périodique dans laquelle les périodes de manie, de mélancolie et de lucidité se succèdent régulièrement. (Wiktionnaire).

Jean-Pierre Falret.

Par son approche clinique, il identifie les symptômes et le fonctionnement des troubles bipolaires qu'il nomme « folie circulaire ». (Wikipédia).

Terme inventé en 1854 par l'aliéniste français Jean-Pierre Falret pour une folie périodique dans laquelle les périodes de manie, de mélancolie et de lucidité. (Free).

 

(8)

Baillarger, « la folie à double forme ».

La folie circulaire ne correspondait qu'à une petite partie des cas de la folie à double forme. (Académie nationale de médecine).

Comment débute la bipolarité ?

Les troubles bipolaires débutent le plus souvent à l'adolescence entre 15 et 19 ans soit par un épisode dépressif soit par un épisode maniaque. Dans les deux cas, l'entourage observe un changement brutal de l'état psychique de l'adolescent. Les symptômes présentent quelques particularités. (Assurance maladie).

Emil Kraepelin reconnaît que Jean-Pierre Falret et Jules Baillarger ont été « les premiers à nous familiariser » avec la maladie maniaco-dépressive. (EM consulte).

Jules Baillarger, en 1854, décrit la folie à double forme qui se caractérise par « deux périodes régulières, l'une de dépression et l'autre d'excitation. (Wikipédia).

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Marcel Mérignargues

Nîmes, 1884 - 1965

Masque de femme

Mélancolie

Céramique dorée.

Roubaix

Musée La Piscine  

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Femme qui se fait plaisir.

"Après avoir essayé de faire plaisir à tout le monde, je vais tenter de me faire plaisir."

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Sophie Chauveau - Léonard de Vinci.

 

Sophie Chauveau

Léonard de Vinci.

Editions Gallimard – 2008.

 

C’est impossible que François 1er tienne Léonard de Vinci dans ses bras, mourant, dans le tableau d’Ingres. Il baptisait son second fils à Saint-Germain-en-Laye. (page 11).

Son parachute a été testé par Adrian Nicholas en Afrique du Sud. (page 13). (1)

L’arbre à pain : sa farine nourrit. C’est un châtaignier. (page 21).

Le 15e siècle a été très tolérant avec les enfants bâtards. (page 24).

François 1er mesurait 1 mètre et 94 cm, Léonard de Vinci, 1 mètre et 90 cm. (page 29).

Une viole à bras est une lyre à bras, avec des cordes et un bourdon. (page 69).

En 1500, Léonard de Vinci passe pour un traître pro-Turc. Il a pactisé avec les Français qui lui ont donné une lettre d’introduction comme ingénieur. (page 126).

 

Les caractères de Léonard de Vinci et de Michel-Ange : (page 166).

De Vinci

Michel-Ange

Dépensier

Radin

Joyeux

Triste

Entouré d’une cour de jeunes hommes

Seul

 

Coléreux (p 168)

 

Méchant et jaloux.

 

La Joconde qui a été retouchée pendant seize ans par des petits coups de pinceaux n’est pas copiable. (page 175).

D’où vient le vomissement ? se demande-t-il en 1506, à Milan. (page 190).

 

La beauté : (page 205).

Raphaël

Promesse du bonheur

Michel-Ange

Tourment et souffrance morale

Boticelli

Poésie et enchantement

De Vinci

Moteur et moteur de curiosité

 

Catarina, sa maman, était-elle une esclave affranchie ? (entendu sur France Culture). (2)

François 1er est ébloui, tout comme Louis XII, par le génie de Léonard pour créer des automates inédits pour les fêtes. Ils étaient inconnus en France. François 1er a des vues sur Milan, mais aussi sur Léonard de Vinci.

« Saint-Jean-Baptiste ». Tableau.

Il est androgyne. Il représente le 3e sexe, ni homme, ni femme. Il est représenté avec meilleur des deux sexes. (page 251).

L’index levé est ambigu. Il peut signifier : « Suivez-moi, jeune homme ! » (page 252).

Il est mort en France, car en Italie, on le voyait comme un mécréant, un sorcier, un hérétique. Il a mis l’homme au centre de la vie. (page 262).

Il a été enterré à l’église Saint-Florentin (où ?) qui a été démolie en 1828. (page 263). (3)

 

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(1)

Le parachute utilisé vendredi a été réalisé avec des matériaux modernes selon les spécifications de Léonard de Vinci dans un texte de 1485. (Peiln air- 2013).

Son parachute fonctionne à merveille. Un Britannique a sauté. Adrian Nicholas a de la chance, Léonard de Vinci ne s'était pas trompé. (Libération – 2000).

Son parachute, conçu en 1483, a passé l'épreuve de l'air. Le Britannique Adrian Nicholas, champion du monde de chute libre, a testé l'engin. (Courrier international – 2004).

 


Saut à parachute à 102 ans en Grande-Bretagne.

Une Britannique a célébré ce dimanche 25 août ses 102 ans en s'offrant un saut en parachute, devenant ainsi la parachutiste la plus âgée du Royaume-Uni. Devant les caméras de Sky News, la centenaire n'a pas hésité à se jeter dans le vide, depuis un avion volant à 2 000 mètres d'altitude. (Courrier International).

Afin de récolter des fonds pour des associations, une Britannique de 102 ans à réalisé un saut en parachute. (CNews).

Manette Baillie l'a bien prouvé en devenant à 102 ans, la parachutiste la plus âgée de Grande-Bretagne. (Yahoo).

Une Britannique de 102 ans a fêté son anniversaire avec un saut en parachute à plus de 2 000 mètres d'altitude. (RTL).

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(2)

Il y a deux mois, ce professeur à l'université de Naples, spécialiste de Léonard de Vinci, dévoilait dans un quotidien italien le fruit de nouvelles recherches : Caterina di Meo Lippi, la mère du génie italien, ne serait pas une paysanne toscane mais une esclave venue du Caucase, affranchie grâce à Piero da Vinci. (La Nouvelle République – 2023).

Elle aurait été embarquée de force sur un navire d'esclaves. (L’Humanité – 2023).

Selon Carlo Vecce, biographe de Léonard de Vinci, la mère du peintre, Caterina, aurait été une esclave originaire de Circassie. (Le Journal des Arts).

 

(3)

Au château royal d'Amboise.

Au crépuscule de sa vie, Léonard de Vinci rédige un testament dans lequel il exprime sa volonté d'être inhumé au château d'Amboise. Ce privilège lui sera accordé et il sera mis en terre dans l'église Saint Florentin, situé au cœur du palais. (Château d’Amboise).

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Graph

Pop Dobby (?).

Harry Potter

Rouen

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mercredi 21 août 2024

Bacchus - Gisacum

 


André Dunoyer de Segonzac

Boussy-saint-Antoine, 1884 - Paris, 1974.

Bacchus

1933

Huile sur toile.

Roubaix

Musée La Piscine

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Bacchus

1er s

Bronze

Vieil Evreux

Gisacum Thermes

Musée

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François Décorchemont

1880 - 1971

Vitrail - 1933

Bacchus  

Pâte de verre, ciment, bois. 

Conches en Ouche

Musée du verre François Decorchemont 

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Vieil Evreux 

Gisacum 

Thermes 

Fouilles 1912 - 1913

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Vieil Evreux

Gisacum

Thermes

Maquette

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mardi 20 août 2024

Laure Hillerin. La comtesse Greffulhe. La vraie vie de la muse de Proust.


Laure Hillerin.

La comtesse Greffulhe.

La vraie vie de la muse de Proust.

Editions Champs libres – 2014

 


Elisabeth Greffulhe est une comtesse indomptable. (page 184). Elle a été oubliée.

Le couple Greffulhe est invité au Château d’Eu, chez le comte de Paris. (page 39). Elle a connu une vie privée, privée d’amour. (page 212). Elle mettra en place une stratégie de survie face à un mari impérieux et indifférent. (page 229). Le mari use de toutes les armes : harcèlement, mesquineries, jalousie, injures, plaintes suivies de séductions, (= double visage), douches écossaises par le biais de lettres manipulatrices. (page 280).  Il est qualifié de « vampire énergétique ». (page 290). Pour survivre après son mariage, Elisabeth devait croire à la possibilité du bonheur. (page 278). Il y a de l’amour dans l’humour. On n’en trouve pas dans l’ironie. (page 451).

Au bout de trois semaines de mariage, elle s‘ennuie ferme. Henry, son mari, prend de la distance vis-à-vis d’elle et provoque chez elle une grande tristesse. (page 29).

Au bout d’un mois de mariage, il la trompe avec des « blondes, grassouillettes et idiotes ». (page 32). Mais sa femme ne doit pas ressembler à « une dinde ». (page 39). Les jeunes femmes sont élevées dans le culte de la soumission et de la passivité qui devient une entrave morale et psychologique. (page 62).

Deux ans plus tard, elle tombe en dépression. Son mari l’encense ou l’humilie, selon son humeur. (page 36).

Il leur faudra quatre ans pour obtenir une fille, Elaine, née en 1882. (page 37).

Sa vie conjugale est toujours désespérante. Elle est sous la tutelle de son mari qui gère la fortune familiale, y compris sa dot. (page 170). Son mari lui paie ses somptueuses tenues et ses réceptions. Il ne donne rien pour le reste. (page 172).  Comme Cendrillon, son mari ne  lui accorde que « la permission de minuit ». (page 215). En 1891, à Bayreuth, ses tenues passent pour excentriques. (page 118). Son mari la confine dans sa chambre à Paris. Il lui interdit son bureau. Il débute sa liaison avec Marie-Thérèse de la Béraudière en 1909. (page 288). Jusqu’au décès de sa belle-mère, en 1911, Elisabeth subira sa loi et son rythme de vie, rue d’Astorg, rive gauche de Paris. Les valets de pied y marchaient à reculons. (page 261). Elisabeth passe toujours  pour excentrique en 1914. (page 99). Elle veut se sentir indépendante, libre et utile. (page 100). Elle regrette les mariages imposés aux femmes, les maris étant des instruments de torture. (page 173). Elle constate qu’il y a des hommes « honnêtes », mais aussi des hommes « sans conscience » qui abusent de leur femme. (page 176). Son mari la frappe à coups de cannes. Elle a cinquante-huit ans. (page 106). Elle est le souffre-douleur préféré de son mari. (page 109). Il la torturait moralement mais elle aimait son bourreau. (page 115). En cas de divorce des Greffulhe, c’était la mort sociale pour Elisabeth. Elle aurait pu prétendre à 12 000 francs plus 100 000 francs par an. (page 288). Son mari oscillait entre la culpabilité de la faire souffrir et les remords. NDLR : il était surtout macho. (page 118). Sa fille Elaine la trahira en recevant chez elle son père accompagné de sa maîtresse en titre, la Béraudière, dénommée aussi madame Brocheton. Elisabeth a soixante ans. (page 110).

Après la guerre de 1914- 1918, il l’enferme à la campagne, à Bois-Boudran. (page 113). Elle pratique la bicyclette pour ne pas rester enfermée à Bois-Boudran. (page 279). Depuis la création des impôts sur le revenu en 1916 et la crise de 1929, ils sont proches de la ruine. (page 112). Elle luttera toute sa vie contre la dépression. (page 113). Elle n’est pas née pour souffrir. Elle aime la vie. (page 169). Ella aura vécu 54 ans d’enfer conjugal. NDLR : Que pouvait-elle faire d’autre, ne disposant pas de fortune à elle ? (page 116).

En 1935, pendant le procès pour la succession avec la maîtresse de son défunt mari, elle subira les calomnies. (page 109). La réconciliation mère-fille n’aura pas lieu après le procès.

En 1937, la bibliothèque sera vendue pour payer les frais de succession colossaux. (page 264).

 


Affaire Dreyfus.

Les femmes ne sont pas censées s’occuper de politique. Elles sont considérées comme « fragiles et faibles d’esprit ». Le père de la comtesse Grefullhe n’était pas raciste et pensait que l’on pouvait « être patriote sans être xénophobe ». (page 66). Elisabeth Greffulhe sera une dreyfusarde.

 

Est-ce que Elisabeth Greffulhe aimait son gendre, Armand de Gramont, en 1904, en disant qu’elle l’avait choisi pour gendre par ce qu’elle « aurait aimé l’épouser elle-même »? (page 76)

Elaine et son mari, duc de Guiche, louaient la villa « Mon rêve » à Bénerville (entre Cabourg et Deauville) au début de leur mariage. (page 404).

 


La comtesse Grefullhe organisait des concerts privés de musique de chambre, dans sa villa La Case (page 251), à Dieppe. (page 56). Claude Monet a peint la villa, avant sa destruction. (La falaise à Dieppe).

Elisabeth  compense son manque d’amour conjugal et devient manageuse de spectacles, usant de lobbying.

Elle fait jouer ses relations et met en place des stratégies pour « lever de l’argent ». (page 172).

Elle aidera Marie Curie, Serge Diaguilev et Edouard Branly, entre autres. (page 82). Comment subventionner la création de l’Institut Curie ? Elisabeth proposera d’utiliser les 400 000 francs du mécène Daniel Iffla, au lieu de créer un musée pour abriter ses collections. L’idée sera retenue en 1909. (page 158).

Elle lance la carrière d’Isadora Duncan en la présentant à la princesse de Polignac. (page 145).

Son mari ne la soutient pas, ne décolère pas, pense qu’elle déshonore son nom en produisant des spectacles musicaux. Il la juge irresponsable car femme. (page 149).

Elisabeth ne travaillait pas seule. Elle était entourée de quelques secrétaires. (page 188).

Elle a patronné Hahn Reynaldo qui n’aimait pas les femmes « qui pianotent, pas mieux que leurs aïeules qui jouaient médiocrement du clavecin ». (page 383). NDLR : encore un macho.

 


En 1913, à Bois-Boudran, on chassait 1500 faisans en un jour ! (page 255).

Film de la BNF : Alphonse XIII.

La population aux alentours n’avait ni le droit de chasse ni de braconnage. (page 258).



Extrait - Entrons chez Élisabeth de Caraman-Chimay, Comtesse Greffulhe.

 

Extrait d'un documentaire intitulé La société au temps de Marcel Proust. Visite privilégiée et unique des intérieurs de la propriété de Bois-Boudran, domaine de la famille Greffulhe ( et non De Greffulhe comme dans le commentaire narratif), résidence plaisancière et de chasse. Puis petit détour du côté de chez Robert de Montesquiou, oncle de la Comtesse, dans son Palais Rose du Vésinet, aux abords de Paris.

 

La duchesse d’Uzès, veuve richissime de 30 ans, milite contre les injustices vécues par les femmes. On lui pardonne tout. Les femmes ne pouvaient pas vivre de leur travail. Elles étaient dans l’impossibilité de gérer leurs biens. (page 54).

 

Mademoiselle Litvinne chante l’Alceste de Glück. (page 83).



Gluck: Alceste - French version, 1776 - Act 2 - "Je n'ai jamais chéri la vie. sans toi je ne puis vivre" · Anne Sofie von Otter · Paul Groves · Monteverdi Choir · English Baroque Soloists · John Eliot Gardiner

Gluck: Alceste.

 

Elle chante aussi Brünnhilde dans le « Crépuscule des Dieux » de Wagner en 1902 au théâtre du Château d’Eau, à Paris. (page 143). Alfred de Gramont la surnommera « le Greffuscule odieux ». (pages 143, 144).



Orchestre d'harmonie du Conservatoire, en partenariat avec la Musique des Parachutistes. direction : Mathieu Larrieu Richard Wagner, Der Ring des Nibelungen, IV. Götterdämmerung Arr. : Christiaan Janssen

 

Léon Daudet est surnommé le « gros Léon ». Il est violent, antisémite et ne mâche pas ses mots. Il est anti-dreyfusard. (pages 104, 105, 119). Il attaquera souvent Elisabeth Greffulhe.

 

La comtesse de Pange était la nièce de la comtesse Greffulhe. (page 416).

 

Alfred de Musset a écrit « Gamiani ou deux nuits d’excès »*. L’Enfer libertin ?

 (page 264).

 

Proust dépeignait la comtesse Greffulhe comme une femme « brillante, futile et superficielle ». NDLR : quelle misogynie.

Du coup, la princesse Bibesco pensait qu’il ne fallait jamais recevoir d’homme de lettres chez soi. (page 417).

 

Dans la Recherche du Temps perdu, Proust mélangeait les personnalités.

Sauf pour : Oriane = comtesse de Chevigné.

Mélange pour Odette de Crécy, cocotte = Laure Haymann. Quand elle se marie= madame de Forscheville. A la fin du roman = madame de la Béraudière. (page 423).

 

Swann est un mélange de Charles Haas et de Charles Ephrussi. (page 442).

 

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*

Gamiani ou Deux nuits d'excès est un roman d'Alfred de Musset édité pour la première fois en 1833. Ce roman est l'ouvrage licencieux le plus lu. (Wikipédia).

Un livre érotique agréable à lire car fort bien écrit par la plume de Musset, pas de vulgarité mais des descriptions pertinentes d'actes sexuels extrêmes. (Amazon).

Les " deux nuits d'excès " annoncées par le sous-titre de l'ouvrage sont deux nuits d'amour à trois - la comtesse Gamiani, Fanny et Alcide. (Le hall du livre).

Il ne manque à la comtesse Gamiani que de connaître ce qu'on peut éprouver en mourant au moment de l'orgasme.  (Fnac).

Un récit théâtral de deux nuits où la sexualité se mêle à la crasse, l'excès, l'immonde et même la mort. Une succession de tableaux fantasmés. (Babelio).

 

Vocabulaire.

 

Sinapisme. (page 37).

Préparation médicamenteuse à la farine de moutarde servant à produire une révulsion, qui s'applique sur le corps, le plus souvent froide, sous forme de cataplasme ou d'emplâtre ou de feuille. (Centre national de ressources textuelles et lexicales).

 

Barzoïs. (page 259).

Race de grand chien lévrier, originaire de Russie, à queue longue, à poil long soyeux et ondulé. Le barzoï est un lévrier de chasse, de course et de poursuite à vue sur leurre et il est devenu aussi un chien de compagnie. (Wikipédia).

 

 

Equanimité. (page 274).

Qualité d'une âme équanime, qui reste égale à elle-même, qui ne s'émeut pas facilement au choc des événements ; paix de l'âme ; égalité d'humeur ; tranquillité. (Wikipédia).

 

 

Tunique de Nessus. (page 291).

Vêtement offert par Déjanire à Héraclès, préalablement imprégnée du sang du Centaure Nessus (Nessos). Blessé mortellement par Héraclès, Nessus, pour se venger, a fait croire que son sang est un puissant philtre d'amour. Lorsque le héros revêt la tunique, celle-ci adhère à sa peau en occasionnant de mortelles brûlures. (Larousse).

Quel cadeau Nessus Offre-t-il à Déjanire en mourant ?

Mais tandis que Nessus tente d'enlever Déjanire, Hercule le blesse mortellement d'une flèche. Avant de mourir, Nessus, pour se venger, offre à Déjanire sa tunique imprégnée de son sang mêlé au venin de l'hydre de Lerne, tout en lui faisant croire que c'était un talisman incitant à l'amour. (Bibliotheca classica selecta).

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Gérard Oury. Mémoires d’éléphant.

 

Gérard Oury.

Mémoires d’éléphant.

Editions Olivier Orban – 1988

 

Il est le fils de Serge Tenenbaum, violoniste. Sa mère Marcelle divorce de son mari quand il avait trois ans. Elle doit travailler et prend un poste dans la publicité. Elle est aidée par Mouta, la grand-mère de Gérard Oury. (page 14).

Paul Poiret accepte Marcelle pour faire sa publicité. Le niveau de vie de la famille augmente très fortement. (page 16).

Enfant, Gérard côtoie Dufy et Foujita. (page 17).

Marcelle devient la maîtresse de Foujita. Il est marié à Youki. (page 21).

Dufy, à Paris, débute. Les fauvistes s’opposent aux Impressionnistes. Le net remplace le flou et les couleurs deviennent éclatantes. Dufy est ambidextre. (page 26).

Dufy travaille pour dessiner les tissus de Férier et de Bianchini. Dufy restera fidèle à Paul Poiret. (page 27). Au carrefour des rues Cortot et des Saules, Dufy, Renoir et Villon avaient leur atelier. (page 311).

Au lycée, Gérard porte le nom de son père. Il s’appelle Gérard Tenenbaum, à quinze ans. (page 31).

Il se fait dépuceler dans une maison close, rue du Hanovre. (page 33). NDLR : c’était courant pour les garçons, à cette époque-là.

Description d’une femme violoncelle qui s’élargit en amphore. NDLR : Grrrr !!!

Raimu était coléreux. Quand se déclenchera l’orage ? Ses colères étaient-elles feintes ou réelles ? (page 87).

Dans les « Caprices de Marianne », Célio est trahi par son meilleur ami. Il était plus gai, plus brillant et sa femme en est tombée amoureuse. (page 117).

Le Corniaud est sorti en juin 1965. (page 217).

Les De Funès vivaient à Clermont, dans le château de Maupassant qui avait 365 fenêtres. (page 254). NDLR : bonjour le ménage.

Gérard travailla avec sa fille, Danielle Thomson, en duo. Il usa de son autorité paternelle. Quand elle était insuffisante, il joua la corde du réalisateur. Sa fille cédait en cas de conflit. Ils se sont complétés. Elle a apporté les dialogues et le dernier mot des films. (page 255).

Dans ses films comiques, les femmes tenaient les rôles secondaires. (page 304).

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Eléphant

Tuyau d'eau

Evreux. 

Il louche sur le robinet qui remplace sa trompe!

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Cinéma

« Un été 42 ».

« Pourquoi la jeune femme couche-t-elle avec un jeune homme dont elle n’est pas amoureuse ?

Pour se souvenir de son mari parti à la guerre ? Pour se venger de son abandon ? »

Un été 42 (titre original : Summer of '42) est un film américain réalisé par Robert Mulligan, sorti en 1971.

·                    La scène d'amour, dépourvue de dialogues : Dorothée et Herbert font l'amour, mais, en même temps, c'est avec son mari défunt qu'elle a cette relation charnelle, pour une dernière fois. La scène signifie également la mort de l'enfance d'Herbert.

 

(Wikipédia).

Hermie se souvient avec nostalgie de cet été 42 lorsqu'il avait 15 ans. Garçon timide et rêveur, il avait bien du mal à aborder les filles de son âge. Lorsqu'apparut dans sa vie Dorothy, une jeune femme dont le mari était à la guerre. (Allo ciné).

Un jeune garçon, en vacances sur une île, tombe amoureux d'une femme mariée. Robert Mulligan. (Avoir à lire).

En 1942, en Nouvelle-Angleterre, Hermie, Oscy et Benjie, trois adolescents passent tout leur temps ensemble et profitent de l'été. (Orange).

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