André Chassaigne et
le téléphone
Université d’été du PCF
Les Karellis
Août 2015
André vit dans un village qui connaît une vie associative
bouillonnante. Il écrit une fois par an une proposition de loi en y associant
la population. Après les balbutiements, les essais de technicité, il assiste à
une ouverture d’esprit de plus en plus large. Il cherche en passant par des
petites choses à redonner du sens au travail de l’élu. André, vous l’avez
compris, est député communiste.
Il nous raconte l’expérience du téléphone fixe dans sa
région montagneuse.
Les entreprises de téléphone, depuis leur privatisation, ont
abandonné la population entière. Des hameaux se sont retrouvés pendant des
semaines sans téléphone. Les lignes tombent au sol après des coups de vent ou la
neige. Une débroussailleuse, un tracteur peuvent endommager cette ligne au sol.
Les personnes âgées n’ont plus accès au télé alarme ni à leur famille. Les
artisans n’ont plus l’ADSL non plus. En 2014, la colère monte. Les maires la
relaient et le mécontentement débouche sur une pétition signée massivement. Une
mobilisation incroyable de toutes les possibilités va se mettre en place pour
écrire un projet de loi.
Ils feront la demande de rétablir la servitude qui permet
d’entrer dans une propriété pour nettoyer les abords et remettre en état les
lignes, le tout sur le compte de l’opérateur concerné. Si l’opérateur ne
rétablit pas la ligne, il aura des pénalités qui augmenteront avec le temps.
Tous les trois ans, un état des lieux sera rempli.
La presse locale relaie, l’Assemblée Nationale vote ce
projet à l’unanimité, le Sénat doit donner son avis.
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