samedi 26 septembre 2015

Représentations de Jean Jaurès

Arles



Fête de l'Humanité


Istres



Montpellier


Mouvement de la Paix




La Poste


Le mouvement de la Paix

 Camille Ravot (1873 - 1945)
Buste de Jean Jaurès
Bronze
1914
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Jean Jaurès est député et fondateur du journal L'Humanité en 1904.
Il participe à la création de la SFIO en 1905.
Humaniste et ardent pacifiste, il tente, en vain, d'empêcher le déclenchement de la Première Guerre mondiale.
Il est assassiné le 31 juillet 1914 à Paris, au café du Croissant, par le nationaliste exalté Raoul Villain.
Le 18 mars 1907, Jaurès publie dans L'Humanité un éditorial consacré à la Commune de Paris, qui oscille entre admiration et prise de distance.
S'il salue l'héroïsme de cette révolution et la tradition d'audace et d'espoir qui en a résulté dans l'esprit de la classe ouvrière française, il estime qu'une "révolution sociale, une révolution de propriété ne s'improvise pas par un coup de main sur le pouvoir".
Il conclut que "la victoire de la Commune aurait peut-être avancé de dix ans l'évolution de la IIIe République; elle n'aurait pas fait surgir du sol la République."
Camille Ravot rend ici hommage à ce grand orateur qui fut également son ami.
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On ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre.
Jean Jaurès




Raymond Moretti
Jean Jaurès
1997
Toulouse
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Jean Jaurès
"Paix au peuple. Guerre à la guerre"
Fos-sur-Mer 
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Olivier Ponge lit Jean Jaurès « Notre But »

 "Notre but" : Jean Jaurès (éditorial du premier numéro)

"Le nom même de ce journal, en son ampleur, marque exactement ce que notre parti se propose. C’est, en effet, à la réalisation de l’humanité que travaillent tous les socialistes. L’humanité n’existe point encore ou elle existe à peine. À l’intérieur de chaque nation, elle est compromise et comme brisée, par l’antagonisme des classes, par l’inévitable lutte de l’oligarchie capitaliste et du prolétariat. Seul le socialisme, en absorbant toutes les classes dans la propriété commune des moyens de travail, résoudra cet antagonisme et fera de chaque nation enfin réconciliée avec elles-mêmes une parcelle d’humanité.
De nations à nations, c’est un régime barbare de défiance, de ruse, de haine, de violence qui prévaut encore.
Même quand elles semblent à l’état de paix, elles portent la trace des guerres d’hier, l’inquiétude des guerres de demain : et comment donner le beau nom d’humanité à ce chaos de nations hostiles et blessées, à cet amas de lambeaux sanglants ? Le sublime effort du prolétariat international, c’est de réconcilier tous les peuples par l’universelle justice sociale. Alors vraiment, mais seulement alors, il y aura une humanité réfléchissant à son unité supérieure dans la diversité vivante des nations amies et libres. Vers ce grand but d’humanité, c’est par des moyens d’humanité aussi que va le socialisme. À mesure que se développent chez les peuples et les individus la démocratie et la raison, l’histoire est dissipée de recourir à la violence. Que le suffrage universel s’affirme et s’éclaire ; qu’une vigoureuse éducation laïque ouvre les esprits aux idées nouvelles, et développe l’habitude de la réflexion ; que le prolétariat s’organise et se groupe selon la loi toujours plus équitable et plus large ; et la grande transformation sociale qui doit libérer les hommes de la propriété oligarchique, s’accomplira sans les violences qui, il y a cent dix ans, ensanglantèrent la Révolution démocratique et bourgeoise, et dont s’affligeait, en une admirable lettre, notre grand communiste Babeuf.
Cette nécessaire évolution sociale sera d’autant plus aisée que tous les socialistes, tous les prolétaires, seront plus étroitement unis. C’est cette union, que tous ici, dans ce journal, nous voulons travailler. Je sais bien quel est aujourd’hui, dans tous les pays, l’âpreté des controverses et des polémiques contre les socialistes. Je sais quel est le conflit des méthodes et des tactiques ; et il y aurait enfantillage à prétendre couvrir ces oppositions d’une unité extérieure et factice. L’union ne peut naître de la confusion. Nous défendrons toujours ici, en toute netteté et loyauté, les méthodes d’action qui nous semblent les plus efficaces et les plus sûres. Mais nous ne voulons pas aggraver, par l’insistance des controverses et le venin des polémiques, des dissentiments qui furent sans doute inévitables, et que le temps et la force des choses résoudront certainement. Socialistes révolutionnaires et socialistes réformistes sont avant tout, pour nous, des socialistes. S’il est des groupes qui, ça et là, se laissent entraîner par passion sectaire à faire le jeu de la contre-révolution, nous les combattrons avec fermeté. Mais nous savons que dans les deux fractions socialistes, les dévouements abondent à la République, à la pensée libre, au prolétariat, à la Révolution sociale. Sous des formules diverses, dont quelques-unes nous paraissent surannées et par conséquent dangereuses, tous les socialistes servent la même cause. Et l’on verra à l’épreuve que, sans rien abandonner de nos conceptions propres, nous tâcherons ici de seconder l’effort de tous.
../..
Mais tout cela ne serait rien et toute notre tentative serait vaine ou même dangereuse si l’entière indépendance du journal n’était point assurée et s’il pouvait être livré, par des difficultés financières, à des influences occultes. L’indépendance du journal est entière. Les capitaux, dès maintenant souscrits, sont suffisants pour nous permettre d’attendre le développement espéré du journal. Et ils ont été souscrits sans condition aucune. Aucun groupe d’intérêts ne peut directement ou indirectement peser sur la politique de l’Humanité. De plus, nous avons inscrit dans les statuts que l’apport de travail fait par les collaborateurs du journal serait représenté par des actions appelées " actions d’apport " qui permettent à la rédaction et à la direction politique de faire équilibre dans la gestion de l’entreprise aux actions en numéraire. C’est, dans la constitution de notre journal, une garantie certaine d’indépendance. C’est à mon nom, comme directeur politique représentant la direction, que se sont inscrites ces actions d’apport. Ai-je besoin de dire que ce n’est là une spéculation ni de ma part, ni de la part de mes collaborateurs ? D’abord, les actions d’apport ne recevront une part quelconque de bénéfice que lorsque les actions représentant le capital en numéraire, celles qui ont été déjà souscrites et celles qui le seront plus tard, auront reçu un dividende de six pour cent. Mais surtout, par une lettre annexée à mon contrat de direction, je remets d’avance au conseil d’administration, composé d’hommes choisis parmi nos amis, les bénéfices éventuels qui pourraient ressortir aux actions d’apport, il devra en disposer pour développer le journal, pour améliorer la condition de tous les collaborateurs et pour contribuer à des ouvres de propagande socialiste et d’organisation ouvrière. Dans ces conditions, quand l’heure sera venue pour nous d’accroître le capital du journal, c’est en toute confiance que nous ferons un appel public à la démocratie et au prolétariat. Faire vivre un grand journal sans qu’il soit à la merci d’autre groupe d’affaires, est un problème difficile mais non pas insoluble. Tous ici, nous nous donnerons un plein effort de conscience et de travail pour mériter ce succès : que la démocratie et le prolétariat nous y aident."

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 Jaurès et LREM 
"Y'a un problème!"
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La droite se réveille et veut récupérer Jean Jaurès pour son profit. Ils font une politique violemment anti-sociale et se rêvent de "gauche"...

Jean Jaurès (1906) : « Le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! ».
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Nicolas Sarkozy, l'héritier de Jaurès?
Il nous a fait le coup avec la tentative de récupération de Guy Moquet...
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Jaurès botte en touche Macron
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Page 237 :
Elle pense aux « gémissements tragiques de la femme et de la fille de Jaurès – prélude aux plaintes qui pendant quatre ans devaient sortir du cœur des femmes de France. »

Elisabeth de Gramont
Les Marronniers en fleurs – Mémoires, 2

Les Cahiers Rouges – Grasset – 2018 – Première édition en 1929

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 Comme Blanche MAUPAS, la veuve d’un des quatre caporaux de Souain fusillés à la Ferme de Suippes le 17 mars 1915Fernande HERDUIN a attendu la fin de la guerre pour s’engager dans un long et persévérant combat pour obtenir la réhabilitation de son mari et de son camarade d'infortube, avec l’aide de l’avocat Alphonse BOMBIN et le soutien de la section rémoise de la Ligue des droits de l'homme qui se livra à une enquête approfondie et en rendit compte régulièrement dans la revue Les Cahiers des droits de l’Homme.
    Dans cette revue furent aussi publiés de très nombreux témoignages envoyés par des camarades de son mari, soldats et officiers, qui tous vantaient sa bravoure et disaient qu’ils se refusaient à croire à sa culpabilité.

   Fernande HERDUIN adressa une demande de renseignements sur les circonstances de la mort de son mari à la Direction de la Justice militaire.
   On lui répondit d’abord qu’il était interdit « de préciser le genre de mort du sous-lieutenant Herduin », puis elle reçut en janvier 1920 une lettre ainsi rédigée :



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Blanche Maupas :
Mais rien dans le courrier officiel n’indique qu’il a été fusillé et pour quelles raisons. Alors, que dans le même temps, Blanche Maupas a également reçu des lettres de plusieurs compagnons de tranchée de son époux, notamment un courrier signé par une vingtaine d’officiers et sous-officiers du 336e, affirmant que Théophile Maupas est digne de toute leur estime, et s’engagent à en témoigner, si besoin .
C’est le début d’une bataille de dix-neuf ans pour Blanche Maupas, qui ne va avoir de cesse de réhabiliter la mémoire souillée de son mari. Appuyée par la Ligue des droits de l’homme, rejointe dans son combat par les veuves des trois autres fusillés de Souain, Blanche Maupas dépose une première demande de révision auprès de la Cour de cassation en 1921. Premier rejet. Deuxième recours déposé cinq ans plus tard. Deuxième rejet.

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Jaurès à la fête de l'Humanité
CGT

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Diaporama - Jean Jaurès - Fête de "L'Humanité".


A la fête de "L'Humanité". 2019
Ernest-Pignon-Ernest
Emmanuel Lepage
Photos
Dessins


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Adolphe Gumery
1861 – 1943
Huile sur panneau
Portrait d’Adrienne Gumery en deuil sur la plage d’Yport
1917
Après la mort de ses deux fils pendant la première guerre mondiale, Gumery peint son épouse, assise sur la plage à Yport, pensive sous les voiles noirs de grand deuil.
Fécamp
Musée les Pêcheries


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Jean-Pierre Laurens

1875 – 1933

L’épouse en deuil

1922

A son retour de captivité en Allemagne, l’artiste modifie son style. Il s’inspire d’Ingres et des primitifs italiens. Il représente sa belle-sœur Alice Dieterie, en deuil de son époux Raymond Join.

Fécamp

Musée les Pêcheries

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 " Il ne suffit pas de flétrir et de dénoncer les scandales, il faut dire encore comment on entend les déraciner et en empêcher le retour"

-Jean Jaurès,

À l'assemblée nationale le 8 février 1893, à propos du scandale du Panama.

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Jean Jaurès et la vérité

"Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire: c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe.

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Jean Jaurès

"Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable pour l'avenir."
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Jean Jaurès : « Monsieur Jean ».

 

On a repris les textes qu’on a relus et qu’on a fait dire par des chorales d’enfants, (on a obtenu, NDLR)  une présence et une réalité surprenantes. Six ans après, c’est encore plus nécessaire de chanter et de dire les paroles de Jean Jaurès. Cette chanson s’appelle « Monsieur Jean ». C’est un peu comme si on avait demandé aux ouvriers de Castres ou de Toulouse,  à l’époque,  de faire un cahier de doléances. Vous avez vu de suite le changement radical avec celui de l’année dernière (en référence à Macron, NDLR). C’est donc un cahier de doléances écrit à monsieur Jean Jaurès.

 

Fête de l’Humanité 2020

Le Kilowatt

Vitry-sur-Seine

 

Les Grandes Bouches



Jean Jaurès

L'Humanité

Texte fondateur

Manuscrit de l'éditorial du 5 octobre 1906


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« Faire sentir aux enfants l’effort inouï de la pensée humaine »

 

Jean Jaurès

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Jaurès et l'éducation 

« « La démocratie a le devoir d’éduquer l’enfance ; et l’enfance a le droit d’être éduquée selon les principes mêmes qui assureront plus tard la liberté de l’homme. Il n’appartient à personne, ou particulier, ou famille, ou congrégation, de s’interposer entre ce devoir de la nation et ce droit de l’enfant. Comment l’enfant pourra-t-il être préparé à exercer sans crainte les droits que la démocratie laïque reconnaît à l’homme si lui-même n’a pas été admis à exercer sous forme laïque le droit essentiel que lui reconnaît la loi, le droit à l’éducation ? Comment plus tard prendra-t-il au sérieux la distinction nécessaire entre l’ordre religieux qui ne relève que de la conscience individuelle, et l’ordre social et légal qui est essentiellement laïque, si lui-même, dans l’exercice du premier droit qui lui est reconnu et dans l’accomplissement du premier devoir qui lui est imposé par la loi, il est livré à une entreprise confessionnelle, trompé par la confusion de l’ordre religieux et de l’ordre légal ? ».

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"C'était l'époque où on croyait en l'avenir".

France Culture.

(…)  C'est un texte intéressant. Il faut rappeler qu'il s'agit du jeune Jean Jaurès, à l'époque où il publie cette lettre. Jeune agrégé de philosophie, il a enseigné durant trois ans et il vient d'être élu député : le plus jeune député de France. C'est un républicain de progrès. Il n'est pas encore le Jaurès socialiste, leader d'un grand parti, que nous connaîtrons plus tard. 

(…) C'est une lettre pour les exhorter à être à la hauteur de leur tâche. En gros, il leur dit "Votre tâche n'est pas d'être au niveau du déchiffrage, au niveau du comptage, au niveau d'un primaire rudimentaire. Vous avez une grande tâche : c'est de libérer et de projeter dans l'avenir les jeunes Français".

(…) C'est une confiance très, très grande dans les capacités de chacun. Jaurès croit à l'éducabilité.

(…) C'est un gouvernement (= actuel, NDLR) qui tend, en tout cas dans ces aspects de l'Éducation nationale, à travers la figure du ministre, plutôt à la défiance qu'à la confiance.  

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Jean Jaurès 

Boulevard de Belleville 

Paris

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Fête de l'Huma 2021.

Jean Jaurès

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«Sans la République, le socialisme est impuissant, sans le socialisme, la République est vide».

Jean Jaurès.

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Jean Jaurès 

Révolution sociale et révolution des consciences et des volontés.

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Jean Jaurès
Gisors

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