dimanche 15 juillet 2018

"Quand une femme dit non, c’est non !" Osez le Féminisme à Arles


Débat organisé pendant le festival « Convivencia ».

Quand une femme dit non, c’est non !




La différence entre les hommes et les femmes démarre par l’éducation.

Les rapports sont biaisés car en tant que petite fille, on se dit que l’on n’a pas le choix. Mais le plus pervers c’est qu’on entend souvent : « Mais quand une fille dit non, c’est oui ! »

En fait, c’est non. Quand une fille dit non, ce n’est pas pour qu’on vienne nous draguer encore plus,  nous harceler encore plus jusqu’à obtenir un oui final qui sera un oui de lassitude ou de peur qu’il arrive autre chose de pire.

On n’apprend pas assez aux petites filles à dire non.



Plus tard, on retrouve dans le harcèlement de rue, des hommes qui adressent la parole aux femmes sans se soucier de ce qu’elles pensent. Il y a la notion de nier la volonté des femmes. On n’est pas dans la rue pour être traitées comme des objets*, pour être harcelées.

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Arles 
Choses en main. 


Quand on répond aux hommes qui nous agressent, verbalement et parfois physiquement, on est parfois insultées, et ça peut dériver de manière violente.

On ne peut pas juste dire non et que l’on respecte notre volonté.



On peut aller même jusqu’au viol qui est un aboutissement aux violences faites aux femmes, en niant profondément la volonté des femmes. Il y a 83 000 femmes qui sont violées par an et 150 0000 enfants violés. Seulement 2% des victimes portent plainte. 1% des violeurs sont en prison. Il y a eu un procès et souvent c’est requalifié en délit. 



Le viol, c’est le fait de nier le « Non » des femmes. On dit souvent « Mais elle portait une jupe ! », « Mais elle sortait le soir ! », « Mais elle a ramené un mec chez elle ». Mais on a le droit, à n’importe quel moment, de dire « Non ». Marjolaine cite le témoignage d’une femme qui s’est sentie coupable et obligée de faire une fellation à un homme qui le réclamait. « Oui, c’est ma faute. » Osez le Féminisme avait mené une campagne sur « Viol, la honte doit changer de camp.  Les victimes de viol, ce n’est pas de leur faute. Les violeurs ne cherchent pas à savoir si les femmes consentent.




La prostitution est considérée comme du viol tarifé. Ca revient à avoir un rapport sexuel avec une femme qui ne consentirait pas s’il n’y avait pas d’argent en jeu. Plus de 90% des personnes qui sont en situation de prostitution viennent de la traite d’êtres humains, on ne peut pas dire que la prostitution soit voulue. C’est pour ça qu’on lutte contre la prostitution.




Le client fait ce qu’il veut sur le corps de la personne qu’il a payé. Donc, on nie toujours la volonté des femmes.

Dans les procès pour viol, il faut toujours prouver le non-consentement de la victime.



Consentement et désir.

Les hommes « ont des besoins sexuels qu’ils doivent assouvir », d’où la nécessité de la prostitution. C’est ironique quand elle dit cela. Mais en fait, on a nié le désir féminin.

Non, il n’y a pas de besoins masculins. Il y a un désir masculin. Tout comme, il y a un désir féminin.


Musée du Harcèlement de Rue


Une campagne de la Ville de Lausanne.










Le consentement | Les Brutes.




« Le consentement, est-ce vraiment si difficile à comprendre? »

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