Débat organisé pendant le festival « Convivencia ».
Quand une femme dit non, c’est non !
La
différence entre les hommes et les femmes démarre par l’éducation.
Les
rapports sont biaisés car en tant que petite fille, on se dit que l’on n’a pas
le choix. Mais le plus pervers c’est qu’on entend souvent : « Mais
quand une fille dit non, c’est oui ! »
En
fait, c’est non. Quand une fille dit non, ce n’est pas pour qu’on vienne nous
draguer encore plus, nous harceler
encore plus jusqu’à obtenir un oui final qui sera un oui de lassitude ou de
peur qu’il arrive autre chose de pire.
On n’apprend
pas assez aux petites filles à dire non.
Plus
tard, on retrouve dans le harcèlement de rue, des hommes qui adressent la
parole aux femmes sans se soucier de ce qu’elles pensent. Il y a la notion de
nier la volonté des femmes. On n’est pas dans la rue pour être traitées comme
des objets*, pour être harcelées.
*
Tag
Arles
Choses en main.
Quand
on répond aux hommes qui nous agressent, verbalement et parfois physiquement, on
est parfois insultées, et ça peut dériver de manière violente.
On
ne peut pas juste dire non et que l’on respecte notre volonté.
On
peut aller même jusqu’au viol qui est un aboutissement aux violences faites aux
femmes, en niant profondément la volonté des femmes. Il y a 83 000 femmes
qui sont violées par an et 150 0000 enfants violés. Seulement 2% des victimes
portent plainte. 1% des violeurs sont en prison. Il y a eu un procès et souvent
c’est requalifié en délit.
Le
viol, c’est le fait de nier le « Non » des femmes. On dit souvent « Mais
elle portait une jupe ! », « Mais elle sortait le soir ! »,
« Mais elle a ramené un mec chez elle ». Mais on a le droit, à n’importe
quel moment, de dire « Non ». Marjolaine cite le témoignage d’une
femme qui s’est sentie coupable et obligée de faire une fellation à un homme qui
le réclamait. « Oui, c’est ma faute. » Osez le Féminisme avait mené
une campagne sur « Viol, la honte doit changer de camp. Les victimes de viol, ce n’est pas de leur
faute. Les violeurs ne cherchent pas à savoir si les femmes consentent.
La
prostitution est considérée comme du viol tarifé. Ca revient à avoir un rapport
sexuel avec une femme qui ne consentirait pas s’il n’y avait pas d’argent en
jeu. Plus de 90% des personnes qui sont en situation de prostitution viennent
de la traite d’êtres humains, on ne peut pas dire que la prostitution soit
voulue. C’est pour ça qu’on lutte contre la prostitution.
Le
client fait ce qu’il veut sur le corps de la personne qu’il a payé. Donc, on
nie toujours la volonté des femmes.
Dans
les procès pour viol, il faut toujours prouver le non-consentement de la
victime.
Consentement
et désir.
Les
hommes « ont des besoins sexuels qu’ils doivent assouvir », d’où la
nécessité de la prostitution. C’est ironique quand elle dit cela. Mais en fait,
on a nié le désir féminin.
Musée du Harcèlement de Rue
Le consentement | Les Brutes.
« Le consentement, est-ce vraiment si difficile à
comprendre? »
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