Thierry
le Luron
Comme
trois pommes
Editions
Flammarion – 1978
Il avait la dent dure, très dure….
Haut
comme trois pommes ou rond comme trois pommes ? (Ndlr).
Haut
comme trois pommes, mais pas commode, pendant sa tournée dans le Médoc, à 18
ans. (p 84).
Les
Frères Jacques le surnomment « Le Huron » (1), et Jacques Bordier
« Le Lutin » quand il était toujours mineur, la majorité étant à 21
ans. (p 88).
L’humour :
L’humour
est la plus grande forme de contestation. (p 22).
Il
tient son sens de l’humour de sa mère, la Parisienne « qui l’a fait avec
le facteur », car il ne ressemblait pas à son père (2). (p 40).
Dès
l’âge de cinq ans, il aimait faire des imitations. (p 56).
En
1968, il fait rire, à l’âge de 16 ans, sa famille, en imitant la voix de
Jacques Chaban-Delmas. (p 62).
La
censure ? Oui, il s’autocensurait. « Par prudence ». Il en parle
souvent dans son livre. Il a beaucoup d’imagination. Il est capable de
vengeances terribles. Il réagissait à chaque incident et écrivait à chaud, seul,
ou à plusieurs. Il triait les passages « sereins » pour ses textes.
Sans filtre, qu’est-ce que ça aurait été !
Ses
goûts :
Il
était maniaque et repassait son pantalon le midi, quand il était en 4e.
(p 52).
Fan
de voitures, il adorait les voitures de ses stars : Sacha Distel, Annie
Cordy et Gilbert Bécaud. (p 59).
La
nourriture :
Il
fait attention à sa ligne. Il ne voulait pas ressembler à Carlos. (p 24).
Il
aimait manger chez Lipp (3). Il y rencontre Jean Nohain (4) qui
« s’installait toujours à cette table avec cette chère Pauline Carton (5) qui
nous a quitté-es ». (p 81).
Alice
Sapritch (6) :
« Créature
étrange, moitié gourou arménien(ne), moitié totem africain. »
Pour
lui, elle n’est même pas une femme ! (p 14).
Pierre
Lesage aurait été capable d’accompagner au pied levé Alice Sapritch en
personne, c’est dire… . (p 85).
Alice
Sapritch pose en photo avec lui, « dans son meilleur rôle, à
l’entracte ».
Elle
est la tête de Turc à l’émission « Le Luron du dimanche », émission
qui a duré sept mois, en 1973, de 12h30 à 14h.
« Alice
Sapritch veut donner son corps à la science. La science a refusé ». (p
138).
Elle
a écrit ses mémoires. Elle parle de lui et de ses repas, dans la maison du
« mégalomane » où elle a mangé un « immonde brouet (7) ».
(p 159). Vexé, il lui répond qu’elle est radine et toujours libre
(sous-entendu : seule !), capable de « manger à de mauvaises
tables ». (p 160). NDLR : Il reconnaît que sa table n’est pas la
meilleure de Paris.
Quand
ils se retrouvent à deux tables près, chez Lipp, il envoie à Alice Sapritch un
pot de caviar, elle, une tarte. (p 161).
Revanchard,
il lui invente une visite au zoo de Vincennes. Elle aurait eu besoin
« d’un billet pour entrer, et d’un autre pour sortir ». (p 161).
Alice
Sapritch au Café de Flore. La lumière est allumée le plus tard possible. Le
patron « Boubal est radin » (8). Alice devrait s’apercevoir
« que la pénombre est flatteuse pour elle ». (p220).
Michel Sardou est un curieux personnage qui chante des thèmes de droite. Il chante « L’heureux temps des colonies » (9). (p 240).
Les
artistes.
Il
rend hommage à Pierre Lesage, pianiste (10) de Suzanne Gabriello et d’Edith
Piaf. (p 85).
Il
part en tournée, en 1971, avec Claude
François qui « soulevait des harems de jeunes filles qui demandaient des
autographes des plus particulières ». (p 99).
Fernand
Raynaud préférait Bobino. (p 104). F Raynaud était aussi fan des Magnum de
champagne. (p 109).
Il était
fan de Line Renaud. A l’anniversaire de Loulou, « les bougies coûtaient
plus cher que le gâteau ». (p 120).
Eddie
Barclay ? = « Claybar » ! (Ndlr : jeu de mot avec
clébard = chien). « Il renouvelle
sans cesse son catalogue d’épouses ». (p 194).
Brigitte Bardot ? Dieu a du
dire, en la voyant: « Vadim, retro Satanas!” (p 196) (jeu de mots sur « vade
retro Satanas »)
Il
cite Alphonse Allais : « Méfiez-vous de votre première impression,
c’est la bonne ! » (p 208).
Pour
lui, Amanda Lear est un « transgenre opéré à Casablanca ».
Ndlr : d’où sa voix grave. Vrai ou pas ? (p 213).
Judith Garland se faisait apporter, dans une tasse de thé, sur scène, du gin pur pour se décontracter. (p 253).
La
politique :
Il a
mangé, le 12 février 1974, à la table des Pompidou, à l’Elysée, du homard à
l’Armoricaine. (p 146).
De
gauche ? Il se le et nous le dit. NDLR : il ne pouvait pas heurter
son futur public de gauche…
Il défend les chaînes de télévision privées. (Ndlr : on est en plein débat sur leur création). (p 251).
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(1)
Le huron
Membre d'un peuple
amérindien du groupe algonquin.
·
nom masculin
langue du groupe iroquois parlée au Canada. (Dictionnaire Le Robert).
(2) Le père de Thierry Le Luron, Francis Le Luron (1926-2012), et sa mère, Huguette Gousserey (1922-2009), appartiennent à la petite classe moyenne. (Wikipédia).
(3) Spécialités françaises et plats maison comme la choucroute dans un cadre décoré de miroirs et de carrelage ornemental. (Brasserie Lipp).
(4) Jean Nohain, dit « Jaboune », de son vrai nom Jean Marie Pierre Étienne Legrand, né le 16 février 1900 à Paris 9ᵉ et mort le 25 janvier 1981 à Paris 16ᵉ, est un animateur et parolier français qui fait partie des pionniers de la télévision française. (Wikipédia).
(5) Pauline Carton, nom de scène de Pauline Aimée Biarez, née le 4 juillet 1884 à Biarritz et morte le 17 juin 1974 à Paris 16ᵉ, est une comédienne, chanteuse et auteure de théâtre et de cinéma française. Pauline Carton est surtout connue pour les rôles de soubrette, de concierge ou de mégère dans lesquels elle excellait. (Wikipédia).
(6) Alice Sapriç, francisé Sapritch, née le 29 juillet 1916 à Ortaköy et morte le 24 mars 1990 à Paris VIᵉ, est une actrice française d'origine arménienne. (Wikipédia).
(7) nom masculin
Vieux potage.
a. Mets grossier.
(8) C'était la passion de sa vie. Boubal l'avait personnifié comme Marcellin Cazes personnalisait Lipp. Boubal vivait pour son café. (Aveyron).
Procès Ben Barka :
Roger Case (g), propriétaire de la brasserie 'Lipp' et Paul
Boubal, propriétaire du 'Café de Flore' sortant du Palais de Justice après
l'audience, à Paris, France le 4 octobre 1966. (Photo by
Keystone-France/Gamma-Rapho via Getty Images)
Paul Boubal, l'ancien propriétaire du Café de Flore à
Saint-Germain-des-Prés, est décédé le vendredi 4 mars à Saint-Eulalie-d'Olt
(Aveyron). (Le Monde – 1988).
(9) Qui a écrit Le temps béni des colonies ?Le Temps des colonies est une chanson de Michel Sardou parue en 1976 sur l'album La Vieille et sortie en single la même année. Elle est écrite en collaboration avec Pierre Delanoë et composée par Jacques Revaux.
Le
Temps des colonies est une chanson de Michel Sardou parue en 1976 sur
l'album La Vieille et sortie en single la même année.
(Wikipédia).
Sortie en 1967, la chanson "Le temps des colonies" de Michel Sardou suscite encore l'indignation près de soixante plus tard. (Public – 2021).
(10)
Rien sur Internet. Il a été oublié !
Compagnon Thierry Le Luron malade ?Quelques mois après ces déclarations, Thierry Le Luron apprend qu'il est porteur du VIH. Un peu avant, son compagnon Jorge Lago est décédé des suites du sida. Tout au long de l'année 1986, il a enchaîné les spectacles et les hospitalisations... jusqu'à ce 13 novembre où il est mort ! (Gala).
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