samedi 5 avril 2025

Thierry le Luron - Comme trois pommes.

 

Thierry le Luron

Comme trois pommes

Editions Flammarion – 1978

 

Il avait la dent dure, très dure….

Haut comme trois pommes ou rond comme trois pommes ? (Ndlr).

Haut comme trois pommes, mais pas commode, pendant sa tournée dans le Médoc, à 18 ans. (p 84).

Les Frères Jacques le surnomment « Le Huron » (1), et Jacques Bordier « Le Lutin » quand il était toujours mineur, la majorité étant à 21 ans. (p 88).

 

L’humour :

L’humour est la plus grande forme de contestation. (p 22).

Il tient son sens de l’humour de sa mère, la Parisienne « qui l’a fait avec le facteur », car il ne ressemblait pas à son père (2). (p 40).

Dès l’âge de cinq ans, il aimait faire des imitations. (p 56).

En 1968, il fait rire, à l’âge de 16 ans, sa famille, en imitant la voix de Jacques Chaban-Delmas. (p 62).

La censure ? Oui, il s’autocensurait. « Par prudence ». Il en parle souvent dans son livre. Il a beaucoup d’imagination. Il est capable de vengeances terribles. Il réagissait à chaque incident et écrivait à chaud, seul, ou à plusieurs. Il triait les passages « sereins » pour ses textes. Sans filtre, qu’est-ce que ça aurait été !

 

Ses goûts :

Il était maniaque et repassait son pantalon le midi, quand il était en 4e. (p 52).

Fan de voitures, il adorait les voitures de ses stars : Sacha Distel, Annie Cordy et Gilbert Bécaud. (p 59).

 

La nourriture :

Il fait attention à sa ligne. Il ne voulait pas ressembler à Carlos. (p 24).

Il aimait manger chez Lipp (3). Il y rencontre Jean Nohain (4) qui « s’installait toujours à cette table avec cette chère Pauline Carton (5) qui nous a quitté-es ». (p 81).

 

Paris 

Brasserie Lipp 

151 boulevard Saint-Germain.

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Alice Sapritch (6) :

« Créature étrange, moitié gourou arménien(ne), moitié totem africain. »

Pour lui, elle n’est même pas une femme ! (p 14).

Pierre Lesage aurait été capable d’accompagner au pied levé Alice Sapritch en personne, c’est dire… . (p 85).

Alice Sapritch pose en photo avec lui, « dans son meilleur rôle, à l’entracte ».

Elle est la tête de Turc à l’émission « Le Luron du dimanche », émission qui a duré sept mois, en 1973, de 12h30 à 14h.

« Alice Sapritch veut donner son corps à la science. La science a refusé ». (p 138).

Elle a écrit ses mémoires. Elle parle de lui et de ses repas, dans la maison du « mégalomane » où elle a mangé un « immonde brouet (7) ». (p 159). Vexé, il lui répond qu’elle est radine et toujours libre (sous-entendu : seule !), capable de « manger à de mauvaises tables ». (p 160). NDLR : Il reconnaît que sa table n’est pas la meilleure de Paris.

Quand ils se retrouvent à deux tables près, chez Lipp, il envoie à Alice Sapritch un pot de caviar, elle, une tarte. (p 161).

Revanchard, il lui invente une visite au zoo de Vincennes. Elle aurait eu besoin « d’un billet pour entrer, et d’un autre pour sortir ». (p 161).

Alice Sapritch au Café de Flore. La lumière est allumée le plus tard possible. Le patron « Boubal est radin » (8). Alice devrait s’apercevoir « que la pénombre est flatteuse pour elle ». (p220).

Michel Sardou est un curieux personnage qui chante des thèmes de droite. Il chante « L’heureux temps des colonies » (9). (p 240).

Les artistes.

Il rend hommage à Pierre Lesage, pianiste (10) de Suzanne Gabriello et d’Edith Piaf. (p 85).

Il part en tournée, en  1971, avec Claude François qui « soulevait des harems de jeunes filles qui demandaient des autographes des plus particulières ». (p 99).

Fernand Raynaud préférait Bobino. (p 104). F Raynaud était aussi fan des Magnum de champagne. (p 109).

Il était fan de Line Renaud. A l’anniversaire de Loulou, « les bougies coûtaient plus cher que le gâteau ». (p 120).

Eddie Barclay ? = « Claybar » ! (Ndlr : jeu de mot avec clébard = chien).  « Il renouvelle sans cesse son catalogue d’épouses ». (p 194).

Brigitte Bardot ? Dieu a du dire, en la voyant: « Vadim, retro Satanas!” (p 196) (jeu de mots sur « vade retro Satanas »)

Il cite Alphonse Allais : « Méfiez-vous de votre première impression, c’est la bonne ! » (p 208).

Pour lui, Amanda Lear est un « transgenre opéré à Casablanca ». Ndlr : d’où sa voix grave. Vrai ou pas ? (p 213).

Judith Garland se faisait apporter, dans une tasse de thé, sur scène, du gin pur pour se décontracter. (p 253).

La politique :

Il a mangé, le 12 février 1974, à la table des Pompidou, à l’Elysée, du homard à l’Armoricaine. (p 146).

De gauche ? Il se le et nous le dit. NDLR : il ne pouvait pas heurter son futur public de gauche…

Il défend les chaînes de télévision privées. (Ndlr : on est en plein débat sur leur création). (p 251).

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(1)               Le huron

Membre d'un peuple amérindien du groupe algonquin.

·                                 nom masculin

 

langue du groupe iroquois parlée au Canada. (Dictionnaire Le Robert).

(2)               Le père de Thierry Le Luron, Francis Le Luron (1926-2012), et sa mère, Huguette Gousserey (1922-2009), appartiennent à la petite classe moyenne. (Wikipédia).

(3)               Spécialités françaises et plats maison comme la choucroute dans un cadre décoré de miroirs et de carrelage ornemental. (Brasserie Lipp).

(4)               Jean Nohain, dit « Jaboune », de son vrai nom Jean Marie Pierre Étienne Legrand, né le 16 février 1900 à Paris 9ᵉ et mort le 25 janvier 1981 à Paris 16ᵉ, est un animateur et parolier français qui fait partie des pionniers de la télévision française. (Wikipédia).

(5)               Pauline Carton, nom de scène de Pauline Aimée Biarez, née le 4 juillet 1884 à Biarritz et morte le 17 juin 1974 à Paris 16ᵉ, est une comédienne, chanteuse et auteure de théâtre et de cinéma française. Pauline Carton est surtout connue pour les rôles de soubrette, de concierge ou de mégère dans lesquels elle excellait. (Wikipédia).

(6)               Alice Sapriç, francisé Sapritch, née le 29 juillet 1916 à Ortaköy et morte le 24 mars 1990 à Paris VIᵉ, est une actrice française d'origine arménienne. (Wikipédia).

(7) nom masculin

Vieux potage.

a.       Mets grossier. 

(8)               C'était la passion de sa vie. Boubal l'avait personnifié comme Marcellin Cazes personnalisait Lipp. Boubal vivait pour son café. (Aveyron).

Procès Ben Barka :

Roger Case (g), propriétaire de la brasserie 'Lipp' et Paul Boubal, propriétaire du 'Café de Flore' sortant du Palais de Justice après l'audience, à Paris, France le 4 octobre 1966. (Photo by Keystone-France/Gamma-Rapho via Getty Images)

Paul Boubal, l'ancien propriétaire du Café de Flore à Saint-Germain-des-Prés, est décédé le vendredi 4 mars à Saint-Eulalie-d'Olt (Aveyron). (Le Monde – 1988).


(9) Qui a écrit Le temps béni des colonies ?Le Temps des colonies est une chanson de Michel Sardou parue en 1976 sur l'album La Vieille et sortie en single la même année. Elle est écrite en collaboration avec Pierre Delanoë et composée par Jacques Revaux.

Le Temps des colonies est une chanson de Michel Sardou parue en 1976 sur l'album La Vieille et sortie en single la même année.

(Wikipédia).

Sortie en 1967, la chanson "Le temps des colonies" de Michel Sardou suscite encore l'indignation près de soixante plus tard. (Public – 2021).

(10)           Rien sur Internet. Il a été oublié !

 

Compagnon Thierry Le Luron malade ?Quelques mois après ces déclarations, Thierry Le Luron apprend qu'il est porteur du VIH. Un peu avant, son compagnon Jorge Lago est décédé des suites du sida. Tout au long de l'année 1986, il a enchaîné les spectacles et les hospitalisations... jusqu'à ce 13 novembre où il est mort ! (Gala).

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