mardi 6 juin 2017

Marie-Claude Vaillant-Couturier - Extraits de ses déclarations

Gérard Streiff
Une vie de résistante
Marie-Claude Vaillant-Couturier
Oskar éditeur
2014

1942
Le couple Villon/Vaillant-Couturier se retrouve après l'évasion de Pierre Villon.
Marie-Claude raconte :
« Je me souviens de ce beefsteak Longchamp car c'était la première fois que je mangeais du cheval. Dans ma famille, on ne mangeait pas de cheval ; dans la bourgeoisie, on ne mangeait pas de cheval, et comme Vaillant était un cavalier, il trouvait que manger du cheval, c'était quasiment de l'anthropophagie*. Je n'avais donc encore jamais mangé de cheval. Mais sous l'Occupation, on était moins délicat et j'avais donc commandé un steak Longchamp. Mais si j'ai gardé le souvenir de ce menu, c'est aussi parce que c'est le dernier déjeuner que j'ai fait libre. »

*

Brésil : anthropophagie.
Les globes de Coronelli sous Louis XIV
Paris
Bibliothèque Nationale de France François Mitterrand
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La mise en quarantaine  à Auschwitz:
« Oui, toutes les Françaises survivantes de notre convoi. Nous avons appris, par les Juives arrivées de France vers juillet 1944, qu'une grande campagne avait été faite à la radio de Londres où l'on parlait de notre transport, en citant Maï Politzer, Danielle Casanova, Hélène Solomon-Langevin et moi-même et, à la suite de cela, nous savons que des ordres ont été donnés à Berlin d'effectuer les transports des Françaises dans les meilleures conditions. Nous avons donc été en quarantaine. (…) Cette quarantaine était faite parce que le typhus exanthématique régnait à Auschwitz ? On ne pouvait quitter le camp pour être libéré ou transféré dans un autre camp ou pour aller au tribunal qu'après avoir passé quinze jours en quarantaine, ces quinze jours étant la durée d'incubation du typhus. Aussi, dès que les papiers arrivaient, annonçant qu'une détenue serait prochainement libérée, on l'envoyait en quarantaine où elle restait jusqu'à ce que l'ordre de libération soit signé. Cela durait parfois plusieurs mois, mais au minimum quelques semaines. »

La fin de vie à Auschwitz :
« Les détenues hongroises qui sont arrivées ont donc été conduites sous cette tente et, là, il en mourait énormément. Tous les jours, une équipe venait chercher les cadavres sous la tente. Un jour, en revenant à mon bloc, qui était voisin, en passant devant la tente au moment où on la nettoyait, j'ai vu un tas de fumier qui fumait, et tout d'un coup j'ai réalisé que c'était du fumier humain, car les malheureuses n'avaient plus la force de se traîner jusqu'aux lieux d'aisance. Elles pourrissaient dans cette saleté. »


Danielle Casanova, née Vincentella Perini à Ajaccio en Corse, le 9 janvier 1909 et morte en déportation à Auschwitz, le 9 mai 1943, est une militante communiste et une résistante française. Elle a été responsable des Jeunesses communistes, et a fondé l'Union des jeunes filles de France.


Elle naît à Ajaccio en 1909, de parents instituteurs. Elle sera la seule femme du bureau du Comité Central de la Jeunesse Communiste en juin 1932.

L’année suivante, elle épouse Laurent Casanova.

En 1936, elle devient secrétaire des jeunes filles et crée l’UJFF, organisation pacifiste et antifasciste.

Après l’interdiction du Parti Communiste en 1939, elle entre dans la clandestinité où elle côtoie, entre autres, Georges Politzer.

Elle est arrêtée en 1942. Le mois suivant, elle est confiée aux Allemands et est maintenue au secret. Elle arrive à Auschwitz en janvier 1943 et les femmes du convoi franchissent l’entrée en chantant La Marseillaise.

Elle sera dentiste et organise la solidarité avec ses compagnes.

En mai 1943, elle meurt du typhus. C’est Marie-Claude Vaillant-Couturier qui préviendra ses parents par un courrier.


Danielle Casanova au Panthéon
Demande effectuée par l'association "Résister Aujourd'hui".
Octobre 2018

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Villejuif (Val-de-Marne)
Groupe scolaire Karl Marx
André Lurçat (1894 – 1970), architecte
1930 – 1933

Avec ses toits terrasses aménagés en solarium, son gymnase et son stade, cette école est l’une des premières à offrir aux enfants de la banlieue parisienne des équipements sportifs qui répondent aux soucis hygiénistes de l’époque. Les enfants y trouvaient un confort matériel et sanitaire hors de portée des habitations populaires.
Pour Paul Vaillant-Couturier, maire communiste de Villejuif, le projet scolaire est un élément essentiel de la politique municipale. Il affirmait : « une école comme l’école Karl Marx ne pourra donner son plein rendement que dans une société nouvelle mais dès à présent, elle évoque cette société de la culture et du loisir où les hommes (et les femmes, NDLR !) entreront quand ils auront remis le monde à l’endroit. »
Cité de l’architecture et du patrimoine

Paris

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Juillet 2019:

La compagnie de cars Flixbus a indiqué avoir exclu de ses lignes un chauffeur italien portant tatoué sur le bras le titre de l'ouvrage hitlérien "Mein Kampf", après une vague d'indignation sur Twitter déclenchée par un passager.


Source AFP

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