mercredi 4 décembre 2019

Colloque "femmes et espaces publics en Seine-Saint-Denis"


Colloque "femmes et espaces publics en Seine-Saint-Denis"


Bonjour,

Veuillez trouver ci-dessous un retour du colloque « Femmes et Espaces publics en Seine Saint-Denis », qui s’est déroulé hier à la Bourse de l’Emploi :


-          Ouverture par Stéphane TROUSSEL : qui rappelle la mobilisation pour la marche du 23 et les infrastructures quasi-masculinistes

-          Valentine VUILLERMOZ : directrice Adjointe du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Seine-Saint-Denis. En partenariat avec la Mission Egalite-diversité, plan de 60 mesures pour l’égalité Femmes-Hommes. Elle revient sur le difficile accès des femmes à l’espace public et la non prise en compte du genre ; une sorte de rappel à l’ordre sexué. Se poser la question de la nécessité à anticiper l’accès futur à l’espace public

-          Claire HANCOCK : Professeure à l’Université Paris-Est Créteil. Interroge la place de l’aménageur urbaniste dans la construction de l’espace public, qui inflige aujourd’hui une violence pour le type de corps inadapté à un espace. Certains espaces ne sont pas pensés pour certains corps (exemple du Modulor de Le Corbusier, qui est le corps par défaut). Elle revient sur la nécessité de s’inspirer d’exemples étrangers, et de les réadapter aux réalités locales. La ligne 14 est la seule ligne parisienne adaptée à tous types de corps. 40% de la population n’est pas le corps par défaut, donc subissent une violence.
Les femmes sont présentes dans l’espace public, mais pour un type d’usage proche du travail ; ne font pas la même activité que les hommes. Exemple de la Ville de Vienne, avec son étude du « Gender mainstreaming » qui a permis d’étudier l’espace, le temps, cumul du travail professionnel pour parvenir à adapter l’aménagement et la qualité de l’espace. Elle conclue surtout que l’espace public est moins adapté pour les femmes qui font des activités de « care » et plus complexes ; elle a permis de penser la largeur des corridors de déplacements et la vitesse de marche. Bref, quand on a pas le corps du modulor, l’espace public devient une violence. Cependant il ne faudrait penser l’espace public en faisant disparaître les autres usagers (prostituées, personnes à mobilité réduite, SDF, Toxicomane,... » ; sinon il y a gentrification.

-          Iman KARZABI : Chargée de mission Centre Hubertine-Auclert. Elle a commenté le rapport VIRAGE, 27000 personnes interrogées dont 4500 en IDF : 

 https://www.centre-hubertine-auclert.fr/sites/default/files/images/cha_-_synthese_virage-web2.pdf

Première table ronde : Comment aménager les espaces publics pour toutes et tous ?

-          Le(s) Pari(s) du genre par Lucille BIARROTTE, doctorante en urbanisme à l’Université Paris-est. Elle a créé avec d’autres doctorants la plateforme « le(s) pari(s) du genre » où ils y ont rassemblé toutes les recherches menées, bibliographies, audio,…. La plateforme questionne le genre comme cadre de compréhension et outil de politiques publiques. Plateforme en cours de construction.

-          Dominique POGGI : Sociologue, experte sur les marches exploratoires. Revient sur l 'importance des marches exploratoires qui ont désormais un véritable raisonnement politique, puisque les élu.e.s y sont maintenant sensibilisé-e-s. Les habitantes constituent finalement un groupe d’experts.

-          Christine GUILLEMAUT : Chargée de projet égalité femmes-hommes au SEII. Est revenue sur le guide « genre et espace public », et la comparaison des réaménagements Place du Panthéon et Quartier de la goutte d’Or

-          Bertrand MASSON : Directeur des grands projets à la Métropole de Rouen. Est revenu sur les différents projets de (ré) aménagement des ponts, des city stade… Il s’est rendu compte finalement, quand on aménage les espaces sans leur donner une identité particulière (foot, basket, danse), tout le monde se l’approprie et ça marche beaucoup mieux ».

Deuxième table ronde : Comment créer des cours de collèges inclusives ?

-          Amandine BERTON-SCHMITT : Chargée de mission Centre Hubertine-Auclert. Le rôle social des filles-garçons se construit dès le plus jeune âge, il y a socialisation de genre au sein même des espaces scolaires. Retour les expériences « condry et condry » , et « plan incliné ». les outils pédagogiques renforcent cette socialisation. Il va cependant exister des violences sexistes (filles-garçons) et virilistes (garçon-garçon). Ses objectifs poursuivis sont l’égal répartition et accès aux différents espaces, prévention des violences sexistes et sexuelles.

-          Fabien ROUILLY : Chargé d’étude à la Direction de la Nature, des Parcs et de la Biodiversité en Seine-Saint-Denis. Est revenu sur le travail concernant uniquement les cours d’école, dont ils ont la charge.

-          Jeannette RUGIERI : administratrice de l’association Bruit du frigo. Est particulièrement revenue sur l’expérience menée sur les espaces de jeu au sein d’un Collège à Talence, près de Bordeaux. Plusieurs constats : les garçons occupent les plus grands espaces de jeu, et les filles, les alentours voir sont assises par terre,…

*les sanitaires, un enjeu pour l’accès des femmes à l’espace public : par Lucille BIARROTTE, qui revient sur la représentation spatiale, les normes de genre et les stéréotypes dominants qui engendrent les manières d’aménager les lieux d’aisance.
Je vous en lien un des exemples qu’elle a cités : https://www.amnesty.ch/fr/pays/afrique/kenya/docs/2011/acces-eau-toilettes . Aussi une étude réalisée en 2019 à Montivilliers par Morgan LETOURNEUR et le programme OCAPI dont les résultats seront présentés en 2020

Troisième table-ronde : Comment permettre aux femmes de s’approprier l’espace public pour leurs loisirs ?  

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Lire aussi :

 saint-denis-ville-basilique-musee

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Charles Cordier 
Cambrai, 1827 - Alger, 1905
Nubienne 
1851
Bronze
MUMA
Le Havre
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