« Le
cheval blanc » d'Elsa Triolet.
«
Avez-vous connu Michel ? »
Introduction
au roman.
Michel
est un homme à succès. Musique, hommes, femmes, rien ne lui résiste. Il baigne
dans un milieu aisé depuis sa naissance, mais il n’aime pas ceux et celles
qu’il rencontre. Seul-es Bielenski et Elisabeth échapperont à ses désillusions
amoureuses.
Michel
mettra des années avant de trouver ce qui lui plaît vraiment dans la vie. Il va
se nourrir de toutes ses expériences pour trouver enfin sa voie.
Michel
est né en 1904. Il a dix ans en 1914.
Marina
est déjà belle à cet âge-là.
Il y
a des cafouillages entre les dates.
Dans
le roman, ses seize ans durent longtemps.
Objection :
Il se passe beaucoup d’événements durant cette année. Il fuit pour la première
fois sa vie monotone.
Jeune,
Michel est déraciné, sans but dans la vie. Enfant, il a voyagé avec sa mère,
d’hôtels en hôtels dans les stations balnéaires. Dans le roman, tout ce qui
arrive est vécu en dilettante, les événements apparaissent presque irréels.
Rien ne semble grave. Les contingences matérielles, la sécurité d’un enfant ne
comptent pas ou peu.
Objection :
Elsa Triolet ne connaît pas quelles responsabilités pèsent sur les épaules
d’une mère. Sa seule responsabilité était d’écrire des récits et de mener à
terme sa création.
L’inquiétude
n’existe pas. La mort semble légère. Quand un camarade de lycée meurt dans une
course automobile, Michel pense qu’il a connu « une belle mort ».
Objection :
A l’adolescence, la mort semble lointaine, irréelle. Elsa Triolet, qui a frôlé
le suicide, sait combien la mort est concrète.
Michel profite de la vie, de ses rencontres, de ses talents personnels. Quand il est au fond du trou, il y a toujours quelqu’un qui le rattrape. Parfois c’est une femme qui lui tend la main. Mais il est misogyne. Toutes ces femmes qui l’aimaient étaient des « folles, accapareuses, envahissantes ». On pourrait inverser le « compliment ! Mais Michel est peut-être un homosexuel qui ne s’assume pas ? Vous allez voir que Michel a une sacrée santé et une terrible soif de vivre ! Est-ce qu’un homme peut vivre tout ce qui va suivre en une seule vie ?
---------------La
vie de Michel :
L’enfance.
« Vous
connaissez la vie de Michel ?
-
Oui. Un peu. Par bribes. »
Son
père, officier de marine, mourut quelque part derrière les océans. NDLR :
C’est où et qu’y a-t-il derrière les océans ? (p 39).
Enfant,
Michel est livré à lui-même, sans gouvernante. Il est surveillé par le
personnel des hôtels où vit sa mère, une diva déchue qui se drogue à l’opium
pour oublier.
Elle
s’habille chez Doucet (p 50). La mère et le fils vont séjourner un moment dans
un palace de Trouville. Michel nage pendant la journée. (p 52). Cette éducation
libre lui permet de s’adapter partout, dans tous les pays et dans toutes les
langues. Il rencontre des enfants fortunés qui vont le suivre tout au long de
sa vie : Alfredo et Marina. Il la retrouvera, adulte, à Berlin. Marina le
reconnaîtra quand il sera clochard et sale. Elle l’emmènera avenue Hoche, à
Paris. (p 303). Il y reverra Alfredo. (p 466).
Au décès de sa maman, la douleur ressentie a pu paraître « exquise ». (p 55). Ce sentiment douloureux devient positif. Mais Michel souffrira énormément de cette perte.
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George Grosz
Metropolis
1916 - 1917
Détail
En 1937
Exposé à Munich.
Dans un style cubiste et futuriste, George Grosz y représente une foule
déshumanisée, prisonnière d'un mode de vie infernal. (Culturez-vous).
George Grosz a dû interrompre son tableau Metropolis quand il a été enrôlé pour la Première Guerre mondiale.
Il a commencé à le peindre de Décembre 1916. (Ciné-club de Caen).
Quelle est la signification du tableau
Metropolis ?
Metropolis, peint par George Grosz à Berlin en pleine guerre,
entre décembre 1916 et août 1917, avec une interruption due à sa nouvelle
mobilisation de janvier à mai 1917, est une
vision allégorique troublante d'une société vouée à sa propre destruction.
(Musea Nacional Thyssen-Bornemisz).
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"Petit, il était gentil avec les femmes.
En grandissant, il est devenu méchant avec elles."
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