Europe : Osez le féminisme s'inquiète des négociations sur la
criminalisation du viol.
(…) Ainsi, les Etats membres de l’Union Européenne
s’opposent à la criminalisation du viol dans la directive, mesure pourtant
essentielle au regard du nombre de victimes en Europe.
Disparaît aussi de la version du Conseil la disposition concernant
la collecte de donnée ventilée en fonction du sexe et de l’âge, clé de voûte de
la production de politiques publiques informées par les réalités de terrain et
véritablement efficaces. L’adaptation des services de soutien aux victimes de
violences pour les femmes migrantes et réfugiées, particulièrement vulnérables,
est également abandonnée.
Coup
de grâce : l’article 7 qui prévoyait la criminalisation du partage de vidéo
intimes sans le consentement de la personne concernée (dénudée ou se livrant à une activité sexuelle) se retrouve
extrêmement limité dans la version du Conseil qui précise que les dommages
doivent être “d’une particulière gravité” et que la criminalisation de tels
actes ne doit pas entraver “la liberté d’expression” ni celle “des arts et des
sciences”. La prise d'images intimes sans consentement est une
violation fondamentale de la vie privée et de l'autonomie sexuelle et doit être
proscrite par le droit pénal en tant que telle, indépendamment du préjudice
subi. En outre, la Convention EDH prévoit elle-même des
limitations possibles à la liberté d’expression, notamment pour protéger les
droits d’autrui.
(…) En combattant les limitations à l’article sur la criminalisation de
la diffusion de vidéos intimes sans consentement (article
7). La France s’érige aujourd’hui en fer de lance de la lutte contre
l’industrie pornocriminelle, à travers notamment deux procès historiques et le
rapport du Sénat parut en septembre 2022 intitulé “L’Enfer du décor”, poursuivons ce combat au-delà de nos frontières en permettant aux
filles et aux femmes d’êtres protégées contre les violences sexuelles en ligne
qui détruisent de trop nombreuses vies.
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Plateforme porno "French Bukkake" : un
procès requis contre 17 hommes pour violences sexuelles.
Le ministère public demande qu'ils soient jugés
pour viols, viols en réunion, traite d'êtres humains en bande organisée ou
encore pour proxénétisme aggravé.
(…)
D'après le réquisitoire définitif dont l'AFP a eu connaissance, le ministère
public demande que ces hommes - dont le dirigeant de la plateforme, son
associé, un recruteur d'actrices, des acteurs... - soient jugés devant la cour
criminelle départementale de Paris, pour viols, viols en réunion, traite
d'êtres humains en bande organisée ou encore pour proxénétisme aggravé. Il
revient désormais aux deux juges d'instruction chargées des investigations de
se prononcer sur la tenue, ou non, d'un procès.
(…)
La majorité des plaignantes ont évoqué la présence d'alcool et de stupéfiants
lors des tournages. Ces dernières ont décrit aux juges d'instruction "un
état de sidération", découvrant "sur place" le
nombre de partenaires masculins et les actes sexuels à réaliser, qui "s'enchaînaient
(...) par surprise, sans qu'elles soient en mesure de les appréhender et donc
d'y consentir", dénonce le ministère public.
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Deepfake
porn= montage porno avec la photo de quelqu'un.
C'est
puni en Belgique.
Pas
en France!
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Affaire « French
Bukkake » : Dix-sept hommes seront jugés pour violences sexuelles.
PROCÈS
Ces 17 hommes, âgés de 29 à 61 ans, dirigeant de la plateforme, associé,
recruteur d’actrices, acteurs, seront jugés par la cour criminelle
départementale de Paris.
( …) L’enquête évoque une cinquantaine de femmes identifiées comme
victimes d’une manière ou d’une autre des agissements des personnes mises en
cause, et pose l’hypothèse de l’existence d’autres victimes encore. Plus d’une
quarantaine de femmes et quatre associations, Les Effrontées, le Mouvement du
Nid, Osez le féminisme et la Ligue des droits de l’Homme, se sont constituées
parties civiles.
(…) Il est accusé d’avoir incarné trois personnages virtuels successifs
visant à appâter des jeunes femmes ciblées pour leur précarité : une amie
rassurante, « Axelle Vercoutre », qui persuadait les victimes de
débuter dans l’escorting ; un dirigeant d’une agence centrée sur cette
activité qui les recrutait ; un prétendu client de cette agence qu’elles
rencontraient ensuite dans une chambre d’hôtel pour un rapport tarifé.
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