lundi 26 juin 2017

Chanson Mutins de 1917 - Monuments aux morts


Voir aussi:

les-monuments-aux-morts

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Guerre de 1870/1871:


Monument aux morts
1870/1871
Toulouse

Chanson : «Mutins de 1917»

Vous n’êtes pas aux Monuments aux Morts
Vous n’ êtes même plus dans les mémoires
Comme vos compagnons de la Mer Noire :
Vous êtes morts et deux fois morts.
A vos petits enfants l’on ne répète
Jamais comment finit leur grand-papa :
Il y a des chos’s dont on ne parle pas,
Mutins de mil neuf cent dix-sept
Sur votre dos, les Joffre et les Nivelle
Faisaient carrièr’ dans les états-majors,
Leur humeur décidait de votre sort :
Aujourd’hui qui se le rappelle ?
Au lieu de s’emmerder en garnison,
Au lieu de piétiner au même grade,
C’était le temps béni de l’empoignade,
Vous parlez d’un’ belle occasion...
Vous aviez fait tant d’assauts inutiles,
Juste pour corser le communiqué,
Vous vous sentiez tellement cocufiés,
Telle’ment pris pour des imbéciles,
Que vous avez voulu que ça s’arrête,
Cet abattoir tenu par la patrie,
Cette nationale charcuterie,
Mutins de mil neuf cent dix-sept
Avant l’attaque arrivaient les cercueils
Et vous coupiez votre pain* sur leurs planches,
Tout juste si le crêpe à votre manche
N’annonçait votre propre deuil.
Par malheur, la France n’était pas prête,
Se révolter lui paraissait énorme,
Ell’ bavait encore devant l’uniforme,
Mutins de mil neuf cent dix-sept
L’Histoir’ vous a jetés dans ses égouts,
Cachant sous les flots de ses Marseillaise
Qu’un’ bonne moitié de l’armée française
Brûlait de faire comme vous.
Un jour, sortirez-vous des oubliettes ?
 Un jour verrons-nous gagner votre cause ?
J’en doute, à voir le train où vont les choses
Mutins de mil neuf cent dix-sept,
Mutins de mil neuf cent dix-sept

 Les paroles de cette chanson sont diffusées légalement sur Internet dans le cadre d’un accord de licences entre les sociétés Gracenote, Inc. et Wikia, Inc.
 Interprétée par Jacques Debronckart


*

Bannette
Rouen, vers 1725
Faïence.



Monument aux morts à Fréjus


                                                                         Fayence


Les femmes
Les femmes sont des représentations de la patrie, de la République où figurent des mères ou des veuves, souvent accompagnées d’orphelins.

Source : Raymond Bizot
La Marseillaise

11 2018


Monument aux morts 
Toulouse
Raynaud a orné le monument de ses sculptures.



Toulouse


Monument aux morts de P Dubois
Nancy


Elne




Vernet-les-Bains
1918




Nîmes

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103 personnes ont lu cet article. 
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vendredi 23 juin 2017

La Vierge pour les Chinois catholiques - Edmonde Charles-Roux - Fra Filippo Lippi


New-York à la plage du Havre
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page 244 :
Carmine, jeune émigré sicilien de New-York, veut séduire les Chinois de son quartier. Il ambitionne d'être élu aux élections du district et supplanter Pat O'Brady. Il s'est assuré l'électorat italien grâce à son charme. Il veut offrir une Vierge aux catholiques chinois qui fréquentent l'église du quartier. Un tatoueur chinois Shun Ying la réalisera sur toile.

« Les Chinois vinrent en grand nombre l'admirer. Elle incarnait à la perfection les expressions les plus subtiles de leurs nostalgies : Shun Ying avait représenté la Vierge sur un trône relativement classique, décoré de pierres précieuses et de jaspe, mais il l'avait assise la jambe droite repliée à la façon de Bouddha. (…) Jésus ne disposait donc pour s'asseoir que d'un genou, sur lequel il tenait tant bien que mal en équilibre. C'était un bambino à longue natte, fort jaune de peau et curieusement vêtu d'une robe brodée de soleils. (…) On ne s'habituait pas au troisième œil que chacun de ses trois personnages portait en plein front. (…) Il avait puisé indifféremment à des sources bouddhistes et sivaïtes pour venir à bout de sa tâche. »

Je trouve cette représentation trop délirante et trop drôle. Je vous prépare ma vision picturale...



Edmonde Charles-Roux
Oublier Palerme
Le livre de poche
Éditions Bernard Grasset – 1966


A Figueres (Espagne) et à Toulouges (France)

La Vierge Soledat

Vierge à Céret


Lourmarin

Fra Filippo Lippi étudia avec Masaccio, et fut protégé par les Médicis.
Il est connu pour ses nombreuses représentations de la Vierge, très appréciées pour leurs élégantes silhouettes, la délicatesse des traits et la transparence des voiles. Le modèle est sa très belle femme, Lucrezia Buti.

Boticelli entra dans son atelier florentin comme apprenti en 1465.


Sandro Botticelli, détail.

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Fra Filippo Lippi
Dans son atelier, à Florence, sous les Médicis.

C’est une des premières peintures à huile sur bois peinte en Italie. Elle existait dans les Flandres. Les Italiens avaient du mal à conserver leurs œuvres et cherchaient un matériau plus pérenne.
Fra (= frère) était un moine. Orphelin à l’âge de cinq ans, il a grandi dans un monastère. A quinze ans, il est ordonné moine. Développant des capacités en dessin et en peinture, il va devenir élève de Masaccio. Sorti du monastère, Fra Filippo va ouvrir son atelier.
Puis, une jeune noble va beaucoup lui plaire et elle va tomber enceinte.
C’est le scandale. C’est  Côme de Médicis qui va intervenir et aller à Rome pour tenter de sauver leur tête en intercédant auprès du pape. Le couple va pouvoir se marier.
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Michel-Ange est tout à la fois : un génie, un dépressif, un mégalomane empli d’insatisfactions, de démesure, de fascination, de répulsion et de jalousie (envers Léonard de Vinci et Raphaël, etc). Il recevra de nombreuses menaces de mort. Etait-il bipolaire avec des phases maniaques suivies de dépression ? Il est soupçonné de pédophilie et d’homosexualité. Victime de paranoïa, il se punit lui-même.

p 46, 67, 73:
David
C’est son David, qu’il esquisse déjà en pensée. Un jeune homme en pleine vigueur, symbole du renouveau, de l’énergie, du courage à redonner à Florence…On attendait du gouvernement de Florence le même courage, la même force calme, la même vertu civique que David.
Le 25 janvier 1504, se réunissent dans la cathédrale Léonard de Vinci, Boticelli, Filippo Lippi, parmi beaucoup d’autres artistes, pour choisir l’emplacement du David terminé.
Michel-Ange
Nadine Sautel
Editions Gallimard

2006
 
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Les féministes catholiques.
Dénonciation des conditions des femmes dans l'église catholique:
Baptisées de seconde zone.
Abusées et violées
Phallocentrisme
Misogynie.
Elles revendiquent pour les queers et les féministes.

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89 personnes ont lu cet article 
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jeudi 22 juin 2017

Caruso vu par Edmonde Charles-Roux - Venise - Le Tintoret - Canaletto -

119 personnes ont lu cet article.

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Page 149 :
Caruso :
« Il était un soldat du 13e régiment d'artillerie en qui le baron de D, lors de son passage dans cette unité, avait découvert des dons exceptionnels, « une voix inégalable », précisait-il... Encore quelques faiblesses dans l'aigu....Mais ce n'en est pas moins de l'or...De l'or pur cette voix... »
La femme du baron de D n'est pas insensible à cette voix, non plus. Elle semble prête à le suivre au bout du monde pour continuer de l'entendre.
Enrico Caruso est de Naples, est maigre, « vraiment, il faisait peine à voir ». Son père était un ouvrier à l'huilerie. Enfant, il chante dans une chorale d'église. Sa voix fait pleurer, soupirer.
Quand il chanta devant le baron de D, celui-ci « ferma les yeux et connut un bonheur indicible, quelque chose comme une ivresse, si l'ivresse toutefois pouvait donner des ailes, décupler les forces et procurer la certitude que l'on touche le paradis du doigt. »
Sa voix est comparée à l'extase, à une voix en verre de Venise*, toujours prête à casser. Le baron de D l'imagine comme le plus grand chanteur de tous les temps.

Plus tard, Caruso fut exempté et remplacé par son plus jeune frère. En 1895, il débute au théâtre Massimo de Palerme. Caruso est charmé « par les yeux trop grands, d'un verre inconcevable... » de la femme du baron de D....


Edmonde Charles-Roux
Oublier Palerme
Le livre de poche

Éditions Bernard Grasset – 1966


https://fr.wikipedia.org/wiki/Enrico_Caruso
 
Caruso en Victor 
Naples 
Musée national d'archéologie.
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Enrico Caruso est un ténor italien né le 25 février 1873 à Naples et mort le 2 août 1921 dans la même ville. Il est considéré par de nombreux critiques comme le plus grand chanteur d'opéra de tous les temps.
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Caruso era coraggioso, coscienzioso.

Caruso était courageux, consciencieux.

Dava tutto se stesso ad ogni esibizione stagione dopo stagione, non deludendo mai il pubblico.

Il a tout donné à chaque performance saison après saison, sans jamais décevoir le public.

Non vedo come potremo mai avere un altro in grado di eguagliarlo.

Je ne vois pas comment nous pourrions jamais avoir un autre qui puisse l'égaler.

 

Le ténor italien Enrico Caruso est né à Naples le 25 février 1873. Il grandit dans une famille nombreuse dans un milieu très humble, quoique l'histoire qui raconte qu'il est le dix-neuvième garçon d'une famille de vingt-et-un enfants soit apocryphe. Dès l'âge de onze ans, il devient ouvrier, construisant des fontaines à travers la ville de Naples.

Le jeune Errico (prénom qu'il changera sous les conseils de son premier professeur de chant) est séduit dès l'âge de 10 ans par la musique et plus précisément le chant.

Les conseils du chef d'orchestre et professeur de chant Vincenzo Lombardi permettent au jeune ténor d'atteindre la perfection vocale et la  maîtrise de ses aigus. .

Sa carrière internationale lancée, Caruso fait le tour du monde. Il impressionne aussi bien Giacomo Puccini que le chef d'orchestre Arturo Toscanini qui l'engage dans La Bohême à la Scala de Milan en 1900.

Deux ans plus tard, il donne la réplique à Nellie Melba dans Rigoletto à Covent Garden (Londres).

À la fin de la grande saison artistique de 1920, ses problèmes de santé commencent, avec des hémorragies dans la gorge.

« Passé 50 ans on a le droit d'arrêter sa carrière, un grand artiste doit avoir la dignité de faire ses adieux à son public lorsqu'il est encore en pleine possession de ses possibilités », raconte Caruso dans un livre « L’art de chanter ».

 

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Werner Herzog filming 'Fitzcarraldo'

Werner Herzog filmant « Fitzcarraldo ».

(1982)

Brian Fitzgerald, dit Fitzcarraldo, est un ingénieur farfelu et ruiné installé au Pérou. Passionné, il a pour ambition folle de construire un opéra en pleine forêt amazonienne où se produirait le grand ténor italien Enrico Caruso. Soutenu par son amie Molly, généreuse tenancière de maison close, Fitzcarraldo, le conquistador de l'inutile, tente de faire fortune pour mener à bien son projet. Il parvient à obtenir un bateau.

A propos du tournage de «Fitzcarraldo » :

Le film est dérivé de l'histoire réelle du Péruvien Carlos Fitzcarrald, baron du caoutchouc, et de la fièvre du caoutchouc. La scène du franchissement de la colline par le bateau est peut-être inspirée des plans inclinés du canal d'Elbląg où les barges sont placées sur des rails.

Trois des six personnes impliquées dans le tournage ont été blessées lors de ce passage. Le tournage fut émaillé de plusieurs accidents (dont deux crashs aériens et une morsure de serpent venimeux à la cuisse d'un technicien qui choisira de s'amputer à l'aide d'une tronçonneuse pour survivre) et surtout des colères et exigences de Klaus Kinski, rendant l'entreprise encore plus éprouvante, au point que les indiens proposeront à Werner Herzog de liquider l'acteur.

À la lecture d'un guide touristique, il (Werner Herzog, NDLR) s'interrogea sur le transport des menhirs et l’édification des alignements, cette question donnera naissance au film. La réalisation d’une folie et l'omniprésence de la musique, dans une nature hostile, font de Fitzcarraldo une œuvre atypique.

Wikipedia.

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Lama pacha dans sa maison 

Tableau et canapé.

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Antonio Canaletto* (attribué à)

Venise, 1697 – 1768

Le Rialto à Venise

XVIIIe siècle

Huile sur toile

Nîmes

Musée des Beaux-Arts

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Giovanni Antonio Canal, dit Canaletto
Italie, 1697 – 1768
Vue de Dolo
1740
Huile sur toile
Musée d’Assezat
Fondation Bemberg

Toulouse


Giovanni Antonio Canal, dit Canaletto
Italie, 1697 – 1768
Vue de Mestre
1740
Huile sur toile
Musée d’Assezat
Fondation Bemberg

Toulouse


Antonio Canal, dit Canaletto
1697 – 1768
Le grand Canal vu du pont du Rialto
Vers 1725
Huile sur toile
Musée Cognacq-Jay
Paris 






Antonio Canal, dit Canaletto
1697 – 1768
Vue du Canal de Santa Chiara à Venise
Vers 1730
Huile sur toile
Musée Cognacq-Jay
Paris

Canaletto est l’un des initiateurs du genre des vedute, peinture de paysage et de vue urbanistique.



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L’économie artistique de l’Europe.
Le tourisme dans les capitales ou dans les grandes villes méditerranéennes contribue à la production artistique.
Guardi, Bellotto, Canaletto s’activent dans l’acquisition de souvenirs du Grand Tour. En utilisant la camera obscura, dispositif de cadrage optique, ils réalisent sur des petits formats des vues ou « caprices », véritables cartes postales des lieux à voir et à garder en mémoire.
Musée Cognacq-Jay
Paris 


Antonio Canal dit Canaletto

1697 - 1768

La Place Saint-Marc

Huile sur toile

Vers 1740

Musée Jacquemart André 

Antonio Canal dit Canaletto

1697 - 1768

Le Pont du Rialto

Huile sur toile

Vers 1740

Musée Jacquemart André 

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Canaletto 
1697 - 1768
Régates sur le Grand Canal 
1740
Huile sur toile
Musée de Greenwich 
Maison de la Reine

Cette peinture fait partie d'une collection de 24 tableaux. 
Le Duc de Bedford (1710 - 1771) les nota sur son cahier du Grand Tour que les jeunes hommes devaient effectuer pour leur éducation artistique et civique. A Venise, on participait au Carnaval et aux Régates, comme décrit ici.









Antonio Canal dit Canaletto (Ecole).
1697 - 1768
Le grand canal à Venise 
Non daté.
Huile sur toile
Musée Marmottan 
Paris

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Tintoret d’après, Anonyme
Portrait d’un sénateur vénitien
XVIe siècle
Huile sur toile
Musée Réattu

Arles 




Le Tintoret - Jacopo Robusti (dit)
Venise – 1518 – 1594
La présentation au temple
XVIe siècle
Huile sur toile
Musée d’Assezat
Fondation Bemberg

Toulouse


Le Tintoret - J Robusti (dit)
Venise – 1518 – 1594
Portrait de Scipione Venerio
Venise 1560-70
Huile sur toile
Musée d’Assezat
Fondation Bemberg

Toulouse


Jacopo Robusti dit Tintoret
Venise, 1518 – 1594
La Cène
Huile sur toile
Tintoret représente ici le vif étonnement des apôtres suite à la déclaration du Christ relatée dans quatre Evangiles : « l’un d’entre vous me livrera. » La lumière auréole le Christ dans cette composition sombre, esquissée avec virtuosité.
Musée des Beaux-Arts

Caen


Jacopo Robusti dit Tintoret
Venise, 1518 – 1594
La Descente de Croix
Huile sur toile
Les versions de Caen et de Strasbourg illustrent le moment où deux hommes descendent le corps au moyen d’une échelle. L’homme en prière à droite pourrait être le commanditaire du tableau. Les attitudes en mouvement, le réalisme de l’expression de la Vierge, la vivacité de l’exécution et l’audace des raccourcis (torse du Christ, linceul, échelle) sont remarquables.
Musée des Beaux-Arts
Caen




Jacopo Robusti dit Tintoret 
Venise, 1518 – 1594
Suzanne au bain 
Lens Louvre 
1550
Huile sur toile

Collection de Louis XIV, acquis du marquis de Hauterive en 1684.

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 Charles Cottet 
Le Puy, 1863 - Paris, 1925
Venise 
Vers 1895 - 1896.
Muma 
Le Havre
 
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Reykjavik

Musée d’art moderne

Erro

Place Saint Marc

Venise

1974

 

Mao à San Marco.

 

Place principale et la plus connue de Venise, la Place Saint Marc est célèbre pour les sites touristiques qui la bordent : le palais des Doges, la basilique Saint-Marc. (Monuments de Venise).

La basilique Saint Marc Venise est l'un des symboles les plus importants d'Italie du fait de sa beauté artistique et architecturale. (Venice etc).

La place Saint-Marc à Venise est-elle inondée ?

Pendant quelques jours chaque année, entre les mois d'octobre et de janvier, le niveau des eaux de Venise monte et certaines parties de la ville sont inondées. Lorsque l'acqua alta (« crue des eaux ») se produit, la place Saint-Marc, le point le plus bas de la ville, ne fait plus qu'un avec la lagune. (Tuscanynowandmore).

 

Guðmundur Guðmundsson, dit Erró, est un peintre et graveur islandais, né le 19 juillet 1932 à Ólafsvík. Il est le cofondateur du mouvement pictural de la figuration narrative en France. 

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mardi 20 juin 2017

Réponse à madame Badinter, 67e fortune de France - François Fillon


Burkinis, cafés non-mixtes, voile à l’Université, harcèlement de rue… d’inlassables polémiques ne cessent de faire courir la même petite musique : le problème de la condition des femmes en France, ce serait l’islam ou les étrangers. Autant de tentatives de dédouaner nos hommes autochtones ou sévissant dans les beaux quartiers.

Pendant la Primaire de la droite où il ne fut pas besoin d’un quelconque voile pour souligner la quasi-invisibilité des femmes, ces messieurs ont vanté leurs valeurs laïques et féministes. Pourtant, rien sur l’ingérence politique de mouvements conservateurs comme la Manif Pour Tous et le très fillonniste* Sens commun. Rien sur celle du Pape gendarmé contre la théorie du genre à l’école. Rien sur la participation de Jean-Frédéric Poisson à leur compétition, candidat ouvertement opposé au droit à l’avortement. Évidemment rien sur la publicité sexiste qui ne cesse de nous réduire à l’état d’objets sexuels, comme Yves-Saint Laurent, ou qui promeut la culture du viol comme Bagelstein.

Pendant ce temps, les candidats aux législatives LR outrés contre le harcèlement de rue dans le nord de Paris ne comptent que 39% de femmes. Leur groupe a systématiquement voté contre tous les projets de délibération sur le genre et l’espace public au Conseil de Paris. Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, a diminué de plus de la moitié son soutien financier aux actions pour l’égalité femmes-hommes !

À gauche, Manuel Valls a tenté d’attaquer son concurrent aux primaires Benoit Hamon sur le terrain des droits des femmes et de la laïcité. Lui qui s’était pourtant fait remonter les bretelles par le Conseil d’État désapprouvant les arrêtés hors-la-loi anti-burkini. Là aussi, quelle surprise de voir tous ces maires devenir de fervents défenseurs des droits des femmes alors que nous ne les avons jamais vu s’opposer à tous ceux qui tirent profit à millions sur le dos des violences faites aux femmes, publicitaires, marques de luxe, alors que l’affichage dans l’espace public est dans leurs prérogatives. Nous le réaffirmons, contraindre les femmes à se dévêtir comme à se rhabiller n’est qu’une humiliation et une violence sexiste de plus.

Ainsi, dans notre pays où 120 femmes ont été tuées par leurs compagnons en 2016, où seules 14% des 220 000 femmes battues ont osé porter plainte, où une femme sur cinq subit un harcèlement sexuel au travail, où 230 sont violées chaque jour, où 100% sont harcelées dans l’espace public, le patriarcat serait le fait des étrangers ? Est-on entrain de créer implicitement un sexisme acceptable labellisé Made in France ?

Féministes, nous nous insurgeons contre l’instrumentalisation de notre combat par une classe dominante au service de ses intérêts xénophobes et oligarchiques. En pointant du doigt le sexisme des autres, des étrangers, des classes sociales dominées, ils veulent dissimuler celui des puissants, garantir leur impunité par diversion voire alimenter leurs campagnes électorales.

On vous le confirme: les femmes sont en insécurité partout, dans la rue, au foyer, au travail, en politique et jusque dans l’hémicycle du Palais Bourbon comme le dénonce le collectif des assistantes parlementaires « Chair collaboratrice ». Pourquoi ? Parce que dans tous ces lieux, il y a des hommes, de toutes les couleurs, de toutes les classes sociales, élevés en société patriarcale avec des valeurs misogynes. Et quand on essaye d’en inculquer d’autres via des programmes scolaires contre le sexisme, les mêmes féministes de la dernière heure hurlent à la théorie du genre !

Oui, le harcèlement sexiste sévit et jouit d’une quasi-totale impunité dans tous les environnements à forte concentration masculine, les places au soleil, des terrasses de cafés, les manifestations en passant près des cortèges syndicaux très masculins, les partis qui sont souvent des zones d’omerta, les festivals, les RDV d’hommes puissants en cols blancs au Carlton où ils ont fait subir des « boucheries » à des personnes prostituées, dans le milieu journalistique comme le dénonce le collectif « Prenons la Une » etc.

Bref, de la mèche rousse de Donald Trump aux boucles brunes de Maxime Hamou, la misogynie est la tare la plus partagée entre les hommes ! Les violences sexistes n’ont ni pays ni frontières, n’ont d’autre lieu de naissance que le Patriarcat. Elles sont le résultat de tout un écosystème qui suppose l’existence d’inégalités sociales et de rapports de domination qui n’épargnent en rien les structures de pouvoir, au contraire, car plus on les pénètre, plus on se rapproche du système des « dominants », plus les violences contre les femmes sont manifestes… mais dissimulées. Avez-vous déjà regardé les vidéos des actions du collectif « la Barbe » dans les lieux de pouvoir ? Les interjections sexistes qu’elles reçoivent en pluie n’ont rien à envier à celles qui peuvent aussi arriver en longeant des terrasses de café.

Loin de nous l’idée d’euphémiser quoique ce soit, où que ce soit, dans le Nord de Paris comme dans la baignoire hollywoodienne de Roman Polanski ou dans une chambre d’hôtel à New-York. En effet, mieux vaut éviter de porter des robes, des jupes ou des décolletés dans tous les endroits très masculinisés, paramètre qui a tendance à accentuer un rituel de construction de l’identité virile par la violence, la domination et l’humiliation des femmes.

Ni la surenchère policière, ni les happenings de campagne racistes, ni la persécution des pauvres, ni la militarisation des quartiers, ni les contrôles au faciès, ni la chasse aux sans papiers, ne tireront d’affaire les femmes face aux violences masculines. Seules l’éducation, nos luttes, notre autodéfense et notre audace à briser la loi du silence nous permettront de défendre notre intégrité physique et morale. Grâce à l’insolence des féministes si souvent taxées de pisse-froid, le traitement de l’affaire Baupin en 2016 n’a pas été le même que celui de l’affaire DSK en 2011. Ses victimes n’ont pas été moquées comme l’avait été Tristane Banon. Maxime Hamou a écopé d’un bad buzz. Michel Sapin a dû s’excuser et s’expliquer. On avance grâce à notre intransigeance, et les années à venir nous donnent déjà raison.

Qu’il plaise à la 67ème fortune de France, la grande bourgeoisie Badintériste, « féministe » qui signe des contrats juteux avec l’Arabie Saoudite, de nous faire croire qu’elle a peur de mettre des jupes lorsqu’elle va à la supérette à 22h porte de la Chapelle – on la croit -, on ne peut que l’inviter à faire cette brillante intervention à l’Assemblée en portant la robe à fleurs bleues de Cécile Duflot !

Texte de:
Fatima Benomar – Porte-parole des effronté-e-s
Héloïse Duché – Cofondatrice du collectif Stop harcèlement de rue
Hanane Karimi – Ancienne porte-parole des Femmes dans la Mosquée
Sonia Nour – Afroféministe
Lorraine Questiaux – Militante féministe
Charlotte Soulary – Cofondatrice du collectif Chair collaboratrice

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« Glurps. Au tour de E. Badinter de nous faire son numéro à la Mazarine Pingeot. Tout cela est tellement répétitif et d'un mortel ennui... »

 

Suzy Rotjman

09 20

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Suzy Rotjman en réponse à Bruckner :

« Et il a fait un livre pour dire: "ouin ouin, nous pauvres hommes on ne peut plus rien dire ni faire, on ne peut plus trouver de l'aventure dans une relation amoureuse, on nous a importé la pudibonderie US,c'est pas ça la France bla bla bla..." Non, c'est vrai ?? »

 

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« Ce qui est bien avec Bruckner c'est qu'on a d'un seul coup un concentré de stéréotypes des paroles des "néo-féministes" sur ces pauvres hommes blancs devenus la lie de la terre. Et de pleurnicher en regrettant le "grand féminisme" à la Badinter, Giroud,de Beauvoir. »

 

« Badinter n'est plus féministe depuis bien longtemps et Françoise Giroud l'était à la mode mollassonne, à la Giscard dont elle a été la secrétaire d'état chargée de la "condition féminine". Tout un programme ! »

 

Collectif Droits des Femmes en réponse à Pascal Bruckner sur France Inter :

 

Pascal Bruckner : "Le néo-féminisme accuse le genre masculin tout entier. (...) On dit aux femmes : cessez de fréquenter les hommes, cessez de les approcher, car ils sont méchants par nature et, à moins de les rééduquer, il n’y a rien à attendre d’eux."

Le79Inter

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Elle multiplie les déclarations contre "l'islamisme politique, celui qui tue".

Mais elle est sous contrat avec l'Arabie Saoudite.

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Le procès en appel du couple Fillon a lieu en ce moment. Leur avocat a décrit la charge de travail insoutenable de Pénélope!

Nantes révoltée

11 21

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Elisabeth Badinter pense que les femmes victimes de viols doivent "prendre leurs responsabilités en portant plainte"avant la fin de la prescribilité.

Ça va être de leur faute si le procès n'a pas lieu !

Et si on enlevait la prescribilité ?

Une femme peut mettre des décennies avant de se décider à porter plainte pour viol.

Elle attaque Sandrine Rousseau sur son féminisme.

Celle-ci lui répond qu'elle attaque le patriarcat avec enthousiasme.

Les femmes ne se trompent pas. Elles ne demandent pas d'aide à Elisabeth Badinter.


09 22.

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Robert Badinter n'était pas féministe.

Révélé lors de l''affaire DSK.

Pour Badinter, il n'y avait qu'une attitude convenable à avoir dans cette affaire: se taire. (Arrêt sur images).

2011 :

Robert Badinter critique la justice américaine. Mais a-t-on entendu Élisabeth Badinter? Elle est pourtant une féministe. (Le Figaro).

Élisabeth Badinter, proche de Dominique Strauss-Kahn, exprime sa colère contre certaines associations féministes  (Wikipédia).

02 24

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