Les rapports de
domination.
Au sujet des échanges
inéquitables.
Il y a eu une initiative très intéressante dans les années
1970 appelée « Le nouvel ordre économique international », et vous
connaissez aussi le destin de ce nouvel ordre économique international qui a
pourtant été soutenu par l’assemblée générale des Nations Unies. Il s’est
effiloché progressivement et nous sommes revenus à la situation de barbarie,
d’emprise des états puissants sur les plus faibles en leur imposant, en leur
dictant les termes des différents échanges.
Au sujet de l’emprise
du social sur l’individu.
Peut-être n’ai-je pas été assez clair, et je m’en excuse. Il
faut travailler aux deux niveaux. On ne peut pas seulement travailler au niveau
individuel parce qu’à un moment donné, les individus peuvent être tenus en
échec par ceux qui les dépassent et ce qui est beaucoup plus prégnant dans la
société et qui peuvent être des relations de domination, de prédation, appelez
ça comme vous voulez. Donc, il faut travailler aux deux niveaux. La preuve,
c’est que j’ai parlé de l’éducation des enfants dès le plus jeune âge. Mais il
faut aussi travailler sur l’autre niveau, et ne pas se dire qu’en essayant de
changer les hommes et les femmes et les enfants, nous allons pouvoir changer
toute la société. Il faut pouvoir changer les modèles de relations et
notamment, ce qui a été une grande spécialité d’Ingeborg, le domaine de
relations de dominations entre les hommes et les femmes.
Les relations entre
les hommes et les femmes.
Vous pouvez apprendre à un jeune garçon de respecter les
femmes et de les considérer comme un partenaire au même titre que les autres
hommes, mais en revanche le système est tel qu’il fait violence aux femmes. On
démontre aujourd’hui que dans un pays comme la France les salaires connaissent
un écart de 30% entre ceux des hommes et ceux des femmes pour exactement le
même travail, cela signifie que le système fait violence.
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