dimanche 4 octobre 2015

Le musée des 'Docks romains' à Marseille



La découverte et la naissance du musée.
Le 1er février 1943, sous prétexte de lutte contre le terrorisme, les Allemands font sauter le quartier du Panier à la dynamite après en avoir déporté les habitants.
En janvier 1947, la guerre terminée, et avant la reconstruction du quartier, les fouilles entreprises sur l’emplacement de la partie basse de la cité antique amènent la découverte d’un entrepôt à dolia (jarres à grande contenance) d’époque romaine sous d’anciens fonds de caves d’immeubles construits en bordure des anciennes rues de l’Araignée et Vivaux.
Conservés dans le plan de reconstruction de la ville et recouverts par mesure de protection, es Docks sont remis au jour en mai 1955 à l’occasion de travaux d’aménagement de l’immeuble d’habitation du 28 place Vivaux.
L’essentiel des vestiges des 33 dolia a été classé monument historique le 22 octobre 1959.
En octobre-novembre 1958, la fouille reprend en vue de la présentation du nouveau « musée de vie ».
Le musée des Docks est inauguré en 1963.

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Les amphores marseillaises.

L’amphore marseillaise créée dès la fin du 6e siècle avant J-C par les colons de Marseille à partir d’un modèle grec (Corinthe ou Chio ?) s’en est rapidement distinguée par sa forme et sa pâte.

L’argile
Ces amphores sont tournées dans une argile en général de teinte claire beige-rosé ou jaune-ocre, au dégraissant caractéristique de paillettes de mica de tailles plus ou moins importantes accompagnées souvent de nodules rouges et de grains blancs.

La diffusion
Les conteneurs représentent un matériel abondant sur un nombre de site élevé autour du territoire de Marseille et au-delà, en Provence, dans le Languedoc, en Espagne, en Afrique du Nord (Carthage), en Sicile, en Italie.  Le modèle le plus répandu (entre le 5e s et le 3e siècle avant J-C) correspond à l’apogée de la puissance de Marseille.

L’utilisation
Il semble que Marseille ait créé cet emballage à la forme originale pour transporter et commercialiser un produit de qualité : le vin.

Contenance et poids
Le volume des amphores marseillaises est relativement stable à l’époque grecque : 18 à 23 litres pour le module.

Les timbres
Certaines amphores sont timbrées, en général sur le col. On est en présence de lettres de l‘alphabet grec, lettres simples ou groupées selon le système qui se rapproche de l’immatriculation actuelle des véhicules. On doit voir dans cette écriture la preuve d’un contrôle méthodique des amphores par des fonctionnaires de la cité pour en vérifier le volume.

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Portion de la coque de l’épave dite « Galère de César »

L : 3m60 L : 2m70
Cette épave a été mise au jour en avril 1864 lors des travaux qui suivirent le percement de la rue Impériale, aujourd’hui rue de la République.
Elle est peut-être antérieure au IIe siècle après J-C.
Une portion du quai antique a été découverte en même temps que l’épave. Ce quai était situé à 62m au nord de l’actuelle rive du Vieux Port.
Le mode de construction de cette carène, par tenons, mortaises et languettes chevillées, la rattache aux navires de commerce traditionnels de l’époque romaine.
La navigation.
Les restes d’une portion de coque de bateau romain sont datés entre le 6e s et le 4e siècle avant J-C. Les bateaux transportaient des amphores, des lingots, des céramiques, des colorants, etc.
Il n’y avait pas de commerce sans balance, monnaie ou fabrication d’amphore.


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Avignon
Musée lapidaire

Relief représentant une scène de transport.
Partie supérieure : frise avec une course de biges.
Partie inférieure : frise de rinceaux.
Œuvre d’époque impériale ?

Encadrement d’époque Renaissance ou postérieur.

Provenance : Vaison-la-Romaine.
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Fragments d’une petite statue de Nymphe, dite « à la coquille ».

Dix-sept fragments en marbre, comportant des traces de couleur rouge, d’une statue féminine ont été découverts au cours des fouilles des docks romains en 1948. Son piteux état actuel résulte de son débitage et de son réemploi dans le mur en béton d’un édifice post-antique.
Parmi les éléments les mieux conservés, on reconnaît :
-        le bras droit brisé à la hauteur du biceps, tendu avec la main retenant une vasque par son bord en forme de coquille
-        une partie de la draperie roulée en bourrelet autour de la taille, à hauteur de la hanche gauche
-        la zone médiane des jambes drapées

Considérée dans son ensemble, cette statue pourrait être celle d’une femme debout en appui sur la jambe droite, la jambe gauche au repos, dénudée jusqu’à la taille, tenant dans ses mains, à hauteur de son sexe, une coquille faisant office de vasque.
L’original de la « Nymphe à la coquille » remonterait à la seconde moitié du IVe siècle avant notre ère et qui connut un vif succès à l’époque romaine.
Ces statues décoraient les bains, les fontaines et autres édifices thermaux.
Des thermes romains ont été découverts à proximité des entrepôts.

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Maquette de l’emplacement des docks
La portion de l’entrepôt commercial romain à dolia était installée sur la terre ferme au bord de la mer.  Le bâtiment de plans rectangulaires était très allongé (16m sur 36m).
Des rigoles nord-sud servaient à l’évacuation vers la mer des eaux de source de la colline à laquelle l’entrepôt était adossé.
Les « Docks » contenaient au moment de leur découverte une cinquantaine de dolia en place enterrés à des profondeurs inégales.
Il semble avoir été réaménagé et étendu vers la fin du 2e siècle pour être désaffecté après le milieu du 3e siècle.

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Mosaïque

Baigneuse
3e siècle après Jésus-Christ

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Uzès

Fragment de jarre à cordons

Les Combes – Saint-Victor des Oules

En photo, jarre à cordons reconstituée musée de Tautavel.

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