La découverte et la
naissance du musée.
Le 1er février 1943, sous prétexte de lutte
contre le terrorisme, les Allemands font sauter le quartier du Panier à la
dynamite après en avoir déporté les habitants.
En janvier 1947, la guerre terminée, et avant la
reconstruction du quartier, les fouilles entreprises sur l’emplacement de la
partie basse de la cité antique amènent la découverte d’un entrepôt à dolia
(jarres à grande contenance) d’époque romaine sous d’anciens fonds de caves
d’immeubles construits en bordure des anciennes rues de l’Araignée et Vivaux.
Conservés dans le plan de reconstruction de la ville et
recouverts par mesure de protection, es Docks sont remis au jour en mai 1955 à
l’occasion de travaux d’aménagement de l’immeuble d’habitation du 28 place
Vivaux.
L’essentiel des vestiges des 33 dolia a été classé monument
historique le 22 octobre 1959.
En octobre-novembre 1958, la fouille reprend en vue de la
présentation du nouveau « musée de vie ».
Le musée des Docks est inauguré en 1963.
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Les amphores marseillaises.
L’amphore marseillaise créée dès
la fin du 6e siècle avant J-C par les colons de Marseille à partir
d’un modèle grec (Corinthe ou Chio ?) s’en est rapidement distinguée par
sa forme et sa pâte.
L’argile
Ces amphores sont tournées dans
une argile en général de teinte claire beige-rosé ou jaune-ocre, au dégraissant
caractéristique de paillettes de mica de tailles plus ou moins importantes
accompagnées souvent de nodules rouges et de grains blancs.
La diffusion
Les conteneurs représentent un
matériel abondant sur un nombre de site élevé autour du territoire de Marseille
et au-delà, en Provence, dans le Languedoc, en Espagne, en Afrique du Nord
(Carthage), en Sicile, en Italie. Le
modèle le plus répandu (entre le 5e s et le 3e siècle
avant J-C) correspond à l’apogée de la puissance de Marseille.
L’utilisation
Il semble que Marseille ait créé
cet emballage à la forme originale pour transporter et commercialiser un
produit de qualité : le vin.
Contenance et poids
Le volume des amphores
marseillaises est relativement stable à l’époque grecque : 18 à 23 litres
pour le module.
Les timbres
Certaines amphores sont timbrées,
en général sur le col. On est en présence de lettres de l‘alphabet grec,
lettres simples ou groupées selon le système qui se rapproche de
l’immatriculation actuelle des véhicules. On doit voir dans cette écriture la
preuve d’un contrôle méthodique des amphores par des fonctionnaires de la cité
pour en vérifier le volume.
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Portion de la coque de l’épave dite « Galère de César »
L : 3m60 L : 2m70
Cette épave a été mise au jour en
avril 1864 lors des travaux qui suivirent le percement de la rue Impériale, aujourd’hui
rue de la République.
Elle est peut-être antérieure au
IIe siècle après J-C.
Une portion du quai antique a été
découverte en même temps que l’épave. Ce quai était situé à 62m au nord de
l’actuelle rive du Vieux Port.
Le mode de construction de cette
carène, par tenons, mortaises et languettes chevillées, la rattache aux navires
de commerce traditionnels de l’époque romaine.
La navigation.
Les restes d’une portion de coque
de bateau romain sont datés entre le 6e s et le 4e siècle
avant J-C. Les bateaux transportaient des amphores, des lingots, des
céramiques, des colorants, etc.
Il n’y avait pas de commerce sans
balance, monnaie ou fabrication d’amphore.
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Avignon
Musée lapidaire
Relief représentant une scène de transport.
Partie supérieure : frise avec une course de biges.
Partie inférieure : frise de rinceaux.
Œuvre d’époque impériale ?
Encadrement d’époque Renaissance ou postérieur.
Provenance : Vaison-la-Romaine.
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Fragments d’une
petite statue de Nymphe, dite « à la coquille ».
Dix-sept fragments en marbre, comportant des traces de
couleur rouge, d’une statue féminine ont été découverts au cours des fouilles
des docks romains en 1948. Son piteux état actuel résulte de son débitage et de
son réemploi dans le mur en béton d’un édifice post-antique.
Parmi les éléments les mieux conservés, on reconnaît :
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le bras droit brisé à la hauteur du biceps, tendu avec
la main retenant une vasque par son bord en forme de coquille
-
une partie de la draperie roulée en bourrelet autour de
la taille, à hauteur de la hanche gauche
-
la zone médiane des jambes drapées
Considérée dans son ensemble,
cette statue pourrait être celle d’une femme debout en appui sur la jambe
droite, la jambe gauche au repos, dénudée jusqu’à la taille, tenant dans ses
mains, à hauteur de son sexe, une coquille faisant office de vasque.
L’original de la « Nymphe à
la coquille » remonterait à la seconde moitié du IVe siècle avant notre
ère et qui connut un vif succès à l’époque romaine.
Ces statues décoraient les bains,
les fontaines et autres édifices thermaux.
Des thermes romains ont été
découverts à proximité des entrepôts.
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Maquette de l’emplacement des docks
La portion de l’entrepôt
commercial romain à dolia était installée sur la terre ferme au bord de la
mer. Le bâtiment de plans rectangulaires
était très allongé (16m sur 36m).
Des rigoles nord-sud servaient à
l’évacuation vers la mer des eaux de source de la colline à laquelle l’entrepôt
était adossé.
Les « Docks »
contenaient au moment de leur découverte une cinquantaine de dolia en place
enterrés à des profondeurs inégales.
Il semble avoir été réaménagé et
étendu vers la fin du 2e siècle pour être désaffecté après le milieu
du 3e siècle.
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Mosaïque
Baigneuse
3e siècle après
Jésus-Christ
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Uzès
Fragment
de jarre à cordons
Les
Combes – Saint-Victor des Oules
En
photo, jarre à cordons reconstituée musée de Tautavel.
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