La
question des élus, du président de la République, de leur rôle, de leur utilité
et de leurs dépenses a été soulevée.
Les
Présidents de la République.
Ils
ont un secrétariat car ils continuent à recevoir du courrier. (NDLR : je
ne mets pas au féminin car il n’y a pas encore eu de femme Présidente de la
République…mais ça viendra !)
Qu’est-ce
qu’ils touchent personnellement ? Je ne saurais pas vous répondre mais je
peux me renseigner.
Quelles
sont les raisons qui ont conduit le législateur à prendre ces décisions ?
Imaginons que les Président-e-s de la République n’aient pas de revenus et
touchent les minimas sociaux. « Il
pourrait aller travailler » lui rétorque une femme de l’assistance.
« Vous avez raison. Sarkozy l’a fait » lui répond Pierre Dharréville.
Le
Président de la République représente la dignité de l’Etat. C’est une
conception ancienne qui remonte au XXe et peut-être du XIXe siècle. Dans la
France actuelle, il se dit que les privilégié-e-s sont les responsables
politiques. Si l’on prend l’argent des responsables, on va régler les problèmes
actuels. Ca, c’est faux. L’argent est ailleurs.
La
rémunération d’un certain nombre d’élu-e-s est beaucoup discutée sur les
réseaux sociaux. Il faut regarder le réel. Les élu-e-s qui passent de temps au
service du bien commun doivent être rémunéré-e-s correctement. Ils n’ont pas besoin
d’être des privilégié-e-s.
« La
voiture de fonction ? »
Je
ne connais pas d’élu-e-s qui l’utilisent. Elle n’est pas faite pour se déplacer
en dehors des temps de travail. Il faut faire respecter les règles. C’est un
sujet traité par la loi.
Quels
sont les avantages d’être élu-e demande Pierre Dharréville à l’assistance.
« Des repas au Sénat bien copieux… » rétorque la même femme.
Les
élu-e-s consacrent tout leur temps à s’occuper des affaires publiques. Pour la
question des trajets par exemple, je n’utilise le train que pour me rendre à
l’Assemblée Nationale. Et encore heureux qu’il y a une indemnité prévue pour
cela, sinon je n’y vais pas. « Donc ceux qui n’y vont pas la touchent
quand même ? » demande un homme. « Non ! » répond
Pierre Dharréville. « Les journalistes disent que les sénateurs-trices
touchent 1 000€ de frais de communication par mois » affirme un autre
participant. « Non, méfiez-vous de ce qui se dit sur les réseaux
sociaux. »
Les
choses sont très cadrées. Il y a une enveloppe qui est dédiée aux frais
parlementaires qui sont remboursés sur facture. Ce sont les frais de
communication pour un tract tiré, pour les locations de salle (ce soir, la
salle a été prêtée par la mairie), les frais de déplacements, de téléphone.
Puis il y a les frais de paiement des collaborateurs. C’est l’Assemblée
Nationale qui les paie directement. Le travail est très codifié. Les attaché-e-s
parlementaires préparent les lois, réfléchissent à rédiger les amendements et à
accompagner le-la député-e dans son travail. Ils-elles reçoivent à la
permanence un certain nombre de gens, d’associations, réceptionnent le courrier, préparent des
réponses aux courriers. J’espère que
l’on parlera d’autres questions car à mon avis, on se trompe de sujet. On n’est
pas dans des calculs de 23 000€. Ce sont des calculs faussés. (* NDLR :
lire l’article sur les avantages supprimés et conservés des députés en bas de
cet article)
Moi,
je ne touche pas plus aujourd’hui que ce que je touchais quand j’étais salarié.
C’est un choix de ma part. Je reverse une part de mon indemnité à mon
organisation politique. Chacun fait ses choix en cohérence. C’est pareil pour
le budget. Au sujet des retraites, je pense que tout le monde y a droit. Je me
bats pour ça. Il n’y a pas lieu d’avoir des privilèges. Je défends l’égalité
des droits.
Dans
cette législature, il a été décidé de mettre fin à l’avantage du droit à la
retraite pour les député-e-s. Il y avait un certain nombre de mesures à
prendre. Il y en a peut-être d’autres à prendre. Ce n’est pas ma vision des
choses de dire qu’il y a une lutte des classes entre la classe
politique et les citoyen-ne-s. La lutte des classes est ailleurs. Il y a des
élu-e-s qui se comportent mal. Je prends l’exemple de François Fillon. Il
n’avait en tête que de chercher à trouver encore plus d’argent.
La
presse a montré qu’il avait une volonté d’enrichissement personnel. La
politique n’est pas faite pour ça. Des profiteurs existent partout. J’entends
souvent à l’Assemblée Nationale dire que les chômeurs et les chômeuses sont des
profiteurs-euses. On va les obliger à occuper un emploi qu’ils ou elles n’ont
pas choisi. L’argument de la fraude et des profiteurs-euses a toujours été
utilisé pour attaquer un certain nombre de droits dans ce pays. Il faut faire
attention avec ces arguments-là car ça peut amener à prendre des mauvaises
décisions.
Les
budgets de l’Etat, de l’Assemblée Nationale, du Sénat et de l’Elysée, selon
« Le Figaro », représentent 0,24% du budget de l’Etat. Les supprimer
ne règlera pas les problèmes.
La
confiance envers les élu-e-s.
On a
une crise politique profonde qui se développe depuis deux ou trois décennies,
avec de la défiance, de la désaffection. C’est très contradictoire car ce qui
est en train de se passer (les Gilets Jaunes, NDLR), c’est très politique. Il y
a une revendication et une contestation de choix politiques. Mais on ne voit
pas d’issue pour faire changer les choses. Les gouvernements qui se sont
succédés ont tous glissé dans la pente libérale et se sont conformés aux directives européennes.
Ca sape la confiance. Quand on vous dit « Nous on est différents »,
mais qu’à l’arrivée, c’est la même politique que celle du prédécesseur, comment faire confiance ?
Les
politiques libérales ont détricoté la puissance publique, les droits et
augmenté le dumping social et fiscal. On diminue notre capacité à vivre bien et
à vivre ensemble.
Faire
vivre la démocratie.
Il
faut s’y attaquer. Il faut faire de la politique ensemble. Ce n’est pas réservé
à un petit nombre de privilégié-e-s, d’élu-e-s. C’est l’affaire du peuple. Il
va falloir du temps pour reconquérir cette confiance. Mais il faut aussi des
choix et des actes politiques. On ne peut pas en rester aux discours.
Si
je mène ce débat c’est parce qu’on
besoin de démocratie. Les experts ne représentent pas la démocratie. Des
gens viennent vous dire « Moi, j’ai la bonne recette, je sais comment il
faut faire ». La majorité a fait comme ça pour se faire élire. Ils ont dit
« Tous ceux d’avant étaient des incompétents, mais nous, on a la bonne
idée, la bonne mesure technique. » Ce n’est pas une question de mesure
technique mais de choix politiques. On a besoin de démocratie. Ca coûte un peu
d’argent d’organiser des élections, avec des bulletins de vote, des bureaux de
vote, des débats. Mais il faut consacrer une partie des richesses communes à
l’exercice de la démocratie.
Etre
en phase avec la population.
Actuellement,
on vise à réduire la capacité d’intervention des élu-e-s et à renforcer les
pouvoirs du Président de la République. On vous dit dans les
médias « Les député-e-s gagnent trop. Ils-elles ne servent à rien. On
va réduire leur nombre. » Si c’est très populaire, c’est pourtant grave
pour la démocratie. Moi, je vais partout où se trouve la population car je
souhaite porter ce qui est phase avec elle. C’est ce qui aide à essayer de
prendre les bonnes décisions. Même si jusqu’ici, j’ai été trop peu écouté. Si
vous laissez le pouvoir au seul Emmanuel Macron, ça ne va pas s’améliorer.
Au
sujet des indemnités des députés, plus ils sont nombreux, moins il y a
d’arrangements entre eux. « On fait ça entre nous ! » Diminuer
le nombre de député-e-s signifie que l’on agrandit la taille des
circonscriptions en les multipliant pas deux. Dans le département, il y a seize
circonscriptions, il n’y en aura plus que neuf après la réforme prévue.
Les
députés seront moins présents sur le terrain, moins enracinés, moin prêts à
organiser des réunions, à recevoir des associations, des syndicats ou des
habitants qui demandent à être reçus.
On a
besoin d’élus qui soient à l’image de la diversité de la société.
*Privilèges des députés : ceux qui ont été abolis et
ceux qui existent encore.
L’Assemblée a décidé de
baisser l’indemnité obsèques accordée à ses députés et anciens députés.
(…) L’Assemblée nationale a acté la fin de la gratuité
des trains pour ses députés honoraires.
(…) (Voiture de fonction des présidents de
l’Assemblée) : l’Hémicycle a annoncé la suppression de ce privilège
en 2022.
(…) Le régime spécial de retraite. Une économie de 10 millions d’euros par an à
terme.
(…) En cas de défaite électorale, les actuels habitués
du Palais Bourbon ont désormais droit à 57 % du salaire journalier pendant 24 à
36 mois
(…)
Les privilèges qui existent encore
Plus de 5 000 euros mensuels de frais de mandat.
(…) Une enveloppe de 18 950 euros par an pour les
taxis, le téléphone et le courrier.
(…) L’Assemblée nationale prend en charge les
déplacements en train de ses députés, qui voyagent en première classe.
(…) Le logement. Il existe plusieurs catégories de députés.
privileges-des-deputes-ceux-qui-ont-ete-abolis-et-ceux-qui-existent-encore-19-03-2018
Pierre Dharréville
Fos-sur-Mer
Le pouvoir de
vivre à 100%
Pour
l’AFPA, on va demander à une officine privée d’assurer un service de formation
qui ne sera pas le même que celui fourni par l’AFPA. On ouvre des espaces au
marché. L’Etat est donneur d’ordre en la matière. Il a de l’argent à
distribuer. Au ministère, je rencontre une collaboratrice de la ministre. Ils
lancent un dispositif appelé « Le Plan Investissement Compétences » et
ils demandent à des entreprises ou à des associations de postuler. Le centre
AFPA d’Istres pourrait le faire, mais on le ferme. Le choix politique est ici
véritable et affirmé. »
Pierre Dharréville
Fos-sur-Mer
Le pouvoir de
vivre à 100%
« J’ai fait le calcul du nombre d’heures de travail d’un député et cela fait environ quatre vingt dix heures de travail par semaine. Si je les passe sur le siège de velours de l’Assemblée nationale, je ne fais pas correctement mon travail. »
« Les lois prises par la majorité ont
visé à s’en remettre au marché. Ca a été le cas pour le logement, la formation
professionnelle. Le centre AFPA d’Istres est menacé de fermeture par le conseil
d’administration. C’est la décision de casser le service public de la formation
professionnelle. C’est une décision politique. Je me suis battu contre ça. J’ai
demandé à la ministre quelle était son ambition. Je n’ai pas eu de réponse. Quelques
mois après, c’est la décision de fermeture. Et on va s’attaquer à la fonction
publique. Attention aux fonctionnaires ! Ils vont dire : « Un
fonctionnaire, ça coûte trop cher. On va faire faire le travail par d’autres ».
Le droit de tout le monde est tiré vers le bas.
Pour
l’AFPA, on va demander à une officine privée d’assurer un service de formation
qui ne sera pas le même que celui fourni par l’AFPA. On ouvre des espaces au
marché. L’Etat est donneur d’ordre en la matière. Il a de l’argent à
distribuer. Au ministère, je rencontre une collaboratrice de la ministre. Ils
lancent un dispositif appelé « Le Plan Investissement Compétences » et
ils demandent à des entreprises ou à des associations de postuler. Le centre
AFPA d’Istres pourrait le faire, mais on le ferme. Le choix politique est ici
véritable et affirmé. »
La Capitainerie
Macron essuie une défaite dans ses
ordonnances : La disposition qui limite les réparations, auxquelles ont droit
les salariés victimes de licenciement abusif, à 20 mois de salaire au maximum,
a été déclarée contraire aux règles internationales.
(…) Grâce au barème Macron,
« l’employeur qui viole la loi peut ainsi budgéter à l’avance le prix de sa
faute et n’en assumer qu’une faible part des conséquences », décrypte le
Syndicat des avocats de France (SAF), adversaire résolu de cette
disposition.
code-du-travail-le-plafonnement-des-indemnites-casse-aux-prudhommes
Pierre Dharréville :
« Nous nous privons de 3,2 MDS qui peuvent être
utiles pour répondre aux besoins et construire de l'égalité dans notre pays.
C'est à l'État de mettre en oeuvre la redistribution des richesses par un impôt
juste."
Pierre
Dharréville (PCF) veut "rendre
obligatoire la prime exceptionnelle pour les entreprises d'au moins 250
salariés".
L'examen en commission du texte commence par une
"protestation" de Pierre Dharréville (PCF) : "Je crains qu'en guise de débat nous ayons un
débarras", assure le député, qui estime que "nombre d'amendements ont
été débarrassés de la discussion".
« Avec les heures supplémentaires défiscalisées,
le message est clair : pour gagner leur vie dignement, les gens n'ont qu'à
travailler plus. »
Pierre Dharréville :
« La part des richesses accaparées par le
capital a augmenté de 8% ces dernières années. Mais vous préférez laisser se
déprécier le travail en le finançant par des prestations sociales. »
« Ce plan d'urgence n'est pas à la hauteur et renonce aux mesures
pérennes de justice sociale. Il est financé par celles et ceux auxquels il est
censé bénéficier. C'est le symbole des artifices avec lesquels on finit par se
brûler les doigts. »
« Vous refusez d'augmenter le SMIC et les salaires : c'est
pourtant la meilleure manière d'augmenter le pouvoir d'achat et de rémunérer le
travail. »
« L'accélération libérale a provoqué des mesures d'une grande
brutalité et a conduit à ce que s'exprime la colère sociale qui s'est exprimée
dans tout le pays. »
« Le gouvernement refuse d'aller chercher l'argent là où il est,
dans les bénéfices et les dividendes, et de produire un budget de Justice
sociale pour financer les mesures pour le pouvoir d’achat et pouvoir de vivre. »
Hausse de
la prime d'activité :
Pierre
Dharréville (PCF) dénonce un "exercice de
contournement du salaire".
Les rupins se plaignent mais se ressemblent.
Les rupins se plaignent mais se ressemblent.
Pierre Dharréville : « Ordonnances travail : le
dumping social à l’œuvre ».
(…) Avec ces
ordonnances, le gouvernement a organisé le renoncement au droit. Il ne s’en
était d’ailleurs pas caché, disant vouloir aller le plus possible vers des
logiques de transactions, d’évitement du tribunal, de judiciarisation de
certains cas.
pierre-dharreville-ordonnances-travail-le-dumping-social-a-l-oeuvre
Mon aquarelle
Fos-sur-Mer village
Les Pinçon-Charlot et les déficits qui n'existeraient pas:
Si les riches payaient leurs impôts!
Augmentation des salaire ou gavage des actionnaires ?
SMIC
Plus 20 pour cent au 1er janvier 2020.
PCF
12 19
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