mardi 14 mai 2019

Les cours d'amour au Moyen-Age


Radegonde * :
520 – 587
Fortunat ** envoyait des poèmes, selon les règles de l’amour courtois, à la reine Radegonde vers la fin du VIe siècle. (p 148)


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Princesse germanique, Radegonde naquit probablement à Erfurt en Thuringe vers 520 où elle passa une enfance heureuse. Mais les Francs envahirent la Thuringe sous la conduite du roi Clotaire, fils de Clovis. Une partie de la famille de Radegonde fut massacrée et celle-ci fut emmenée captive. Clotaire fit élever la jeune Radegonde dans sa "villa" d'Athies en Picardie à partir de 531 pour pouvoir l'épouser par la suite.
Les écrits servaient également à l'enseignement donné aux jeunes postulantes par l'école monastique. Mais la renommée de Radegonde provint aussi de son dévouement total aux pauvres et aux malheureux. Dans sa "villa" d'Athies, Radegonde fait prendre des bains chauds aux femmes indigentes, de son hôpital, et, de même, accueille les hommes de passage en leur nettoyant le visage.
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Saint Venance Fortunat, dont le nom latin est Venantius Honorius Clementianus Fortunatus, né vers 530 à Valdobbiadene près de Trévise et décédé en 609 à Poitiers, est un poète chrétien du VIᵉ siècle. Il fut également évêque de Poitiers. Considéré comme saint il est liturgiquement commémoré le 14 décembre.
Fortunat est sévère pour les habitants de la Gaule dans ce Prologue adressé à Grégoire, l'évêque de Tours, qu'il a bien connu notamment dans ses voyages entre Poitiers et Tours. Mais il sait avec raison qu'il incarne la poésie latine à Poitiers, tout en étant profondément religieux (il mourra évêque de Poitiers au début du VIe siècle).


Eglise Saint Germain de L'Auxerrois

Paris

Radegonde de Poitiers, née vers 520 en Thuringe, morte le 13 août 587 à Poitiers, est une princesse thuringienne, devenue reine des Francs en épousant Clotaire Iᵉʳ, fils de Clovis.




Sainte Radegonde 
Eglise Saint Pierre et saint Paul 
Neufchâtel-en-Bray 

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Adèle de Blois * :
Fille de Guillaume le Conquérant
Aussi appelée : Adèle de Normandie ou Adèle d’Angleterre.

P 142 :
Sa chambre est décrite comme le lieu où la femme trône au centre de la société.
Chambre d’apparat, elle y  reçoit ses hôtes. La décoration est fabuleuse. Tapisseries, peintures murales, décor des meubles, tout est créé pour l’harmonie et la beauté.
On discute de tout, et surtout d’amour. On se lance des jeux de questions-réponses. En cas de désaccord de l’audience, on demande l’arbitrage de la « Dame ».
P 270 :
« Pourquoi Guillaume est-il devenu roi ? parce que le destin voulait qu’Adèle naquit fille de roi. » Geoffroi de Reims (p 279)
Fille de Guillaume le Conquérant, elle épouse Etienne qui ne brillera pas de courage lors de la croisade, particulièrement à Antioche. Il sauvera sa vie et rentrera en France. Mais Adèle ne l’entend pas de cette oreille et le persuade (l’oblige ?) à y retourner. Elle n’admet pas a lâcheté. Il perdra définitivement la vie là-bas.
Elle est décrite comme « sage et pleine d’ardeur. »
Elle inspirera des écrivains de son époque : Chrétien de Troyes, Guillaume d’Orange. Elle assumera son rôle de mère, de suzeraine et de femme lettrée. Elle s’entoure d’Yves de Chartres et d’Hildeberg de Lavardin. Elle reçoit des poèmes de Baudri de Bourgueil. Geoffroi de Reims l’exalte dans une épître en vers. Elle entretient des relations avec un historien, Hugues de Fleury-sur-Loire. Quand son fils Thibaud sera capable de gérer son domaine de Blois-Chartres, elle entrera au couvent.

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Adèle d'Angleterre ou de Normandie ou de Blois (1067 – 1137), princesse anglaise, fut régente de la principauté de Blois-Chartres, et mère du roi Étienne d'Angleterre.
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Adèle de Champagne * :
P 140 :
Elle organise des cours d’amour. Elle fait partie des hautes dames qui émettent des jugements. Un cas de rapport amoureux suscite des débats entre les dames et les chevaliers puis un jugement est établi. Les poètes et les ménestrels entourent cette assistance.


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Adèle, Alix ou Alice de Champagne, née vers 1140 et morte le 4 juin 1206 à Paris, est reine des Francs par son mariage avec Louis VII de France. Elle est fille du comte de Champagne et de Blois Thibaut IV et de Mathilde de Carinthie.

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Aliénor d’Aquitaine * :
Sa fille, Marie de Champagne**,  organise aussi, comme Aliénor, des cours d’amour. (p 141) Elle jouera le rôle de juge en étant à la tête d’un domaine seigneurial.




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Aliénor d'Aquitaine, aussi connue sous le nom de Éléonore d'Aquitaine ou de Guyenne, née vers 1122 ou 1124 et morte le 31 mars ou le 1ᵉʳ avril 1204 à Poitiers, et non à l'abbaye de Fontevraud, a été tour à tour reine de France, puis reine d'Angleterre.


La reine Bérengère est la  fondatrice de l’abbaye de l ‘Epau au Mans en 1229  où se trouve son gisant. 

 

Bérengère de Navarre, née en 1163 et morte le 23 décembre 1230, première née du roi Sanche VI de Navarre dit « le Sage » (Sancho el Sabio), fut l'épouse de Richard Cœur de Lion. Richard Cœur de Lion est le fils de Henri II et d’Aliénor d’Aquitaine.

 

Sa date de naissance est incertaine. On la situe entre 1163 et 1165. Bérengère de Navarre a entre 26 et 28 ans lorsque Richard Ier Plantagenêt la demande en mariage. Elle ne possède aucune terre en propre. Apparentée aux comtes du Maine par sa grand-mère, elle n'a pas de lien de parenté direct avec Richard Ier d'Angleterre et donc pas de motif d'annulation du mariage à redouter du pape. 

 

Richard Coeur de Lion partant en Terre Sainte, épouse en 1191 à Chypre, Bérengère de Navarre.

Devenue veuve, la reine Bérengère obtient, en 1204, la gestion de la cité mancelle et du territoire alentours.

 

Rien ne prédisposait la petite princesse de Navarre à devenir reine d'Angleterre. Et pourtant, son destin, en apparence enviable, fut parsemé d'embûches, de trahisons et de luttes incessantes.

 

« Bérengère, une Reine au Mans » était le titre du propos présenté par Ghislain Baury, professeur d’histoire médiévale, une conférence proposée par l’Association des étudiants en histoire.


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Marie de Champagne  :
1174 – 1204
De son mariage avec Baudouin, Marie eut 2 enfants.
Elle rejoint son mari lors de la quatrième croisade. En 1204, son mari est choisi comme premier empereur de Constantinople. La nouvelle impératrice consort décide de rejoindre son mari à Constantinople, mais tombe malade et décède le 9 août 1204.


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Marie de France, femme fabuliste

 

Marie de France, aussi connue sous le nom de Marie de Champagne, née en 1145, morte en 1198, est la première fille de Louis VII le jeune roi de France et d'Aliénor d'Aquitaine, ce qui présente la particularité de faire d'elle la demi-sœur à la fois de Richard Cœur de Lion et de Philippe Auguste. Comtesse de Champagne par son mariage, elle assume trois fois la régence sur ses terres.

Marie de France est la première femme de lettres d'expression française que l'on connaisse . Héloïse, qui est de la génération de sa grand-mère, n'a écrit qu'en latin. On ne sait rien d'elle, si ce n'est ce qu'elle dit d'elle-même dans l'épilogue de ses Fables.

Outre ses fables inspirées d’Ésope, la poétesse Marie adapte en français, ou plus précisément en dialecte anglo-normand, d’anciennes légendes bretonnes et parfois arthuriennes, dans ses Lais versifiés (1160-1175).

Ses fables donnent une place inhabituelle à la parole féminine. Celles-ci apparaissent comme l’une des plus belles réussites narratives et poétiques du XIIe siècle

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Régine Pernoud
Aliénor d’Aquitaine
Albin Michel - 1965
Livre de Poche

Page 47 :
Aliénor s’est empressée de faire venir des troubadours, sans lesquels la vie lui eût paru monotone. Il lui fallait leurs chansons, les accords de violes et des tambourins, le son de la flûte et de la cithare, et surtout, le jeu poétique, les mots qu’on échange.

Mais un troubadour est inévitablement amoureux de la haute Dame qui inspire ses vers.

Page 142 :
Parler aux dames courtoisement d’amour
Cette science délicate, qui du combattant fait un chevalier, Aliénor se sentait capable de l’instaurer partout, fut-ce sous les brumes de la Tamise.

Aliénor d'Aquitaine, reine de France et d'Angleterre, décédée en 1204 Fontevraud.

Gisant.


Aliénor d'Aquitaine

Psautier

Chinon

Château royal

Il est dans la bibliothèque royale des Pays-Bas.


Abbaye Notre-Dame de Fontevraud.

L'abbaye royale Notre-Dame de Fontevraud est une ancienne abbaye d'inspiration bénédictine, siège de l'ordre de Fontevraud, fondée en 1101 par Robert d'Arbrissel et située à Fontevraud, près de Saumur en Anjou. Site de 13 ha établi à la frontière angevine du Poitou et de la Touraine, elle est l'une des plus grandes cités monastiques d'Europe.

A 16km de Saumur.

Fondée au début du XIIe siècle, puis transformée en partie sous l'Ancien Régime, l'Abbaye de Fontevraud est la plus vaste cité monastique d'Europe conservée en l'état. Nécropole de la dynastie des Plantagenêt, elle abrite notamment les gisants d'Aliénor d'Aquitaine et de Richard Cœur de Lion.

L’Abbaye Royale de Fontevraud bénéficie très rapidement de la protection des princes, notamment des Plantagenêt puis de la maison de Bourbon. L’ordre de Fontevraud devient ainsi l’un des plus puissants d’Europe. Financée par des familles royales puis par l’État, l’Abbaye Royale de Fontevraud est un bâtiment d’enfermement.

Transformée en prison de 1804 à 1963, puis inscrite en 2000 au patrimoine mondial de l’UNESCO, l'abbaye de Fontevraud associe patrimoine, culture, art de vivre et sens de l’hospitalité, poursuivant l’ambition de cité idéale voulue par son fondateur.

A la frontière du Poitou et de la Touraine, c’est l’une des plus grandes cités monastiques d’Europe.Hop en route! Il faut se rendre dans le petit village de Fontevraud-l’Abbaye, tout près de Candes-Saint-Martin à la confluence de la Vienne et de la Loire.

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Expansion de l'empire Plantagenêt 
A Château-Gaillard 

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Blanche de Castille * :
Comme Aliénor d’Aquitaine, elle se trouve à la tête d’un domaine seigneurial.
Pendant les cours d’amour, les questions sont parfois posées aux « dames en raison de son expérience et rapportées comme des modèles de réflexion. » (p143)


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Blanche de Castille, née le 4 mars 1188 à Palencia, en Castille, et morte le 27 novembre 1252 à Melun, est reine de France par son mariage avec Louis VIII.




François Marius Granet 
Aix-en-Provence, 1775 – Aix-en-Provence, 1849
La reine Blanche de Castille délivrant les prisonniers 
1801
Huile sur toile
Petit Palais
Paris

Ce tableau est exemplaire du style Troubadour.
Granet est l'élève de David.
Blanche de Castille, mère de Saint-Louis, faisait l'objet d'un culte particulier à la fin du XVIIIe siècle, après la réédition, en 1741, des Poèmes de Thibaut de Champagne.



Blanche de Castille présidant à la formation intellectuelle et morale de son fils Louis, futur Saint Louis.

Eglise Saint Augustin

Deauville

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Blanche de Castille 

1188 - 1252

Reine de France.

Paris 

Jardin du  Luxembourg

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Blanche de Castille.

PORTRAIT DE FEMMES DE NOTRE MATRIMOINE PAR JACQUELINE HENNEGRAVE

(…) Blanche de Castille (1188-1252)

Reine de France, politicienne du XIIIème siècle.

Portrait-de-femmes-de-notre-Matrimoine-par-Jacqueline-Hennegrave


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Thibaut de Champagne - meilleures chansons


13 chansons de Thibaut de Champagne
Seigneurs sachiez
En talent ai que je die  
Chançon ferai, que talenz men est pris
J'aloie l'autre jor errant
Ausi Come Unicorne Sui
Deus est ensi conme li pellicanz
Lautrier par la matinee
Chancon d'amour
De fine amor
Dame, ensinc est qu'il m'en covient aler
Amors me fait conmencier
Au tans plein de felonie
Seigneurs, sachiez qui or ne s'en ira, par René Zosso


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Ermengarde de Narbonne * :
Elle organise des cours d’amour. Elle fait partie des hautes dames qui émettent des jugements.
C’était une sorte de jeu de société surtout féminine.


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Ermengarde de Narbonne, vicomtesse de Narbonne de 1134 à 1192/1193, est une figure politique importante de l'Occitanie dans la seconde moitié du XIIᵉ siècle. Elle est également connue pour la protection qu'elle apporta aux troubadours.


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Jeanne de Flandre, comtesse * :
Lors des cours d’amour, elle rendra le verdict suivant, retranscrit par André Le Chapelain (1150 – 1220) :
« L’homme qui a usé d’une pareille fraude mérite d’être entièrement privé de l’amour de toutes les deux et ne doit plus jouir à l’avenir des faveurs d’aucune honnête femme, car c’est la volupté désordonnée qui règne en lui, volupté qui est absolument ennemie de l’amour. »



Deux questions sont posées :
Peut-on aimer deux femmes en même temps ?
Doit-on séparer l’amour physique de l’amour sentimental?


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Jeanne de Flandre, Jeanne de Hainaut ou Jeanne de Constantinople, née à une date inconnue entre 1194 et 1200, et morte le 5 décembre 1244, est une femme politique du Moyen Âge qui gouverne la Flandre et le Hainaut dans la première moitié du XIIIᵉ siècle. Elle est comtesse de Flandre et de Hainaut de 1205 à 1244.


Alexis du Rietz

Jeanne comtesse de Flandre et de Haynaut

1681 - 1682

Huile sur toile

Lille

Musée de l'Hospice Comtesse




Arnould de Vuez 

Saint-Omer, 1644 - Lille, 1720

Jeanne de Constantinople (1200 - 1244) 

Ferdinand de Portugal (1186 - 1233)

Thomas de Savoie (1199 - 1259)

Lille

Musée de l'Hospice Comtesse


Philippe Auguste marie Jeanne à l'un de ses fidèles, Ferdinand de Portugal. Cependant, les époux rangent la Flandre du côté de l'Angleterre. Le royaume fournit la laine aux drapiers flamands. Le contentieux se règle à Bouvines, en 1214. Ferdinand de Portugal est emprisonné pendant douze ans. Après son décès, Jeanne se remarie avec Thomas de Savoie. Jusqu'à sa mort, Jeanne administre les comtés de Flandre et de Haynaut. Elle développe l'assistance aux nécessiteux.

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Vincent de Beauvais * :
Comme Hugues de Saint-Victor qui considère la beauté du monde comme un reflet du monde invisible, amoureux de la beauté, Vincent de Beauvais écrit : 
« L’apparence des choses visibles, en provoquant notre sensibilité et notre attention, ne comble pas à vrai dire notre désir, mais incite à rechercher l’image du Créateur et à désirer la beauté. » (p 132)
Le XIIe siècle développe des amours mystiques de la beauté du monde.


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Vincent de Beauvais est un frère dominicain français, auteur, entre autres, d'une encyclopédie constituant un panorama des connaissances du Moyen Âge. 
1184 – 1264


Guillaume le Troubadour * :
Régine Pernoud pense que Guillaume le Troubadour et Aliénor d’Aquitaine seraient surpris de lire les commentaires sur les cours d’amour (p 140).
Guillaume IX est le « bâtard » que le Duc d’Aquitaine avait eu avec Audéarde en 1071. Il a été légitimé par l’église quand le mariage de ses parents a été admis par la papauté. (p 221)


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Guillaume IX d'Aquitaine
Comte de Poitiers


Guillaume IX d'Aquitaine ou Guillaume VII, comte de Poitou, né le 22 octobre 1071, mort le 11 février 1127, surnommé depuis le XIXᵉ siècle le Troubadour, comte de Poitiers sous le nom de Guillaume IX et duc d'Aquitaine et de Gascogne du 25 septembre 1086 à sa mort. Il est également le premier poète connu en occitan.

Guiraut Riquier * :
Les derniers troubadours sont Guillaume de Lorris et Guiraut Riquier. « Ils ont eu d’innombrables imitateurs. » (p 329)


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Guiraut Riquier, né vers 1230 à Narbonne et mort vers la fin du XIIIᵉ siècle, est considéré comme l'un des derniers troubadours occitans. À la poésie lyrique d'essence amoureuse ou politique, il préfère une poésie plus religieuse. La dame profane célébrée par les troubadours devient chez lui la Vierge Marie.

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Caudebec-en-Caux
Eglise Notre-Dame
Ménestrels

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Héloïse et Abélard * :
« Toute l’humanité peut se retrouver en ces symboles vivants qu’offrent Héloïse et Abélard dans leur face à face, signe de la perpétuelle alternative dont chaque terme est aussi nécessaire à l’autre que deux yeux pour voir, deux membres pour marcher. » (p 359)
Par ce passage, Régine Pernoud s’insurge contre la volonté des hommes à éliminer la femme à son profit.

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Héloïse et Abelard sont deux amants célèbres du Moyen-Age. Leur histoire constitue un mythe de l'amour impossible.

Fidèle à Abelard, elle ne l'oublia jamais. Son amant devient également moine. Elle prit la direction de l'abbaye du Paraclet. Tout au long des années où elle le dirigeait, elle ne cessa de lui composer des lettres d'un amour brûlant. À la mort d'Abélard, son cercueil, sous l'ordre d'Héloïse, fut transporté à l'abbaye. Ainsi, même après la mort, ils resteraient unis à tout jamais.

Leurs corps ont été transférés au cimetière du Père Lachaise en 1817. Depuis, leurs tombes sont fleuries des milliers de fleurs apportées par les couples d'amoureux en souvenir de cette union qui a su se jouer des éléments.

La femme au temps des cathédrales
Régine Pernoud
Livre de Poche
1980

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Héloïse et Abélard
La maison du quai des Fleurs à Paris

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Jean-Baptiste Botul
La vie sexuelle d’Emmanuel Kant
Editions Mille et une nuits – 2 000
Première parution : après 1946.

Botul a connu une brève liaison avec la princesse Marie Bonaparte en 1920 et  a probablement rencontré Stephan Zweig en 1934.

p 40 :
Le mariage des philosophes.
La question est Pourquoi Kant ne s’est-il pas marié ? Botul va examiner la question du mariage des philosophes. « Le stoïcien romain Musinius a écrit un traité intitulé : Pourquoi les philosophes doivent se marier ? où il explique que vivre selon la nature et la raison c’est vivre en couple. » p 39


Mais les Epicuriens et les Cyniques étaient contre le mariage.
Epictète décrit les devoirs conjugaux de façon rebutante. « Le corps du mari appartient à sa femme, et non l’inverse. Et le désir féminin est impérieux. »
Héloïse connaît des amours tragiques avec le philosophe Abélard (surnommé le « Socrate des Gaules ») et lui fait la leçon : « Laisser la philosophie de côté pour un moment, c’est presque la même chose que l’abandonner. Interrompez-la, elle vous abandonne. »
« Se marier ? Elle refuse en citant saint Jérôme, saint Paul, Théophraste, Cicéron. »
« Elle a du couple une vision pessimiste tout en n’étant pas misogyne."
Héloïse meurt en 1164. Mais Jean-Jacques Rousseau l’admirait par-dessus tout au point d’intituler son plus fameux ouvrage « La Nouvelle Héloïse ».

Sartre et Simone de Beauvoir professaient la maxime d’Abélard et d’Héloïse : « oui à la philosophie, non au mariage ! »



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Joueuse de tympanon (tambourin)
Terre cuite
Tanagra (Grèce)
350 – 300 avant notre ère
Musée de la Vieille Charité
Section antiquité
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Graph 
Paris 
Juliette Bart 
Jouliet Hearts.

NDLR: pourquoi nous tire-t-elle la langue?

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saint-denis-ville-basilique-musee

belgique-femmes-dirigeantes-au-moyen-age

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