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mardi 20 août 2024

Georges Bordonove - Les rois qui ont fait la France - Louis XIV

 

Georges Bordonove

Les rois qui ont fait la France

Louis XIV

Editions Pygmalion 1982

 

Jusqu’à ses sept ans, il a été élevé par les femmes qui l’endormaient en lui racontant « Peau d’âne ». (page 35).

NDLR : était-il le fils de Louis XIII ou de Mazarin ? La Cour était jalouse de Mazarin. (page 36).

En 1643, louis XIV attrape la petite vérole. Beaucoup d’enfants en mouraient. (page 44).

La petite vérole.

"Il a attrapé la petite vérole. Il n'en est pas mort. Mais, il a conservé des traces sur la peau de son visage."

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Mazarin a oublié  l’éducation de Louis XIV : ses draps étaient troués et le linge, peu entretenu, se transformait en guenilles. (page 44).

Le 5 janvier 1649, sa famille fuit Paris pour se réfugier à Saint-Germain. C’est le début de la Fronde. Louis XIV a onze ans. Il le vit comme une impuissance et un abaissement. Il est humilié et honteux. Il n’a plus confiance en ses parents. Louis XIII est nié par son fils. (page 173).Il devient méfiant envers les princes et les magistrats. Il apprend à dissimuler ses émotions. (page 55).  Il cache sa haine à sa majorité, le sept septembre 1651. (page 59).

En 1651, Condé est emprisonné au Havre. La Fronde veut chasser Mazarin de Paris. Il libère Condé pour semer la zizanie entre les chefs. (page 57). Mazarin, pour le meilleur et pour le pire, « en se servant, avait bien servi ». (page 104).

Après Marie Mancini, Louis XIV sépare l’amour et la politique. Il refusera les souffrances de l’amour. Il traitera ses maîtresses avec dureté, voir avec un cynisme déconcertant. (page 93).

Louis XIV n’aimait pas les femmes malades. Mademoiselle de Fontanges* mourut de maladie à vingt ans.

Louis XIV use d’agents secrets et lance des rumeurs en Franche-Comté, en 1666. (page 145). Il avait des talents militaires contestables, et il était un mauvais gestionnaire du royaume. Son sens de la diplomatie allait dans le sens de l’histoire. ** (page 249). Louis XIV se croyait invincible et son armée connut la débâcle en Allemagne. Ses généraux étaient mal préparés. (page 265). En 1713, Louis XIV s’entête, même en cas de revers  militaire. Il a perdu son rêve de domination de l’Europe, tout comme le fera Napoléon plus tard. Mais il rayonne intellectuellement et artistiquement. (page 295).

Ses dragonnades contre les protestant-es ont fait fuir, selon les estimations de Vauban, 8 000 sujets emportant 300 millions de livres, 8 000 matelots qui sont allés à l’ennemi, 600 officiers, 10 0000 soldats ainsi que l’élite des manufacturiers. (page 201).

Louis XIV a ruiné la noblesse de peur qu’elle ne complote dans ses riches châteaux. Enfermé à Versailles, il s’est coupé de son peuple. (page 245). Louis XIV est devenu le roi de Versailles, tout en se disant roi des Français-es. Il était inconscient de ses lacunes, surtout après 1700. (page 256).

Anne d’Autriche. Sa mère.

Elle était peu instruite, mais bienveillante et attentive à la religion. (page 37).

Au petit-déjeuner, elle se levait vers midi, elle mangeait du bouillon, des côtelettes, des saucisses. (page 71).

Marie Thérèse d’Autriche***. Sa femme.

Il pleura sa femme, Marie-Thérèse, à sa mort. Il fut triste pour la première fois. Elle lui avait donné six enfants, mais cinq moururent en bas âge. Elle n’avait pas le « sang tout net ». (page 191).NDLR : ça veut dire quoi ?**** Elle était paresseuse et pas intelligente. (page 210). Elle était indolente. (page 242). NDLR : quel horrible portrait !

François 1er voulait être le premier gentilhomme du royaume, Henri IV, le plus populaire des rois, Louis XIII, le roi soldat, et Louis XIV, le roi des rois. (page 170).


 Entrée de Henri IV à Paris en 1594.

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Arts :

Sous Louis XIII : Corneille, Pascal, Descartes, Poussin, Lesueur, Puget.

Sous Louis XIV : Racine, La Fontaine, Bossué, madame de Sévigné. (page 170).

Molière dut faire relâche le soir de l’exécution de la Voisin, par faute de spectateurs et de spectatrices, le 22 février 1680.

Racine a été accusé d’avoir empoisonné sa maîtresse, la Duparc. (page 188). (5)

 

Fouquet.

Il s’est vu premier ministre. Il fonça dans le piège tendu par Louis XIV. Il vendit sa charge de procureur qui le protégeait d’un procès. (6) Cynique, amateur d’art, il manquait de psychologie pour succéder à Mazarin. Il a pêché par excès d’orgueil. Il n’a pas surveillé les faits et gestes de Colbert. (page 115).

 

Colbert.

Il développe les ports en 1670 : Le Havre, Brest, Toulon, Dunkerque, Rochefort, Lorient. (page 158).

 

Madame de Maintenon.

Madame Scarron était sage et docile. Elle consolait le roi après les scènes de ménage avec madame de Montespan, sa patronne. (page 186).

Madame Scarron a été amie avec madame de Scudéry (7) et madame de Sévigné. (page 191).

Louis XIV appréciait qu’elle vienne de nulle part (du bas monde, pas de l’aristocratie).

 

En 1709, la France connut un grand gel pendant dix-neuf jours, puis le grand froid s’étendit jusqu’en mars, provoquant la misère. (page 278). (8)

 

1789 sera la seconde Fronde, gagnante, préparée dans les Salons parisiens pendant le siècle des Lumières.

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*

Marie-Angélique de Scorailles (ou d'Escorailles) de Roussille, duchesse de Fontanges, née le 27 juillet 1661 et morte le 28 juin 1681, est une favorite de Louis XIV. (Wikipédia).

Mme de Fontanges, dernière maîtresse de Louis XIV, meurt à Port-Royal à l'âge de 20 ans, des suites d'une fausse-couche, le 28 juin 1681. (Anecdotrip).

**

Par la diplomatie et la guerre, Louis XIV affirme sa puissance en particulier contre la maison de Habsbourg, dont les possessions encerclent la France. (Wikipédia).

Pourquoi Louis XIV a marqué l'histoire ?

Le règne de Louis XIV reste marqué par l'image d'un roi absolu et d'un État puissant, donnant à cette période le nom du « Grand Siècle ». Investi très jeune dans ses fonctions, éduqué par le cardinal Mazarin, le Roi-Soleil incarne les principes de l'absolutisme. (Château de Versailles).

***

Marie-Thérèse d’Autriche, née le 10 septembre 1638 à l'Escurial, et morte le 30 juillet 1683 à Versailles, est infante d'Espagne, infante de Portugal et archiduchesse d'Autriche. Par son mariage avec Louis XIV, elle devient reine de France et de Navarre. (Wikipédia).

En 1660, suite au traité des Pyrénées, elle épouse Louis XIV à Saint-Jean-de-Luz, mariage qui scelle la réconciliation entre la France et l'Espagne. Décrite comme timide et effacée, la reine accompagne le roi dans tous ses déplacements officiels.

Décrite comme timide et effacée, la reine accompagne le roi dans tous ses déplacements officiels. Timide, patiente, naïve, douce et très pieuse, elle reste à l'écart du monde de la Cour, ayant des difficultés à parler le français. Elle s'entoure surtout de suivantes espagnoles.

(Château de Versailles).

 

****

Liens du sang et enfants ne font pas bon ménage. Marie-Thérèse et Louis XIV sont double cousins germains. Ils vont payer le prix fort. (Plume d’histoire).

(5)

Il fut même question un moment d'incarcérer le poète Jean Racine, soupçonné d'avoir supprimé sa maîtresse, la comédienne Mademoiselle Du Parc.(National geographic).

Racine eût refusé une deuxième paternité. Ou alors il s'agit d'un accident et Racine n'eût pas privé sa maîtresse des secours d'une sage-femme. (jstor).

En décembre 1668, Marquise Du Parc meurt des suites d'une fausse couche ou d'un avortement, à 35 ans. (Siefar).

Marquise-Thérèse de Gorla, dite Mlle Du Parc ou Marquise Du Parc, est une comédienne française née en 1633 et morte à Paris le 11 décembre 1668. (Wikipédia).

Dix ans plus tard il sera accusé par La Voisin, la célèbre empoisonneuse, d'avoir empoisonné sa maîtresse par jalousie. (Theatre on line).

(6)

Deux éléments font obstacle à la chute du surintendant : par sa charge de procureur général, Fouquet n'est justiciable que devant le Parlement, qu'il contrôle. (Wikipédia).

Pourquoi vendit-il sa charge de procureur général au Parlement de Paris qui le rendait justiciable du seul Parlement ? Le sentiment d'être inatteignable. (Anne de Caumont la Force).

Fouquet ne devint une victime que plus tard, pendant son procès où il se défendit pied à pied contre les accusations improbables. (Canal Académies).

(7)

C'était une amie de la femme de Louis XIV. VRAI. Une amie très chère de Madeleine de Scudéry s'appelait Françoise Scarron. (Paris Normandie).

(8)

L'hiver de 1709, appelé grand hiver de 1709, est un épisode de froid intense en Europe qui marqua durablement les esprits car il provoqua une crise. (Wikipédia).

Durant l'hiver 1709, la France subit une vague de froid sans précédent. Les victimes meurent par milliers parmi le peuple affamé. (Histoire et civilisation).

Le froid extrême provoqua des pénuries alimentaires qui entraînèrent la mort de centaines de milliers de personnes rien qu'en France(National geographic).

Tout commença le 9 janvier 1709 par une bise glaciale venant du nord. Trois heures plus tard la vague polaire atteignit Versailles. (shcb 77).

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Révolte des pions contre le roi et la reine.

Est-ce le début d'une révolution ?

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Les plus vieux me détestaient car j'étais la chouchoute.

Ca veut dire quoi?

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Révolution française

« Où sont passées les femmes ? »

M Schwartz et E Valentin 

C Pochetat

O de Gouges

R Audu

T de Méricourt

P Léon.

Les femmes dans la Révolution française », documentaire réalisé par Émilie Valentin et Mathieu Schwartz.

Elles s'appellent Théroigne de Méricourt, Pauline Léon, Louise de Kéralio ou Reine Audu. Leurs noms ne vous disent rien ?

(Le Parisien).

Le récit, porté par la voix de Romane Bohringer, suit le chemin de plusieurs révolutionnaires de sexe féminin, Reine Audu, Catherine Pochetat.

C'est Olympe de Gouges, guillotinée. C'est Reine Audu, curieusement « morte folle à l'hôpital». Théroigne de Méricourt internée de force.

(Press reader).

L'importance des femmes dans le combat révolutionnaire a longtemps été ignorée, voire effacée. (Les Docus).

Longtemps bafoué, le rôle des femmes dans la Révolution française est désormais peu à peu réhabilité. (Télé 2 semaines).

Quelle est la place des femmes dans la Révolution française ?

Malgré leur rôle actif dans les premières journées révolutionnaires, elles ne sont ni dans le peuple armé, c'est-à-dire la garde nationale, ni dans le peuple délibérant, c'est-à-dire l'assemblée sectionnaire. En outre, elles sont exclues des associations révolutionnaires qui dirigent les évènements. (Wikipedia).

Le film évoque aussi la journaliste républicaine Louise-Félicité de Keralio, la soldate Catherine Pochetat, ou encore Pauline Léon. (Beaux-Arts).

Catherine Pochetat, née le 21 janvier 1770 à Epoissotte (Côte-d'Or) et morte en 1828, est une femme soldat s'étant battue dans les armées révolutionnaires. (Wikipedia).

Née en 1768 de parents marchands de chocolat, Pauline Léon avait déjà une vie révolutionnaire bien remplie. (Open edition journals).

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mercredi 2 août 2023

Jean Teulé - Le Montespan

 

Jean Teulé

Le Montespan

Editions Julliard – 2008

 


 Louis Elle

Marquise de Montespan

Troyes

Musée des Beaux-Arts 

Les perruquiers mettaient du saindoux sur le crâne rasé pour éviter les irritations et les parasites sous les perruques (p 24).

Les perruques pesaient plus d’un kilo, sans compter le poids du chapeau (p 16).

Les perruques étaient saupoudrées de poudre de fève (p 71).

Montespan reçoit sur sa perruque la cire qui dégouline et déborde des coupelles du lustre du théâtre. Molière se moque de lui dans son « Amphitryon », en 1668.

Racine dans sa comédie « Esther » raconte la chute de la Montespan et la montée de la Maintenon (p 276).

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Dans la mythologie grecque, Amphitryon est le fils du roi de Tirynthe Alcée, l’époux d’Alcmène et le père d’Iphiclès.

Amphitryon est une comédie de Molière en trois actes et en vers, représentée pour la première fois au théâtre du Palais-Royal le 13 janvier 1668. Le 16 janvier, elle est jouée aux Tuileries devant Louis XIV. Le succès est immédiat ; la pièce sera jouée vingt-neuf fois jusqu'à Pâques 1668.

Qui est Sosie dans Amphitryon ?

Mais Mercure se trouve être lui-même le double de Jupiter. Ce dernier est le sosie d'Amphitryon, qui lui-même devient le double de Sosie. Amphitryon et Sosie sont alors égaux face à l'imposture des Dieux.

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Esther est une tragédie de Jean Racine, en trois actes et en vers avec chœurs. Elle est représentée pour la première fois le 26 janvier 1689 à Saint-Cyr.

Quel est le sujet d'Esther ?

Le sujet d'Esther est la délivrance des juifs qui étaient restés à Babylone après la captivité.

Pourquoi Jean Racine a écrit Esther ?

Il y revient en 1689 avec Esther, pièce commandée par madame de Maintenon, qui lui demande d'écrire sur « quelque sujet de piété et de morale, une espèce de poème où le chant fût mêlé avec le récit ». Pour répondre à cette invitation royale, Racine choisit de s'inspirer d'un thème biblique issu du Livre d'Esther.

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« Le Montespan » au théâtre

Jean Teulé par Etienne Launay.

La Marseillaise

Nous connaissons tous la favorite du Roi Soleil Madame de Montespan mais qu'en est -il de son époux Louis-Henri de Pardaillan. (Critique théâtre Clau).

En 1663, Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan, et la charmante Françoise de Rochechouart, tombent fous d'amour et se marient. (Théâtre contemporain).

Qui est le mari de la Montespan ?

Louis Henri de Pardaillan de Gondrin, marquis de Montespan et d'Antin, seigneur d'Épernon, est un gentilhomme français né en 1640 et mort le 1er décembre 1691. Marié à Madame de Montespan, il est aussi un « chevalier d'honneur » de Madame, duchesse d'Orléans. (Wikipédia).

04 24

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64 personnes ont lu cet article.


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jeudi 1 avril 2021

Madame de La Fayette - La Princesse de Clèves. Mademoiselle de Scudéry - Abbesses - Marie Stuart

 

Madame de La Fayette

La Princesse de Clèves.

Librairie Générale Française, 1999 pour cette édition.

Anonyme en 1678.

Introduction de Philippe Sellier.

 

C’est un roman d’analyse qui présente une nouvelle forme littéraire. Il fallait une grande maturité pour imaginer, en tant que jeune femme, tous les aléas futurs de l’amour qui l’amèneront à y renoncer. Son destin de femme malheureuse en amour lui pèsera considérablement puisque le désespoir ne lui portera pas chance. Elle vivra  une vie courte et calme après la tempête. Renoncer à son amour lui aura demandé beaucoup d’énergie. Elle a aussi souffert de la jalousie qui est la pire des maladies (p 230). Les procédés utilisés par monsieur de Nemours la décevront énormément : écoute de conversation en étant caché dans les buissons, calomnie de son mari, et mort de celui-ci, son protecteur. Monsieur de Nemours nous est présenté comme quelqu’un d’égoïste : il ne parle que de « son » bonheur quand elle se refuse à lui (p 232). Au début du roman, ses amours volages nous sont décrites au sein de la Cour de France.

 

Tous les acteurs de ce roman mentent à eux-mêmes et aux autres. Il faut trouver des excuses valables pour se retirer, s’isoler, se cacher, cacher ses émotions ou son émoi, éviter telle ou telle personne, se soustraire à une obligation. Les logis lointains servent d’abri momentané. La maladie sert d’excuse. La vue est considérée comme un organe froid, le langage comme un organe de  distanciation (p 31). Des rencontres sont élaborées dans les cachotteries. (p 222) Tout le monde cherche à savoir si les prétextes d’éloignement sont sincères ou pas. Iels s’occupent à rechercher la « vérité ». Les bruits de Cour occupent tout l’espace sonore. Tout est calculé : peut-on voir une personne sans amener à faire croire que l’on est en « commerce » avec lui ou elle ? Des enquêtes sont menées pour connaître l’autrice d’une lettre non signée, tombée par inadvertance d’une poche de veste, et lue par de nombreuses personnes.

Quelle imagination !

Iels doivent user de persuasion et d’accent de vérité et de sincérité pour convaincre un jaloux.

Quelle énergie !

 

Une difficulté du roman est l’usage de plusieurs noms de famille pour la même personne. On y rencontre, entre autres, Marie Stuart (= reine Dauphine*), le Duc de Guise, Catherine de Médicis (= reine), Henri II, Diane de Poitiers (= duchesse de Valentinois), Anne  Boleyn, le Duc de Nemours (= Jacques de Savoie).

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Bartholomeus van der Helst

1613 - 1670 

Marie Stuart, princesse d'Orange et veuve de Guillaume II. Elle est l'arrière petite-fille de Marie Stuart, reine d'Ecosse.

1652

Huile sur toile.

Amsterdam 

Rijksmuseum

Le blanc est la couleur du deuil pour les personnes de rang royal. Dès ses 19 ans, Marie était veuve. Son mari était décédé de la variole. Elle tient une orange dan sa main. 

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Marie de Lorraine 

Reine d'Ecosse 

Duchesse de Longueville 

Décédée en 1560  

Eu

Château Musée Louis-Philippe 

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Marie de Guise, née le 22 novembre 1515 à Bar-le-Duc et morte le 11 juin 1560, fut duchesse consort de Longueville puis reine consort et régente d'Écosse.

Mariée à Louis II d'Orléans, duc de Longueville, puis à Jacques V, roi d'Écosse.

Sœur d'Henri de Guise et du cardinal de Lorraine, veuve de Louis II d'Orléans, duc de LonguevilleMarie de Guise épouse en 1538 Jacques V d'Écosse .

Elle est la mère de Marie Stuart, reine d'Ecosse, et a servi comme régente de l'Ecosse au nom de sa fille de 1554 à 1560.

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Marie Stuart 

Décédée en 1587 

Eu 

Château Musée Louis-Philippe 

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Marie Stuart 

Dol-de-Bretagne 

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Marie Stuart - François II 

Sceau 

Dol-de-Bretagne

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Le roman est dans la lignée de Marie de France* et de mademoiselle de Gournay. Mais ces voix féminines étaient rares et exceptionnelles. Marguerite de Navarre s’était distinguée avec « L’Heptaméron » à partir de 1559. 


Marguerite de Navarre

Ecole française

16e

François Rabelais

Maison natale "La Devinière"

Elle était la soeur de François 1er. Pendant le désastre de Pavie, elle détient un rôle politique important (1525). Elle est protectrice des arts et des lettres et est ouverte aux idées nouvelles. Elle correspond avec des humanistes: Lefèvre d'Etaples, Clément Marot*, Etienne Dolet. Rabelais lui dédicace le "Tiers Livre" (1546). 

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Tenue de noble française, germanique et anglaise. 
1525 
16e siècle 
Abbaye de Graville 
Le Havre

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Clément Marot.

Poète huguenot. 

L'accord du participe passé avec l'auxiliaire avoir nous vient d'Italie.

Corneille,  Racine,  Vaugelas l'acceptent.

Voltaire, non.

L'Humanité.  10 21

NDLR: Peut-on envisager de l'enlever  pour simplifier ?

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Le mythe de Tristan et Iseut est source d’inspiration et madame de La Fayette s’appuie sur l’opposition entre l’harmonie et le compagnonnage des époux dans le cadre du mariage fondé sur une parole donnée et l’ouragan d’une passion amoureuse pour quelqu’un d’autre qui pousse à l’adultère et à l’illusion. (p 11)

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Ce sont les écrits de mademoiselle de Scudéry qui marqueront de son empreinte ce roman.

Vers 1640 – 1660, surgit une génération de jeunes femmes brillantes qui deviendront des animatrices de salon. Parmi elles, mademoiselle de Scudéry animait des conversations et écrivait des romans. Madame de La Fayette partagera les mêmes idéaux qu’elle  (p 18).

 

« Si j’inventais une histoire, il me semble que je ferais les choses bien plus parfaites qu’elles ne sont. En effet, toutes les femmes seraient admirablement belles ; tous les hommes seraient aussi vaillants qu’Hector. »

Mademoiselle de Scudéry.

 


Madeleine de Scudéry

"Madgelaine de Scuderi surnommée La Sapho, de son siècle, elle fut de l'Académie de Ricourati de Padoue et mourut à Paris le 2 juin 1701.

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Dans « Clélie », mademoiselle de Scudéry avait décrit l’avènement de la République romaine (p 12). En 1654, mademoiselle de Scudéry publie « La carte de Tendre ». C’est une représentation cartographique de la pratique amoureuse, publiée dans le roman de « Clélie ».

Les sentiments constituent une géographie.

Le point de départ est une « Nouvelle amitié ». De là vont découler trois chemins possibles qui iront vers « Tendre-sur-Inclination », ou bien vers « Tendre-sur-Estime » ou encore vers « Tendre-sur-Reconnaissance ».

Le Respect conduit à « Tendre-sur-Estime ». La cour qu’un homme fait à  une femme doit être élégante, galante et raffinée. (p 111)

La « Soumission » et les « Petits soins » sont deux étapes vers « Tendre-sur-Reconnaissance ». (p 143)

Si l’on dépasse la simple tendresse, on tombe dans la « Mer dangereuse » et l’on échoue sur des « Terres inconnues ».  Pour les Précieuses, la passion amoureuse est synonyme de souffrance et folie. (p 66 – 67)

Le village « d’Indiscrétion » emmène droit vers la « Mer d’Inimitié ». Garder un secret est une qualité dans les relations amoureuses. Parler est une faute impardonnable. (p 137) La médiocrité et un fond de vulgarité apparaissent ainsi sous le brillant de monsieur de Nemours qui n’hésite pas à calomnier son concurrent, le Prince de Clèves, pour conquérir sa femme. (p 184).

La « Légèreté » achemine vers le « Lac d’Indifférence ». (p 157)

Dans « Clélie », Plotine dit :

« J’aime la joie, le repos et la gloire, et je les veux conserver toute ma vie… Je ne veux aimer que la gloire, mes amis et moi… Je m’aime trop pour vous aimer. » (p 157)

 

En 1667, mademoiselle de Scudéry écrit dans « Mathilde » :

 

Elle rêve de « se tirer du commun des femmes, qui sont d’ordinaire plus considérées pour les enfants qu’elles donnent dans leurs familles que pour leur propre mérite. »

 

Mademoiselle de Scudéry s’offusque aussi des « mauvais galants ». et  de la montée de la « galanterie noire »  prônée par les hommes contre la « galanterie blanche » qui vantait les femmes accomplies, raffinées et distinguées. (p 19). Les Précieuses n’aiment pas la gauloiserie qui ne s’embarrasse pas de longs préliminaires. (p 111)

 

Mademoiselle de Scudéry se pose deux questions qui traversent ses romans :

-         existe-t-il un amour pur, dénué d’ambition et d’intérêt ?

-          la constance en amour est-elle un leurre ?

 

Mademoiselle de Scudéry a créé des nouveaux mots en utilisant les adjectifs à préfixe « in -» ou les adverbes à suffixe «-ment » : par exemple : incomparable, attachement. Le terme « rêverie » prend une place positive et non plus uniquement "le délire d’un.e malade". (p 31).

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Marie de France (1154 - 1189) est une poétesse de la « Renaissance du XII siècle », la première femme de lettres en Occident à écrire en langue vulgaire.

Marie de France est une poétesse de la « Renaissance du XIIᵉ siècle », la première femme de lettres en Occident à écrire en langue vulgaire. Elle appartient à la seconde génération des auteurs qui ont inventé l'amour courtois.

Elle écrivit l'adaptation en langue d’oil des légendes bretonnes ou matière de Bretagne.

Elle écrit elle-même dans l'épilogue de ses Fables : « Marie ai num, si sui de France » (J'ai pour nom Marie et je suis de France).

Vivant en Angleterre, liée à la cour d'Henri II Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine – ses Lais sont dédiés à un roi, sans doute Henri II –, elle fut peut-être abbesse du monastère de Reading *ou de Barking.

Les Lais (1160-1175) se composent de douze courts récits en octosyllabes à rimes plates, de dimensions variables (118 vers pour le Lai du Chèvrefeuille et 1184 vers pour Eliaduc). Ils sont aux romans bretons ce que seront plus tard les nouvelles par rapport aux romans.

L'amour, le plus souvent en marge de la société (neuf des douze lais racontent des amours adultères), est le sujet principal du recueil.

Le Lai du chèvrefeuille, se rapporte ainsi à l'histoire de Tristan et Iseut. 

La structure et les formules d'introduction et de conclusion caractérisent un genre particulier de récit bref, dérivant, par l'intermédiaire de conteurs bretons, de traditions celtiques et de sources folkloriques diverses. Mais Marie s'est inspirée aussi d'Ovide, de l'Eneas, du Brut de Wace et de Tristan

Outre les Lais, Marie de France est l'auteur de l'Ysopet, première adaptation en français des fables d'Ésope, composé entre 1167 et 1189. Les fables proviendraient du Romulus Nilantinus, de l'Antiquité et du fonds populaire et folklorique. Par le biais des animaux, elles montrent l'homme concerné par les aléas de la vie féodale et sont le support d'une morale exprimée avec force. 

Enfin, Marie traduisit en 2 300 octosyllabes le traité latin d'Henri de Saltrey, l'Espurgatoire Saint Patrice (apr. 1189).

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Amour – Page 12 :

Il raconte dans ce livre son « parcours du Tendre ».

C’est un hommage à Mademoiselle de Scudéry.

Sim.

Elles sont chouettes mes femmes.

Editions Flammarion – 1986.

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Quelques abbesses de l'abbaye royale de Fontevraud:



De 1491 à 1534.

Renée de Bourbon

Abbesse et Grande Prieure

L'agonie au jardin

Fontevraud

Abbaye royale 

Renée de Bourbon-Vendôme est né(e) mai 1468, fille de Jean de Bourbon-Vendôme et Isabelle de Beauvau. 

Renée de Bourbon-Vendôme meurt à l'abbaye de Fontevraud le 8 novembre 1534. 

Elle est d'une grande intelligence et d'une grande volonté. 

27e abbesse.

Elle est connue également sous les appellations porte du tour ou porte d’en bas.

Abbesse de la Trinité de Caen.

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De 1534 à 1575.

Louise de Bourbon

Abbesse

Fontevraud

Abbaye royale

Louise de Bourbon

21 septembre 1575

28e abbesse de 1534 à 1575.

Elle donna son  "Livre d’heures » à sa nièce Marie Stuart.

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Autour des années 1547.

Madeleine de Bourbon-Vendôme

Religieuse puis Abbesse de Poitiers  

Dans "La Flagellation"

Fontevraud

Abbaye royale

Madeleine de Bourbon-Vendôme*.

Née le 3 février 1521 - château de La Fère, La Fère, Aisne, France

Décédée le 22 février 1569 - monastère de Prouilhe, Fanjeaux, Aude, France, à l'âge de 48 ans


Religieuse de Fontevraud à l’origine, et plus tard Abbesse de l’Abbaye Sainte Croix de Poitiers.

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NDLR: je ne sais pas si c'est la même famille, mais le lien me plaît.



Raphaël Meyssan 

"Chute de la colonne Vendôme" 

Fête de l'Humanité 2021

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De 1637 à 1670

Jeanne Baptiste de Bourbon

Abbesse

Fontevraud

Abbaye royale 

Jeanne-Baptiste de Bourbon.
Jeanne–Baptiste de Bourbon, née le 11 janvier 1608 et morte le 16 janvier 1670, fut la trente-et-unième abbesse de Fontevraud. Fille du roi Henri IV, elle est une sœur du roi Louis XIII et une tante du roi Louis XIV.

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De 1670 à 1704. 

Marie Magdelaine Gabrielle de Rochechouart

Fontevraud 

Abbaye royale 

Marie-Madeleine de Rochechouart

1645 - 1704

Marie-Madeleine Gabrielle Adélaïde de Rochechouart de Mortemart, née en 1645 et décédée le 15 août 1704, abbesse de l'abbaye de Fontevraud, Maison-mère de l’Ordre de Fontevraud fut une personnalité influente de la communauté intellectuelle du XVIIᵉ siècle.

32e abbesses de l’ordre.

Dite la Reine des Abbesses.

Gabrielle de Rochechouart de Mortemart avait fui les grandeurs. Le 16 août 1670, Louis XIV la nomme à la tête de l'abbaye.

Elle est la soeur de Madame de Montespan.

L'abbesse Marie-Madeleine-Gabrielle de Rochechouart de Mortemart meurt en 1704 et sa soeur, Madame de Montespan, en 1707. 

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Françoise-Marie de Bourbon

1677 - 1749

Fontevraud

Abbaye royale

Françoise-Marie de Bourbon

1677 - 1749


Françoise-Marie de Bourbon, dite « la Seconde Mademoiselle de Blois », née le 4 mai 1677, au château de Maintenon, morte le 1ᵉʳ février 1749, à Saint-Cloud, fille légitimée que Louis XIV eut secrètement avec marquise de Montespan, elle fut duchesse de Chartres et duchesse d’Orléans par son mariage avec Philippe d’Orléans, futur régent.

Françoise Marie de Bourbon, légitimée de France est la plus jeune fille illégitime de Louis XIV et de sa maîtresse en titre, Françoise-Athénaïs de Rochechouart, marquise de Montespan.

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De 1704 à 1742

Louise-Françoise de Rochechouart

L'agonie au jardin

Abbesse

Fontevraud

Abbaye royale 

Louise-Françoise de Rochechouart.

1664 – 1742

33e abbesse de Fontevraud.

Fille du duc du Maine et de Louise-Bénédicte de Bourbon, elle était une petite-fille de Louis XIV et de sa maîtresse Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart,

Louise-Françoise, née en 1664, est décédée le 16 février 1742 à Fontevrault à l’âge de 78 ans.

L’abbé de Rochechouart, vicaire général de l’archevêché de Rouen, est nommé à l’évêché de Laon. (1er Juillet)

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Marie Gabrielle Eléonore de Bourbon

Fille aînée de Louis 1er de Bourbon

La Cène

Fontevraud

Abbaye royale

Marie Anne Gabrielle Éléonore de Bourbon-Condé (1690-1760) était une princesse du sang et abbesse de Saint-Antoine-des-Champs.

Elle est une petite-fille de Louis XIV par sa mère.

Elle est décédée à l’âge de 69 ans.

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De 1765 à 1792

Julie-Gillette Pardaillan de Gondrin  

Fontevraud

Abbaye royale

Julie-Gillette Pardaillan de Gondrin  

1725 - 1797

Les Pardaillan de Gondrin sont une importante famille de l'Ancien Régime, originaire de Gascogne.

36e abbesse.

Elle s’enfuit de l’abbaye déguisée en paysanne, en 1792.Elle gagne Angers et se réfugie à Paris.

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« Le secret d’une vie bien remplie est de vivre et de frayer avec les autres comme si demain ils risquaient de ne plus être là comme si vous risquiez de ne pas être là. Cela élimine le vice des tergiversations, le péché de remettre à plus tard, les communions manquées »

 Anaïs Nin

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Vous ne pouvez pas sauver les gens, vous ne pouvez que les aimer.

Anaïs Nin

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Portrait de femmes de notre "Matrimoine" par Jacqueline Hennegrave.

(…) Nous présentons Madame de La Fayette (1634-1693) Femme de Lettres du XVIIème siècle, autrice du chef d'oeuvre "La princesse de Clèves" paru en 1678.  

 25-Portrait-de-femmes-de-notre-Matrimoine-par-Jacqueline-Hennegrave

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 Marie Stuart

1542 - 1587

Reine d’Ecosse.


François Clouet

Marie Stuart

1550

Collection Henri d'Orléans, duc d'Aumale

Musée Condé

Chantilly

NDLR : Elle aurait huit ans ?


Bartholomeus van der Helst

1613 - 1670

Marie Stuart, princesse d'Orange et femme de Guillaume II

Amsterdam

Rijskmuseum


Le blanc est la couleur royale de deuil. Marie est femme de roi à l’âge de 19 ans. Son mari, William II, mourut en 1650. Deux ans plus tard, elle se fait peindre en tant que princesse d’Orange, en tenant une dans sa main. Derrière, à gauche, on voit une porte de La Hague.


Louis Gabriel Eugène Isabey

1803 - 1886

L'arrivée de Marie Stuart

Lille

Musée des Beaux Arts

NDLR : je l’ai choisie car elle ne devait pas être seule.

Peintre de « style troubadour », il est le fils du miniaturiste et portraitiste Jean-Baptiste Isabey.

Elevée à la cour des Ducs de Guise, Marie Stuart épouse à quinze ans François II, futur roi de France.

Veuve, elle regagne l’Ecosse, pour succéder à son père, le roi Jacques V.

Marie Stuart

Blois

Marie Stuart

1587

Eu

Château Musée Louis-Philippe

Marie Stuart

Marie 1ere d'Ecosse

Stéphane Foenkinos

« Adieu France, adieu mes beaux jours ».


Marie Stuart

Marie 1ere d'Ecosse

Stéphane Foenkinos

« J’ai le corps d’une pauvre et faible femme, mais j’ai le cœur et les tripes d’un roi ».


Francesco Hayez

1791 - 1882

Marie Stuart protestant de son innocence à la lecture de sa condamnation à mort

1832 

Huile sur toile

Paris

Musée du Louvre


La reine d’Ecosse fut décapitée en 1587, accusée de complot contre sa rivale politique, la reine Elisabeth 1ère d’Angleterre.

L’épisode est peint comme une scène de théâtre. Friedrich von Schiller a créé un drame en 1800.


Marie Stuart, reine de France et reine d’Ecosse, en costume de deuil

Vers 1560

Atelier de François Clouet

Huile sur bois.

Paris

Musée Carnavalet


François Clouet était un peintre favori de la maison des Valois.

Le blanc est la couleur royale de deuil. Elle porte le deuil des Reines de France.

Elevée en France, Marie devint reine d’Ecosse quand elle avait six jours.

Elle épouse François II en 1558.

La mort d’Henri II en 1560 précipite son retour en Ecosse.

Accusée de complot, elle est assassinée à Fotheringhay, en Angleterre, sur ordre de sa cousine Elisabeth 1ère, en 1587.


Marie Stuart

Dol-de-Bretagne

Marie Stuart

François II

Sceau

1559

Archives nationales

« François et Marie, par la grâce de Dieu, rois de France, d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande ».

Dol-de-Bretagne

NDLR : rien que ça !


Marie Stuart

Dol-de-Bretagne

Marie Stuart

Paris

Jardin du  Luxembourg


Marie Stuart

En Grande-Bretagne.

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Palestine

Stefan Zweig

« Parce qu’ils croient entendre des messages divins, leurs oreilles restent sourdes à toute parole d’humanité. »

Génocide au nom de la foi.

Contre-attaque

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Toujours, les hommes qui prétendent combattre pour Dieu sont les plus insociables de la terre ; parce qu’ils croient entendre des messages divins, leurs oreilles restent sourdes à toute parole d’humanité.

 A propos de John Knox, Chapitre Retour en Écosse

Marie Stuart.

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Une femme soutient son mari volage.

"Sa femme était là quand je lui ai reproché de vouloir coucher avec moi. Elle n'a rien dit. Elle le soutient."

Personne ne sait ce qu'ils se sont dit à la maison.

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