George Sand
Indiana
Editions Gallimard
2020
Préface
de Béatrice Didier:
Le
désir de la liberté littéraire et économique n’a de sens que dans
l’indépendance financière. (p 10).
George
Sand n’a pas voulu attaquer l’institution du mariage. Une écrivaine ne mesure
pas toujours la portée de ses écrits. Elle peut changer d’idées après des
décennies. (p 16).
Raymond
n’est pas de ces fanatiques qui pensent que « la Révolution française n’a
jamais existé ».
En
1830, la France est divisée en groupes d’opinions très typées. (p 21).
George
Sand veut décrire le destin des opprimé-es qui cherchent quand même leur
bonheur dans une société qui ne change pas. (p 44).
La
colère ressentie pour le sort injuste réservé aux femmes a été un de ses
moteurs pour écrire. (p 46).
George
Sand regrette qu’un « honnête homme » puisse tout faire chez lui sans
être jugé : frapper sa femme, ruiner ses enfants, maltraiter ses gens. (p
132). George Sand défend l’idée de l’amour vrai. (p 274). (Ndlr : pourquoi
vrai ? Amour tout court).
Le
roman :
La
misogynie :
Pour
le colonel Delmare, la femme est au même niveau que les domestiques, les
chevaux et les chiens. (p 49). Monsieur Delmare, en tant que Bonapartiste, est
considéré comme « un homme de fer ». (p 86).
Pour
Ralph, le cousin anglais, toutes les femmes sont folles. (p 61). Il a médiocre
opinion de l’intelligence et du raisonnement des femmes. (p 174). Ralph aimait
encore madame Delmare bien qu’il ne l’estimât plus. (p 212). Ndlr :
aime-t-on quand on méprise quelqu’un-e ?
Indiana :
Indiana
est une résistante. On l’oblige à aimer un père violent et un mari colérique.
Enfant, elle attendait le «sauveur » qui n’est jamais venu. (p 88).
Monsieur
Delmare a épousé sa femme, Indiana, quand elle avait seize ans. (p 50). Elle
souffre douloureusement en secret. (p 53). Elle est d’origine créole (p 59) et
n’est pas heureuse dans son mariage (p 57). A Paris, on la surnomme
« L’Indienne ». (p 91). Elle se dit « aguerrie aux
menaces » (de son époux) et ne craint pas pour sa vie. (p 91). Elle obéit
froidement aux ordres de monsieur Delmare, même ceux qui vont contre l’intérêt
de son mari. (p 208).
Noun
est la sœur de lait d’Indiana et il n’y a aucune rivalité entre elles. Noun est
sa domestique. (p 60). Ndlr : Aucune, vraiment ?
Parce
qu’elle s’est enfuie de l’île de Bourbon avec l’aide du capitaine du bateau,
l’équipage la calomnie sur sa prétendue relation avec lui. (p 284).
Monsieur
Raymon et l’amour :
Monsieur
Raymon met en scène ses amours devant le Tout-Paris mondain, en y ajoutant un
grain de folie, mais sans paraître ridicule. (p 83). Il se demande si on peut
bénir ses chaînes ? (p 94). Peut-on mourir avant d’avoir vécu, d’avoir
aimé ? (p 95). Il est menteur et ment aux deux femmes. (p 97). Il s’ennuie
avec Indiana. Il est dégoûté d’elle. (p 215). George Sand accuse la mère de
Raymon de Ramière de l’avoir rendu égoïste, de par l’éducation qu’elle lui a
donnée. (p 223) Ndlr : est-ce la
seule explication possible ? Quand Indiana menace de quitter Raymon, il
veut relancer leur relation, non par amour, mais par orgueil pour continuer de
la dominer (p 287).
Aure
de Nangy profite de l’autorité qu’elle a sur Raymon, le temps de leurs
fiançailles. Mariée, il lui ôtera sa liberté et son argent : 2 millions.
(p 290).
Vocabulaire :
Escobarderie
d’un cœur (p 214). Fourberie, hypocrisie. Utilisé quand on trompe sans mentir
directement. (Cordial).
----------------------