Cinéma - A peine j’ouvre tes yeux.

A peine j’ouvre tes yeux.

De Leyla Bouzid

Avec Baya Medhaffar

2015

Prix du Public à la Mostra de Venise et Bayard d’Or du Meilleur Film Européen au Festival du Film Francophone de Namur

Le film est tourné à Tunis, en Tunisie, cinq ans auparavant. Il parle de la surveillance des citoyens, de l’infiltration de la police dans les groupes (musical pour ce film), des pressions pour faire taire ceux qui veulent s’exprimer, de l’amour naissant et des déceptions d’une jeune fille, de la relation d’une mère et de sa fille, de musique, de la sortie de l’adolescence, et des objectifs et des moyens utilisés par la police pour faire peur aux gens.

Tout commence par la réussite au baccalauréat d’une jeune fille, Farah. Elle a tout pour elle, la jeunesse, la beauté et l’intelligence. Issue d’un milieu relativement aisé, elle commence à chanter dans un groupe musical.

Ses parents sont séparés. C’est sa mère qui s’en occupe. Le père apparaît de loin en loin.

Et voilà le premier émoi de notre jeune fille. Elle se donne entière à son collègue du groupe musical, et nous suivrons les coups de griffe et les séparations du couple. Nous constatons que ce n’est pas sur lui qu’elle peut compter pour avancer.

Elle ne ménage pas sa mère. Pour pouvoir aller chanter, et malgré l’interdiction de sa mère, elle n’hésite pas à l’enfermer dans sa chambre. C’est le monde à l’envers !

Les paroles d’une chanson qui parle de l’exil des Tunisiens vont déplaire aux responsables du régime. « Aller chercher ailleurs des galères connues ici…Traverser l’autoroute de la mer en direction de la mort… », c’est assez éloigné des paroles des chansons ‘fleurs bleues’ qu’elle aurait pu chanter avec son joli minois.

C’est la mère qui motivera sa fille à continuer de chanter. Elle la soutiendra. Et pourtant tout le monde a eu bien peur quand elle a été enlevée par la police pour la ‘calmer’. Protégée ? Oui, mais pas tant que cela…Surveillée ? Oui, bien plus que cela…Déterminée à ne pas se taire ? Très certainement…

C’est un très joli film et notre héroïne est superbement filmée et photographiée.

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Des yeux rouges, zébrés de couleurs.

Par Awer.

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Mort

Condamnation en Tunisie pour des critiques du pouvoir sur Facebook

Réaction de la France ?

La presse française, comme Le Monde, Le Parisien et Libération, a réagi avec consternation, qualifiant la condamnation de Saber Chouchane de disproportionnée et soulignant son caractère politique. (Business news).

Prononcée mercredi 1ᵉʳ octobre, cette condamnation s’inscrit dans un climat de répression généralisée, dans un pays où le président, Kaïs Saïed, s’est arrogé les pleins pouvoirs. (Le Monde).

Un tribunal tunisien a condamné à mort Saber Chouchane, un ouvrier de 56 ans, pour des publications critiques envers le président Kaïs Saïed sur Facebook. (Midi Libre).

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