samedi 30 janvier 2016

'Ce que pourrait être l’amour ' (Simone de Beauvoir) - Les couples

Simone de Beauvoir
Le deuxième Sexe.
Tome II – L’expérience vécue

Ce que pourrait être l’amour :

"Un individu qu'on aime dans sa liberté, dans son humanité, on a pour lui cette exigeante sévérité qui est l'envers d'une authentique estime."
Page 503



"L'amour vise à l'oubli de soi en faveur du sujet essentiel." (...) 
"Le but suprême de l'amour humain comme de l'amour mystique, c'est l'identification avec l'aimé."
Page 553



 "Un amour authentique devrait assumer la contingence de l'autre, c'est-à-dire ses manques, ses limites, et sa gratuité originelle. Il ne prétendrait pas à  être un salut, mais une relation inter-humaine."
Page 555



"Dès qu'il y a chez l'homme et chez la femme un peu de modestie et quelque générosité, les idées de victoire et de défaite s'abolissent: l'acte d'amour devient un libre échange."
Page 603



"Le problème c'est de rencontrer un homme qu'elle puisse considérer comme un égal sans qu'il se regarde comme supérieur."
Page 604



"Aucun amant n'abdiquerait sa transcendance, aucun ne se mutilerait, tous deux dévoileraient ensemble dans le monde des valeurs et des fins."

Page 571

 


Mon aquarelle, le café de Flore, siège du couple  Sartre-De Beauvoir

René Herpe
Couple bleu
Narbonne


Avignon
Musée lapidaire

Fond de récipient avec un couple et un enfant.
Inscription : « Rogatus, Julia, Letania, vivez en Dieu. »
Rome ? IIIe – Ve siècle après J-C.
Verre et feuille d’or.
Provenance : Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon.
 
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Tag à Rouen
Couple

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René Maltête, né le 8 mai 1930 à Lamballe et mort le 28 novembre 2000 à La Ferté-Villeneuil, est un photographe français dont la particularité est de fixer sur sa pellicule des images insolites et humoristiques. Il a aussi publié des recueils de poèmes

René Maltête est né le 8 mai 1930 à Lamballe dans les Côtes d'Armor. Il commence à prendre des photos dès l'âge de 16 ans.

 

René Maltête, photographe et poête, a réalisé durant toute son existence des milliers de photographies de situations incongrues et humoristes.

Il devient assistant metteur en scène stagiaire aux côtés de Jacques Tati et Claude Barma en 1950, puis membre de l’agence Gamma-Rapho en 1960.

Toute sa vie, René Maltête s'est donné pour mission de nous faire sourire.

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L'Université de Zürich a montré que la générosité rend les gens plus heureux, même s'ils ne sont qu'un peu généreux. Le simple fait de se promettre d'être plus généreux suffit à déclencher un changement dans notre cerveau qui nous rend plus heureux.

Tu sais pas quoi.

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Simone de Beauvoir : une adolescence propice à la révolte.

(…) Pour l’écrivaine féministe, cette entreprise de domestication s'opérait dans une prison dorée. Elle n'en fut pas moins intolérable et conduisit la jeune fille à la révolte et à la fuite.

Simone de Beauvoir : "Papa, disait volontiers : "Simone a un cerveau d'homme", ou "Simone est un homme". Pourtant, on me traitait en fille. Jacques et ses camarades lisaient les vrais livres. Ils étaient au courant des vrais problèmes. Ils vivaient à ciel ouvert. On me confinait dans une nurserie. Je ne me désespérais pas. Je faisais confiance à mon avenir par le savoir où le talent des femmes s'était taillé leur place dans l'univers des hommes. Mais je m'impatientais de ce retard qu'on m'imposait. Quand il m'arrivait de passer devant le collège Stanislas, mon cœur se serrait. J'évoquais le mystère qui se célébrait derrière ces murs. Une classe de garçons. Et je me sentais en exil. Ils avaient pour professeurs des hommes brillants d'intelligence qui leur livraient la connaissance dans son intacte splendeur. Mes vieilles institutrices ne me la communiquaient qu'expurgée, affadie, défraîchie. On me nourrissait d'ersatz et on me retenait en cage."

Un chemin vers l’athéisme.

L'abandon de la foi catholique, pilier familial, moral et éducatif, constituera le premier acte de rébellion dans une sorte de conversion inversée. La rupture avec le grand créateur sera le préalable à la propre création de la romancière.

(…) Simone de Beauvoir : "Ainsi mes rapports avec ma famille étaient-ils devenus beaucoup moins faciles qu'autrefois. Ma sœur ne m'idolâtrait plus sans réserve. Mon père me trouvait laide et m'en faisait grief. Ma mère se méfiait de l'obscur changement qu'elle devinait en moi. S'ils avaient lu dans ma tête, mes parents m'auraient condamnée. Au lieu de me protéger, comme naguère, leur regard me mettait en danger. Eux-mêmes, ils étaient descendus de leur empire. Je n'en profite pas pour récuser leur jugement. Au contraire, je me sentis doublement contestée. Je n'habitais plus un lieu privilégié et ma perfection s'était ébréchée. J'étais incertaine de moi-même et vulnérable. Mes rapports avec les autres devaient s'en trouver modifiés."

(…) Si la mère incarne une passion de la petite enfance, elle laisse rapidement place au père dans le cœur de la fille. Jugée ridicule, présentée comme soumise, portraiturée en femme laide, elle agit plutôt en contre-exemple pour la fille se cherchant un modèle.

Simone de Beauvoir : "Ma mère ne m'a pas détruite. Mais il y a eu une période d'adolescence avec des conflits qui ont été assez pénibles. Dans presque tous les cas que je vois d'amies les rapports généralement mère-fille ne sont pas bons du tout. C’est parce que la mère tient à exercer le pouvoir sur l'enfant, tout en étant soi-disant en amitié, en réciprocité. Ça fait une espèce de nœud, quelque chose de faux contre lequel les filles se révoltent en général très fort. Ce qui ne rend pas les mères heureuses."

 une-enfance-d-ecrivain/une-enfance-d-ecrivain-du-dimanche-14-aout-2022

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Edvard Munch 

Couples s'embrassant dans le parc 

1904  

Huile sur toile

Musée d'Orsay 

Paris 

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