samedi 30 janvier 2016

Les premières femmes musiciennes à Our (3e millénaire avant J-C) - Fécondité - Harpe


Les femmes musiciennes à Our.

Il y a toujours eu des musiciens et des musiciennes. Selon les époques, les unes et les autres n’ont pas eu accès aux mêmes lieux et les pratiques ont été réglementées. Dans l’espace publique, la pratique de la musique s’apparente à de la prostitution. Dans l’espace privé, c’est une sorte d’ornement ajoutant du charme au foyer.

L'apparition du moule univalve à la fin du IIIe millénaire permit la fabrication en série de petits reliefs en argile estampée que l'on a découvert en grand nombre sur la plupart des sites archéologiques en Mésopotamie. Ces reliefs reproduisent les sujets les plus divers : divinités, porteurs d'offrandes, représentations de femmes nues ou de couples enlacés sans doute liées à des rites de fertilité, animaux, saltimbanques, ou musiciens.

La musique avait pour fonction sociale d’accompagner tous les rites des cérémonies officielles profanes et religieuses. Les rois sont entourés de chars avec les ânes, les boeufs et les cochers. La ‘grande fosse de la mort’ renferme 74 victimes : 6 soldats en armes et 68 femmes dont 4 musiciennes .On trouve les musiciennes aussi dans des scènes de banquet figurées sur les plaques perforées ou les sceaux-cylindres.



Dès le IIIe millénaire, des harpes* apparaissent. Elles ont une caisse de résonance. La main gauche retient les cordes qui ne doivent pas vibrer. Leur son devait être plus grave que celui des harpes actuelles. A partir du IIe millénaire apparaissent des harpes angulaires qui survivront jusqu’au XVIIe siècle en Turquie. Il y avait aussi des lyres (vers 2550 avant J-C). Leurs caisses de résonance pouvaient être ornées d’animaux, de taureau par exemple. Elles sont animées d’esprit quand elles sont sacrées. Le tambour-tigi les accompagnait d’un doux son.
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*Rouen
Roi jouant de la harpe

Abbaye de Saint-Wandrille

XIVe siècle

Pierre sculptée avec des traces de polychromie.
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Harpiste et chanteuse 
Mesdemoiselles de Lihu 
Vers 1810.
Paris?
Huile sur toile.
Par Henri-François Riesener 
1767 - 1828 
Cité de la musique

La harpiste représentée pourrait être Eugénie de Lihu, épouse de Jean-Baptiste Labadye, artiste proche de l'aristocratie d'Empire, connu notamment pour le projet de tombeau de Joséphine. Elle porte la robe rouge dont use Riesener dans le Portrait de Mme Riesener et de sa soeur pour rappeler la place de son épouse auprès de Joséphine. (…) La chanteuse pourrait être Annette de Lihu, identifiée ici sous le nom de Mme Bonnet, car l'on sait que la troisième soeur de Lihu, Victorine, était mariée au colonel Dubignon.

(…) La partition si bien retranscrite et placée au premier plan du tableau et son auteur ont bien été identifiés : Il s'agit de la "Ronde provençale", air extrait de l'opéra "Aline, reine de Golconde", composé par Henri-Montant Berton en 1803.


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« Moi, le Roi, je suis un guerrier depuis le sein (de ma mère),
Moi, Shulgi, homme puissant depuis (le jour de) ma naissance,
Je suis un lion aux yeux féroces né d'un dragon,
Je suis le Roi des quatre rives (de l'univers),
Je suis le berger des Têtes-noires (les hommes),
Je suis digne de confiance, le dieu de tous les pays, (...)
Je suis celui qui fut béni par Enlil,
Je suis Shulgi, je suis le bien-aimé de Ninlil,
Je suis sincèrement chéri par Nintu,
J'ai reçu le don de sagesse d'Enki,
Je suis le puissant roi de Nanna,
Je suis le lion à la gueule ouverte d'Utu,
Je suis Shulgi, choisi pour aimer Inanna. »

Hymne au roi Shulgi


Le système patriarcal à Our :
Tous les avantages sont accordés à l’homme.
Une femme adultérine est mise à mort. Une femme mariée qui veut changer de mari est mise à mort.
Un homme peut prendre une seconde femme et lui faire des enfants. Pour divorcer, un homme n’a qu’à payer.
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Les Egyptiens.
Entre 3000 avant J-C et 1750 avant J-C, les femmes ne purent plus officier en tant que prêtresses. Elles n’appartenaient plus au clergé. Elles ne subsistaient dans les temples que comme musiciennes.
Sappho (VIIe siècle avant J-C)
La légende voit Sappho en première compositrice.
Cette grande poétesse et musicienne a vécu à Mytilène vers 600 avant J-C. Elle représente la grande figure féminine créatrice de cette époque. Les Grecs pratiquaient la ségrégation hommes/femmes. C’est dans la communauté féminine que Sappho chantait. Aristocrate, elle était entourée d’un chœur de jeunes filles issues de l’île de Lesbos et elle participait aux cultes religieux uniquement féminins.


D’Antipater de Thessalonique
Voici les femmes aux accents divins que de chants ont nourries 
l’Hélicon et le rocher macédonien de Piérie :
Prexilla, Moirô, Anyté bouche d’or, l’Homère au féminin,
Sappho aux belles boucles, le joyau de Lesbos,
Érinna, l’illustre Télésilla, et toi, Corinna,
         qui chantas le bouclier batailleur d’Athéna,
 Nossis aux accents féminins, Myrtis à la douceur de miel,
qui toutes ont produit des pages immortelles.
Le grand Ciel engendra neuf Muses, mais ces neuf là, la Terre
les enfanta, joie impérissable pour les mortels.
Musiciennes à Delphes
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Rouen
Statuette féminine
Mésopotamie, 2e millénaire avant J-C
Terre cuite
Au revers, un mortier friable indique que la pièce était appuyée sur un fond. Cette figurine est considérée comme une « figurine de fécondité ». Des éléments disparus, sans doute métalliques, ornaient sa coiffure de chaque côté de son visage.

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Bruxelles – Les Françaises et les Suédoises affichaient en 2016 le meilleur taux de fécondité au sein de l’Union européenne, selon des chiffres publiés le 28 mars par l’Office européen des statistiques Eurostat.

Avec 1,92 enfant par femme, contre 1,96 en 2015 et 2,01 en 2014, les Françaises continuent année après année d’être en tête du classement.
francaises-et-suedoises-championnes-deurope-de-la-fecondite


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Une Chaloupe irakienne vieille de de 4000 ans a été découverte.

"L'Humanité"

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Une embarcation sumérienne du IIe millénaire avant notre ère découverte en Irak.

Des chercheurs allemands et irakiens ont mis au jour les vestiges rarissimes d'une barque de sept mètres de long, sur le site mésopotamien d'Uruk.

(…) Mise à l'abri, la trouvaille a alors été effeuillée avec un déluge de précaution de sa gangue de terre. Au fil des fouilles subséquentes une épave de 7 mètres de long et mesurant jusqu'à 1,4 mètre de large a refait surface aux yeux des archéologues.

(…) D'après leurs premières observations, la structure, entièrement conservée, avait été construite en son temps avec des éléments organiques non identifiés, soit des roseaux, du bois ou des feuilles de palmier. L'ensemble était enduit de bitume naturel, afin d'en assurer l'étanchéité. Et de préserver, fortuitement, l'emprunte de ces fameux éléments organiques rendus à la poussière depuis bien des millénaires.

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