C’est un rôle en or pour Catherine Frot. Comment tuer son
ennui quand on s’ennuie mortellement ? Mais, l’argent n’achète pas le
talent. Sans message à transmettre et sans génie, la technique n’est d’aucun
secours.
Marguerite vit dans son monde et éprouve la passion de
l’opéra. Elle se rêve en diva. Elle ne s’entend pas. Pire, elle ne s’écoute
pas, et n’écoute que son rêve. Si elle défend une cause juste pour aider les
orphelins de la guerre 14/18 c’est pour mettre au service de cette vraie cause
sa voix qui est fausse. Elle chantera une fois de plus devant l’auditoire du
club musical local.
Cette voix irrite son entourage ou fait rire ceux qui ne
sont pas tendus et énervés par les fausses notes et les pauses alanguies de
l’interprète. Le décalage entre les sons abrupts et l’intensité de son jeu
théâtral est la cause de notre hilarité.
Et en même temps, on s’en veut de rire devant cette énergie mal employée. Nous,
oserions-nous nous présenter devant un public dans les mêmes conditions, sans
technique ni oreille ? (On a connu ce genre dans les émissions de la
télé-réalité musicale avec la ‘Star Academy’ ou la ‘Nouvelle Star’).
Quelle était son intention ? Se moquer des
cantatrices ou rêver d’en devenir une ?
Marguerite passe du temps à travailler sa voix. Elle connaît
les textes des chants d’opéra, mais pas la musique. Elle se vêt avec des
costumes achetés aux enchères musicales. Marguerite est baronne et sa fortune
va avec son titre. Elle a épousé un baron sans le sou qui ne la supporte pas et
qui va chercher son bonheur dans les bras d’une amie de Marguerite. Seul, son
majordome Madelbos (Denis Mpunga) l’encourage dans ses chimères
et devient le témoin photographique de cette passion pour l’opéra. Il fera
taire ceux qui ne voudront pas se plier à la loi du silence.
Autour d’elle vont grouiller des gens intéressés. Deux
jeunes journalistes provocateurs, anarchistes, à l’avant-garde culturelle, vont
l’encenser et lui faire croire qu’elle a une interprétation originale et qu’elle
est habitée de sentiments personnels intenses. Flattée, Marguerite veut les
encourager financièrement. Sont-ils sincères ? Ils se moqueront d’elle
mais surtout des notables en la faisant chanter une « Marseillaise »
haute en couleurs, sur une scène parisienne.
Cette expérience se terminera au poste de police et verra l’exclusion
de Marguerite de la société musicale. L’hymne de la Liberté ne peut pas
s’exprimer en toute liberté, quand même…
Notre jeune journaliste lui présentera un chanteur d’opéra Atos
Pezzini (Michel Fau), usé et en fin de carrière. Il lui servira de
professeur de chant.
L’époux de Marguerite espère qu’il se découragera et
n’entamera pas sa série de leçons. C’est oublier que notre ténor a besoin d’argent
et que Marguerite paie bien. Elle entretiendra quatre personnes qui constituent
le ‘fan club’ de notre professeur.
Puis, la soirée dont Marguerite rêvait va avoir lieu, dans
une magnifique salle de spectacle, pour un
unique récital public qui se soldera par une rupture des cordes vocales
et une hospitalisation.
Elle poursuit ses rêves et raconte à son médecin les
tournées qu’elle a vécues dans les plus grandes capitales du monde. Nous
entrons dans une quatrième dimension.
Comment lui faire comprendre qu’elle a tout
« faux », et pas que la voix ?
Son mari renoncera à plusieurs reprises de briser ses
fantasmes. Son entourage, au contraire, l’encourage à chanter pour pouvoir
vivre à ses dépends. C’est le médecin qui lui ouvrira les yeux, ou plutôt les
oreilles.
La folie traverse le film de part en part. C’est drôle et
triste à la fois, comme la vie elle-même.
Les deux heures filent à une allure de cheval au galop, sur
une bande son de choix et la fin arrive déjà. Nous éprouvons le regret de nous
séparer de Marguerite. Tout comme le jeune journaliste, on s’amuse au début devant
son ridicule maniéré et le temps passant on s’attache au personnage, à son
ingénuité, son enthousiasme et à son désespoir. Le ridicule ne tue pas ? Si....
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En septembre 1920, Hazel, jeune chanteuse,
vient pour effectuer un remplacement au cours d'un récital pour les orphelins
de guerre, donné dans une belle demeure bourgeoise. Là, elle croise Lucien
Beaumont, un journaliste, et Kyrill Von Priest, un artiste iconoclaste. Elle
rencontre également Madelbos, le majordome de Marguerite Dumont, mécène de
l'opération, mais également cantatrice. Seulement, Marguerite chante
atrocement, et ni la bonne société, qu'elle finance, ni son mari, qui l'a au
départ épousée pour sa fortune, n'osent lui dire la vérité.
marguerite
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« Un acteur peut exploiter ses défauts. Ce n’est pas
ainsi pour les danseurs et les chanteurs. »
Valérie Bonneton
Inspiré de la vraie
vie de Florence Foster Jenkins :
Mozart / der Hölle Rache
Bande son du film :
01. Come ye sons of art (King Arthur, Z.
723 -Henri Purcell) 1:50
02. Duo des Fleurs (Lakmé-Léo Delibes) 4:54
03. Air de la Reine de la Nuit (La Flûte
Enchantée -Wolfgang Amadeus Mozart) 2:26
04. La Photo de Madelbos (R.
Maillard) 2:41
05. Des Fleurs pour Marguerite (R.
Maillard) 1:26
06. Ouverture (La Flûte
Enchantée -Wolfgang Amadeus Mozart) -SwingleSingers 3:06
Mozart
coussin
07. Rencontre à la rédaction (R.
Maillard) 0:55
08. Sonate en trio en Sol Mineur RV
74 -Allegro (Antonio Vivaldi) - Le Quatuor Purcell 3:05
09. La Marseillaise (Rouget
de Lisle) - Virginie Gattino(vcl),
Delphine Dussaux(p) 1:07
10. Sortie du poste de police (R.
Maillard) 0:57
11. Le tribunal (R. Maillard) 0:34
12. Prélude et Fugue en do dièse mineur,
BMW 849 (Le Clavier bien tempéré) (Jean Sébastien Bach) - Frédéric d’Oria Nicolas 5:06
13. Berceuse de la Sirène (Trois chansons)
(René Morax/Arthur Honegger) - Sarah Bloch
(vcl), Delphine Dussaux(p) 1:01
14. 2 Hommages à Pagliacci (R.
Maillard) 1:14
15. Sortie du théâtre (R.
Maillard) 2:37
16. Sonate en Ut Majeur RV
754 -Allemande (Antonio Vivaldi) 3:09
17. Voichesapete( Les Noces de
Figaro) - Virginie Gattino (vcl), Delphine Dussaux
2:10
18. Chanson de la Poire (René Morax/Arthur
Honegger) - Sarah Bloch (vcl),
Delphine Dussaux (p) 0:24
19. Prélude en mi Majeur,
BWV 878 (Le Clavier bien tempéré) (Jean Sébastien
Bach) - Pierre
Chalmeau 3:10
20. Habanera (Carmen)
(George Bizet) -Virginie Gattino(vcl), Delphine Dussaux(p) 1:23
Carmen de Bizet à Orange
21. ChasingSheepisBest Leftto Shepherds (BO
«The Draughtsman’s Contract) (Michael Nyman) 5:01
22. CastaDiva (Norma) (Vincenzo Bellini) 4:01
23. Attendre que Marguerite se réveille (R.
Maillard) 2:06
24. Nine Nights (Richard A
Harvey) -Richard A Harvey 1:47
25. Fugue de la Toccata en ré mineur, BWV
565 (transcription Leopold Stokowski) (Jean Sébastien Bach
/ Leopold Stokowski) 2:37
26. Sérénade N°10
K 361: Adagio (Wolfgang Amadeus Mozart) - German
Wind Soloist 5:57
27. Hommage à Mozart : Atos chez Marguerite (R.
Maillard) 2:01
Stephen Frears tourne quant à lui une vraie biographie avec Meryl Streep dans le rôle titre. La chanteuse d'opéra sera interprétée
par Meryl Streep , qui aura face
à elle Hugh Grant, qui incarnera St Clair Bayfield, son compagnon (et manager).
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John Lydon
Alias Johnny Rotten
La rage est mon énergie.
Editions du Seuil
2014
Page 243 :
« On était constamment entouré de parasites qui essayaient de profiter de moi pour se mettre en valeur alors que leur niveau d’effort ou de talent était proche de zéro. »
Anatole Vely
Ronsoy, 1838 – Paris,
1882
Lucie de Lammermoor
1874
Peinture à l'huile sur
toile
Mathieu Barathier
1784 – 1867
Le Dieu et la Bayadère
1849
Peintre et lithographe,
élève de David, ami et condisciple d'atelier d'Alexandre Fragonard,
il fut un véritable technicien du pastel et de la lithographie, mais
aussi un romantique, attaché au genre de Turqueria, à l'époque où
l'Orientalisme a déjà triomphé dans le Salon et dans les boudoirs
parisiens de la Seconde République.
Opéra en 2 actes. -
Livret d'Eugène Scribe, ballet de Marie Taglioni. - Titre complet :
"Le dieu et la bayadère, ou La courtisane amoureuse". -
1re représentation : Paris, Opéra (salle de la rue Le Peletier), 13
octobre 1830
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P
213/214 : l’abbé Vivaldi :
On l’appelait
à cause de sa chevelure, il Prete rosso (le Prêtre Roux).
(…)
Cet ecclésiastique, excellent joueur de violon et compositeur médiocre, avait
élevé et formé pour le chant Mademoiselle Giraud, jeune chanteuse née à Venise.
NDLR :
Goldoni rencontrera Vivaldi pour travailler sur la musique d’un opéra La
Griselda.
Vous remarquerez le décalage entre la vision de
Goldoni et le rôle réel de Vivaldi :
Il est le compositeur le plus joué au monde.
Mémoires
Carlo
Goldoni
Editions
Mercure de France 1965 et 1988
Fin
de l’écriture en 1787.
antonio-vivaldi-venitien-superstar
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Lisbonne
Cimetière Dos Prazeres
Fleurs en pierre
Marguerite
Bellis perennis L.
Au Moyen-Age, la marguerite est le symbole de la Vertu. On peut apprendre de tout, petit ou grand. La simple fleur est une création divine.
Les Anglais.e.s la surnomment "les yeux du jour" car elle s'ouvre le matin et ferme la nuit, tout comme les yeux.
Quand un enfant Celte décède, les dieux parsèment la campagne avec des marguerites pour tenter de réconforter les parents. Cette fleur est, pour cette raison, associée aux coeurs brisés.
John Keats la popularise avec l'expression "pushing up daisies" (= manger les pissenlits par la racine = être mort). Il inventa cette expression quand il était à Rome, face à la porte des morts à la basilique Saint-Pierre.
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Islande Seljalandsfoss
Chute d'eau
Graph
Coeurs brisés
La femme réconforte celle qui pleure.
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André Arthus Bertrand Médaille Les Arts
1936
Médaille uniface en plomb.
Roubaix
Musée La Piscine
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Jan et Joël Martel Nantes, 1896 - Lille, 1966.
Joueuse de viole
1932
Biscuit.
Roubaix
Musée La Piscine
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