Sainte Brigitte, vue par Simone de Beauvoir.
Le deuxième Sexe.
Tome II – L’expérience vécue
Pages 508 et 509
Folio essais Gallimard
1949, renouvelé en 1976
« Tandis que « l’éternelle enfant » trouve
son salut dans ce regard qui la métamorphose en une sœur des anges ; il
annule le privilège du pénis. Une foi sincère aide beaucoup la fillette à
éviter tout complexe d’infériorité : elle n’est ni mâle ni femelle, mais
une créature de Dieu. C’est pourquoi on trouve en beaucoup de grandes saintes
une fermeté toute virile : sainte Brigitte, sainte Catherine de Sienne
prétendaient avec arrogance régenter le monde ; elles ne reconnaissaient
aucune autorité masculine. Catherine dirigeait même fort durement ses
directeurs ; Jeanne d’Arc, sainte Thérèse allaient leur chemin avec une
intrépidité qu’aucun homme n’a surpassée. (…) entêtée dans ses visions, Jeanne
d’Arc a été brûlée.
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