Aux USA et en France : "T'as les moyens. T'auras tout. T'as pas les moyens? T'auras rien." "Tu veux mourir de mort violente? Tu te fais contrôler par la police." Le sexe n'est pas un "travail". Soutien aux Palestiniens et aux Palestiniennes, aux Libanais, Libanaises. En 1832, Jeanne DEROIN disait : "Plutôt le célibat, que l'esclavage (NDLR : du mariage)". En 2024, 1 adulte français-e sur 3 est célibataire. 557 149 vues.
Les modèles sont variés. Les longueurs des fils sont échelonnées. Tout déborde de bonne humeur, d'optimisme et de gaité. Les couleurs sont chatoyantes.
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tag
Marseille
"Le tourisme tue la ville"
"Tourism kills the city
10 19
avec un rajout: "Mais il paie les additions" "But it pays the bills" -----------------------------
Une
forte inquiétude s’exprime parmi les personnels, les parents et les élèves.
Sa cause ? Le projet de loi Blanquer dit « école de la confiance ».
·Il vient compléter les réformes du lycée
et du baccalauréat, de la formation professionnelle et de l’apprentissage ou
de Parcoursup.
·Il va abîmer l’école de la République,
installant le renoncement à porter une véritable ambition éducative pour
chacune et chacun.
·Il va aggraver la concurrence et les
inégalités entre les établissements et les territoires.
·Il va désorganiser l’Education nationale.
Ce sont les
élèves, les familles et les enseignants qui en paieront le prix. Investir dans l’école, c’est investir
dans l’humain, c’est investir pour l'avenir.
Il y a
beaucoup à faire pour renforcer l’offre éducative, pour mieux répondre aux
besoins, pour un service public offensif et fort de son accompagnement humain,
pour proposer des parcours de formation ajustés.
Alors que les Françaises et les Français réclament plus de démocratie et de
justice sociale, l’école est bien présente dans les aspirations populaires.
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
The Camp
Aix-en-Provence
05 19
Avec Philippe Pujol, journaliste,
Philippe Pujol, né le 11 juillet 1975 à Paris, est un
journaliste et écrivain français, lauréat du prix Albert-Londres en 2014 pour
sa série d’articles « Quartiers shit » sur les quartiers nord de Marseille.
Philippe Pujol La fabrique du monstre
Hervé
Guillandre, Engie, chargé de mission Digital,
Auteur
d’un ouvrage sur l’intelligence artificielle.
Jean-François
Moulin, oncologue à l’Institut Paoli-Calmettes.
Nicolas Gros, facilitateur graphique
Jean-François
Moulin, oncologue à l’Institut Paoli-Calmettes.
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
Que
va-t-on faire de cet outil qui existe depuis longtemps? En santé, ce n’est
pas si simple que ce que l’on va imaginer. Il y a des freins. La santé est un
domaine protégé. Les données de santé ne sont pas celles de Facebook. Les
données sont des richesses à structurer avec l’intelligence artificielle.
Jean-François
Moulin, oncologue à l’Institut Paoli-Calmettes.
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
Le
premier outil utilisable est un outil de détection d’anomalies de la rétine
chez les diabétiques. Il a été validé par l’organisme de validation américaine.
Il n’y en a pas tant que ça. Il faut démontrer qu’il apporte quelque chose de
plus que les compétences d’un médecin.Il ne doit rien apporter de moins en étant dangereux. Une machine
automatique apprend-elle correctement ?
Philippe
Pujol, journaliste
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
La
traduction anglais/français est mauvaise. « Intelligence » signifie
« information » et pas intelligence. Ce sont des algorithmes.
Ce sont des automatisations de certaines actions ou une délégation de
décisions.
Qu’est-ce
que l’intelligence humaine ? Est-on proche de la conscience ?
En
radiologie, en brassant des centaines de milliers de données, on repère une
tumeur du poumon avant l’œil humain. Quelques hôpitaux aux USA sont en phase de
test. Les radiologues ne disparaîtront pas et seront assistés par l’IA. Pour
des raisons judiciaires, on ne va pas condamner la machine en cas d’erreur de
diagnostic. La décision finale sera laissée à un humain qui prendra la
responsabilité.
Philippe
Pujol, journaliste
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
Une
autre utilisation de l’IA est l’opération à distance. Il y en a eu une entre
Los Angeles et Strasbourg en 2002. Dans l’avenir, ça permettra dans certains
déserts médicaux, d’avoir de très bons chirurgiens.
Avec
le « Deep learning », on s’intéresse au « comment les machines
apprennent seules ».
Hervé
Guillandre, Engie, chargé de mission Digital
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
On
assiste à une transformation du métier et à une automatisation de certaines
activités automatisables : les traitements de données, les
caractéristiques de photos. Ca viendra chez nous. Pour l’erreur médicale, ces
machines sont redoutables. Le médecin reste le responsable de l’acte médical. Son
rôle doit évoluer vers le sens avec l’homme ou la femme qu’il aura en face de
lui, car il sera soulagé des erreurs possibles. Il peut repérer autre chose,
écouter.
Philippe
Pujol, journaliste
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
Qui
fait quoi ? Qui organise quoi ? Il y a plusieurs structures qui
organisent la santé et qui « se tirent dans les pattes ». Le
ministère de la santé ne travaille pas avec la Sécurité Sociale qui ne
travaille pas avec l’ARS (= Agence régionale de santé, NDLR).
Les
algorithmes, demain, vont techniciser leurs décisions. Ce ne sera pas un mieux
car on arrivera à un autoritarisme technologique qui amènera une
déshumanisation.
Philippe
Pujol, journaliste
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
Des
médecins resteront toujours aussi peu humains. Ca existe déjà. D’autres
resteront aussi humains. Le rôle des infirmières va augmenter. On va leur faire
faire des actes car ça coûte moins cher. Elles en sont capables et les ¾ le
font déjà aujourd’hui.
Avec
qui le patient –t-il le plus de contact ? Avec les infirmiers.
Il y aura de plus en plus de personnes âgées.
Vers 2040, il y aura plus de dépendances, de maladies chroniques.
Avec
l’augmentation de la température, de nouvelles maladies arrivent, la dingue par
exemple avec le moustique tigre.
Jean-François
Moulin, oncologue à l’Institut Paoli-Calmettes.
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
L’IA
remplace une partie de nos activités manuelles. Elle travaille sur les robots
émotionnels, sur le « chatbot ». Ils détectent des intonations, un
flux de langage, des signaux faibles. Ca peut être une richesse et un danger
majeur. En fonction de la programmation des algorithmes, on peut décider de
voir ou non certains signaux, en le décidant ou sans le faire exprès. Il faut
intégrer cette notion « d’éthique ». Ca concerne les professionnels
de la santé et les citoyens. On peut faire croire que les machines sont
humaines. La déshumanisation de la santé par l’intelligence artificielle est
possible. Si Google, demain, décide de devenir le psychiatre de la Terre
entière, c’est possible.
Jean-François Moulin, oncologue à l’Institut Paoli-Calmettes.
Intelligence artificielle et santé : vers un monde meilleur ?
La supervision humaine en santé est obligatoire.
Il faut vérifier qu’un outil d’IA soit sécurisé, et qu’il donne des bonnes réponses. Si on ne sait pas comment une machine apprend et décide, on n’est pas prêt de lui faire confiance. Ni les médecins, ni les patients. On demande aujourd’hui une seule chose à la machine : « détecter les anomalies du poumon qui ressemblent à des cancers. » Si elle détecte autre chose, elle ne sera pas capable de diagnostiquer. L’IA capable de tout, on en est loin. Les secteurs concernés sont l’imagerie, la radio, l’anatomopathologie, car les images sont numérisées. Le langage n’est pas loin avec l’analyse de la sémantique, la communication verbale et non verbale, le mouvement des yeux, l’intonation. Les robots dans les maisons de retraite sont capables de stimuler les personnes. Pour les autistes, ces robots stimulent les enfants. Ils font aussi bien que du personnel soignant. Pourquoi pas si cela facilite la communication ? Mais en faisant attention d’expliquer que le robot n’est pas un humain…
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Hervé
Guillandre, Engie, chargé de mission Digital
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
L’intelligence
artificielle est devenu un outil essentiel. On ne songerait pas à s’en passer. On
a dépassé le cap de l’utilité. Il et temps de savoir ce que l’on en fait. Quelle
évolution ? Quel type de système accepte-t-on ? On ne peut plus
penser aux métiers « d’avant ».
Philippe
Pujol, journaliste
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
Qaund
Google a créé un avatar pour discuter avec les Américains moyens sur des chats
tout en s’éduquant tout seul, Google a arrêté en une nuit car le robot devenait
raciste, misogyne et insultant tout le monde, à l’image de la moyenne des
Américains. Le robot s’est mis dans un « biais ». Il est devenu ce qu’était
la moyenne. Voilà la géographie de la réalité. Les Américains ont remarqué
empiriquement que les Noirs étaient tous en prison. Il y avait peu de Blancs en
prison. Ils se sont dit qu’ils condamnaient trop les Noirs. Ils ont rentré les
données de dizaines d’années dans une machine d’intelligence artificielle qui n’a
pas d’émotions. Les machines ont fait en pire ce que faisaient les humains. Quand
on était Noir, on était quasiment instantanément en prison.
Philippe
Pujol, journaliste
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
Les
femmes ont moins accès aux crédits. Quand elles font une grossesse, elles ont
moins d’argent. Le banquier se dit qu’il laisse un peu « tomber les femmes ».
L’Intelligence artificielle exclue automatiquement les femmes (un « biais »).
La machine apprend par rapport aux données qu’on lui donne. Si on lui donne des
données biaisées dès le début, on va fausser la question. Sur une radiographie,
une erreur faite depuis toujours deviendra une « erreur scientifique ».
C’est un des soucis.
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Philippe Pujol, journaliste
Intelligence artificielle et santé : vers un monde meilleur ?
Les deux algorithmes utilisés pour battre le champion du monde du jeu de Go qui est le jeu le plus compliqué sont français et datent des années 1980. On n’est pas dans une évolution incroyable des algorithmes. Mais les puissances de calcul sont exceptionnelles. Le « deep learning » permet à une machine de répondre à une multitude de questions. Google le programme dans son coin. La Sécurité Sociale pourrait en sortir un. Le souci c’est le privé et à 90% les GAFA qui rachètent toutes les startup.
Philippe
Pujol, journaliste
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
En
2040, une Apple car et une Google car se percutent. Les données des deux
véhicules autonomes s’échangent. C’est l’interopérabilité qui existe déjà
aujourd’hui. « Qu’as-tu dans ta voiture ? » « J’ai un petit
vieux en insuffisance respiratoire. » « Moi, j’ai trois étudiants qui
vont à un examen. »
Donc,
ils tuent le petit vieux. La voiture tombe dans le ravin. C’est la programmation
française.
Programmé
par les Asiatiques, les Chinois ou les Africains, ils gardent le petit vieux et ils tuent les
jeunes.
Programmé
par les Corses, ils tuent tout le monde. « C’est la fatalité et on ne s’en
mêle pas ».
Philippe Pujol, journaliste
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
Si
le petit vieux est un ministre, les Français changent leur programmation. Sur
les thérapies génétiques les plus avancées, sur certains cancers qui coûtent
très cher aux populations, on sera obligé de choisir qui l’on soigne. Des
comités d’éthique diront aux informaticiens ce qu’ils devront faire. Et qui
met-on dans les comités d’éthique ? Il faut des philosophes, des personnes
formées en sciences humaines, en sciences sociales, et pas que du monde
économique, politique, et médical. Il va falloir renforcer les comités d’éthique
qui existent. La décision sera prise une fois et s’appliquera tant que l’algorithme
existera.
p 31 :
Les lois douces :
« Ce serait ici une absurdité palpable que de vouloir prescrire des lois universelles ; (…) c’est une injustice effrayante que d’exiger que des hommes de caractères inégaux se plient à des lois égales : ce qui va à l’un ne va point à l’autre. Je conviens que l’on ne peut pas faire autant de lois qu’il y a d’hommes ; mais les lois peuvent être si douces, en si petit nombre, que tous les hommes, de quelque caractère qu’ils soient, puissent facilement s’y plier. »
Français encore un effort si vous voulez être républicains.
Marquis de Sade
Editions Mille et une nuits
2014
Première édition en 1795
Hervé
Guillandre, Engie, chargé de mission Digital
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
Les
emplois sont occupés essentiellement par des hommes blancs. Ce ne sont jamais
des femmes. Il y a un biais dans la création de métiers qui sont porteurs. Il
ne comprend pas pourquoi les métiers de la programmation qui ont été créés par
des femmes voient la population féminine qui a disparu. Il faut revenir
là-dessus. Google car et Apple car sont deux systèmes américains. Demain,
est-ce que ce sera un système américain ou chinois ? Les systèmes chinois
sont extrêmement denses. Notamment sur la capacité du calcul du quantique qui
va révolutionner l’informatique dans les quinze ans à venir. C’est comme pour
le bug de passe à l’euro en 2 000. Ca va beaucoup embaucher et il espère
de manière mixte. Sur le quantique, les Chinois ont quatre ans d’avance sur les
Américains qui ont une infinité d’avance sur nous. On se prépare à une invasion
d’intelligence artificielle chinoise.
Nous
sommes très « Liberté, égalité, fraternité ». Les Américains sont
très libéraux. Les Chinois, pour des raisons internes liées à la criminalité, se
lient « à la règle ». Il pense que nous ne supporterons pas ce type
de fonctionnement.
Jean-François
Moulin, oncologue à l’Institut Paoli-Calmettes.
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
Un
algorithme testé et qui donnera la réponse la plus juste sera forcément
multidisciplinaire et sera fabriqué à la fois par des hommes, des femmes, des
blancs, des noirs, etc
Les
« ethic by design » :
Dès le
début de la conception d’un programme d’intelligence artificielle, on doit se
poser les questions :
Quand
on marche dans la rue, on a tous des
réactions différentes. Le biais cognitif
est intégré dans notre personnalité. Pour les supprimer, il faut multiplier les
personnalités. Il y a des algorithmes de justice aux USA, de notation des
professeurs.
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Jean-François
Moulin, oncologue à l’Institut Paoli-Calmettes.
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
En
Europe, le RGPD nous protège tous contre les déréglementations américaines et
chinoises. C’est un premier pas pour nous protéger contre des gens invasifs qui
nous disent comment il faut vivre, comment il faut faire, comment il faut être
en bonne santé. C’est la « dictature » de la bonne santé qui nous
interdira de rentrer chez nous car nous n’aurons « pas fait assez de pas ».
En Europe on développe un gros projet d’intelligence artificielle « de
confiance ».
Jean-François
Moulin, oncologue à l’Institut Paoli-Calmettes.
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
Qui
va vous dire que vous pourrez faire confiance à une machine d’intelligence
artificielle ?
L’Académie
nationale de médecine ? Des fois elle ne dit pas des choses très justes. En
Europe et au Canada, nous sommes sensibles aux questions de la confiance. Il
faut produire des données, les structurer, les organiser. Mais pas à n’importe
quel prix ni n’importe comment. On veut savoir où vont les données, qui va en
faire quoi. La Déclaration de Montréal a déterminé dix critères de l’éthique
dans l’IA.
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Hervé Guillandre, Engie, chargé de mission Digital
Intelligence artificielle et santé : vers un monde meilleur ?
Les métiers de l’informatique ont changé à partir du moment où des publicités massives liées aux PC sont apparues. Au niveau marketing, e PC est devenu un jouet et a quitté la sphère féminine. Au début de l’informatique, les femmes étaient le « clavier ». Maintenant on plafonne à 17% Pourquoi ? Alors que ce sont des métiers rémunérateurs, qui construisent le futur. Des biais commencent à l’école. On dit que les métiers techniques ne sont pas pour elles. A la sortie d’école, les taux plafonnent à 20% On ne peut pas les recruter. Qui irait rejoindre des équipes entièrement masculines ? ll n’y pas de modèle pour représenter des réussites de femmes. Une des solutions, c’est de donner envie dès l’école, de dire que c’est faisable et que ce n’est pas exclusivement masculin. Dans les pays asiatiques, les métiers de l’informatique sont considérés comme des métiers féminins.
On n’est
pas obligé d’avoir le Prix Nobel de mathématiques pour entrer dans les métiers
de l’informatique. Pour le bug de l’an 2 000 pour le passage à l’euro, on
a recruté massivement des gens qui venaient de tous les horizons et qui n’avaient
pas fait d’informatique avant. On les a formés en quelques mois. Pourquoi on ne
le fait pas pour les femmes alors qu’il y a un problème de mixité ? Parce
que ce n’es t pas une urgence industrielle. On n’explique pas que l’on serait
gagnant à embaucher les talents. Il y a un déficit d’embauche. On ne trouve
jamais le nombre de personnes que l’on souhaiterait embaucher.
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Hervé
Guillandre, Engie, chargé de mission Digital
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
Le
quantique.
Après
la place du signal zéro et un, on calcule la vitesse de transfert des données
par plusieurs milliers.
Les
Chinois n’ont aucun mal à « craquer » les comptes bancaires. Ca va
poser de graves problèmes de sécurité aux USA et en Europe. Mais ça va être une
manne d’emplois fantastique. Quand ça va bien dans la société, on embauche tout
le temps. Mais quand ça va mal, et qu’il y a une grosse rupture dans la
société, on embauche encore plus. C’est le métier de rêve.
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Jean-François
Moulin, oncologue à l’Institut Paoli-Calmettes.
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
Les
tests génétiques :
Il y
a vingt ans, on n‘était pas capable d’en faire beaucoup. On cherchait un gène
un par un. Maintenant, on fait des recherches multigènes. On ne sait plus quoi
faire de ces informations. On crée des machines qui reclassent tout et font des
catégories. Ca permet la personnalisation de la médecine prédictive. On ne
pouvait pas imaginer que l’on pourrait faire une recherche de 3 000 gènes
en une demi-journée. Des sociétés américaines vendent des tests à 100 dollars. Elles
sont des voleuses de données. « D’où venez-vous ? Vous avez 30% de
Grec et 25% de libanais ? Alors que vous habitez à Lille ». Sous ces
prétextes, ces sociétés ont récupéré de la génétique et des données.
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Jean-François
Moulin, oncologue à l’Institut Paoli-Calmettes.
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
Les
données.
Si
vous les donnez à un hôpital français, aujourd’hui, il n’a pas le droit de les exploiter commercialement car
le dossier médial est protégé. Mais si vous les donnez à Facebook, à Amazon, à
une boîte qui écoute chez vous tout ce que vous faites, quand vous rentrez,
quand vous partez, à quelle vitesse vous marchez, si vous avez bu ou on ne vous ouvre pas la
voiture, c’est de votre responsabilité. On détecte sur Google les épidémies de
grippe, l’apparition de signes prédictifs de complication du diabète chez les
diabétiques en analysant les forums. Pour le Médiator, tout ce qui avait été trouvé
était présent sur les forums dix ans avant.
Mais
attention, on peut trouver que vous êtes trop comme ceci, pas assez comme cela,
que vous ne devez pas aller là…Quelle réputation on veut vous faire ? Qui
peut dire qui vous êtes ?
Qui
décide si vous êtes bien ou pas bien ?
Jean-François
Moulin, oncologue à l’Institut Paoli-Calmettes.
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
Les
erreurs de diagnostique.
Une
machine doit dire comment elle trouve le résultat. C’est la question de la
confiance. Un médecin va expliquer pourquoi il annonce un diagnostique. IBM a développé
une machine « Watson oncologie ». Si elle se trompe, la machine part
à la poubelle.
Il
faut que le diagnostique soit meilleur que celui des médecins. Ces machines
dépensent beaucoup d’énergie.
Pour
les mélanomes, ils ont entraîné la machine pour des peaux blanches. Sur des
peaux noires, la machine en a été incapable. Pourtant, c’est presque la moitié
de l’humanité.
Jean-François
Moulin, oncologue à l’Institut Paoli-Calmettes.
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
La
donnée est universelle.
Dès
le départ, il faut faire attention pour que le rêve ne devienne pas un
cauchemar. Il y a des intentions qui sont bonnes et d’autres malveillantes dès
le départ.
« Google
health » est lancé. Plusieurs milliards de personnes sont connectées à
Facebook. Il suffit qu’il y en ait un pour cent qui mette des échographies sur
FB et Google a une base de données d’échographies mondiales qu’aucun hôpital n’a.
Le système anglais ne l’a pas.
Nous
devons en parler autour de nous. Nos données nous appartiennent. Comme pour une
greffe, on peut donner un organe dont on n’est pas propriétaire. On ne vend pas
notre rein en Europe. On ne vend pas nos données. La donnée est universelle.
Après
le génome, il y a le digitosome. Cette empreinte digitale que nous laissons
partout est utilisée pour les recherches sur les diabétiques.
Philippe
Pujol, journaliste
Intelligence artificielle et santé : vers un monde
meilleur ?
Les
données et les jeunes.
Il
ne croit pas à l’éducation. Car les plus jeunes, en 2040, s’en moqueront
complètement. A son avis, les données seront acquises pour les jeunes qui
naissent maintenant. Tout sera public. Les étudiants de Sciences Po qui ont une
vingtaine d’années ont un décalage avec lui. On peut tout dire. Il n’y a
presque plus de secret. C’est ce qu’ils font dans la drague avec Tender. Ils s’échangent
des fiches et quand ils se rencontrent, ils se connaissent déjà.
Qui
doit décider ? Le politique dans le sens noble du terme, doit le faire car
on vote pour lui. Il travaille dans le cadre de commissions.
Prix de l'assurance santé en fonction du comportement
Risque d'une médecine à plusieurs vitesses.
Deux femmes
«photoshoppées» pour rendre une réunion de la Silicon Valley
moins masculine.
Réunis en
Italie pour un voyage «inspirant» , une quinzaine d’entrepreneurs
ont voulu faire bonne figure en rajoutant deux femmes sur leur photo
de groupe. Le montage grossier a très vite suscité la colère sur
le Web.
(…) Une
histoire qui fait tache alors que le manque de parité est une des
principales critiques faite à l’industrie de la tech.
(…) Suite à
ces révélations, un porte-parole de Brunello Cucinelli a été
obligé de réagir: «Nous ne voulions pas faire de mal et n’avions
aucune intention malveillante en faisant cela. Nous sommes désolés».
(…) Depuis
plusieurs années, plusieurs études montrent le manque de parité
dans les instances de direction des groupes technologiques de la
Silicon Valley, surnommée parfois «La vallée des Hommes».
Le Havre – Port – Valse des lèves-conteneurs autonomes et
automatisés.
Le
Havre est le premier port français pour le
trafic de conteneurs.
Un
port peut remplir plusieurs fonctions, mais doit avant tout permettre
d'abriter les navires, pendant les opérations de chargement et de déchargement.
Le port du Havre met
en œuvre localementla réforme portuaire
pour ce qui concerne l’outillage et la manutention.
Port
2000 : le projet complet (3 phases) comprend 4,2 km de quai et
douze postes d'accueil pour les porte-conteneurs.
Un
« incident sérieux » au décollage d’un avion de 200 passagers à
cause… du sexisme.
L'organisme britannique d'enquête sur
les accidents aériens a émis un rapport sur un « incident sérieux » constaté en
juillet 2020. À cause d'un logiciel qui avait classé toute les passagères
catégorisées « mademoiselle » en « enfants », l'avion a décollé avec moins de
puissance qu'il aurait dû. Une défaillance qui aurait pu causer de graves accidents.
(…) Cette mise à jour avait causé un
bug : toutes les passagères (majoritairement des femmes anglaises) qui
avaient coché la case « Miss » (mademoiselle) se sont vues attribuer les caractéristiques d’un
enfant. Or la classification
utilisée associe un poids (moyen) de 34 kg à un enfant, et un poids (moyen) de
69 kg à une femme, soit deux fois plus. 38 femmes ont ainsi été catégorisées
comme des enfants.
(…) L’état de charge (le fichier qui contient le
poids total des passagers) faisait état de 65 enfants à bord, contre seulement
29 enfants à bord attendus sur le plan de vol.
(…) Aucune information n’a été donnée pour identifier
le pays dans lequel cette programmation a été faite.
(…) Au 21è siècle, il est encore demandé aux femmes de choisir
entre la catégorie « mademoiselle » et « madame » lorsqu’elles voyagent.
(…) Les fondements du mariage (est un,
NDLR) contrat qui agence la société depuis des siècles, historiquement basé sur
une femme censée acquérir « stabilité » en s’associant à un mari qui
travaille pour deux, tandis qu’elle s’occupe de tâches non-rémunérées à
l’intérieur du foyer.
(…) Nous avons fait le test avec plusieurs
compagnies, dont Air France : les femmes sont encore obligées de choisir
(le champ est obligatoire) entre le champ « Madame » et
« Mademoiselle ». En revanche, le site de TUI Airways ne proposait
plus, le 10 avril 2021, que deux champs : M. ou Mme.
(…) « LA RELATION
ENTRE LE TITRE D’UN PASSAGER ET LE POIDS MOYEN ATTRIBUÉ N’A PAS ÉTÉ
ABORDÉE. »
Gladys West, née Brown en 1930, est une mathématicienne américaine
connue pour ses contributions aux systèmes de positionnement par satellites.
Première de sa classe au
lycée, Gladys West, fille d’agriculteur, voit son salut à travers l’école.
Brillante, elle obtient une bourse et entre au Virginia State University. Puis
intègre, en 1956, le Naval Center. C’est l’une des premières femmes noires à y
avoir travaillé.
Gladys West a fait ses études
à l’université d’État de Virginie (VSU) avec une bourse d’études complète et a
travaillé comme prof de maths pendant deux ans avant d’obtenir un Master. Quand
elle a été embauchée par la base militaire de l’US Navy en 1956, elle faisait
partie des quatre employés noirs de la base, en tout et pour tout.
Gladys West collecte les données mathématiques des
satellites, qu’elle entre dans d’énormes ordinateurs occupant des salles
entières, pour faire des calculs. Perfectionniste, elle s’y reprend autant de
fois que possible pour obtenir des résultats fiables.
Le GPS que l’on utilise tous
les jours dans sa voiture, c’est elle qui l’a créé, c’est une femme, elle est
khadhor’, elle est américaine, descendante d’esclave, issue d’une famille
d’agriculteur.
------------------
Gérald Darmanin.
Les algorithmes pour "prévenir" les attentats et surtout les manifestations.
"La Marseillaise".
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Gérald Darmanin s'occupe des manifestant.e.s.
Les manifestations seront sous contrôle.
Les renseignements généraux travailleront en amont avec les données d'internet.
Source JDD.
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Gérald Darmanin s'attaque à la surveillance des sites web des Français.e.s.
Les algorithmes seront au service de l'état policier.
--------------
Loi
antiterroriste : l’utilisation des algorithmes pour déceler des menaces pose
question
(…)
« Cette surveillance de masse va analyser potentiellement tous les
messages de la population. Pas forcément le contenu, mais le contexte. Qui
parle à qui, à quelle heure… On craint que le prétexte de l’antiterrorisme soit
dévié contre des opposants politiques. »
Alors que pourront effectivement faire ou non les services de
renseignement si cette nouvelle loi est adoptée ?
(…) Ils pourront désormais passer au crible les sites
web consultés par les citoyens. Une alerte serait donc déclenchée dès qu’un
individu cliquera sur un site suspect, pouvant porter atteinte à la sécurité
nationale.
(…) À partir du moment où l’algorithme aura pointé un
danger potentiel, « on entrera dans des techniques plus intrusives, avec
autorisations », a expliqué le coordonnateur.
(…) L’algorithme des données téléphoniques n’a (pas,
NDLR) permis d’éviter aucun attentat depuis six ans. Et le projet
de loi semble pour le moment avoir un sérieux trou dans la raquette, puisque « nul ne dit quelles mesures entraîneront la
consultation de sites suspects ou le fait de poster des contenus jugés
haineux ».
L'algorithme du licenciement chez les plateformes de livraison:
Des employés
ayant effectué des milliers de livraisons avec un taux de satisfaction de 100%
affirment qu’ils «ont été subitement exclus de la plateforme» par les
algorithmes de Microsoft.
L'économie
numérique | Travail à la demande | ARTE
Livraison de repas à domicile, voitures avec
chauffeur, participation rémunérée à des sondages : "l'économie des petits
boulots" ou "gig economy" génère un chiffre d'affaires
planétaire de 5 000 milliards de dollars, en constante expansion. Des
États-Unis au Nigeria, de la France à la Chine, un voyage à la rencontre
des travailleurs "à la tâche" de l'économie numérique mondialisée.
"Accédez à une main-d'œuvre mondiale, à la demande, 24 heures sur 24 et 7
jours sur 7", promet la plate-forme d'Amazon Mechanical Turk, dite "M
Turk", créée au début des années 2000 pour proposer des services allant de
la correction de données à la participation à des sondages en passant par
l'évaluation de photos pour des sites de rencontres. Elle emploie aujourd'hui
un demi-million d'"indépendants" dans 190 pays qui, hors Inde et
États-Unis, sont rémunérés en bons d'achat Amazon, pour une moyenne de 10
à 20 dollars par jour. Avec la livraison de repas à domicile et les VTC
(voitures avec chauffeur), elle constitue l'un des emblèmes de cette gig
economy, littéralement "économie des petits boulots", qui génère un
chiffre d'affaires planétaire de 5 000 milliards de dollars, en constante
expansion. On estime que 500 millions de personnes en dépendront pour vivre, ou
plutôt survivre, en 2025. Car la liberté et la simplicité d'accès qui font le
succès des plates-formes reposent aujourd'hui sur leur exploitation. Pour
une poignée de dollars À San Francisco, Al Aloudi et Annette, chauffeurs
Uber dont les gains ont fondu, puis disparu avec la pandémie, luttent pour se
faire reconnaître comme salariés par la plate-forme. À Strasbourg et à Paris,
Leila et ses pairs, livreurs cyclistes de repas, s'engagent dans une bataille
similaire contre Deliveroo après l'accident grave dont a été victime l'un
d'entre eux. Dans une bourgade de Floride, Jason expose ses combines pour
arracher à M Turk quelques dollars de plus, tandis que d'autres "travailleurs
fantômes", à Lagos ou ailleurs, décrivent leur sujétion permanente à
l'écran pour ne pas rater une opportunité. Cet aperçu éloquent et sensible de
la division planétaire du travail révèle le coût humain, mais aussi
environnemental, de l'expansion dérégulée de l'économie numérique, à l'image de
ces millions de vélos urbains jetés dans une décharge de Shenzhen, conséquence
de la concurrence effrénée entre loueurs. Travail à la demande Documentaire de
Harold Crooks (France, 2017, 1h27mn) Disponible jusqu'au 24/10/2021
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Travail à la
demande (Arte) : "Derrière des outils numériques qui paraissent magiques
se trouve une armée de gens mal payés".
(…) Le premier, (est, NDLR) consacré à l'économie
dite "de plateforme" – Uber, Amazon, Deliveroo, etc.
(…) En tant qu’utilisateurs, nous avons aussi notre
part de responsabilité. Des usages qui semblent nous simplifier la vie ont un
coût humain que l’on oublie trop souvent.
(…) Ces gens craignent que leur témoignage leur porte
préjudice. Ils ont besoin de ce travail-là même si les conditions sont
difficiles.
Selon Amnesty International,
Twitter n'en fait pas assez pour protéger les femmes.
(…) "Twitter a révélé
qu'elle se sert d'algorithmes pour combattre la désinformation dans le cadre de
la pandémie de Covid-19, mais n'a pas affiché le même degré de transparence sur
la façon dont les algorithmes sont utilisés pour lutter contre les tweets
violents."
(…) "Il est
tout à fait dans ses cordes de mettre en place ces changements".
Algorithmes racistes ? Facebook confond par erreur des hommes noirs avec des singes et s'excuse.
Sous une vidéo où des hommes noirs apparaissent, l'algorithme de Facebook a demandé aux internautes s'ils souhaitaient "voir plus de vidéos sur les primates ?". Ce n'est pas la première fois que la plateforme est épinglée pour de tels faits de racisme, tout comme Google et Twitter.
(…) "Même si nous avons amélioré nos systèmes d'intelligence artificielle, nous savons qu'ils ne sont pas parfaits et que nous avons des progrès à faire"
(…) L'an dernier, dans la traduction automatique d'un texte birman en anglais, le président chinois Xi Jinping était qualifié de «Mr. S***hole» («M. Tr** du C*l»). Un problème de traduction automatique, qui n'a pas affecté Google.
AntónioMoreiraAntunes débute sa carrière en 1974 au sein de La
Republica de Lisbonne. Il publie régulièrement dans les journaux et magazines
portugais
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Paris
Musée de l'Architecture
Les Incas
Vie des objets inanimés.
Rébellion des objets inanimés.
Ils capturent des guerriers humains.
NDLR: iels avaient tout imaginé, sans savoir que des robots informatisés seraient créés plus tard par nous-mêmes. Ces robots pourraient prendre vie et nous capturer aussi!
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NDLR :
le pire provient des Chinois-e-s ! Iels accentuent la déshumanisation.
Iels ont un gros problème…Il faut interdire ça.
UNE
SOCIÉTÉ DE JEUX VIDÉO CHINOISE NOMME UNE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE COMME PDG.
Tang
Yu, une intelligence artificielle, a été nommée PDG de NetDragon Websoft, une
grande société de jeux vidéo chinoise. Une nomination qui comporte de nombreux
avantages, car ce robot peut travailler 24h sur 24 et 7 jours sur 7 sans
toucher aucun salaire.
(…) Elle peut approuver ou rejeter les suggestions de ces
subalternes. Elle peut signer des documents. Elle peut évaluer les performances
des salariés et par conséquent décider qui doit recevoir une augmentation de
salaire ou au contraire qui doit être sanctionné. Et elle parle, pour expliquer
ses décisions.