NDLR :
si on m’avait dit que je filmerais un jour un socialiste ! Comme quoi, le
temps présent est à trouver des alliances et pas à se tirer à boulets rouges
entre nous. Ca ferait trop plaisir à nos dirigeants.
Pendant
la seconde guerre mondiale, la Résistance avait préparé l’après-guerre, nous
avons, nous, à constituer l’alternative
à cet ultra-libéralisme prôné par Macron et Edouard Philippe. Le Parti
Socialiste semble avoir encore, en son sein, des forces courageuses,
contrairement à François Hollande (et François Mitterrand auparavant), qui ne
renoncent pas à combattre les effets néfastes des politiques d’austérité
édictées par les forces de l’argent. C’est une bonne nouvelle.
De
plus, Boris Vallaud a de l’humour. Ca aide à faire oublier ses prédécesseurs.
Boris
Vallaud
Député
socialiste des Landes
On
nous donne un texte à trous. Il y a 70 articles de loi, 29 ordonnances, et plus
d’une centaine de décret. On nous dit comme le serpent Kaa : « Ayez
confiance ! Tout va bien se passer. Cela ne va pas faire mal ! »
Je
préfère voir pour croire. Et on a beaucoup vu depuis deux ans. On est en
procédure accélérée. On nous donne quatre jours pour examiner ce texte qui est
d’une technicité hallucinante. Et on nous fait discuter à cous de pieds dans
les fesses. On sait quand sera clos le débat parlementaire.
Vous
avez le droit, à travers ses représentants, à un peu plus de débat de qualité
démocratique et parlementaire. C’est non.
On
est dans une forme d’exercice du pouvoir qui est fondée sur une humiliation
permanente (à moins d’être un valet). Macron aime surtout infliger des
défaites. Dans son rapport de forces avec le mouvement social, et avec tous les
partenaires sociaux, on est dans cette logique d’humiliation. Macron arrive
parfois à se maintenir, mais parfois ça surgit.
Le
monde commence avec les LREM. Ils arrivent. Ils ne cherchent pas à comprendre
les tenants et les aboutissants de ce qui s’est passé avant. Ils confondent la
réforme avec la liquidation. Au début, le côté universel, la redistribution
semblaient intéressants. On a regardé le modèle suédois. Il y a 17% de
retraité-e-s qui vivent sous le seuil de pauvreté. Dans « notre système
dégueulasse qu’on veut liquider », il y en a 6,5%
On a
sorti beaucoup de retraité-e-s de la pauvreté. Pour ceux qui y sont, il faut
faire quelque chose. Notre système est déjà universel car nous avons tou-te-s
une retraite même si le niveau n’est pas le même pour tou-te-s. Ils travaillent
sur le système actuel en le dégradant pour qu’il produise le pire des résultats
dans 46 ou 50 ans. De façon éhontée. La loi de 2014 est prolongée jusqu’à 2035,
voire 2070. Le Parlement n’a pas à voter une loi qui s’affiche jusqu’en 2070.
Ils sont d’une perversité incroyable pour les fonctionnaires. Ils vont
augmenter les fonctionnaires, mais seulement dans les primes, pas par le point
d’indice. Pendant 50 ans, on va l’augmenter de 0,3 points. On ne compte pas les
primes dans le calcul des retraites. Donc, ça produit un moins bon résultat.
Le
gouvernement laisserait les profs perdre 36% de niveau de vie par rapport au
reste de la population ! Mais ils nous prennent pour des ….Pour les femmes
avec deux ou trois enfants, ils ont retiré car le résultat était très mauvais.
De 1975 à 2005, l’âge pivot reste le même, à 65 ans. Mais quand vous
recalculez, pour ceux nés en 1990, l’âge pivot sera à 66,2 ans. Donc en
recalculant les cas types, vous vous apercevez que vous perdez. En 2050, l’âge
d’équilibre sera à 67 ans.
Quand
j’allais voir mes parents, je préférais que l’on prenne mes 25 meilleures notes
que mes 40 notes totalisées. L’écart entre les 10% de retraité-e-s les plus
riches et les 10% des retraité-e-s les plus pauvres va se réduire. Mais ils
font sortir les plus riches de la retraite pour leur épargner 4 milliards par
an de cotisation.
40%
des femmes sont situées dans ces 1000 euros. Est-ce un progrès de construire un
système de retraite où le nombre de retraité-e-s modestes croît de manière
exponentielle sans filet de sécurité ?
Les Britanniques ont un filet minimum et les autres se paient le
reste.
Ils
nous emmènent dans le mur et dans moins de dix ans, on ramasse tout à la petite
cuillère. On n’ira pas au bout car ils sont en train de tout mettre en l’air.
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Le
congé de paternité.
Je plaide
pour qu’il y ait un congé de paternité qui soit pris en même temps que celui de
la mère. Ce risque-là pèse ainsi de la même manière sur les carrières. On peut
le financer en plafonnant le quotient conjugal. C’est très technique. On peut
décider de financer une politique familiale moderne plutôt que financer une politique
familiale d’hier.
Les
taxes sur les dividendes.
Je
préfère qu’il y ait une redistribution dans l’entreprise au bénéfice de l’investissement
productif, soit au bénéfice des salaires.
Partir
plus tôt et vivre plus longtemps.
Il y
a treize ans d’écart entre l’espérance de vie des personnes les plus riches et
les plus pauvres. Les égoutiers ont 17 ans de vie de moins que la moyenne. Ils
doivent partir plus tôt, mais aussi vivre plus longtemps. Cela implique une
politique de prévention dans l’entreprise. Les entreprises doivent payer et
prendre leurs responsabilités dans la pénibilité.
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Macron et Hollande mettent le foutoir
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