lundi 26 août 2019

Les troubadours français chantés par Yvette Guilbert - Vielle - Albertine Sarrazin


Yvette Guilbert se passionne pour les chansons françaises anciennes et remonte jusqu’au temps des troubadours. Elle entamera une seconde partie de carrière avec ce répertoire.


Les troubadours français chantés par Yvette Guilbert:

Adam de la Halle :



Adam de la Halle est un trouvère de langue picarde actif au XIIIᵉ siècle, mort probablement en 1288 à la cour du comte d'Artois à Naples. Son art, à la charnière de la monodie et de la polyphonie, fait qu'on le considère souvent comme le dernier trouvère.




Adam de la Halle - Dieus soit en cheste maison



Bernard de Ventadour :




Bernard de Ventadour, né vers 1125 à Ventadour dans le département de la Corrèze et mort vers 1200 à l'Abbaye de Dalon dans le département de la Dordogne, étant moine, est l'un des plus célèbres troubadours occitans.




Bernard de Ventadour Lo tems vai e ven e vire

 

 



Blondel de Nesle





Blondel de Nesle: Onques maiz nus hom ne chanta


Trouvére de Picardie, actif à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle, parfois identifié comme Jehan II, seigneur de Nesle-lés-Péronne (1202-32). Il a composé quelque 22 chansons courtoises existantes, au style parfois simple, parfois précieux et complexe du point de vue prosodique. Il était probablement un associé de Gace Brulé et de Conon de Béthune, mais pas de Richard Cœur-de-Lion, comme le prétend la légende.


Gautier de Coincy





Gautier de Coincy "S'amour dont sui espris"


Gautier de Coincy est né en 1178 à Coincy et est décédé au monastère de Saint-Médard (Soissons) 
en 1236, où il avait été moine bénédictin et abbé.
Il est connu pour avoir écrit les "Miracles de Nostre Dame", qui rassemblent une série de légendes
 mariales, dont beaucoup ont été répandues au cours du Moyen Âge. Le travail contient un total
 de 30 000 vers, y compris les légendes et la poésie.
 

Guillaume de Machaut

Guillaume de Machaut, né probablement à Machault, près de Reims, vers 1300 et mort à Reims en 1377, est le plus célèbre compositeur et écrivain français du XIVᵉ siècle. 






Guillaume de Machaut "Je vivroie liement/Liement me deport"

 
C'est un virelai du 14ème siècle écrit par Guillaume de Machaut (1300-1377).
 
Je devrais mener une vie heureuse,
douce créature
si seulement vous réalisiez vraiment
que vous êtes la cause de toute
ma préoccupation.
Dame de bonne humeur
agréable, brillante et pur,
souvent lde malheur je souffre
pour vous servir loyalement
 
Me fait dire «hélas!
Et vous pouvez être sûr
que je ne peux en aucun cas
continuer à vivre comme ça, si ça dure
plus longtemps
 
Car tu es sans pitié pour moi
et impitoyablement obstruant,
et as mis un tel désir
dans mon coeur
 
Qu'il va certainement mourir
une mort lamentable,
sauf pour son soulagement
ta miséricorde est pour bientôt prête.
 

Guiot de Dijon

Guiot de Dijon est un trouvère bourguignon du début du XIIIᵉ siècle. On ne sait presque rien de la vie de ce poète : sa chanson Bien doit chanter est dotée d'un envoi à Erard de Chacenay, ce qui indique qu'il était sans doute un protégé de cette famille seigneuriale de Champagne méridionale.




Guiot de Dijon (13th c.) : Chanterai por mon coraige



Studio der Frühen Musik, Thomas Binkley, dir.

 Chanterai por mon corage
Que je vueil reconforter,
Car avec mon grant damage
Ne quier morir ne foler,
Quant de la terre sauvage
Ne voi mes nul retorner
Ou cil est qui rassoage
Mes maus quant g’en oi parler.
Dieus, quant crïeront outree,
Sire aidiés au pelerin
Por qui sui espoventee,
Car felon sont Sarrazin.
Souffrerai en tel estage
Tant quel voie rapasser.
Il est en pelerinage,
Molt atent son retorner.
 Car outre de mon lignage
Ne quier achoison trover
D’autrui face mariage :
Molt est fous qu’en veut parler.
Dieus, quant crïeront outree,
Sire aidiés au pelerin
Por qui sui espoventee,
Car felon sont Sarrazin.
De ce sui au cuer dolente
Que cil n’est en cest païs
En qui j’ai mise m’entente.
Or n’en ai ne jeu ne ris,
S’il est biaus et je sui gente.
Sire, por quoi le feïs ?
Quant l’uns a l’autre atalente,
Por quoi nos as departis?
Dieus, quant crïeront outree,
Sire aidiés au pelerin
Por qui sui espoventee,
Car felon sont Sarrazin.
De ce sui en bone entente
Que je son homage pris ;
Quant l’aleine douce vente
Qui vient du tres douz païs
Ou cil est qui m’atalente,
Volentiers i tor mon vis
Dieus m’est vis que je le sente
Par desoz mon mantel gris.
Dieus, quant crïeront outree,
Sire aidiés au pelerin
Por qui sui espoventee,
Car felon sont Sarrazin.
De ce sui mout deceüe
Quant ne fui au convoier.
Sa chemise qu’ot vestue
M’envoia por embracier.
La nuit, quant s’amor m’argüe,
La met avec moi couchier,
Molt estroit a ma chair nue,
Por mes malz assoagier.
Dieus, quant crïeront outree,
Sire aidiés au pelerin
Por qui sui espoventee,
Car felon sont Sarrazin*.

Andrea von Ramm (mezzosoprano, organetto, psaltery),
Richard Levitt (countertenor, percussion (nakir),
Thomas Binkley (flute, dulcian, tambourine, chitarra saracenia, psaltery),
Sterling Jones (vielle (fiddle), rebec) & Alice Robbins (vielle (fiddle), lira),
Hopkinson Smith (chitarra saracenia, lute, tambourine)

Moniot de Paris


Moniot de Paris était un trouvère et probablement le même personnage que le Monniot qui avait écrit le Dit de fortune en 1278. On pensait qu'il est né vers 1200, mais ses dates ont été repoussées. 




Moniot de Paris - Je chevauchoie l'autrier



Anne Azéma & Camerata Mediterranea

Je chevauchoie l'autrier
 Seur la rive de la Saine.
Dame dejoste un vergier
Vi plus blanche que laine;
Chançon prist a commencier
Souef, a douce alaine.
Mult doucement li oï dire et noter:
"Honi soit qui a vilain me fist doner!"
 J'aim mult melz un poi de joie a demener
Que mil mars d'argent avoir et pluis plorer
Hautement la saluai De Dieu le filz Maris.
El responi sanz delai: "Jhesu vos beneïe!"
Mult doucement li proié Q'el devenist m'amie.
Tot errant me commençoit à raconter
 Conme ses maris la bat por bien amer.
J'aim mult melz un poi de joie a demener
Que mil mars d'argent avoir et pluis plorer
 "Dame, estes vos de Paris?
 – Oïl, certes, beau sire;
Seur Grant-Pont maint mes maris,
Des mauvés tot le pire.
 Or puet il estre marris:
Jamés de moi n'iert sire!
Trop est fel et rioteus, trop puet parler,
Car je m'en vueil avec vos aler joër."
J'aim mult melz un poi de joie a demener
Que mil mars d'argent avoir et pluis plorer
 "Mal est qui me maria! Tant en ait or le prestre,
Qu'a un vilain me dona Felon et de put estre.
Je croi bien que poior n'a De ci tresqu'a Vincestre.
Je ne pris tot son avoir pas mon souler,
Quant il me bat et ledenge por amer."
J'aim mult melz un poi de joie a demener
Que mil mars d'argent avoir et pluis plorer
"Enondieu, je amerai Et si serai amee,
Et si me renvoiserai El bois soz la ramee,
Et mon mar maudirai Et soir et matinee.
-Dame de Paris, amez, lassiez ester
Vostre mari, si venez o moi jöer!"
J'aim mult melz un poi de joie a demener
Que mil mars d'argent avoir et pluis plorer.


Marcabru


Marcabru, ou Marcabrun, né vers 1110 à Auvillar et mort vers 1150, était un écrivain et troubadour.

Marcabru: Bel m'es quan li fruch madur

Marcabru (1110-1150) est l'un des premiers troubadours dont les poèmes sont connus. 
Il n'y a aucune information certaine sur lui; les deux vidas attachés à ses poèmes racontent 
des histoires différentes, et les deux sont évidemment construits sur des allusions dans les 
poèmes, pas sur des informations indépendantes.
Selon la brève vie dans MS. BNF 12473 Marcabrun était originaire de Gascogne
(les détails du dialecte de ses poèmes le confirment) et était le fils d'une pauvre 
femme nommée Marcabruna. Il a fait de mauvais poèmes et de mauvaises satires, 
et a dit du mal des femmes et de l'amour. Cela vient évidemment d'une lecture du poème 293,18.
Selon la biographie plus longue dans MS. T.V.A. Lat. 5232 Marcabru a été abandonné
 chez un homme riche et personne ne connaissait son origine. Il a été élevé par Aldric del Vilar, 
a appris à faire de la poésie de Cercamon, a d'abord été surnommé Pan-perdut et plus tard 
Marcabru. Il devint célèbre et les seigneurs de Gascogne, au sujet desquels il avait 
dit beaucoup de mauvaises choses, finirent par le mettre à mort. Cela semble être
 basé sur les poèmes 16b, 1 et 293,43 (un échange entre Aldric del Vilar et Marcabru) 
et des conjectures; le lien avec Cercamon est mis en doute par les érudits modernes.
Quarante-cinq poèmes sont attribués à Marcabru, érudits, souvent difficiles, parfois obscènes, 
critiquant sans relâche la moralité des seigneurs et des dames. Il a expérimenté avec le pastorela, 
qu'il utilise pour souligner la futilité de la luxure. On raconte comment une bergère a insulté 
les avances du locuteur en classe. Un autre raconte comment la tentative d'un homme de 
séduire une femme dont le mari était aux croisades est fermement rejetée. Il a peut-être
 aussi été à l'origine du débat dans un débat avec Uc Catola (dès 1133) sur la nature de
 l'amour et le déclin du comportement à la cour. Marcabru exerça une influence puissante 
sur les derniers poètes qui adoptèrent le style obscur du trobar clus. Parmi ses clients 
figuraient William X d'Aquitaine et probablement Alphonse VII de León. Marcabru 
a peut-être voyagé en Espagne dans l'entourage d'Alfonso Jordan, comte de Toulouse, 
dans les années 1130. Dans les années 1140, il était propagandiste pour la Reconquista 
et dans son célèbre poème avec le latin Pax en nomine Domini! il a qualifié l'Espagne 
de lavador (rondelle) où les chevaliers pouvaient se faire nettoyer l'âme en combattant les infidèles.
Quatre mélodies monophoniques pour accompagner la poésie de Marcabru survivent; de plus, 
trois mélodies de poèmes qui pourraient être des contrafacts du travail de Marcabru peuvent 
lui être attribués.
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Thibaud de Champagne
Thibaud III de Champagne né le 13 mai 1179, il est le
fils cadet d'Henri Iᵉʳ de Champagne et de Marie de France. Il est mort à Troyes le 24 mai 1201.

Seigneurs, sachiez qui or ne s'en ira. 
Chant de croisade, interprété par René Zosso
accompagné par le Clemencic Consort.
Écrit et composé par Thibaut de Champagne
(1201-1253).
Thibaut IV fut comte de Champagne et roi de Navarre.
Poète et chansonnier.
Un des grands troubadours français du 13ème siècle,
illustre et admiré pour son art de son vivant. En 1239 le pape Grégoire IX lance un appel à une nouvelle croisade en Terre Sainte. C'est justement Thibaut qui a la charge de prendre la tête de l'expédition militaire. Il a probablement composé cette chanson à l'occasion de ses préparatifs, dans le but de gagner à sa cause croisés et gens d'arme. Au Moyen-Âge il n'y a pratiquement pas d'armées permanentes. Cette croisade mal engagée, et contre l'avis de l'empereur Frédéric II - lui-même roi de Jérusalem et fin connaisseur des affaires d'Orient -, se soldera par un échec. Thibaut, vaillant seigneur à la guerre, était sans doute bien meilleur poète que clairvoyant en politique... Pour rester sur le terrain musical et littéraire, et sans grand risque d'erreur, on peut donc dater cette chanson de 1239. René Zosso ne reprend pas le poème de Thibaut en entier. En tout cas, en voici une adaptation en français modernisé :
Seigneurs, sachez : qui point de s'en ira
En cette terre où Dieu fut mort et vif,
Et qui la croix d'outre-mer ne prendra,
A dure peine ira en paradis; Qui n'a en soi pitié ni souvenance,
Au haut Seigneur doit chercher sa vengeance,
Et délivrer sa terre et son pays.
Tous les mauvais resteront à l'arrière
Qui, n'aimant Dieu, ne l'honorent, ni ne le prient.
Et chacun dit : "Ma femme que fera ?
La laisserai à nul, fut-il ami",
Serait tomber en bien trop folle errance;
Il n'est d'amis hors celui, sans doutance,
Qui pour nous fut en la vraie croix mis.
Or, s'en iront ces vaillants écuyers
Qui aiment Dieu et l'honneur de ce mont,
Qui sagement veulent à Dieu aller;
Et les morveux, les cendreux resteront.
Aveugle soit - de ce, ne doute mie
       Qui n'aide Dieu une fois en sa vie,
Et pour si peu perd la gloire du monde.
Douce dame, reine couronnée,
Priez pour nous, Vierge bienheureuse !
Et après nul mal ne nous peut échoir.
Une version, parmi d'autres,
de la chanson originale en français du 13ème siècle.
Textes d'étude - ancien français, édition de Robert-Léon Wagner. (Droz, 2000)
Seignor, sachiés : qui or ne
s'en ira en cele terre ou
Dex fu mors et vis, et qui la crois d'Outremer ne penra, a paines mais ira en Paradis.
Qui a en soi pitié ne ramembrance au haut
Seignor doit querre sa venjance et delivrer sa terre et son païs.
Tuit li mauvés demorront par deça qui n'aiment
Dieu, bien, ne honor, ne pris. Et chascuns dit
" Ma feme, que fera ? Je ne lairoie a nul fuer mes amis".
Cil sont cheoit en trop fole atendance, qu'il n'est amis fors de cil, sans doutance, qui por nos fu en la vraie crois mis.
Or s'en iront cil vaillant bacheler qui aiment
Dieu et l'ennor de cest mont, qui sagement vuelent a
Dieu aler, et li morveux, li cendreux, demorront; avugle sont, de ce ne dout je mie, qui j secors ne fait Dieu en sa vie, et por si pou pert la gloire dou mont.
Diex se lessa en crois por nos pener et nos dira au jor que tuit vendront :
"Vos qui ma crois m'aidastes a porter, vos en irez la ou mi angles sont; la me verrez et ma mere Marie.
Et vos, par cui je n'oi onques aie, descendrés tuit en
Enfer le parfont.
" Chacuns cuide demorer toz haitiez et que ja mes ne doie mal avoir; ainsi les tient anemis et pechiez que il n'ont sen, hardement ne pooir.
Biax sire Diex, ostés leur tel pensee et nos metez en la vostre contree si saintement que vos puissons veoir.
Douce dame, roïne coronee, proiez por nos,
Virge bien aüree !
Et puis aprés ne nos puet meschoir.

 

Patrick, à la vielle à roue.
Il joue « C’est la fille de la meunière ».
Il est de Nîmes et il est féru de vielle, au point de l’avoir fabriquée lui-même. Il connaît son histoire sur le bout des doigts…
Il en joue dans les parcs publics ou dans les festivals.
La vielle à roue est un instrument à cordes, frottées par une roue en bois au lieu d'un archet. La roue est tournée avec une manivelle de la main droite, pendant que la main gauche du musicien joue la mélodie sur un clavier. 
Musique gratuite sur Musopen - Beethoven Paul Pitman - Moonlight Sonata, Op. 27 No. 2 - I. Adagio sostenuto.
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Claude Morillon
Joueur de vielle
1900 – 1950
Pichet
Saint-Amand, Nord
Pierre sculptée.
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Charles Borely
1817 – 1881
Scène troubadour
1859
Cette scène galante dans un cadre magnifique témoigne de l’engouement pour le style néo-médiéval qui se développe au début du XIXe siècle dans les arts, la littérature et l’architecture.
Fécamp
Musée les Pêcheries

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Ange et vielle à roue

Château de Vincennes

Au XIVe siècle apparaît une nouvelle musique, de type polyphonique qui diffère des voix chantant à l'unisson, caractéristique du chant grégorien. Les instruments se perfectionnent. Une nouvelle façon d'écrire la musique est mise au point. 


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Lille 

Musée de l'Hospice Comtesse 

Joueur de vielle 

Bahut crédence 

Anvers - 1661

Harmonisation de décors hispano-mauresques et de motifs empruntés à la Renaissance italienne.

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Joueuse de vielle et violoneux.


Joueuse et joueur de vielle 

Atelier Jacques Nicolas Blard 

Dieppe 

Château Musée

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Vielle à roue 

Jean-Nicolas Lambert 

1708 - 1759

Paris

18e s 

Cité de la musique

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Vielle à roue 

Pierre Louvet 

1709 - 1784

Paris

1740

Cité de la musique

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Poétesse, prostituée, prisonnière, impatiente à vivre, c'est le parcours de l'écrivaine Albertine Sarrazin (1937-1967) que met en lumière Sarrazine.

De: Julie Rossello-Rochet; Mise en scène: Lucie Rébéré; Avec: Nelly Pulicani. Albertine Sarrazin, une écrivaine comète de la littérature française.

Albertine Sarrazin, née en 1937 à Alger, est décédée à l'âge de 29 ans à Montpellier. A 2 ans elle est adoptée par un colonel de l'armée française.

Ingérable et animée par une ardeur de vivre, Albertine Sarrazin aura tout connu : l'adoption, le rapatriement d'Algérie, les institutions religieuses, l'errance.

Albertine Sarrazin est de ces destins que l'on dit écorchés, à la vie trop large pour l'existence. Elle laisse trois romans autobiographiques : La Cavale, L'Astragale, La Traversière.

Albertine Sarrazin a connu la gloire littéraire en 1965, avec la publication chez Jean-Jacques Pauvert de ses deux romans autobiographiques écrits en prison.

Albertine Sarrazin est une femme passionnée, insoumise et libérée.

 

Son décès prématuré à l'âge de 30 ans des suites d'une opération rénale entachée de négligences aboutira à un procès.

Julien, son mari, anéanti par le chagrin, intentera un procès à la clinique. L'enquête révélera que l'anesthésie avait été conduite en dépit du bon sens.

Julien fait appel et gagne son procès : le chirurgien et l'anesthésiste de la clinique Saint-Roch sont condamnés à deux mois de prison avec sursis et 90 000 francs.

Le chirurgien et l'anesthésiste qui avaient opéré Albertine Sarrazin sont jugés responsables de sa mort.

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Albertine Sarrazin 

L'Astragale 

Patrick Besson a écrit une biographie "Albertine Sarrazin, La fugitive".

02 24

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Vielles
Martainville
Château Musée

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L’écrivain et explorateur 

Sylvain Tesson a été nommé parrain du Printemps des poètes 2024. Un choix qui suscite de vives critiques dans une tribune signée par 600 personnalités du monde littéraire. Le profil «réac» de Tesson ne passe pas. (Blick).

01 24

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Lire aussi:
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dimanche 25 août 2019

Yvette Guilbert - La chanson de ma vie - Sarah Benhardt


Yvette Guilbert
La chanson de ma vie
Mes mémoires
Editions Les Cahiers Rouges
Grasset – 1927





Yvette Guilbert " Je suis pocharde " 1907

de Bires.
avec accompagnement de piano.


P 37, p 124, p194 et 195 :
Sarah Bernhardt dans le rôle de Cléopâtre :
Yvette Guilbert la verra sur scène au théâtre de la Porte-Saint-Martin en 1885. Eblouie, elle croit voir Cléopâtre, mais en fait ce n’était que la doublure de Sarah Bernhardt. A la fin du spectacle Yvette est « désappointée ».
Mais Yvette est toujours admirative de Sarah. Enfin, tant qu’elle est jeune ! Car Sarah deviendra jalouse d’Yvette et dira aux Américains qu’elle ne connaît pas ce « nom »… Mais, Yvette, jeune, pensait que dans le rôle de Cléopâtre, « elle ressuscitait tous les miroirs* éteints de Byzance ».
Footit et Chocolat vont se moquer du serpent de Cléopâtre qui lui donne la mort. L’aspic se transforme en un « boa entrelacé d’une mélodie bien appauvrie" : 
« C’était un pauv’petit serpent,
Qu’avait rien à s’mettre’ sous la dent… » (en référence à l’absence de seins chez Sarah Bernhardt).

Yvette chantera cette chanson, Le petit serpent de Sarah, écrite par Xanrof et « dont le refrain fera fureur ».

Sarah Bernhardt
Mon dessin

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Alphonse Mucha 

Sarah Bernhardt dans "La princesse lointaine" d'Edmond Rostand 

1895  

BNF - Arts du spectacle.

Paris

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*
Tag
Le Havre
"Miroir mon beau miroir dis-moi qui est ..?"

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P 116 :
Charles Gounod.
Yvette chantera devant les « sœurs Gounod ». Il demande qu’elle vienne chanter chez lui. Elle chantera La coupe du roi de Thulé. Charmé, le maître lui interdira de prendre des cours de chant de peur « qu’on lui fabrique une voix ». Elle ne pourrait plus en sortir ensuite…

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Mirella Freni

"Il était un roi de Thule"

Faust

Charles Gounod


Mirella Freni--Soprano
Georges Prêtre--Conductor
Orchestre de l'Opéra de Paris
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P 119 :
Héloïse et Abélard.

Yvette refuse de chanter « Héloïse et Abélard » devant un parterre invité par « cette vieille croulante duchesse de Pomar », au 120 de l’avenue des Champs-Elysées. Yvette ne « trouve pas convenable cette chanson pour un salon ».


Yvette Guilbert Cylindre Pathe Inter N1406 (extrait).


Heloise et Abelard sings by Yvette Guilbert
Pathe Salon

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P 141 :
La vengeance avec l’utilisation des cors de chasse :
Yvette Guilbert n’a pas accepté le contrat intéressant proposé par Debasta du théâtre-concert « L’Horloge ». Elle ira travailler chez Ducarre aux « Ambassadeurs » avec un contrat moins bien payé, mais avec une qualité de vie d’artiste meilleure. Quand Debasta s’apercevra de son choix, il assouvira sa vengeance et « la clientèle des Ambassadeurs qui s’écrasait dans la salle dut subir, comme moi, le tintamarre de quinze cors de chasse s’époumonant à m’embêter et fricasser mon succès ».
Le mal durera trois soirées, la police et Ducarre devant intervenir pour faire cesser ces cors de chasse tumultueux !

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youtube


Concert St Hubert 2013

Concert de trompes de chasse à l'église de Cirey les Bellevaux

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P 142 :
Le « chahut ».

Yvette Guilbert explique que le public d’avant 1892 allait au spectacle pour exprimer ses enthousiasmes, ses colères, ses remarques très bruyamment pendant le spectacle. Les artistes devaient couvrir fortement ce « chahut » qui disparaîtra ensuite. Elle trouve que la jeunesse était folle. Apparemment des objets volaient vers la scène (cuillers, etc), on tapait sur les soucoupes, les refrains étaient repris en chœur. « Quand la danseuse Violette entrait en scène, on lui criait : « Ote ton pantalon*!... » - « Plus haut !... » « Cache-le !... » - « Fais-le voir !... » »
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Jusqu'à 1972, il était interdit pour une femme d’entrer dans l’Assemblée nationale en pantalon. Dès que les femmes sont entrées en politique, leurs tenues ont été l'objet de débats, polémiques, railleries et même encore récemment de huées.

France culture.

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P 143 :

Mademoiselle Demay est très aimée par le public. Elle possédait des qualités d’articulation, de prononciation et d’intensité sonore. Ancienne blanchisseuse*, elle se servait de ses bras pour faire des gestes amusants. Elle chantait : « Moi j’casse des noisettes en m’asseyant d’ssus. »


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Yvette Guilbert 
1890 
Rouen 
Musée des Beaux Arts

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Anonyme 
Blanchisseuse de fin 1857 
Martainville 
Château Musée

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P 167 :
Les mots.
Yvette adore les mots et en fait l’éloge. Elle peut « les amoindrir, les amplifier, les caresser, les mordre, les sortir, les rentrer, les envelopper, les dénuder, les allonger, les réduire. »
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P 189 :
Edmond de Goncourt.
Elle croque son portrait en trois lignes. Elle le rencontre lors d’une soirée chez Jean Lorrain*. « Il était blanc de peau, blanc de cheveux, et sa chemise éclatante lui faisait « réflecteur » et l’immatérialisait presque. » Elle dit de lui qu’il était « en neige ». Elle n’a pas apprécié qu’il se moque d’elle, s’étonnant qu’une chanteuse de café-concert ait du vocabulaire…
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Jean Lorrain, pseudonyme de Paul Alexandre Martin Duval, est un écrivain français à très forte tendance parnassienne, né le 9 août 1855 à Fécamp, en Haute-Normandie, et mort le 30 juin 1906 à Paris. 
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C 215 
Laon 
Suzanne Noël 
1878 1954 

Suzanne Blanche Marguerite Noël, née Suzanne Gros le 8 janvier 1878 à Laon et morte en 1954, est une docteur en médecine, spécialisée en chirurgie esthétique et pionnière dans le domaine. Elle est aussi fondatrice du mouvement féminin Soroptimist en Europe.

(...) Elle répare sur le visage de Sarah Bernhardt, les dégâts d’un lifting désastreux subi aux USA .

(…) Suzanne, aux côtés de Morestin, va contribuer à l’effort de guerre en redonnant face humaine à des centaines d’hommes qui sans elle, seraient restés défigurés, les « gueules cassées ».  Car Suzanne est une chirurgienne hors pair qui, au prix de transplantations et de greffes jamais osées avant elle, recrée avec art et dextérité de nouveaux visages.

(…) En 1923, elle appelle les femmes qui travaillent à faire la grève de l’impôt puisque l'état ne leur reconnaît aucun droit. 

(..) Elle fait payer les riches pour traiter gratuitement celles qui sont obligées de travailler, vendeuses, secrétaires, licenciées parce que trop vieilles ou trop laides. Elle conseille à ses patientes de ne pas parler des interventions à leur mari et s’inquiète déjà des quêtes névrotiques de perfection.

Elle reprend du service sous l'Occupation pour remodeler et transformer le visage de résistants recherchés par la Gestapo. Elle "arianise" les "nez sémites".

(…) À 75 ans, elle recolle encore les oreilles des enfants et des ados, répare les becs-de-lièvre, efface des taches de vin, prônant le droit à refuser les disgrâces physiques qui font souffrir, avant de rendre les armes le 11 novembre 1954.

Sources : Wikipédia et le Figaro

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Sarah Bernhardt

Mon dessin.

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Au XIXème siècle, Sarah Bernhardt est une actrice avant-gardiste, talentueuse, à la renommée mondiale. Elle possède même des théâtres ! En parallèle, elle s’initie à des activités créatives comme la sculpture et très vite, elle excelle. Sa production sera prolifique.

 

Sarah Bernhardt était sculptrice ! Elle a été formée par Mathieu-Meusnier (1824-1896), lui-même sculpteur issu des Beaux-Arts de Paris et collectionneur d'art.

Sarah Bernhardt elle-même a pris part à la création artistique en prenant des cours de modelage et de peinture, notamment à l'Académie Julian.

Actrice célèbre, Sarah Bernhardt, née Henriette Rosine Bernard, a multiplié les talents artistiques : elle dessine ses tenues, participe à la création de mises en scène, écrit des pièces, essais et romans, sculpte et peint.

Sculptrice, elle réalise également quelques bronzes, avec notamment un buste du journaliste et homme politique Emile de Girardin, et de la peintre Louise Abbéma, qui fut sa compagne de vie et, selon certains, sa maîtresse. Les bronzes sont aujourd'hui exposés au Musée d'Orsay à Paris.

L'adjudication la plus ancienne enregistrée sur le site est une oeuvre vendue en 1986 chez Loudmer (sculpture-volume) et la plus récente est une oeuvre vendue en 2021 (sculpture-volume).

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Sarah Bernhardt

Sarah Bernhardt, née le 22 octobre 1844 à Paris et morte le 26 mars 1923 à Paris 17ᵉ, est une actrice, peintre et sculptrice française. Elle est considérée comme une des plus importantes actrices françaises du XIXᵉ et du début du XXᵉ siècle.

Pourquoi Sarah Bernhardt est célèbre ?

Égérie d'Edmond Rostand et Victor Hugo, Sarah Bernardt fut une immense tragédienne du XIXème siècle et la première femme à avoir effectué des tournées sur les cinq continents. Retour sur le parcours de l'extravagante Sarah Bernhardt dont une partie des oeuvres sont actuellement visibles au Petit Palais

Quand même devise de Sarah Bernhardt ?

Sarah Berhnardt, c'est un mythe, une légende qu'elle créa elle même de son vivant avec audace et obstination. "Quand même", telle était sa devise. Sarah la tragédienne enfiévra le public du monde entier.

Qui est Sarah Bernhardt dans Edmond ?

Créatrice sublime de l'Aiglon, elle est surtout et avant tout une admiratrice sincère et passionnée d'Edmond Rostand. Elle a toujours cru en lui, bien avant Cyrano et sa révélation au monde.

Qui a peint les affiches de Sarah Bernhardt ?

Alfons Mucha

Peintre et dessinateur tchèque fasciné par le théâtre, Alfons Mucha connaît la célébrité à Paris avec les affiches qu'il réalise pour Sarah Bernhardt, la plus grande actrice de l'époque.

Qui a dit le trac vient avec le talent ?

Une jeune comédienne disait ingénument à la grande actrice Sarah Bernhardt: «Moi, je n'ai jamais le trac sur scène». À quoi Sarah répondit: «Ne vous inquiétez pas, ma petite, ça vous viendra avec le talent».

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La Marseillaise.

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Le Victoria and Albert Museum, souvent abrégé « V&A », est un musée national d'art situé à Londres, dans le quartier de South Kensington.

Avec « DIVA », le Victoria & Albert Museum de Londres nous mène à la recherche des divas, de Sarah Bernhardt à Barbra Streisand.

Le concept a ensuite évolué vers la scène, avec des danseuses, comme l’Américaine Isadora Duncan et des actrices comme la Française Sarah Bernhardt.  «Ma vie a été une lutte pour faire les choses à ma façon, avec le sentiment d’avoir raison», avait déclaré Sarah Bernhardt, qui a joué au XIXe siècle des rôles masculins tels que Hamlet de Shakespeare.

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Sarah Bernhardt dans son cercueil. 
1880

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Joseph Hornecker 
Magasins Réunis 
Epinal 
1908 
Caen 
Musée Beaux-Arts 
Le spectacle de la marchandise

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M Scott

Au bon Marché  - Agrandissements.

Caen

Musée Beaux-Arts

Le spectacle de la marchandise

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Mon feuilleton - L'apparition du secret de 1 à 5

C’est un joli petit village normand proche d’un gros bourg. Il est situé au bord du plateau. Des grandes entailles creusent des vallées descendantes qui rejoignent la vallée de la Seine. L’eau y dévale les pentes raides. Les ruisseaux d’avant n’existaient plus.

Le village s’organisait harmonieusement autour de l’église. Plus tard, et cela Marie ne pouvait pas le deviner, ses vitraux honoreraient la mémoire des innombrables morts de la plus grande boucherie humaine que le monde connaîtra.

Dans le cimetière, les tombes se succèdent et s’alignent tout en entourant cette charmante église aux proportions ravissantes. Il doit faire bon de s’y reposer pour l’éternité. Le clocher n’était pas trop haut, la nef était large, spacieuse, claire. La communauté aimait s’y retrouver là. Mais la Révolution française avait surgi et on avait abandonné le lieu de culte religieux. Marie, à l’opposé de son père, croyait toujours, mais en secret. Les églises étaient fermées, les prêtres pourchassés. Les grands révolutionnaires parisiens n’avaient pas le sens de l’humour. Autant se taire.

Les fermes s’agglutinaient aux murs de l’église. Plus loin, la nouvelle maison commune accueillait l’officier de l’état civil. Les familles s’adressaient à lui, et plus à monsieur le curé, pour déclarer les naissances, les mariages et les décès. Il inscrivait avec une plume d’oie, sur son grand registre, les noms des enfants nouveaux-nés, de ses parents et de leurs témoins.

Auprès de la mairie, le perruquier gérait aussi une officine de plantes médicinales. . Il avait chassé les femmes qui avaient soigné le petit peuple pendant des siècles. Il intervenait une fois par semaine au château Le comte, la comtesse et leurs courtisans et courtisanes aimaient changer de perruque. Leur entretien nécessitait beaucoup de soins.

Le comte et la comtesse et avaient créé une hêtraie prestigieuse, allée bordée de deux rangées de hêtres qui rejoignait l’entrée de leur château majestueux et rassurant. Elle pouvait zigzaguer. C’était plus drôle pour elle.

Les pièces du domaine des Van Hut sont claires et lumineuses. Un grand hall d’entrée accueille les invités. Des grandes baies vitrées laissent entrevoir le parc à l’arrière, sur lequel un gazon et des parterres de fleurs courent jusqu’à l’horizon. Des femmes alanguies gisent de-ci delà. Des anges de pierre sont prêts à s’envoler ou à lancer leurs flèches d’amour.

Au loin, un plan d’eau rappelle Versailles. L’ambition des Van Hut est sans limite.

Un large escalier part et monte aux étages, la famille Van Hut vivant au premier dans des pièces luxueusement meublées avec des meubles de style Louis XV ou Louis XVI, les domestiques se logeant au second. Des tentures égaient les murs. Des scènes galantes ou de chasse suggèrent les plaisirs de leurs ancêtres depuis le Moyen-Age. Lors des visites, les Van Hut narrent les récits glorieux de leurs ancêtres, parfois émaillés d’inventions.

Tous les domestiques ne vivent pas au second étage. Seules la coiffeuse, la femmes de chambre et e valet de chambre restent au Château.

Les autres rejoignent le pavillon de chasse situé à deux cents mètres, pour s’y reposer après leurs dures journées de labeur. Les chambres monacales sont simples, propres et chaudes en hiver.

Au sous-sol, la large cuisine accueille des grands fourneaux, des cuivres accrochés au mur, des grandes tables en bois, des éviers, un point d’eau relié à une fontaine extérieure. Elle occupe toute la largeur de la propriété.

Des monte-plats permettent de livrer les plats chauds pour les repas de la famille t de leurs invités. Les Van Hut aiment recevoir. Les invités sont triés sur le volet et appartiennent au gratin local.
 


L'apparition Du Secret 1
Marie va apprendre une terrible nouvelle...

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Marie adorait organiser, nettoyer, ranger. Le sol battu était propre. Aucune miette, aucune épluchure n’y trônait. Avec son balai, elle époussetait, épurait.

Elle rejoignait les autres femmes, au lavoir, avec plaisir. Ses mains pouvaient rougir et enfler sous l’eau froide, elle aimait papoter et échanger avec ses commères sur les anecdotes du village, sur la vie des autres. Le radio-lavoir fonctionnait à plein ! C’est formidable de tout savoir sur les secrets des voisins et des voisines. Percer les secrets et les déterrer relevait de l’enquête policière. Mais avec bienveillance et sans jugement.

La vaisselle était récurée maniaquement. Les cuivres brillaient. On ne voyait qu’eux accrochés aux murs, dès qu’on entrait dans la chaumière. Quand Marie entrait chez elle, elle regardait fièrement et avec sérénité son agencement. Chaque objet était à sa place et mis en valeur.

De temps en temps, un jouet d’enfant traînait sur le sol. Une poupée, un hochet ou une quille. Mais ils étaient vite rangés dès les enfants couchés.

La cuisine était la passion de Marie. Dans l’âtre, un plat mijotait accroché à la crédence. Les mets sentaient bon. Marie sentait l’odeur du poireau, son légume préféré. Quel délice !

Le potager, devant la chaumière, était lui aussi impeccable. Les rangées de poireaux, de carottes, de pommes de terre ( ?), de pois, de haricots ne toléraient aucune herbe folle à leurs pieds. Marie les traquait à chaque allée et venue.

Il lui manquait la viande, mais, grâce au troc, elle échangeait quelques légumes contre de la viande de la ferme des Doudement, quand il lui manquait quelques pièces pour payer. 





L'apparition Du Secret 2
L'enfance




L'apparition Du Secret - 3
Le mariage




L'apparition Du Secret - 4
Le caractère de Richard





L'apparition Du Secret - 5
Troubles psychologiques

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mon-feuilleton-lapparition-du-secret-de 6 à 10

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