Les
fabliaux du Moyen-Age
Editions
Hatier – 2002
Il y
en a environ cent cinquante. Ils datent du 13e siècle. Les auteurs
sont pour la plupart inconnus, sauf Jean Bodel (d’Arras), Rutebeuf, Courtebarbe
(3 aveugles de Compiègne), Durand de Douai, Bernier.
Ce
sont souvent des farces (page 13 – Histoires à rire) s’appuyant sur la malice,
l’absurde. Les humoristes actuels s’en inspirent dans leurs sketchs.
La
moralité donne souvent raison aux plus faibles, aux plus pauvres, aux plus
ingénieux.
Les
femmes sont malmenées : elles sont rusées et gourmandes. Les histoires
sont racontées et inventées par des hommes.
(p 75).
NDLR :
Les histoires sont souvent alambiquées et peu réalistes. Deux d’entre elles
m’ont faite sourire. Traduites en français moderne, ces histoires pourraient
avoir lieu maintenant.
Page
24 : « Le vilain qui conquit le Paradis par plaid » :
Saint
Pierre jure qu’il ne connaît pas le Christ. Il n’est pas considéré comme un « bon
ami ».
Saint
Paul a persécuté les premiers chrétiens (ennes). Il a fait lapider Saint
Etienne.
Saint
Thomas n’a pas cru à la résurrection du Christ.
Ces
trois saints ont de gros défauts.
Page
67 : « La vieille qui graissa la patte au chevalier » :
La
vieille « graisse la patte du chevalier », au sens littéral. Elle lui
prend la main et la graisse. Elle ne comprend pas l’expression et ne lui donne
pas d’argent.
Le
chevalier rit quand il comprend ce qu’elle aurait du faire.
Page
90 : « La housse partie » :
La
belle-fille chasse de la maison le beau-père vieillissant. Son fils est
d’accord avec sa femme. C’est le petit-fils qui le sauvera en menaçant son père
de faire pareil quand il sera vieux.
NDLR :
Jules Michelet, dans « Sorcières » explique que les belles-filles
chassent souvent la belle-mère de la maison.
Jean Bodel ou Jehan Bodel, né vers 1165 et mort en
1210, fut un trouvère et ménestrel picard qui vécut vers la fin du XIIᵉ siècle
à Arras. Ce poète polygraphe s'est illustré dans la chanson de geste et le
fabliau en ancien français. (Wikipédia).
Cortebarbe, aussi appelé Courtebarbe, est un trouvère
picard du XIIIᵉ siècle, possiblement originaire de Compiègne. Il est connu en
tant qu'auteur du fabliau Les Trois aveugles de Compiègne. « Cortebarbe acest
fabel fet, Si croi bien qu’encor l’en soviegne. Il avint ja defors Compiegne
Troi avugle un chemin aloient. »
Fabliau en 1 acte, en vers, d'après le trouvère Durand de Douai.
L'auteur de ce fabliau est Durand de Douai. De lui, on ne sait pas grand chose, si ce n'est qu'il
s'appelle Durand et qu'il est peut-être originaire de Douai.
La housse partie : au XIIIe s, un fabliau médiéval du trouvère Bernier, adapté en français moderne.
Le Guildo
Château
Enluminure
Visite du prince qui a commandité la construction du château.
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