lundi 4 août 2025

Paris - Institut du monde arabe - Les Divas

 

Paris

Institut du monde arabe

Les Divas

 

Asmahan (= La Sublime).

1917 – 1944

Princesse druze d’origine syro-libanaise.

Ses yeux verts fascinent.

A la mort du père, elle connaît la pauvreté au Caire.

Elle chante dans les salles de concert à partir des années 1930.

Sa voix est exceptionnelle et elle maîtrise les improvisations locales.

Son frère lui impose un mariage.

Tiraillée entre sa vie d’artiste et d’épouse rangée, elle subira plusieurs dépressions.

Sa mort, elle est noyée dans un accident de voiture, reste encore mystérieuse.

 

Assia Dagher

1908 – 1986.

Elle est née au Liban.

Ses yeux sont immenses. Son port est altier.

Elle débute comme figurante dans le film « Laïla ».

Elle crée sa société de production en 1929, « Lotus film ».

Elle tient le premier rôle dans le film « La Belle du Désert ».

Elle lance le réalisateur Youssef Chahine.

Elle découvre la future diva Sabah.

Ses succès lui permettent d’accéder à la nationalité égyptienne.

 

Aziza Amir

1901 – 1952

Elle ouvre, au Caire, dans ls années 1920, un salon où se réunissent les personnalités des arts et des lettres.

Elle jouera sur les planches des théâtres entre 1925 et 1935.

Elle devient productrice de cinéma, elle crée sa propre maison de production « Isis films », devient actrice et réalisatrice.

Elle joue le rôle principal dans le film « Laïla ».

 

Badia Massabni

1892 – 1974

Elle s’installe en Egypte au début des années 1920.

Elle ouvre au Caire les premiers cabarets.

En 1929, elle forme une troupe de danseuses qui deviendront des stars dans les comédies musicales des années 1940.

Elle définit les codes de la danse orientale, avec des vêtements faits en strass, en perles et en sequins. Elle fixe la danse avec des mouvements d’arabesques et d’ondulations.

En 1936, elle produit le film « La Reine du music-hall ».

 

Bahiga Hafez

1908 – 1983

Elle est issue de l’aristocratie égyptienne.

Elle tient le premier rôle et compose la musique du film « Zeinab ».

Elle crée sa société de production « Fanar films » en 1932.

Elle joue le premier rôle dans le film « Laïla, fille du désert ». Elle en a écrit le scénario, composé la musique, dessiné les costumes.

Elle réunit autour d’elle, dans son salon, les connaisseurs de musique.

 

Faten Hamama

1931 – 2015

Elle est une icône du cinéma égyptien.

Elle y exerce pendant 50 ans.

Elle apparaît, dès l’âge de sept as, dans 57 films jusqu’en 1993.

Elle vivra une histoire d’amour avec Omar Sharif.

Ils resteront un couple légendaire du cinéma égyptien.

 

Fayrouz (= turquoise)

1935

Elle est née à Beyrouth.

Avec son mari, Assi Rahbani, iels imposent le folklore libanais et les rythmes occidentaux.

Elle chantera des chansons, des opérettes, de jouera des pièces de théâtre.

Après 1967, elle devient plus tragique.

Elle incarne la tolérance et l’amour.

En 1975, le Liban sombre dans la guerre civile. Pendant 19 ans, elle ne chantera plus au Liban.

Après le décès de son mari, en 1986, c’est son fils, Ziad, qui composera pour elle.

Elle retrouve son public libanais en 1994.

 

Hoda Chaaraoui

1879 – 1947

Elle est l’icône du féminisme égyptien.

Elle est fille de pacha.

Elle devient présidente du comité du Wafd pour les femmes.

Elle est à la tête du mouvement féminin nationaliste de 1919 à 1923.

A partir de 1923, elle lutte contre l’analphabétisme, la pauvreté et les maladies dont sont victimes les femmes.

Portrait de 1930.

 

Mounira al-Mahdiyya

1885 – 1965

Elle est connue sous le nom de Madame Mounira.

Elle enregistre ses premiers disques dès 1906.

Elle chante au Caire dans les cafés et les cabarets du jardin de l’Azbakiyya.

Elle débute sa carrière au théâtre en 1916.

Elle est la première femme musulmane à monter sur les planches dans la pièce « Saladin ».

 

Oum Kalthoum

1898 ? – 1975

Elle naît dans un petit village dans le delta du Nil, Tamay-al-Zahayira.

Elle psalmodie le Coran.

Déguisée en garçon, elle accompagne son père.

En 1923, elle s’émancipe de sa famille, au Caire.

Elle change de répertoire et une diva vient d’éclore.

Elle enregistre son premier disque en 1926. Le succès ne la quitte plus.

Elle chante le désir, l’amour, la douleur, l’abandon.

Elle est la reine de l’improvisation.

Elle mène le public jusqu’à l’extase avec des chansons qui pouvaient durer plus d’une hure.

Elle s’engage auprès de Nasser.

La jeune fille de la campagne s’est élevée jusqu’au rang de plus grande chanteuse du monde arabe.

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« Oum Kalsoum

L'étoile de l'Orient »

Par Ysabel Saïa-Baudis

Ysabel Saïah Baudis, journaliste et auteur, a écrit cette biographie nourrie des témoignages des proches et admirateurs d'Oum Kalsoum. (Amazon).

Sa vie est digne des plus beaux contes orientaux : née pauvre, paysanne, fille d'un religieux, elle possède un don qu'elle cultivera. (Librairie des sciences politiques). NDLR : un don ? Encore cette fameuse théorie !

Disparue il y a quarante ans, Oum Kalsoum, née avec le siècle dernier, reste aujourd'hui la seule star mythique orientale, la voix que l'on entend et que l'on reprend partout dans le monde arabe, l'exemple du féminisme, l'héroïne du patriotisme, l'initiatrice de l'extase artistique. (Google books).

Si l'Egypte est «un don du Nil », la voix de Oum Kalsoum sera (dixit la cantatrice elle-même) un «don de Dieu». (Persée). NDLR : pas très féministe, tout ça ! ou alors : le féminisme, un don du ciel ?

02 25

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Rose Al-Youssef

1898 – 1958

Elle est née au Liban.

Elle arrive à Alexandrie à l’âge de 12 ans.

Elle devient costumière au théâtre.

Elle devient rapidement une grande vedette de théâtre avec la pièce « Ramsès ».

Elle crée son salon intellectuel dans les années 1920.

En 1924, elle fonde un magazine culturel et politique, le « Rose-al-Youssef ».

Cet hebdomadaire existe toujours.

 

Souad Hosni

1942 – 2001

Elle est connue comme la « Cendrillon de l’écran arabe ».

Elle débute au cinéma dès l’âge de quinze ans dans « Hassan et Naïma ».

Elle jouera dans 75 films, des comédies, policiers ou mélodramatiques.

Elle se marie cinq fois.

Elle meurt tragiquement pendant son exil londonien.

Sa mort alimente sa légende.

 

Tahiyya Carioca

1919 – 1999

Légende de la danse orientale ;

Elle débute au Caire après avoir fui sa famille à l’âge de 12 ans.

Elle introduit dans ses danses des rythmes d’Amérique latine, avec la carioca (samba).

Elle tourne dans plus de 120 films.

Elle y joue le rôle de séductrice.

En 1963, elle cesse de danser et dirige son propre théâtre.

Elle se marie 14 fois.

En 1953, elle est arrêtée pour ses activités communistes.

 

Warda al-Djazaïria (= La Rose algérienne).

1939 – 2012

Elle commence sa carrière dans le cabaret oriental de son père, le TAM TAM, à Paris, à l’âge de 9 ans.

Elle s’engage dès le début pour l’indépendance algérienne.

En 1956, elle s’exile au Liban avec sa famille qui est accusée de cacher des armes du FLN.

A 18 ans, elle s’installe en Egypte où elle connaît le succès.

Elle découvre l’Algérie en 1962.

Mariée, elle disparaît de la scène pendant 10 ans.

Elle redémarre une carrière en Egypte en 1972.

Elle épouse le compositeur Baligh Hamdi.

Elle perpétue l’héritage d’Oum Kalthoum.

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