Paris
Institut
du monde arabe
Les
Divas
Asmahan
(= La Sublime).
1917
– 1944
Princesse
druze d’origine syro-libanaise.
Ses
yeux verts fascinent.
A la
mort du père, elle connaît la pauvreté au Caire.
Elle
chante dans les salles de concert à partir des années 1930.
Sa
voix est exceptionnelle et elle maîtrise les improvisations locales.
Son
frère lui impose un mariage.
Tiraillée
entre sa vie d’artiste et d’épouse rangée, elle subira plusieurs dépressions.
Sa
mort, elle est noyée dans un accident de voiture, reste encore mystérieuse.
Assia
Dagher
1908
– 1986.
Elle
est née au Liban.
Ses
yeux sont immenses. Son port est altier.
Elle
débute comme figurante dans le film « Laïla ».
Elle
crée sa société de production en 1929, « Lotus film ».
Elle
tient le premier rôle dans le film « La Belle du Désert ».
Elle
lance le réalisateur Youssef Chahine.
Elle
découvre la future diva Sabah.
Ses
succès lui permettent d’accéder à la nationalité égyptienne.
Aziza
Amir
1901
– 1952
Elle
ouvre, au Caire, dans ls années 1920, un salon où se réunissent les
personnalités des arts et des lettres.
Elle
jouera sur les planches des théâtres entre 1925 et 1935.
Elle
devient productrice de cinéma, elle crée sa propre maison de production
« Isis films », devient actrice et réalisatrice.
Elle
joue le rôle principal dans le film « Laïla ».
Badia
Massabni
1892
– 1974
Elle
s’installe en Egypte au début des années 1920.
Elle
ouvre au Caire les premiers cabarets.
En
1929, elle forme une troupe de danseuses qui deviendront des stars dans les
comédies musicales des années 1940.
Elle
définit les codes de la danse orientale, avec des vêtements faits en strass, en
perles et en sequins. Elle fixe la danse avec des mouvements d’arabesques et
d’ondulations.
En
1936, elle produit le film « La Reine du music-hall ».
Bahiga
Hafez
1908
– 1983
Elle
est issue de l’aristocratie égyptienne.
Elle
tient le premier rôle et compose la musique du film « Zeinab ».
Elle
crée sa société de production « Fanar films » en 1932.
Elle
joue le premier rôle dans le film « Laïla, fille du désert ». Elle en
a écrit le scénario, composé la musique, dessiné les costumes.
Elle
réunit autour d’elle, dans son salon, les connaisseurs de musique.
Faten
Hamama
1931
– 2015
Elle
est une icône du cinéma égyptien.
Elle
y exerce pendant 50 ans.
Elle
apparaît, dès l’âge de sept as, dans 57 films jusqu’en 1993.
Elle
vivra une histoire d’amour avec Omar Sharif.
Ils
resteront un couple légendaire du cinéma égyptien.
Fayrouz
(= turquoise)
1935
Elle
est née à Beyrouth.
Avec
son mari, Assi Rahbani, iels imposent le folklore libanais et les rythmes
occidentaux.
Elle
chantera des chansons, des opérettes, de jouera des pièces de théâtre.
Après
1967, elle devient plus tragique.
Elle
incarne la tolérance et l’amour.
En
1975, le Liban sombre dans la guerre civile. Pendant 19 ans, elle ne chantera
plus au Liban.
Après
le décès de son mari, en 1986, c’est son fils, Ziad, qui composera pour elle.
Elle
retrouve son public libanais en 1994.
Hoda
Chaaraoui
1879
– 1947
Elle
est l’icône du féminisme égyptien.
Elle
est fille de pacha.
Elle
devient présidente du comité du Wafd pour les femmes.
Elle
est à la tête du mouvement féminin nationaliste de 1919 à 1923.
A
partir de 1923, elle lutte contre l’analphabétisme, la pauvreté et les maladies
dont sont victimes les femmes.
Portrait
de 1930.
Mounira
al-Mahdiyya
1885
– 1965
Elle
est connue sous le nom de Madame Mounira.
Elle
enregistre ses premiers disques dès 1906.
Elle
chante au Caire dans les cafés et les cabarets du jardin de l’Azbakiyya.
Elle
débute sa carrière au théâtre en 1916.
Elle
est la première femme musulmane à monter sur les planches dans la pièce
« Saladin ».
Oum
Kalthoum
1898 ?
– 1975
Elle
naît dans un petit village dans le delta du Nil, Tamay-al-Zahayira.
Elle
psalmodie le Coran.
Déguisée
en garçon, elle accompagne son père.
En
1923, elle s’émancipe de sa famille, au Caire.
Elle
change de répertoire et une diva vient d’éclore.
Elle
enregistre son premier disque en 1926. Le succès ne la quitte plus.
Elle
chante le désir, l’amour, la douleur, l’abandon.
Elle
est la reine de l’improvisation.
Elle
mène le public jusqu’à l’extase avec des chansons qui pouvaient durer plus
d’une hure.
Elle
s’engage auprès de Nasser.
La
jeune fille de la campagne s’est élevée jusqu’au rang de plus grande chanteuse
du monde arabe.
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« Oum Kalsoum
L'étoile de l'Orient »
Par Ysabel Saïa-Baudis
Ysabel Saïah Baudis,
journaliste et auteur,
a écrit cette biographie nourrie des témoignages des proches et admirateurs
d'Oum Kalsoum. (Amazon).
Sa vie est digne des plus beaux contes
orientaux : née pauvre, paysanne, fille d'un religieux, elle possède un don
qu'elle cultivera. (Librairie des sciences politiques). NDLR : un
don ? Encore cette fameuse théorie !
Disparue il y a quarante ans, Oum Kalsoum,
née avec le siècle dernier, reste aujourd'hui la seule star mythique orientale,
la voix que l'on entend et que l'on reprend partout dans le monde arabe,
l'exemple du féminisme, l'héroïne du patriotisme, l'initiatrice de l'extase
artistique. (Google books).
Si l'Egypte est
«un don du Nil », la voix de Oum
Kalsoum sera (dixit la cantatrice elle-même) un «don de
Dieu». (Persée). NDLR : pas très féministe, tout ça ! ou
alors : le féminisme, un don du ciel ?
02 25
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Rose Al-Youssef
1898 – 1958
Elle est née au Liban.
Elle arrive à Alexandrie à l’âge de 12 ans.
Elle devient costumière au théâtre.
Elle devient rapidement une grande vedette de théâtre avec
la pièce « Ramsès ».
Elle crée son salon intellectuel dans les années 1920.
En 1924, elle fonde un magazine culturel et politique, le
« Rose-al-Youssef ».
Cet hebdomadaire existe toujours.
Souad Hosni
1942 – 2001
Elle est connue comme la « Cendrillon de l’écran
arabe ».
Elle débute au cinéma dès l’âge de quinze ans dans
« Hassan et Naïma ».
Elle jouera dans 75 films, des comédies, policiers ou
mélodramatiques.
Elle se marie cinq fois.
Elle meurt tragiquement pendant son exil londonien.
Sa mort alimente sa légende.
Tahiyya Carioca
1919 – 1999
Légende de la danse orientale ;
Elle débute au Caire après avoir fui sa famille à l’âge de
12 ans.
Elle introduit dans ses danses des rythmes d’Amérique
latine, avec la carioca (samba).
Elle tourne dans plus de 120 films.
Elle y joue le rôle de séductrice.
En 1963, elle cesse de danser et dirige son propre théâtre.
Elle se marie 14 fois.
En 1953, elle est arrêtée pour ses activités communistes.
Warda al-Djazaïria (= La Rose algérienne).
1939 – 2012
Elle commence sa carrière dans le cabaret oriental de son
père, le TAM TAM, à Paris, à l’âge de 9 ans.
Elle s’engage dès le début pour l’indépendance algérienne.
En 1956, elle s’exile au Liban avec sa famille qui est
accusée de cacher des armes du FLN.
A 18 ans, elle s’installe en Egypte où elle connaît le
succès.
Elle découvre l’Algérie en 1962.
Mariée, elle disparaît de la scène pendant 10 ans.
Elle redémarre une carrière en Egypte en 1972.
Elle épouse le compositeur Baligh Hamdi.
Elle perpétue l’héritage d’Oum Kalthoum.
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