Elena
Poniatowska
Leonora
Editions
Actes Sud
2012
– Traduit par Claude Fell.
Leonora Carrington
"Je n'avais pas le temps d'être une muse. Je passais trop de temps à me rebeller."
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Elle
est née le 6 avril 1917. (p 434). Sa mère est irlandaise et a vécu en Irlande jusqu’à ses 17 ans. (p 45).
Leonora
Carrington a des visions depuis
l’enfance. (p 41). Elle ressent une telle force qu’il est impossible de la
repousser. (p 43). « Je suis un phénomène à part. » (p 49). Toute sa
vie, elle sera soutenue par sa maman, Maurie, qui lui achètera la maison de
Saint-Martin en Ardèche. (p 140). Maurie lui envoie régulièrement de l’argent. Leonora
deviendra mère de deux fils, avec Chiki Weisz, un Hongrois, au Mexique.
En
1948, James Edward, milliardaire, organise la première exposition de ses
tableaux à New York. ((p 364).
L’éducation
inégalitaire.
Leonora
pense que son père et ses frères mentent quand ils disent qu’une fille ne peut
pas faire comme eux. Elle cogne aussi fort qu’eux et dessine mieux qu’eux. (p
19).
En
1932, les sœurs la trouvent « incontrôlable » car elle a trop de
tempérament. (p 40).
Son
père a une suite permanente au Ritz, à Paros. (p 44).
Elle
gâche toutes les chances d’un mariage « noble », rêvé par ses parents
qui sont déçus et se sentent trahis par elle. (p 59).
Elle
se plaindra durant toute sa vie de son père qui l’a persécutée depuis son
enfance. Il déshérite sa fille et répartit l’argent entre ses trois fils.
Max
Ernst.
Aux
côtés de Max Ernst, la bête à sept têtes de l’Apocalypse est une colombe. (p
67). Il a peint « La Fessée ». La Vierge corrige Jésus,
enfant. (p 85).
Il
est né à Brühl près de Cologne. Il juge criminelle l’attitude des imbéciles qui
ont dirigé les armées pendant la première guerre mondiale. Breton et Freud les
discréditent en développant leurs travaux sur l’inconscient. (p 69).
Elena rencontre Max Ernst en 1936, pendant la
guerre d’Espagne. Il se fait entretenir. En amour, il est veule et aime les
trios.
Gala
– Eluard – Ernst.
Leonora
– Marie-Berthe Aurenche – Ernst. (p 122).
Après
l’arrestation de Max, pendant la seconde guerre mondiale (il a été interné
trois fois). La peur dans les yeux de Leonora envahit la pièce et emplit la
maison. (p 157).
Quand
Leonora retrouve Max à New York, il lui sert de mentor. (p 268).
Alcoolisme.
A
midi, au Portugal, on boit des
cocktails. Les femmes prennent du Porto glacé jusqu’à leur enivrement. On fait
la sieste l’après-midi. Le matin, on termine la nuit avec des « nightscaps »
dans les lits. (p 248).
Peggy
Guggenheim est jalouse de la beauté de Leonora. « Servez-moi un whisky
double. Laissez-moi la bouteille. » (p 255).
A
Mexico, Renato l’emmène à des fêtes chez Frida Kahlo. Les serveurs remplissent
les verres de tequila dès qu’ils sont vides. (p 300). Certains sont ivres et
cherchent leur maman. Lors d’une seconde fête, tout le monde tourne autour des
pichets d’eau-de-vie. (p 301).
Les
frères de Leonora boivent l’héritage du père, mort en 1946.
A San
Cristobal, l’eau-de-vie que l’on vend aux paysans mexicains est meurtrière.
(p 439).
Maladie
mentale.
Leonora
est internée à Santander, après l’arrestation de Max. Elle écrira plus tard,
son expérience à Santander, dans « En bas » (100 pages). Elle est
aidée par Jeanne, la femme du docteur Pierre Mabille, pour cela,. (p 333). Son père veut la
faire interner en Afrique du Sud, et pendant le transfert, Leonora s’échappe.
Ses symptômes sont envahissants. Elle regarde sans cesse derrière elle. Elle
fume comme un pompier. Elle se frotte les mains. Elle perd la boule. Elle
change de voix et de rythme. Elle a des pertes de mémoire. Son comportement est
excentrique. (p 271).
Renato
Lucas, un Mexicain, lui sauve la vie
après sa fuite de l’hôpital psychiatrique et l’emmène à New York.
Elle
prend une douche toute habillée et se plante devant Bunuel, en pleine party (=
fête). (p 272).
« Ce
qui compte le plus, c’est que tes idées ne te détruisent pas » dit
Remediosà Leonora. (p 316).
Elle
porte des chaussures qui réduisent les distances. ( !). (p 317).
Les
sorcières.
Le
Lancashire était un pays de sorcières. Douze femmes ont été pendues à Pendle
Hill, au dix-septième siècle. (p 31).
La
nature.
Le
frêne est le plus grand et le plus beau des arbres de la planète. Il plonge ses
racines dans la mer, ses branches soutiennent le ciel et les fées l’habitent.
(p 14).
Le
vert d’Irlande flamboie comme s’il y avait une lumière sous la terre. (p 47).
Pourquoi
les humains entretiennent-ils les vignes ? Voici une légende
possible :
A
Saint-Martin-d’Ardèche au Moyen-Age,, l’âne Bourriquet a dévoré une partie de
la vigne. L’année suivante, la vendange fut meilleure. Depuis, on taille les
vignes. (p 140).
Venise.
La
lagune d’eau de mer est sur le point de mourir. La putréfaction, les
détritus s’accumulent dans son sang
épais. Moribonde, elle est dégénérescente. Les eaux stagnantes apportent la
mort par empoisonnement. (p 51).
Dora
Maar.
Elle
est rudoyée par Picasso. Elle attire la pitié quand elle entre dans un café.
« Regarde dans quel état l’a laissée Picasso ». (p 95).
Peggy
Guggenheim va protéger Max Ernst. (p 99). Quand ils rejoindront le
Portugal, à Lisbonne, après avoir été aidés par Varian Fry, à la Villa d’Air-Bel
à Marseille, ils seront en couple. A New
York, Peggy est la pourvoyeuse et Leonora est l’inspiratrice de Max Ernst. (p
268).
Vivien
Leigh.
Elle
vient la visiter à Mexico. Elle frappe à la porte, attend et prend le thé dans
la cuisine. (p 431).