Joseph Rudyard Kipling
Tu seras un homme mon fils (If)
Suivi
des Lettres à son fils (entre février 1915 et septembre 1915)
Editions
Mille et une nuits
Jean-Luc
Fromental note la contradiction entre les aspirations victoriennes,
moralisatrices et rigides de Kipling et son imaginaire en empathie avec celui
de ses enfants.
Cependant,
Kipling perdra deux de ses enfants. Josephine mourut foudroyée par une
pneumonie en 1899. John mourra à la guerre en 1915.
C’est
le père qui intimera au fils de faire une préparation militaire en 1914, à l’âge
de dix-sept ans. Pour le rendre fier de lui, le fils ira aux devants des désirs
du père. Il intègre comme élève-officier les Irish Guards.
« Quand
l’Empire a besoin d’une suture
Appelez
Kipling et Kitchener. »
Il
présente Kipling comme aveugle, frappé de cécité. Le père et le fils ne voient
pas la guerre de la même façon. Le père, journaliste, s’amuse des généraux
Français lors de visites organisées par les stars de l’armée. « J’attends
à Paris que Joffre se décide à me faire chercher » est-il fier d’écrire
ceci à son fils. Il adore les dissimulations des tranchées sous des grillages
pour poules. Son fils lui répond « qu’il est impératif de ne jamais
couvrir une tranchée, même avec du grillage à lapins. Si le Boche arrive, il
vous coince comme des lapins dessous ». Le fils boit beaucoup au début de
la guerre (son père lui dit « pour un buveur de ton espèce »), puis
se plaint des longues marches. John écrit : « En route à cinq heures
du matin et douze miles de marche pour atteindre le lieu des manœuvres. Marche
retour de douze miles en fin de soirée. Journée épuisante en perspective.
Vingt-quatre miles à pied et une journée de manœuvres ». On entend parler
de spectacles, de rires des soldats, puis, la guerre se rapproche. Il s’emballe
pour l’assaut final qui verra la guerre se terminer, « si la grande
poussée réussit, la guerre ne durera plus longtemps ». Mais cet assaut
hors des tranchées signera sa mort et la disparition de son corps, éparpillé sous
les bombardements. C’était pendant la bataille de Loos. Il avait dix-huit ans.
Ce
deuil lourd à porter déclenchera des crises de gastrite chez Kipling.
Dans la Prière commune, il écrit :
« S’ils
veulent savoir pourquoi nous avons péri
Dites-leur :
c’est parce que nos pères ont menti. »
Quelle
responsabilité !
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france-service-national-obligatoire-mois
NDLR :
un pognon de dingue ! 20 milliards d’€ quand il en faudrait entre 1 et 5
pour les femmes…
Emmanuel
Macron lance le service national universel.
(…)
Les jeunes français, garçons et filles, devront se rendre disponibles pendant
un mois minimum.
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Avignon
"L' homme américain recrute
I want you"
Graph
Marseille
En référence à l'affiche :
I want you for us army
1917
James Montgomery Flagg
La mort
Toulouse
Centre occitan des musiques et danses traditionnelles
Miss Van
2016
Pierre Buraglio
Poilu
Fos-sur-Mer
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I want you"
Graph
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En référence à l'affiche :
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1917
James Montgomery Flagg
La mort
Toulouse
Centre occitan des musiques et danses traditionnelles
Miss Van
2016
Pierre Buraglio
Poilu
Fos-sur-Mer
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Rudyard
Kipling
1865
– 1936
Ecrivain
britannique.
Virginia
Woolf admet qu’elle est submergée par la stupéfaction quand un homme décrit de
l’émotion « de nature subtile et symbolique » dans son oeuvre. Elle reproche à
Kipling de n’avoir « aucune étincelle féminine en lui ». (p 153) Il n’use
pas « du pouvoir de suggestion ». Sans cela, son livre ne peut
pénétrer en profondeur la surface de l’esprit.
Elle
souhaiterait que les écrivains révèlent les deux parts qui les constituent :
féminine et masculine. Elle réclame pour la fécondité intellectuelle qu’il y
ait une collaboration entre la femme et l’homme. (p 156) Cela apporterait la « plénitude
totale, la liberté et la paix ». (p 157)
Virginia
Woolf - Une chambre à soi
Traduit
de l’anglais par Clara Malraux
Bibliothèques
10/18 - 2016
Denoël
Première
édition : 1929
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