Maxime de Montmorand
Une femme poète du XVIe
siècle
Anne de Graville
1917
Maxime de Montmorand
Né en 185 ?
Décédé le 24 décembre 1943 à
Paris.
Avocat.
Homme de lettres.
Vicomte.
Fils de : Antoine Maxime Edmond Brenier de Montmorand
(1813-1894), consul général de France
Œuvres :
1899 -La société française contemporaine (Perrin)
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Anne de Graville
Bibliothèque Armand Salacrou
Le Havre
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Anne de Graville :
Anne de Graville est une poétesse des 15e
et 16e s. (vers 1490 -après 1540) qui
était noble et une laïque femme.
« Et, pour commencer, l'on ignore la date de
sa naissance d’Anne de Graville. Plus jeune de beaucoup que ses sœurs, elle
était tant soit peu l'aînée de la reine de Navarre. Peut-être eut-elle pour
marraine Anne de Bretagne ». (p 54)
Anne (Malet) de Graville est la fille de Louis Malet de
Graville, amiral de France. Elle est l’épouse de Pierre de Balsac d'Entraigues.
Elle est aussi une Dame d'honneur de Claude, reine de France, et amie de Marguerite
de Navarre. Sa devise est 'Ien garde un leal'.
Louis Malet de Graville
Amiral
Abbaye de Graville
Le Havre
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Les démêlés d’Anne de Graville avec son père, le
scandale de son enlèvement n'avaient pu manquer de
lui nuire. Elle obtint (c'était pour elle la réhabilitation
complète) d'entrer, en qualité de dame d'honneur,
au service de la fille aînée de Louis XII et d'Anne de
Bretagne, Madame Claude de France. (p 85)
Casanova chez la marquise d’Urfé:
Jeanne Camus de Pontcarré, par son mariage Jeanne
de la Rochefoucauld, marquise d’Urfé, (1705 - 13
novembre 1775) était une veuve excentrique, férue
d’occultisme et d’alchimie. Elle est une
descendante
d’Anne de Graville.
Cazotle, qui fréquenta chez elle, et qui l'appelle
« la doyenne des Médées françaises », raconte
que sa
maison « regorgeoit d'empiriques et de gens qui
galopoient après les sciences occultes». Certain
jour de
Tannée 1757, l'un de ses neveux, le comte de La
Tour d'Auvergne, lui amena, pour son malheur,
quai
des Théatins, où elle demeurait alors, un
Vénitien à qui sa récente évasion des Plombs
venait de donner
une certaine notoriété, un aventurier séduisant
et infiniment dangereux, Jacques Casanova.
Casanova avait été devancé dans la maison par
un autre mystificateur insigne, le fameux comte
de
Saint-Germain, qui se donnait trois cents ans et
se vantait de posséder la panacée universelle.
Mais, à la
faconde éblouissante de Saint-Germain, le
nouveau venu sut opposer une habile réserve
et une
incontestable puissance de fascination. Il
s'empara sans difficulté « de l'âme de la
marquise, de son cœur,
de son esprit et de tout ce qui lui restait de bon
sens », et, dans ses Mémoires, reconnaît
cyniquement
qu'il en fit sa dupe. « Si j'avais cru, dit- il,
pouvoir la désabuser... je crois que je l'aurais
entrepris Mais
j'étais persuadé que son infatuation était
incurable, et je crus n'avoir rien de mieux
à faire que de
seconder sa folie et d'en profiter . » Il en
profita beaucoup.
Un jour, la marquise (elle lui attribuait un
pouvoir presque illimité) entreprit de lui
persuader que, s'il le
voulait bien, rien ne lui serait plus facile, en
vertu de ses relations avec les esprits, que de
« la faire
passer en âme dans le corps d'un enfant mâle
né de l'accouplement philosophique d'un
immortel avec
une mortelle ou d'un homme ordinaire avec
une femme d'une nature divine». Casanova,
loin de protester,
s'ingénia sans aucun retard à régler la mise en
scène d'une opération qu'il comptait rendre
fructueuse
pour lui. Voici le mode de pro- céder qu'il
adopta, d'accord avec sa dupe : « Je devais, dit-il,
féconder
d'un garçon, par un moyen connu des seuls
frères rose-croix, une vierge, fille d'adepte...
Ce fils devait
naître vivant, mais seulement avec une âme
sensitive. Madame d'Urfé devait le recevoir
dans ses bras à
l'instant où il viendrait au inonde, et le garder
sept jours auprès d'elle dans son propre lit. Au
bout de ces
sept jours, elle devait mourir en tenant sa
bouche collée à celle de l'enfant, qui, par ce
moyen, recevrait
son âme intelligente. Après cette permutation,
ce devait être à moi à soigner l'enfant... Avant
tout,
madame d'Urfé devait faire un testament en
bonne forme pour instituer héritier universel
l'enfant, dont je
devais être le tuteur jusqu'à l'âge de treize ans.»
Il faut lire dans les Mémoires de Casanova (on
sait qu'ils sont en général assez véridiques) la
suite et les
détails désopilants de cette comédie. Pour jouer
le rôle de la « vierge divine » dont le concours
était
nécessaire, il fit venir de Prague, où elle dansait
alors, une ballerine italienne, la Corticelli, qu'il
avait
autrefois connue à Bologne. Afin de la mieux
styler, il alla à sa rencontre jusqu'à Metz, tandis
que, fébrile
d'impatience, la marquise les attendait tous
deux au château de Pontcarré, à quatre lieues
de Paris. Elle y
reçut la « sublime vierge » avec les marques du
plus profond respect. Quelques jours plus
tard — le
quatorzième de la lune d'avril — le mariage
surnaturel fut bien et dûment consommé. Mais
le dernier jour
de cette même lune, 1' « oracle » de Casanova,
interrogé fort à propos, déclara que tout était à
refaire, un
indiscret ayant, dissimulé derrière un paravent,
profané par sa présence la célébration du rite:
il la faudrait
renouveler le mois suivant, et, cette fois, hors
de France. Ce second essai, tenté à
Aix-la-Chapelle, ne
devait pas être plus heureux que l'autre ; ce fut
la Corticelli qui le fit manquer. Elle simula,
l'instant
solennel venu, des convulsions qui rendirent
inefficace la bonne volonté de l'opérateur. Pour
annuler
d'avance l'effet des révélations compromettantes
dont il se sentait menacé et celui des tentatives
de
chantage que préméditait évidemment sa
complice, Casanova la fit dénoncer par son
oracle comme étant
devenue folle, et comme ayant été « gâtée par
un génie noir », ennemi de l'ordre des rose-croix.
Il
'agissait de trouver une nouvelle et plus intact
« vierge divine ». Casanova jugea très apte à en
remplir
le personnage une certaine mademoiselle d'Aché,
alors sa maîtresse, et conseilla à madame d'Urfé
d'écrire
à Sélénis, le génie de la lune, et de lui demander
conseil au sujet de la date à fixer pour le
renouvellement
des noces cabalistiques.
Pour attendre la réponse de Sélénis, la marquise
et lui se plongèrent un beau soir, sous les rayons
nocturnes
, dans la même baignoire d'eau parfumée, et, par
l'effet d'un truc admirablement réussi, cette
réponse,
tracée en caractères d'argent sur un papier vert
glacé, vint, se reflétant à la surface de l'eau,
enjoindre à la
pauvre femme d'attendre jusqu'au printemps
suivant pour recommencer, cette fois à Marseille, la
mirifique opération.
Qu'arriva-t-il ensuite ? C'est ici que l'histoire
s'embrouille. Casanova raconte que, se trouvant
à Londres
en 1763, il y reçut d'une de ses amies, la
comtesse du Rumain, une lettre lui annonçant
la mort de madame
d'Urfé. « Madame du Rumain m'écrivait, dit-il,
que, sur le témoignage de la femme de chambre,
les
médecins avaient déclaré que la marquise s'était
donné la mort en prenant une trop forte dose
d'une liqueur
qu'elle appelait la panacée. Elle m'annonçait
qu'on avait trouvé un testament qui sentait les
Petites-Maisons, car elle laissait tout son bien
au premier fils ou fille qui naîtrait d'elle et
dont elle se
déclarait enceinte.
Elle m'avait institué tuteur du nouveau-né, ce
qui me navrait de douleur, car cette histoire
était de nature à
faire rire tout Paris pendant une semaine. La
comtesse du Châtelet, sa fille, s'était emparée
de tous les
immeubles et du portefeuille où, à mon grand
étonnement \ on avait trouvé 400.000 francs.
Les bras m'en
tombèrent ».
Cette page n'est qu'un tissu d'erreurs —
certainement volontaires. La marquise
d'Urfé ne mourut
que le 13 novembre 1775 ; et si Casanova a
antidaté sa mort, c'est qu'il avait ses raisons.
Un de ses
compatriotes, un aventurier comme lui,
Lorenzo da Ponte, le librettiste de Don Juan,
raconte dans ses
Mémoires une histoire de bijoux volés, où il
est question de certaine « vieille dame » à
laquelle,
sous prétexte de la rajeunir, notre Vénitien
aurait fait boire un narcotique, et dont il
aurait subtilisé
la cassette. La « vieille dame » en question a
tout l'air d'être madame d'Urfé et son roman
avec
Casanova pourrait bien avoir eu pour
épilogue une scène d'escroquerie pure et
simple. Quoi qu'il
en soit, il paraît certain que la marquise,
longtemps avant sa mort, se sépara de lui
« en forts
mauvais termes.». Ce qui est encore plus sûr,
c'est qu'il avait vécu à ses crochets pendant
plusieurs
années, et lui avait soutiré des sommes
considérables.
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Fleur
Rose "Casanova".
Jardins suspendus
Le Havre
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Don Juan de Molière
Dom Juan répond à Sganarelle qui trouve
« fort vilain d'aimer de tous côtés »...
"Je me sens à coeur à aimer toute la terre."
Molière
Don Juan
Printemps des poètes
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Giacomo Casanova
Aventurier
Giacomo Girolamo Casanova, né le 2 avril 1725
à Venise et mort le 4 juin 1798 à Dux, est un
aventurier vénitien. Il est tour à tour
violoniste, écrivain, magicien, espion,
diplomate,
puis bibliothécaire, mais revendique toujours
sa qualité de « Vénitien ».
Date/Lieu de
naissance : 2 avril 1725, Venise, Italie
Date de décès: 4 juin 1798, Duchcov,
Tchéquie
Don Juan est un personnage de fiction qui
apparaît pour la première fois au XVIIᵉ siècle
dans une pièce de théâtre de
Tirso de Molina. Le mythe a été repris dans
de nombreuses œuvres littéraires,
musicales, picturales ou cinématographiques
Prague, Czech Republic
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Denis
Poltoradnev.
Doctor
& Photographer
Best
Urban Landscape photographer.
Docteur & Photographe tchèque.
Meilleur photographe de paysage
urbain. (NDLR : commentaire sur Internet).
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Un don juan est un « séducteur sans
scrupule » (Le Petit Robert).
« Fondamentalement, don Juan vit
dans le plaisir de sa vie, s'opposant aux
contraintes et aux règles sociales,
morales et religieuses, et ignorant
volontairement autrui. Il est donc à la
fois cynique, égoïste et destructeur. »
Casanova, lui, courait « après
le bonheur sans aucune idée de transgression »
(Le Petit Robert).
Bien qu'il soit souvent comparé à
Don Juan comme séducteur, sa vie ne
procédait pas de la même philosophie : ce
n'était pas un collectionneur compulsif […]
il s'attachait, secourait
éventuellement ses conquêtes. »
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Page
103 : Le Casanova de Fellini –
1975
ou 1976.
Federico
Fellini veut rencontrer Moebius qui travaille
à Métal Hurlant. Il sonne
chez Philippe Manœuvre. Il admire son travail
de dessinateur et appellera
« Moebius un personnage de vieux médecin,
herboriste, homéopathe,
mi-magicien, mi-sorcier. » Il voulait
lui rendre hommage et lui montrer sa
gratitude, dans son film « Casanova »,.
NDLR :
Mario Cencelli tiendra le rôle de Moebius.
Philippe Manœuvre
Rock
Roman autobiographique.
Editions Harper Collins – 2018.
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La bibliothèque de la marquise d’Urfé.
La bibliothèque héritée et augmentée par Anne
de Graville était restée à la Bastie, et peu à peu, soit
désordre et négligence, soit ventes partielles à la
suite de saisies, s'était appauvrie de nombreux volumes :
cependant, elle subsistait encore dans son ensemble.
Elle fut, au XVI e siècle, transportée à Paris, probablement
par la marquise, née Pontcarré, qui l'augmenta
à grands frais de livres relatifs aux sciences occultes
et de grimoires cabalistiques.
La marquise mourut, nous le savons, à la fin de
1775, laissant des affaires embarrassées. En 1777, sa
bibliothèque fut mise en vente sur saisie réelle,
et ce fut le duc de La Vallière qui acheta en gros,
à cette
vente, tout ce qui restait de l'ancienne collection
d'Urfé.
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Françoise-Louise de La Baume Le Blanc,
demoiselle puis duchesse de La Vallière et de Vaujours, est une aristocrate
française née le 6 août 1644 à Tours et morte le 6 juin 1710 à Paris.
Elle est la
fille de Laurent de La Baume Le Blanc, gouverneur du château
d'Amboise et frère de M Gilles de La Baume Le Blanc de La
Vallière, qui meurt en 1651. Elle est demoiselle d’honneur d’Henriette
d’Angleterre.
Première maîtresse officielle de Louis
XIV, elle le quitte pour se retirer au Carmel.
Après la mort d’Anne d’Autriche en 1666, Louis XIV
confère à Louise de La Vallière le nouveau statut de favorite. Il légitime
leurs deux enfants, Mademoiselle de Blois et le Comte de Vermandois.
La Duchesse de La Vallière.
Début du XVIIIe siècle.
Huile sur toile
Saisie révolutionnaire en 1794.
Portrait équestre. Ni la date, ni l’auteur ne sont connus.
Il appartient à une suite d’effigies de maîtresses royales qui ornait « La
Chambre des Maîtresses » du château de Vernie, commandée au début du
XVIIIe siècle par le maréchal de Tessé.
Taille fine, vestes à la hongroise, rubans aux
épaules, cravates de dentelles à la française.
Musée de Tessé
Le Mans.
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Château Maquette
Le Havre
Je l'ai un peu étoffé.
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Fin du corps diplomatique à la française.
Fin d'une histoire pluriséculaire.
Un concours permettait l'accès à cette fonction dès le XXe siècle.
Fini les concours! Vive le copinage!
"L'Humanité"
04 22
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Pour la deuxième fois depuis sa création en 1547, une grève d’ampleur a lieu au Ministère des Affaires Étrangères.
La Diplomatie se révolte contre les mesures de Macron.
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Atelier van Lieshout
Le Portique
Le Havre
Oracle
2021
Technique mixte
Ils
utilisent des mannequins dotés de prothèses, portant une combinaison de cosmonautes,
prêts au départ, au voyage.
L’atelier
hésite entre la dystopie, société imaginaire dirigée par un pouvoir totalitaire
avec une idéologie néfaste, et l’utopie,
construction imaginaire d’une société proposant un idéal ou un contre idéal.
Le
désespoir y est prégnant, même dans leur utopie !
Oracle :
Réponse d'une divinité à la personne qui la consulte.
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Réforme du quai d'Orsay.
Le Conseil constitutionnel est opposé à l'abandon de la diplomatie à la française.
La gouvernance par décret d'E Macron est malmenée.
07 22
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YVNO
You were a borg
Quimperlé
Cabinet de curiosités
D'après Gabrielle d'Estrées au bain (auteur anonyme).
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Louis Malet, seigneur de Graville, est né en 1438 à
Paris et mort au château de Montagu à Marcoussis le 30 octobre 1516, et est
enterré en l’église des Cordeliers de Malesherbes, qu’il avait fondée. Dans une
lettre du 20 août 1476, le roi le qualifie « son amé et féal cousin ».
Louis Malet de Graville était issu d'une famille de la noblesse
militaire normande entrée de longue date au service du roi de France.
En 1474, Louis Malet de Graville est capitaine des Cent gentilshommes de l'Hôtel du roi,
précurseurs de la Maison militaire du roi de France.
Capitaine de Dieppe en 1480 et chevalier de l'ordre de
Saint-Michel, Louis Malet de Graville est nommé amiral de France en 1486.
Louis Malet de Graville est capitaine de Saint-Malo (10 juin 1489)
puis capitaine de 6 lances de la grande ordonnance et 3 000 archers.
Louis Malet de Graville suit le roi de France Charles VIII à la
conquête du Royaume de Naples. Il est capitaine des ville et château de
Saint-Malo, en 1489.
Louis Malet de Graville apparaît comme l'un des grands
commanditaires du royaume autour des années 1500.
En Normandie, il détenait également les seigneuries de
Bernay et de Sées, sans parler de tous les domaines qu'il avait en
Île-de-France.
Fils de Jean V Malet de Graville, et de Marie de Montauban, il fut le
plus illustre représentant de sa maison.
L'amiral Louis Malet de Graville (1438-1516) est un grand serviteur de plusieurs rois
successifs, Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François Ier.
En 1505, il fut témoin du mariage de Germaine de Foix
avec le Roi d'Espagne. Il prêta à Louis XII 90000 livres en 1513.
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Anne de Graville Gaillot de Genouillac par Bernard de Montfaucon
Dessin du 18e s
Abbaye de Graville
Le Havre
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