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lundi 4 août 2025

Paris - Institut du monde arabe - Les Divas

 

Paris

Institut du monde arabe

Les Divas

 

Asmahan (= La Sublime).

1917 – 1944

Princesse druze d’origine syro-libanaise.

Ses yeux verts fascinent.

A la mort du père, elle connaît la pauvreté au Caire.

Elle chante dans les salles de concert à partir des années 1930.

Sa voix est exceptionnelle et elle maîtrise les improvisations locales.

Son frère lui impose un mariage.

Tiraillée entre sa vie d’artiste et d’épouse rangée, elle subira plusieurs dépressions.

Sa mort, elle est noyée dans un accident de voiture, reste encore mystérieuse.

 

Assia Dagher

1908 – 1986.

Elle est née au Liban.

Ses yeux sont immenses. Son port est altier.

Elle débute comme figurante dans le film « Laïla ».

Elle crée sa société de production en 1929, « Lotus film ».

Elle tient le premier rôle dans le film « La Belle du Désert ».

Elle lance le réalisateur Youssef Chahine.

Elle découvre la future diva Sabah.

Ses succès lui permettent d’accéder à la nationalité égyptienne.

 

Aziza Amir

1901 – 1952

Elle ouvre, au Caire, dans ls années 1920, un salon où se réunissent les personnalités des arts et des lettres.

Elle jouera sur les planches des théâtres entre 1925 et 1935.

Elle devient productrice de cinéma, elle crée sa propre maison de production « Isis films », devient actrice et réalisatrice.

Elle joue le rôle principal dans le film « Laïla ».

 

Badia Massabni

1892 – 1974

Elle s’installe en Egypte au début des années 1920.

Elle ouvre au Caire les premiers cabarets.

En 1929, elle forme une troupe de danseuses qui deviendront des stars dans les comédies musicales des années 1940.

Elle définit les codes de la danse orientale, avec des vêtements faits en strass, en perles et en sequins. Elle fixe la danse avec des mouvements d’arabesques et d’ondulations.

En 1936, elle produit le film « La Reine du music-hall ».

 

Bahiga Hafez

1908 – 1983

Elle est issue de l’aristocratie égyptienne.

Elle tient le premier rôle et compose la musique du film « Zeinab ».

Elle crée sa société de production « Fanar films » en 1932.

Elle joue le premier rôle dans le film « Laïla, fille du désert ». Elle en a écrit le scénario, composé la musique, dessiné les costumes.

Elle réunit autour d’elle, dans son salon, les connaisseurs de musique.

 

Faten Hamama

1931 – 2015

Elle est une icône du cinéma égyptien.

Elle y exerce pendant 50 ans.

Elle apparaît, dès l’âge de sept as, dans 57 films jusqu’en 1993.

Elle vivra une histoire d’amour avec Omar Sharif.

Ils resteront un couple légendaire du cinéma égyptien.

 

Fayrouz (= turquoise)

1935

Elle est née à Beyrouth.

Avec son mari, Assi Rahbani, iels imposent le folklore libanais et les rythmes occidentaux.

Elle chantera des chansons, des opérettes, de jouera des pièces de théâtre.

Après 1967, elle devient plus tragique.

Elle incarne la tolérance et l’amour.

En 1975, le Liban sombre dans la guerre civile. Pendant 19 ans, elle ne chantera plus au Liban.

Après le décès de son mari, en 1986, c’est son fils, Ziad, qui composera pour elle.

Elle retrouve son public libanais en 1994.

 

Hoda Chaaraoui

1879 – 1947

Elle est l’icône du féminisme égyptien.

Elle est fille de pacha.

Elle devient présidente du comité du Wafd pour les femmes.

Elle est à la tête du mouvement féminin nationaliste de 1919 à 1923.

A partir de 1923, elle lutte contre l’analphabétisme, la pauvreté et les maladies dont sont victimes les femmes.

Portrait de 1930.

 

Mounira al-Mahdiyya

1885 – 1965

Elle est connue sous le nom de Madame Mounira.

Elle enregistre ses premiers disques dès 1906.

Elle chante au Caire dans les cafés et les cabarets du jardin de l’Azbakiyya.

Elle débute sa carrière au théâtre en 1916.

Elle est la première femme musulmane à monter sur les planches dans la pièce « Saladin ».

 

Oum Kalthoum

1898 ? – 1975

Elle naît dans un petit village dans le delta du Nil, Tamay-al-Zahayira.

Elle psalmodie le Coran.

Déguisée en garçon, elle accompagne son père.

En 1923, elle s’émancipe de sa famille, au Caire.

Elle change de répertoire et une diva vient d’éclore.

Elle enregistre son premier disque en 1926. Le succès ne la quitte plus.

Elle chante le désir, l’amour, la douleur, l’abandon.

Elle est la reine de l’improvisation.

Elle mène le public jusqu’à l’extase avec des chansons qui pouvaient durer plus d’une hure.

Elle s’engage auprès de Nasser.

La jeune fille de la campagne s’est élevée jusqu’au rang de plus grande chanteuse du monde arabe.

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« Oum Kalsoum

L'étoile de l'Orient »

Par Ysabel Saïa-Baudis

Ysabel Saïah Baudis, journaliste et auteur, a écrit cette biographie nourrie des témoignages des proches et admirateurs d'Oum Kalsoum. (Amazon).

Sa vie est digne des plus beaux contes orientaux : née pauvre, paysanne, fille d'un religieux, elle possède un don qu'elle cultivera. (Librairie des sciences politiques). NDLR : un don ? Encore cette fameuse théorie !

Disparue il y a quarante ans, Oum Kalsoum, née avec le siècle dernier, reste aujourd'hui la seule star mythique orientale, la voix que l'on entend et que l'on reprend partout dans le monde arabe, l'exemple du féminisme, l'héroïne du patriotisme, l'initiatrice de l'extase artistique. (Google books).

Si l'Egypte est «un don du Nil », la voix de Oum Kalsoum sera (dixit la cantatrice elle-même) un «don de Dieu». (Persée). NDLR : pas très féministe, tout ça ! ou alors : le féminisme, un don du ciel ?

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Rose Al-Youssef

1898 – 1958

Elle est née au Liban.

Elle arrive à Alexandrie à l’âge de 12 ans.

Elle devient costumière au théâtre.

Elle devient rapidement une grande vedette de théâtre avec la pièce « Ramsès ».

Elle crée son salon intellectuel dans les années 1920.

En 1924, elle fonde un magazine culturel et politique, le « Rose-al-Youssef ».

Cet hebdomadaire existe toujours.

 

Souad Hosni

1942 – 2001

Elle est connue comme la « Cendrillon de l’écran arabe ».

Elle débute au cinéma dès l’âge de quinze ans dans « Hassan et Naïma ».

Elle jouera dans 75 films, des comédies, policiers ou mélodramatiques.

Elle se marie cinq fois.

Elle meurt tragiquement pendant son exil londonien.

Sa mort alimente sa légende.

 

Tahiyya Carioca

1919 – 1999

Légende de la danse orientale ;

Elle débute au Caire après avoir fui sa famille à l’âge de 12 ans.

Elle introduit dans ses danses des rythmes d’Amérique latine, avec la carioca (samba).

Elle tourne dans plus de 120 films.

Elle y joue le rôle de séductrice.

En 1963, elle cesse de danser et dirige son propre théâtre.

Elle se marie 14 fois.

En 1953, elle est arrêtée pour ses activités communistes.

 

Warda al-Djazaïria (= La Rose algérienne).

1939 – 2012

Elle commence sa carrière dans le cabaret oriental de son père, le TAM TAM, à Paris, à l’âge de 9 ans.

Elle s’engage dès le début pour l’indépendance algérienne.

En 1956, elle s’exile au Liban avec sa famille qui est accusée de cacher des armes du FLN.

A 18 ans, elle s’installe en Egypte où elle connaît le succès.

Elle découvre l’Algérie en 1962.

Mariée, elle disparaît de la scène pendant 10 ans.

Elle redémarre une carrière en Egypte en 1972.

Elle épouse le compositeur Baligh Hamdi.

Elle perpétue l’héritage d’Oum Kalthoum.

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13 personnes ont lu cet article.


mercredi 24 janvier 2024

Astrid Eliard - Danser

 

Astrid Eliard

Danser

Editions Mercure de France – 2016

 

« Ch’sortirai pas avec » en français littéral (page 15).

 

Les gens ont peur qu’on dise des saloperies sur leur compte (page 30).

 

La Marche des Troyens.



Marche Troyenne - Hector Berlioz

 

Raymonda par Sylvie Guillerm.



Sylvie Guillem Raymonda , Francesco Libetta piano

 

Le jeune homme et la mort de Nicolas Le Riche. (page 154).



Le Jeune Homme Et La Mort - Nicolas Le Riche - Marie-Agnès Gillot

 

 

« Les garçons seraient mieux s’ils n’avaient pas une bite pour tout décider à leur place » (page 181).

 

Nijinski : « Je suis Dieu dans ma bite. » (Journal) (page 181).

 

«Je suis Dieu dans ma bite», écrit Vaslav Nijinski dans une lettre-poème probablement destinée à Serge de Diaghilev. (L’Express).

Nijinski s'y livre à une auto-analyse où il parle beaucoup de sexe ""Je suis dieu dans ma bite"), tient des propos incohérents. (France info).

Nijinski emploie des termes crus, notamment le mot « bite ». « Dieu est une Bite qui multiplie ses enfants avec une seule femme ». (Le Monde).

Je suis chat me pas toi », écrit Vaslav Nijinski, en français, dans son journal. La Bite n'est pas Dieu. (Mediapart).

« Je suis Dieu dans la chair et le sentiment. Je suis un homme, et pas Dieu. Je suis simple. Il ne faut pas me penser. Il faut me ressentir, et me comprendre ». (Booknode).

"C'est exprès que je simule la folie", prétend Vaslav Nijinski » (Radio France).

Visionnaire, Vaslav Nijinski éclaire la danse par une carrière fulgurante. Étoile à la virtuosité saisissante, chorégraphe à scandales. (France musique).
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Femme danse 
Graph 
Paris

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Musique 
Cornelis Cort 
Anvers - Belgique - 1565
L'Astrologie 
Caen 
Musée des Beaux-Arts 

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Danse Hip hop de Marjorie Hannoteaux navrante.

C'est Marjorie Hannoteaux, assistante du chorégraphe Mourad Merzouki, qui a écopé de la tâche ingrate de présenter un tutoriel. Mais on a découvert une raison supplémentaire, plus légère, de railler les organisateurs : la danse officielle des JO. C'est Marjorie Hannoteaux. (L’Humanité).

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Danse Hip hop institutionnalisée 
Mauvaise idée.
Pénalisations
Car pour beaucoup d'autres, ce nouveau diplôme est une mauvaise idée. (Le Parisien).
Les professeurs de Hip-Hop n'ont pour l'instant pas besoin de diplôme d'Etat pour enseigner cette danse, contrairement aux danses classiques. (Radio France).
Feu vert pour une loi controversée sur l'enseignement des danses hip-hop. (Libération).
Une proposition de loi débattue à l'Assemblée jusqu'à ce jeudi vise à imposer un diplôme d'État à l'enseignement de toutes les danses. (La Provence).
Des professionnels isérois du hip-hop s'opposent au projet de loi de création d'un diplôme d'Etat pour les professeurs. (Palce Gre’net).

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Danse

Seuls les humains dansent

Arnaud Zalta

Neurosciences Marseille

ENS Paris

La Marseillaise

Des chercheurs ont conduit une étude sur le lien entre notre cerveau et la musique. Ils ont pu identifier ce qui nous fait danser. (Mutualistes).

Le « groove », c'est l'envie spontanée de danser en musique. (Salle de presse de l’Inserm).

Un rythme "ni trop simple, ni trop complexe" pourrait être l'ingrédient pour donner envie de danser, selon une étude de l'Inserm bientôt publiée. (MSN).

Une équipe de chercheurs de l'Inserm et d'Aix-Marseille Université s'est penchée sur un sujet plutôt original: d'où vient notre envie de danser? (Notre temps).

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Couples qui dansent.

Et on ne fait pas que danser! Hum, hum!

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Danseurs et danseuses souples et carrière.

"Nous ne renoncerons pas à notre carrière de danseuse et de danseurs. Nous travaillons notre souplesse."

Mon dessin.

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Je danse par mimétisme et improvisation.

"Pour danser, je n'ai pas besoin de menaces. "Tu ne sortiras pas d'ici tant que tu n'auras pas appris." Moi, je regarde les autres et je m'approprie leurs gestes."

Mon dessin.

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Danse

Voguing

Johan Piemont – La Réunion

« Va, vis, vogue « 

France 3

Il a découvert la discipline à Paris. De retour à la maison, il enseigne. (L'Humanité)

A La Réunion, Luna Ninja, de son vrai nom Johan Piémont, introduit le voguing comme forme d'expression pour les communautés LGBTQI+. (Ce soir TV).

Le Voguing, qui imite les poses des mannequins du magazine de mode américain Vogue, est bien plus qu'une danse : c'est une façon de résister à l'exclusion. (Ouest France).

Dans le cadre du « Mois de la Fierté », France 3 et les plateformes La1ère.fr et France.tv proposeront un documentaire d'Anouk Burel. (New Days).

La pionnière de ce mouvement, Luna Ninja, aussi appelée Johan Piémont, 25 ans, est "elle" sur scène, et "il" dans la vie.  (Télérama).

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50 personnes ont lu cet article.

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mercredi 19 août 2020

Mémoires - Carlo Goldoni - Aristote

 Mémoires

Carlo Goldoni

Editions Mercure de France 1965 et 1988

Fin de l’écriture en 1787.


La vengeance a été très souvent un moteur de sa création. Page 355, il explique qu’il rentre chez lui. « Je passe la nuit, je cherche le moyen de me venger des rieurs ; je le trouve enfin, et je commence au lever du soleil une comédie en cinq actes et en vers. » Obtenir les applaudissements du public est sa vengeance.

Le défi en est un autre. Il écrira seize pièces en douze mois, mais ça l’a épuisé.

Il a mis quinze jours pour écrire Le Bal Bourgeois.

Il souffrira toue sa vie de « vapeurs hypocondriaques ».


P 18 (introduction) : la Commedia dell’arte :

« La pièce était donc entièrement tributaire de ses interprètes et pouvait se transformer complètement d’une représentation à une autre.

(…) L’improvisation exigeant de lui (= de l’acteur, NDLR) des qualités qu’il ne possédait pas toujours, il y suppléait par toutes forces d’artifices : tirades passe-partout, « lazzi » éculés, plaisanteries obscènes.

(…) Le niveau moyen des spectacles était assez bas, surtout au XVIIIe siècle.


P 19 (introduction) : Molière :


Le dramaturge dont l’exemple exerça une influence déterminante sur Goldoni fut Molière.


P 332/33 : une pièce sur la vie de Molière :


Deux anecdotes de sa vie privée m’en fournirent l’argument. L’une est son mariage projeté avec Isabelle, qui était la fille de Béjart, et l’autre la défense de son Tartuffe.

(…) Le personnage de Valerio n’est autre chose que Baron, comédien de la troupe de Molière.

(…) La Chapelle (était, NDLR) ami de l’auteur et très connu dans son histoire.



P 213/214 : l’abbé Vivaldi :


On l’appelait à cause de sa chevelure, il Prete rosso (le Prêtre Roux).

(…) Cet ecclésiastique, excellent joueur de violon* et compositeur médiocre, avait élevé et formé pour le chant Mademoiselle Giraud, jeune chanteuse née à Venise.


NDLR : Goldoni rencontrera Vivaldi pour travailler sur la musique d’un opéra La Griselda.


Vous remarquerez le décalage entre la vision de Goldoni et le rôle réel de Vivaldi :


Il est le compositeur le plus joué au monde.



antonio-vivaldi-venitien-superstar


*


Watteau de Lille 

Valenciennes, 1731 - Lille, 1798

Le violoneux 

1785 

Huile sur toile

Lille 

Musée des Beaux Arts


Ce musicien-chanteur ambulant est croqué en conteur d'histoires effrayantes:

il pointe son archet sur un ours menaçant.

 Les mines des enfants sont réjouies.


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p 219 : une césarienne qui tourne mal :


Hélas ! la pauvre Ferramonti ne fut pas longtemps en butte à la jalousie de ses camarades.

(…) On fit venir un accoucheur, l’enfant était mal tourné ; on en vint à l’opération césarienne. Le fils était mort et la mère le suivit de près.


P 226/227 : Don Juan :


Tout le monde connaît cette mauvaise pièce espagnole que les Français appellent Le Festin de Pierre.  Je l’ai toujours regardée en Italie avec horreur.

Je n’aurais jamais songé à travailler sur cet ouvrage, mais (…), voyant que Molière et Thomas Corneille s’en étaient occupés, j’entrepris aussi de régaler ma patrie de ce même sujet.

Dans ma pièce, la statue du Commandeur ne parle pas, ne marche pas et ne va pas souper en ville ; je l’ai intitulée Don Jouan, comme Molière, en y ajoutant ou le Dissolu.


P 230 : le Loto :


Il me paraît que la loterie de Gênes est un bon revenu pour le gouvernement, une occupation pour les désoeuvrés et une espérance pour les malheureux.


P 233 : la vérole :

La première nuit de mon mariage, la fièvre me prend et la petite vérole (…) vient m’attaquer. (…) Je ne devins pas plus laid que je n’étais.



P 234 : Charlemagne :


Je l’avais rapproché (= Renaud de Montauban, NDLR) autant que possible du genre de l’ancienne chevalerie, et de la décence convenable dans une pièce où paraissait Charlemagne.


P 320 : reprise d’une pièce de Jean-Jacques Rousseau :


Celui de Rousseau (=Le Flatteur, NDLR) n’eut pas de succès en France ; le mien fut bien reçu en Italie.

(…) Le poète français avait traité cet argument plus en philosophe qu’en auteur comique. (…) Je cherchais (…) d’égayer la pièce par des épisodes comiques, et des traits saillants.


Goldoni rencontrera Jean-Jacques Rousseau. P 474, il décrit cette rencontre. Thérèse Levasseur* l’introduit dans l’appartement. Jean-Jacques Rousseau conseille à Goldoni de rentrer en Italie. Cela faisait neuf ans que Goldoni était en France !

Goldoni ne lui présentera pas le manuscrit du Bourru bienfaisant de peur de la mauvaise humeur de Jean-Jacques Rousseau qu’il présente comme quelqu’un de bourru et qui aurait pu prendre le personnage de sa pièce comme une caricature de lui-même.

P 480, Goldoni le décrit ainsi :

« Les uns voyaient de la grandeur d’âme dans sa fierté, d’autres n’y voyaient que de l’orgueil; soit d’une manière, soit de l’autre, il était à plaindre.»


*

Marie-Thérèse Le Vasseur, née le 21 septembre 1721 à Orléans et morte le 12 juillet 1801 au Plessis-Belleville, est une lingère française connue pour sa liaison avec Jean-Jacques Rousseau.


P 347 : en Europe, de l’usage des maîtresses :


Machmout :

Il y a dans la maison de Machmout, un sérail pour lui et un pour son fils ; arrangement bien différent des usages d’Europe, où le père et le fils peuvent avoir plus de maîtresses qu’on en a en Perse, mais point de sérail.


P 354 : jouer sans masque :


Rubini, qui n’avait joué sans masque, se trouva si gêné, si embarrassé, qu’il n’avait plus ni grâce, ni esprit, ni sens commun.


P 361 : les masques grecs :


Les masques, chez les Grecs et les Romains, étaient des espèces de porte-voix qui avaient été imaginés pour faire entendre les personnages dans la vaste étendue des amphithéâtres.

Les acteurs n’étaient pas « dans la finesse des sentiments » (NDLR).


P 362 : le chevalier Joconde :


Elle n’était pas tombée à son début (= elle a eu un certain succès, NDLR), elle était en vers, elle n’avait déplu à personne, mais c’était moi qui en étais dégoûté.


P 372 : les Amazones :


La Dalmatina :


J’avais vu Les Amazones de madame du Boccage* : j’imaginais une pièce à peu près du même genre ; mais elle avait choisi les héroïnes du Thermodont* (…) et je pris une femme courageuse et sensible de la Dalmatie.


*

J’ai reproduit la faute d’orthographe.

  • Dans Wikipédia : Selon l’Histoire des animaux d’Aristote**, les Amazones habitent les rives du fleuve Themodon , au nord de la Cappadoce , dans l'actuelle Turquie.


P 493, Goldoni explique qu’il rencontre beaucoup d’Italiens dans les salons de madame du Boccage.

*

Anne-Marie Le Page, dite Fiquet du Boccage, née à Rouen le 22 octobre 1710 et morte à Paris le 8 août 1802, est une écrivaine, poète, épistolière et dramaturge française


**


Aristote 
Philosophe 
Lille 
Cathédrale 
L’Histoire des animaux est un ouvrage zoologique écrit en langue grecque vers 343 av. J.-C. par Aristote. Le traité d'histoire naturelle des animaux comprend 9 livres rédigés de son vivant. 
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P 373 : le rôle des femmes dans le théâtre :


Les femmes (…) contribuent infiniment à radoucir la rudesse de leurs maris, ou à les rendre plus ridicules.



P 456 : la retraite sous Louis XV :


M. Conti (professeur de langue italienne à l’Ecole Militaire, NDLR) désirait se retirer, mais on n’accordait la pension de retraite qu’au bout de vingt années de service et M. Conti n’était pas dans le cas de la demander.


P 496 : la mode italienne en France :


M. Cousin, avocat du Roi au baillage de Caux, en est aussi un grand amateur ; (…) Il m‘a fait l’honneur de m’écrire de Dieppe (…) toujours en italien et quelque fois même dans le dialecte vénitien.

(Goldoni est originaire de Venise, NDLR)


p 499 : les bijoux, tissus, peintures à la Cour :


Madame Clotilde* est la soeur de Louis XVI. Goldoni doit lui donner des cours de langue italienne. Mais les leçons sont interrompues « par des bijoutiers, par des joailliers, par des peintres, par des marchands ; j’entrais parfois dans sa chambre pour être témoin du choix des étoffes, du prix des bijoux et de la ressemblance des portraits. »


*

Marie Adélaïde Clotilde Xavière de France, dite Madame Clotilde, née à Versailles le 23 septembre 1759 et morte le 7 mars 1802, fille du dauphin Louis et de Marie-Josèphe de Saxe, et petite-fille de Louis XV, sœur des rois de France Louis XVI, Louis XVIII et Charles X, fut reine de Sardaigne de 1796 à sa mort.


P 541 : des bureaux d’emplois de nourrice à Paris :


Les nourrices viennent à Paris pour se pourvoir en nourrissons. Les enfants sont confiés à des femmes inconnues « qui emportent les nouveaux-nés à la campagne ; aussi la police y a mis de l’ordre ; (…) Il peut arriver que le père et la mère reçoivent un enfant nourri qui n’est pas le leur.


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Aristote

Le Havre

MUMA

Incarner le vent.

340 avant J-C.

Traité "Météorologiques".

Tour des Vents à Athènes au 1er siècle de notre ère.

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NDLR : ça s’appelle la tolérance.

« Seul un esprit éduqué peut comprendre une pensée différente de la sienne sans devoir l'accepter. »

Aristote

Quelles sont les idées principales d'Aristote ?Aristote est également célèbre pour ses phrases marquantes, qui résument souvent l'essence de sa pensée :

·                                 « L'homme est un animal politique. »

·                                 « La nature entière est mise en mouvement par un premier moteur immobile. »

·                                 « La métaphysique est la science des principes et des causes de l'être considéré en lui-même. » (Virage prépa).

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Lire aussi:


2016/01/cinema-marguerite


2019/06/un-paquebot-percuterait-la-cathedrale


2017/03/peinture-paolo-veronese


2016/02/le-louvre-antonio-canova-psychee


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2018/03/edmonde-charles-roux-lirreguliere


2019/11/louis-jouvet-temoignages-sur-le-theatre


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100 personnes ont lu cet article.

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dimanche 1 décembre 2019

Chanson - Karidia Doumbia - Gonfreville-l'Orcher


Chanson

Karidia Doumbia
ECPC de Gonfreville-l’Orcher
Avec :
Régis Chagnaud, guitare
Julien Petit, batterie
Karim Bouchouareb, basse
Sarah Rodriguez, clavier


« Elle a du charisme ».
« Nous avons partagé avec les musiciens et Karidia un moment de bonheur. »
Voilà ce que j’ai entendu à la fin du spectacle et qui commence mon article. Comment la présenter après cette mise en bouche, de sa part, et cette mise en oreilles, de la nôtre?
A peine assise pour l’attendre, avant le spectacle, je rencontre un de ses fans. Il m’explique et répond volontiers à ma curiosité.  « C’est la voix du Havre (rien que ça ? Il m’intrigue). Elle a un timbre, un truc de fou. » Il dit qu’il la suit depuis ses débuts qui remonteraient à 2014, 2015. J’ai lu que les débuts de ce groupe de musiciens commencent en 2013. Son ancien groupe s’appelait Agartha Seekers et reprenait des titres des années 1960 et 1970. Ce soir, elle se produira avec Kaddy and the Keys, entre autres. Elle s’entoure de nouveaux musiciens, le guitariste du premier groupe, Bruno, étant décédé.  Karidia lui rendra hommage pendant le concert.
« Que chante-t-elle ? » ai-je demandé à cet admirateur fidèle.
« Du soul, du ryth’m and blues ». Je rajouterais du reggae. Elle chante en anglais (ah, la, la, on en perd notre Français !). « Au début son répertoire se composait de reprises. Maintenant, elle crée ses compositions. Elle a une âme qui transcende.  »
« Jusqu’où rayonne-t-elle ? » lui ai-je encore demandé.
« Elle est bien implantée en Seine-Maritime. Elle présente une vingtaine de spectacle par an. Elle a fait 3 Magic Mirror  (au 5 Quai Frissard, 76600 Le Havre, NDLR), avec des salles bien remplies. » Il pourrait être son impresario, tant il est précis.
En effet, ce soir, la salle est pleine. Le spectacle présentait « complet » sur Internet deux jours avant.
Son admirateur ne tarit pas d’éloges sur elle. « Elle a un look de pin-up avec des robes bien apprêtées, moulantes qui la rendent jolie et rayonnante. »
J’y reviendrai plus loin. Mais on vient entendre une voix, pas forcément voir un top-modèle....
C’est  la maman de Karidia qui m’a dit : « Viens écouter ma fille ! » OK, me voilà. « C’est gratifiant pour une mère de voir sa fille réussir et avoir une notoriété locale » rajoutera mon voisin enthousiaste. Moi, j’ai vu mon amie en admiration devant sa fille.
« Vous allez avoir des frissons » conclut-il. Je suis impatiente de découvrir cette perle. Mon appétit est aiguisé. Ce soir, comme des joueurs de foot qui jouent sur leur terrain, elle chante à « domicile ». Ca aide, mais c’est aussi un challenge à relever. Place au spectacle ! Vais-je être conquise ?
Elle arrive seule, s’assoit au piano. Un halo de lumière l’entoure. La voix emplit la salle. « Oh, yeah, I keep on falling » d’Alicia Keys. La voix est légèrement cassée, la diction est hachée de temps en temps, le timbre est grave. Karidia impressionne et a du style. Elle est très originale et chaleureuse. Elle rendra, plus tard dans la soirée, hommage à sa professeuse de piano qui était présente dans la salle. Maintenant, c’est au tour de Karidia d’enseigner le chant dans cette école de musique. La roue tourne.
Puis entre le groupe Petro Dollar. Ils vont assurer la première partie. « Arnaud est à la basse, Pépère est au clavier » m’explique mon voisin. Karidia est aimée de ses musiciens qui le lui témoignent avec des gestes affectueux.
De grandes boucles d’oreille en argent provenant peut-être des pays des Touareg enserrent les oreilles de Karidia recouvertes en partie d’un long turban. Elle porte des leggins. On est loin du glamour tant vanté. Mais c’est pour plus tard.
Le registre de la voix de Karidia  me fait penser à celui de Grace Jones.
Ses fans l’entourent de leur affection et de leur dynamisme. Ils aident à sa notoriété. Il ne faut pas trop compter sur les médias, au grand regret de son admirateur. Ils chantent et dansent. Le répertoire est connu. Ils font des selfies avec la chanteuse en arrière-plan. On ne se refuse rien ! Puis, Karidia interpelle le public :
« -Vous allez bien ?
-         Et toi, ca va ?
-         Moi, ca va pas mal. »
Cinq de ses élèves assureront très sérieusement les choeurs sur une de ses chansons. Qui percera parmi elles ?
Changement de plateau et retour sur scène d’une Karidia coiffée de longues tresses africaines nattées de fils de couleurs et relevées en couettes hautes de chaque côté. La robe à pois est cintrée d’une ceinture noire. Des talons impressionnants rehaussent les chaussures rouges. Tout pétille. La « femme fatale » fait un clin d’oeil à son adolescence lointaine. Des reprises d’Otis Redding, d’Amy Winehouse avec une époustouflante reprise d’une de ses chansons, de Stevie Wonder qui lui font surgir des tréfonds et des trémolos à la « Louis Armstrong » qui viennent de loin, de Ray Charles, et hop, le public chante avec le groupe. Un reggae, un Mary J Blige, avec une chanson où elle se jette dans une improvisation personnelle impeccable, et le tour est joué. J’ai lu qu’on la surnommait la « Amy Winehouse » du Havre. Si cela peut paraître flatteur, je ne lui souhaite pas son funeste destin…
Une groupie l’invective d’un « Tu es sexye ! ». Place à la vie !
La troisième et dernière partie sera assurée par le groupe « Kaddy and the Keys ». Nouvelle tenue. Cette fois-ci, Karidia apparaît en jupe moulante avec un chemisier aux cerises bien voyantes. Le rouge des chaussures à très hauts talons s’est mué en noir. Les tresses africaines, libérées, flottent jusqu’aux reins. Elle est un subtil et élégant mélange de la femme glamour à l’occidentale et de la métisse extravagante. Karidia va nous présenter ses compositions personnelles. Elle entame avec rage sa série de « Na na na na ! ». Quand elle souffre sur certaines phrases, elle fronce des sourcils. « I just can’t see, I just can’t hear…”. Ses groupies ont entrainé toute la salle à danser. Les spectateurs assis sont rares. La maman de Karidia  danse aussi dans le public !
Le temps de deux chansons, ces danseurs endiablés monteront sur scène. L’ambiance finale était de feu. Je ne connaissais pas Karidia et tous les musiciens qui sont autour d’elle. Franchement, ils assurent à transmettre leur bonheur de faire et de jouer de la musique de qualité, communicative, et festive.


Le premier album de Kaddy and the Keys date de 2016.


 KADDY AND THE KEYS // You make me sick 


  KADDY and the kEYS " au " Retro Line Festival 2018

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Eva Doumbia à Princetown

Eva Doumbia, née en 1968, est une metteure en scène et auteure française d'origine malienne et ivoirienne et française.

Née à Gonfreville l'Orcher, dans la banlieue du Havre.

Elle fonde en 2016 le festival pluridisciplinaire Afropea qui valorise les créateurs afro-européens et depuis septembre 2019, sa compagnie occupe le Théâtre des Bains Douches à Elbeuf, ville ouvrière et multiculturelle en Normandie.
Eva Doumbia est actuellement artiste associée au Théâtre du Nord.

Résumé d’Autophagies

Que prenait-on au petit déjeuner en France en 1777 ? Depuis quand cuisinons nous des tomates ? D’où viennent les bananes, le riz, le cacao, les pommes de terre ? Tous ces aliments qui constituent notre quotidien sont les fruits d’un long voyage qui commence avec Christophe Colomb et continue aujourd’hui jusqu’en Chine dans les champs de tomates appartenant à la China National Cereals, Oils and Foodstuff Corporation.
Avec cette performance, prévue pour être présentée dans tous types d’espaces pourvu qu’on puisse y cuisiner, Eva Doumbia et une équipe pluridisciplinaire invitent le public pour une eucharistie documentaire. Tandis que sont cuisinés arachides, huiles, banane, chocolat, tomates et autres légumes, les interprètes, artistes et chercheurs racontent des anecdotes intimes et banales, le tout en musique, poésie, danse et vidéo.

After a postponement due to Covid-19, writer, director, and actress Eva Doumbia will return to New Orleans in February 2022 to resume her creative residency for the development of her play "Autophagies" in partnership with Tulane University and professor Felicia McCarren. The month-long residency will also be accompanied by writer, French-English translator, and theater maker Amelia Parenteau. 

Après un report dû au Covid-19, l'écrivaine, réalisatrice 
et comédienne Eva Doumbia reviendra à la Nouvelle-Orléans en février 2022 pour 
reprendre sa résidence de création pour le développement 
de sa pièce "Autophagies" en partenariat ave  l'Université de Tulane et la professeure Felicia McCarren.
 La résidence d'un mois sera également accompagnée par l'écrivain, traductrice français-anglais 
et metteur en scène Amelia Parenteau.

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