jeudi 2 novembre 2017

Dessin gratuit - Les femmes communistes au Panthéon - Marie-Claude Vaillant Couturier - Pétition


Dessin gratuit - Les femmes communistes au Panthéon - Marie-Claude Vaillant Couturier

Est-elle au Panthéon? Non, pas encore mais c'est pour bientôt.

Marie-Claude Vaillant-Couturier, née Marie-Claude Vogel, est une femme politique française, communiste, résistante, née le 3 novembre 1912 à Paris et décédée le 11 décembre 1996 à Paris. Originaire d'un milieu bourgeois et artiste, elle devient militante communiste et travaille au journal L'Humanité comme reporter-photographe. Engagée dans la Résistance, elle est déportée à Auschwitz en 1943 puis transférée à Ravensbrück, camp où elle reste plusieurs semaines après sa libération afin d'aider des malades intransportables. Elle est élue députée communiste de 1945 à 1958 puis de 1967 à 1973.



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Monsieur le Président de la République,
Nous venons par la présente solliciter de votre haute bienveillance une demande qui nous est chère et qui est de votre seul ressort. Nous souhaitons que vous puissiez faire entrer Marie-Claude Vaillant-Couturier dans la crypte du Panthéon au côté de sa chère amie et camarade de déportation Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Il nous semble qu’au regard de ce qu’elle a apporté à notre pays et des valeurs qu’elle a défendues, tant dans ses convictions que dans ses actes, elle devrait naturellement trouver sa place auprès des grand.e.s femmes et hommes envers lesquel.le.s la Patrie est reconnaissante. Permettez-nous de porter à votre connaissance quelques étapes de sa vie qui nous semblent pouvoir vous convaincre de la légitimité de notre démarche.
En 1933, toute jeune reporter à la revue Vu comme photographe, deux mois après l’accession d’Hitler au pouvoir, elle réalise clandestinement, au péril de sa vie, les premiers clichés des camps d’Oranienburg et de Dachau, publiés dès son retour en France afin de dénoncer la politique du parti nazi.
Dès l’été 1940, engagée au Parti communiste, elle entre dans la Résistance et participe à des publications clandestines, notamment à L’Université Libre et à l’édition de L’Humanité clandestine. Elle assure la liaison entre la résistance civile (Comité des Intellectuels du Front national de lutte pour l’indépendance de la France) et la résistance militaire de l’Organisation spéciale.
Le 9 février 1942, elle est arrêtée à la suite d’une opération des brigades spéciales avec 150 autres résistant.e.s communistes. Les hommes seront fusillés au Mont-Valérien tandis que les femmes seront déportées à Auschwitz-Birkenau puis à Ravensbrück. Son convoi, parti de Compiègne le 24 janvier 1943, comprenait 232 femmes et seulement 49 d’entre elles sont rentrées.
A la libération du camp de Ravensbrück le 30 avril 1945, Marie-Claude Vaillant-Couturier fait le choix de rester pour accompagner les Français.e.s intransportables. Elle sera la dernière Française à quitter le camp le 25 juin 1945. Son courage et sa bienveillance auprès de ses camarades de déportation sont salués par tous et toutes, y compris par la presse française. Ainsi Le Monde fait paraître un article en juin 1945 insistant sur l’incomparable loyauté de Marie-Claude Vaillant-Couturier : « Chaque jour, cette magnifique Française parcourt les blocs, relève les courages, donne de l'espoir qui n'est souvent que de l'illusion. Le mot de sainteté vient à l'esprit quand on voit cette grande sœur de charité auprès de ces hommes et ces femmes qui meurent chaque jour ».
En 1945, à son retour bien qu’épuisée, elle participe à l’Assemblée constituante. Elle sera par la suite plusieurs fois députée de la Seine et vice-présidente de l’Assemblée nationale.
Le lundi 28 janvier 1946, lors de la quarante-quatrième journée, Marie-Claude est citée comme témoin au Tribunal de Nuremberg. Lors de son témoignage face aux criminels nazis, elle affrontera ces derniers avec courage et responsabilité. Elle témoignera du sort fait à ses camarades des 31 000 mais aussi du génocide des juifs et des tziganes et sera en mesure de parler en détail de nombreux convois dans lesquels elles et ils périrent.
Dès son retour des camps, Marie-Claude Vaillant-Couturier voue le reste de son existence à la justice sociale et à la mémoire de ses camarades mort.e.s en déportation. Membre dirigeante de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes dès 1945, elle en devient ensuite vice-présidente, puis co-présidente en 1978. Elle est également une des premières animatrices de l’Amicale d’Auschwitz. En 1964, devant l’Assemblée nationale, elle défend la notion d’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité, ouvrant ainsi la voie à la ratification par la France en 1968 de la Convention de l’ONU sur l’imprescriptibilité de ces crimes.
En 1987, elle est appelée par toutes les parties civiles à témoigner contre Klaus Barbie.
Lors de la création de la Fondation pour la Mémoire de la déportation en 1990, elle en est désignée unanimement présidente, puis présidente d’honneur jusqu’à son décès.
Dès le 20 novembre 1945, Marie-Claude Vaillant-Couturier est nommée Chevalier de la Légion d’honneur puis élevée au grade d’Officier en 1981. Le 16 avril 1995, elle reçoit la cravate de Commandeur de la Légion d’honneur des mains de son amie Geneviève de Gaulle. Elle s’éteint le 11 décembre 1996 à Paris.
Enfin, cette grande militante féministe fut vice-présidente de l’Union des femmes françaises, aujourd’hui Femmes solidaires, et mena nombre de batailles pour l’égalité salariale et les droits des femmes.
Monsieur le Président, voici les quelques éléments que nous souhaitions porter à votre connaissance. Nous savons qu’une telle décision doit emporter un consensus national, mais Marie-Claude Vaillant-Couturier fait partie de ces femmes d’exception dont le parcours exemplaire fait l’unanimité au-delà de son engagement politique.
Dans l’espoir que notre demande retienne favorablement votre attention, veuillez recevoir, Monsieur le Président, nos salutations les plus respectueuses.
Sabine SALMON,
Présidente nationale de Femmes solidaires


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NDLR : on continue !



 


Marie-Claude Vaillant Couturier au Panthéon : campagne de signatures organisée par Femmes Solidaires

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André Lagrange
1889 – 1958
La ville de Paris reçoit la croix de la libération
Huile sur toile signée
La ville de Paris a reçu la croix de la Libération par décret du 24 mars 1945, avec la citation « Capitale fidèle à elle-même et à la France ». Son insigne lui fut remise le 2 avril 1945, lors de la cérémonie représentée ici, au cours de laquelle le général de Gaulle déclara : « A la Libération de Paris, en vérité, rien n’a manqué de ce qu’il fallait pour être digne de la France ».
Palais de la Légion d’honneur
Hôtel de Salm                

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Francesco Piranesi
Panthéon à Rome 
Appelé communément "Rotonda".
126 après J-C.
Gravure de 1790. 
Paris 
Pavillon de l'Arsenal 

Eugène Emmanuel Viollet-Leduc constate que dans les monuments romains, la température est stable, égale et tiède, "ce qui serait bien précieux sous un climat comme le nôtre.
Des murs épais, en blocage et briques, ne transmettent ni la chaleur, ni l'humidité du dehors. Ils forment comme un obstacle neutre à la température extérieure".

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"Les Effrontées" appellent à signer la pétition pour que la citation inscrite sur le fronton du Panthéon inclue les femmes.
 
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Changer la citation au fronton du Panthéon pour y faire aussi exister les femmes.

(…) Et quoi de plus normal, de plus symbolique que de l'exprimer, de l'afficher sur ce monument, sur son fronton...
Et plus largement et dans l'avenir, rééquilibrer le rapport hommes / femmes qui y sont accueillis (71 / 5).

Reste à rédiger une phrase qui s'affranchisse des manifestes de circonstance, entre masculin et féminin, sans tomber dans le politiquement correct.
Une phrase qui symbolise l'universalité de l'humanisme et de la reconnaissance des valeurs de ces personnes : c'est la difficulté de l'exercice.

Je propose : à la grandeur de ces hommes et femmes, la patrie reconnaissante. 

emmanuelmacron-changer-la-citation-au-fronton-du-panth%C3%A9on-pour-y-faire-aussi-exister-les-femmes
 
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