mercredi 26 juin 2024

Lorraine Kaltenbach - Le secret de la reine soldat. L’extraordinaire sœur de Sissi.

 

Lorraine Kaltenbach

Le secret de la reine soldat.

L’extraordinaire sœur de Sissi.

Editions Le Rocher-poche. 2021

 

C’est l’histoire d’une reine déchue qui va utiliser l’adage « La vengeance est un plat qui se mange froid » en utilisant les « talents » des anarchistes pour faire assassiner le fils de Victor Emmanuel, des décennies après sa destitution.

 

Alexandre Dumas est anti-royaliste. Son père a été emprisonné et estropié sous les Bourbons. François II, roi de Naples, est un Bourbon, descendant d’Henri IV. En 1860, Alexandre Dumas soutient Garibaldi qui lutte contre le roi et la reine de Naples, Marie-sophie, sœur de Sissi (Famille Wittelsbach). Dans sa goélette, il distribue des chemises rouges, dans la baie de Naples.

 

Marie-Sophie est pour des dirigeant-es fermes. Il faut être plus violent que les opposants violents. (Page 44). (NDLR : tiens, tiens. On est en plein dedans en France, en 2024 !)

Victor Hugo a décrit les tortures pratiquées à Naples, sous le règne de François II, dans « Actes et paroles », pendant son exil, en 1875.

 

Le couple royal se retrouve seul, abandonné par les Anglais, par François-Joseph qui ne veut pas de Français en Italie et est ruiné, et par Napoléon III qui soutient Garibaldi et le roi Louis-Victor Emmanuel, en sous-main, en échange de Nice et de la Savoie. (Page 45).

 

Les trahisons proviennent de toutes parts, y compris dans le couple royal. Le mari ne fait pas confiance à sa femme. (Page 46).

 

Napoléon III a privilégié la force contre le droit. (Page 51). (On pense à Macron en 2024).

 

Marie-Sophie adorait se faire photographier. A Naples, Agrippine Grillet, et à Rome, Gustav Reiger, sont ses photographes. (Page 102).

Pour la disqualifier, ses détracteurs utilisent des montages pornographiques. Costanza Vaccari et Antonio Diotallevi, leurs auteurs, seront arrêtés en 1862. (Page 109).

 

Les grossesses de Marie-Sophie.

L’adultère est autorisé pour les hommes, pas pour les femmes. Louise, épouse de Philippe de Saxe-Cobourg-Gotha, la belle-sœur du fils de Sissi, Rodolphe, sera enfermée dans un asile d’aliénés.

Marie-Sophie, enceinte d’un homme autre que son époux, s’enfuit de Rome. Comment se résoudra le problème ? Reviendra-t-elle vers son mari ? La pression familiale est forte, les émissaires politiques la rejoignent en Bavière. (Page 116).

Dépressive, Marie-Sophie plonge dans la maladie mentale après le décès de son amant, Charles Emmanuel de Lavaÿsse, cinq ans après la naissance de leur fille adultérine, Daisy, en 1863. Après le décès de sa seconde fille, en 1870, Maria Cristina Pia, Marie-Sophie replonge dans la dépression. (Page 173).

En 1872, elle fait une fausse couche d’un garçon en Bavière, à la suite d’une chute de cheval. NDLR : Le père était-il François II ? (Page 183).

 

 

L’alcoolisme :

A Rome, une défense catholique internationale défend le Pape. Les Bretons s’y ennuient ferme et boivent. Ils deviennent de vrais soiffards que l’on récupère le matin, en mauvais état. (Page 90).

Marie-Sophie et François II consommeront « enfin » leur mariage et une petite fille naîtra de cette union de réconciliation : Maria Cristina Pia, en 1869. Malheureusement, confiée à une nurse anglaise qui lui donne des bains froids et lui fait boire du cognac, l’enfant survivra à ce régime trois mois avant de décéder en 1870. Elle portait des pustules sur la peau et était chétive. ! (Page 173).

 

La Commune de Paris :

Le général Athanase-de-Charrette refuse de faire couler le sang d’autres Français-es. Il ne participera pas à la répression de la Commune. (Page 178).

Les Tuileries sont calcinées. Au guichet de l’Echelle, au pavillon de Marsan, les colonnes sont roussies. (Page 188).

 

Jules Verne, père de la science-fiction, (page 78), à l’âge de onze ans, s’enfuit de chez lui pour s’embarquer comme mousse sur un trois mâts qui va aux Indes en 1839. (Page 77).

Léon Tolstoï a décrit les horreurs du siège de Sébastopol dans « Les récits de Sébastopol » (1855 – 1856). (Page 54).

Louise Collet, femme de lettres, a été la maîtresse d’Alfred de Musset et de Gustave Flaubert. (Page 97).

Les deux petites filles de la Comtesse de Ségur se prénomment Camille et Madeleine d’Ayguesvives de Malaret. (Page 210).

 

Un Pin parasol près d’une maison,  dans le sud de la France, signifie un gîte accueillant pour les protestants, pasteurs au « Désert ». (Page 67).

 

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Lorraine Kaltenbach

Après avoir obtenu un DEA de droit social, elle a toujours vécu de sa plume, par exemple à la Commission des affaires culturelles familiales et sociales de l'Assemblée Nationale ou auprès de plusieurs ministres.

Lorraine Kaltenbach a été la "Plume" de nombreux décideurs publics et privés (ministres, patrons de presse, magistrats, chefs d'entreprises, etc.).

NDLR : oui, mais quels ministres ?

Porte-parole de la ministre : M. Christian DUPONT. Conseillère parlementaire : Mme Anne PEYRICOT. Conseillère : Mme Lorraine KALTENBACH. (Legifrance).

NDLR - !???!  Christine Boutin - Ministère du logement – 2009.

 

Lorraine Kaltenbach a toujours vécu de sa plume, notamment à la Commission des affaires culturelles familiales et sociales de l'Assemblée nationale. (Librairie Eyrolles).

Mme Catherine Lemorton.

Socialiste, écologiste et républicain.

20 juin 2017 (Fin de législature).

 

 

 

Marie-sophie, sœur de Sissi.

Marie Sophie Amalie von Wittelsbach, Herzogin en Bayern.

Sixième enfant du duc Maximilien en Bavière et de son épouse Ludovica de Bavière, Marie-Sophie est la sœur cadette de l'impératrice Élisabeth d'Autriche, la célèbre Sissi, épouse de l'empereur d'Autriche François-Joseph depuis 1854. (Wikipédia).

De quelle maladie souffrait le mari de la reine Marie-Sophie ?

Agée de seize ans, elle est fiancée à François, prince héritier de Naples qui accède au trône des Deux-Siciles en 1860. Le roi François II souffrirait, semble-t-il, de phimosis et le mariage ne sera pas consommé. (Henry Poole).

 

 

Costanza Vaccari et Antonio Diotallevi.

Costanza Vaccari et Antonio Diotallevi seront arrêtés par les gendarmes pontificaux pour leurs envois ignominieux.

Et c’est en s’appuyant sur cette odeur de scandale pour la bonne société romaine, que furent diffusés des photos de Marie Sophie nue, dans des positions érotiques. Tout ceci n’était bien entendu qu’un montage photographique destiné à ruiner la réputation de la reine. 

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Victor Hugo :

Actes et paroles est un ensemble de recueils de discours et interventions politiques prononcés par Victor Hugo pendant sa carrière de parlementaire et d'écrivain engagé, publiés en quatre volumes de 1875 à 1885.

« Voyez Naples ; la lutte est vaine. Le passé agonisant perd sa peine. Le glaive s’en va en fumée. Ces êtres appelés Lanza, Landi, Aquila, sont des fantômes. À l’heure qu’il est, François II croit peut-être encore exister ; il se trompe ; je lui déclare ceci, c’est qu’il est une ombre. Il aurait beau refuser toute capitulation, assassiner Messine comme il a assassiné Palerme, se cramponner à l’atrocité ; c’est fini. Il a régné. Les sombres chevaux de l’exil frappent du pied à la porte de son palais. Messieurs, il n’y a que le droit, vous dis-je. Voulez-vous comparer le droit à la force ? Jugez-en par un chiffre. Le 11 mai, à Marsala, huit cents hommes débarquent. Vingt-sept jours après, le 7 juin, à Palerme, dix-huit mille hommes, terrifiés, ― s’embarquent. Les huit cents hommes, c’est le droit ; les dix-huit mille hommes, c’est la force. »

« Le royaume de Naples, — celui dont nous nous occupons en ce moment, — n’a qu’une institution, la police. Chaque district a sa « commission de bastonnade ». Deux sbires, Ajossa et Maniscalco, régnent sous le roi ; Ajossa bâtonne Naples, Maniscalco bâtonne la Sicile. Mais le bâton n’est que le moyen turc ; ce gouvernement a de plus le procédé de l’inquisition, la torture. Oui, la torture. Écoutez. Un sbire, Bruno, attache les accusés la tête entre les jambes jusqu’à ce qu’ils avouent. Un autre sbire, Pontillo, les assied sur un gril et allume du feu dessous ; cela s’appelle « le fauteuil ardent ». Un autre sbire, Luigi Maniscalco, parent du chef, a inventé un instrument ; on y introduit le bras ou la jambe du patient, on tourne un écrou, et le membre est broyé ; cela se nomme « la machine angélique ». Un autre suspend un homme à deux anneaux par les bras à un mur, par les pieds au mur de face ; cela fait, il saute sur l’homme et le disloque. Il y a les poucettes qui écrasent les doigts de la main ; il y a le tourniquet serre-tête, cercle de fer comprimé par une vis, qui fait sortir et presque jaillir les yeux. Quelquefois on échappe ; un homme, Casimiro Arsimano, s’est enfui ; sa femme, ses fils et ses filles ont été pris et assis à sa place sur le fauteuil ardent. Le cap Zafferana confine à une plage déserte ; sur cette plage des sbires apportent des sacs ; dans ces sacs il y a des hommes ; on plonge le sac sous l’eau et on l’y maintient jusqu’à ce qu’il ne remue plus ; alors on retire le sac et l’on dit à l’être qui est dedans : avoue !

S’il refuse, on le replonge. Giovanni Vienna, de Messine, a expiré de cette façon. »

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Pourquoi la princesse Louise a-t-elle été bannie ?

En 1823, Louise eut une liaison avec Gottfried von Bülow, le chambellan de la cour, et en 1824, elle eut une liaison avec Alexander von Hanstein, l'un des écuyers de son mari . Le 2 septembre 1824 à minuit, Louise est contrainte de s'exiler et définitivement coupée de ses enfants. (Unofficial royalty).

Louise épouse son cousin le prince Philippe de Saxe-Cobourg et Gotha, âgé de 31 ans. Un mariage qui tourne au fiasco dès la nuit de noces.

Examinée par des médecins, elle est diagnostiquée démente et internée dans un asile d'aliéné-es.

(Paris Match – 2022).

Le 4 février 1875, « on la marie » à son cousin le prince Philippe, duc de Saxe, prince de Saxe-Cobourg-Gotha, débauché notoire, pervers et autoritaire. (Reflex city).

Le couple adultère sera détruit: Louise, sur ordre de l'empereur François-Joseph, est enfermée, le 11 mai 1898, dans un asile d'aliénés. (Le Soir).

 

 

Charles Emmanuel de Lavaÿsse.

Emmanuel Charles Félix de LAVAYSSE, né le 2 avril 1836 - Paris, 75000. (Geneanet).

Daisy est la fille naturelle d'Emmanuel Félix de Lavaysse (1837-1868), zouave pontifical.

« Daisy était le fruit des amours entre la reine de Naples et notre cousin, Emmanuel de Lavaÿsse. (Médiathèque Meuse grand est).

C'est là (= Rome) qu'Emmanuel de Lavaÿsse est venu défendre le pape et la chrétienté, contre Victor Emmanuel de Savoie qui entend bien s'emparer du royaume terrestre. (Babelio).

Lequel se nommait Emmanuel de Lavaÿsse et était apparentée à la famille de l'auteure. (Paris-Match).

Lorraine Kaltenbach ressuscite ici les amours cachées de cette combattante, et lève enfin le voile sur la mystérieuse Daisy de Lavaÿsse. (La Procure).

De cet amour clandestin dans la Ville Eternelle naît une fille. (Noblesse et royauté).

 

Daisy :

Elle est la fille de Marie Sophie et d'Emmanuel Lavaÿsse-Châteaubourg.

La photographie a été prise lors d'un séjour en Bavière.
A son baptême, elle aura la reine Marie de Bavière (mère de Louis II) et la duchesse Ludovika en Bavière (sa grand-mère) comme marraine. (Facebook).

Les aïeules de Lorraine Kaltenbach, apparentées au zouave, Emmanuel de Lavaÿsse-Châteaubourg, avaient pris en charge l'éducation de la fille de Marie-Sophie. (Le Point).

Son père parvint à la reconnaître avant de mourir, elle prit alors le nom de Lavaÿsse-Châteaubourg. (De quoi lire).

 

 

Maria Cristina Pia.

Le couple donne naissance en 1869, à Rome, à une filleMaria-Cristina-Pia qui meurt au berceau. (Wikipédia). NDLR : apparemment, non, d’après l’autrice du livre.

Marie et son mari Francois se sont réconciliés et ont obtenu une fille en 1867 à Rome, Maria-Cristina-Pia. (Forum Sissi impératrice d’Autriche). NDLR : changement d’année de naissance !

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