vendredi 14 juin 2024

Françoise Hardy nous a quitté-es.

 


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Françoise Hardy meurt à 80 ans

Indépendance et liberté

Astrologie énervante mais des chanteurs autour d'elle.

Véritable icône, la chanteuse a incarné l'indépendance et la liberté, malgré ses saillies réactionnaires, en léguant une œuvre musicale importante. (L'Humanité)

C'est la première fois que la chanteuse, disparue à l'âge de 80 ans ainsi que l'a annoncé son fils Thomas sur Instagram ce mardi soir, révèle au grand public son intérêt pour les astres en général et l'astrologie en particulier. Une lubie qui deviendra vite une passion. Puis sa vie. (Le Parisien).

Françoise Hardy, née le 17 janvier 1944 à Paris et morte le 11 juin 2024 dans la même ville, est une autrice-compositrice-interprète et actrice française. (Wikipédia).

Le cancer (du pharynx, NDLR) était apparu dans sa vie dès 2004, prenant plusieurs formes et lui faisant vivre un cauchemar. (La Croix).

 En 2004, la chanteuse révèle être atteinte de la maladie de Hodgkin, un cancer du système lymphatique. (Oise hebdo).

Entre les sursauts musicaux, Françoise Hardy est diminuée par la maladie et devient une fervente défenseuse du droit à l'euthanasie. (Les Jours).

La liberté pour Françoise Hardy, c'est conquérir son indépendance, devenir sa propre patronne, en montant son propre label. (Radio France – 2022).

Hommage à Françoise Hardy avec vos souvenirs: "Une femme volontaire avec beaucoup de talents". (France Bleu).

Elle a été l'une des premières songwritteuse françaises, écrivant des chansons fortes interprétées avec une singulière fragilité.

Seule Française du classement des « meilleurs chanteurs de tous les temps ».

(Elle).

David Bowie, Mick Jagger ou encore Bob Dylan l'ont admirée. Révélée dans la vague yé-yé, la chanteuse française, disparue le 11 juin 2024, avait su gagner sa place dans l'aristocratie du rock. (Courrier International).

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Françoise Hardy

Le désespoir des singes

Et autres bagatelles.

Editions Robert Laffont. 2008


C’est tout à la fin de son livre qu’elle explique d’où provient son titre. Dans le parc de Bagatelle, Françoise Hardy préfère un arbre qui s’appelle le désespoir des singes*.


Le désespoir des singes se plante idéalement à l’automne pour faciliter son enracinement et une meilleure reprise au printemps. L’Araucaria araucana aime les sols bien drainés car il redoute les excès d’eau. Il apprécie les situations plutôt ensoleillées et abritées du vent.


Page 60 – Les journalistes de « Lui » :

Elle est l’amie du photographe Jean-Marie Périer qui travaille à cette époque de leur vie pour le journal « Salut Les Copains (et Copines, NDLR)». En allant le chercher dans les bureaux qui deviendront ceux du journal « Lui », elle y croise des journalistes « dont la misogynie et le machisme affichés me paraissaient menacer la midinette que j’étais ».


Page 75 – Le baiser de Jean-Claude Brialy :

Elle tourne dans le film de Roger Vadim, « Château en Suède », en 1963. Jean-Claude Brialy est le fiancé de Françoise Hardy dans le film. Il la menace de l’embrasser pour de vrai, « ce qu’il fit pour mon plus grand déplaisir ».

Page 88 – Dali et Gala à Cadaquès :

Grâce au metteur en scène Jean-Claude Tramont, elle rencontrera Salvador Dali et le côtoiera plusieurs fois ensuite.

Dans « son extraordinaire maison de Cadaquès, (elle eut, NDLR) le rare privilège de dîner en tête-à-tête avec lui et son épouse Gala qui ne se montrait jamais, ne se nourrissait que de riz à l’eau et ressemblait à une momie, au contraire de son célèbre époux. »


Page 116 – Philippe Bouvard :

Elle fonde une société qui produirait ses enregistrements que « Vogue distribuerait ensuite ». Elle l’appellera « Asparagus pour faire un pied de nez à Philippe Bouvard à qui je devais l’amusant surnom « d’endive du twist » ».


Page 120 – Les féministes et le droit à disposer de leur corps :

Elle pense que les féministes passent « sous silence – exactement comme le discours puritain – le sort des enfants, alors qu’il devrait primer de loin sur le reste ». Elle s’inquiète qu’une « femme veuille procréer à n’importe quel prix, sans autre considération que celle de son besoin omnipotent », et elle regrette que cela « témoigne d’un déséquilibre dont l’être qu’elle mettra au monde sera assurément le premier à pâtir ».


NDLR : Ouh la ! Disposer de son corps, pour les féministes, signifie le contraire de ce que dénonce Françoise Hardy. La contraception et l’avortement dans des conditions dignes de la santé des femmes, sont des revendications pour ne plus subir des grossesses à répétition non désirées, avec l’éducation mal effectuée d’enfants non souhaités et aimés. Que cela soit dans le cadre d’un couple ou d’une famille monoparentale….


Page 237 – Un père avare :

Son père était marié quand sa maman accoucha de Françoise. Elle ne le rencontrera qu’à l’occasion de quelques fêtes dans l’année, pendant son enfance. « Ma mère a beaucoup pâti de son avarice dont je perçus sur le tard le caractère pathologique, mais, à l’en croire, c’était un grand sentimental à la larme facile ».


Page 356 – Iggy Pop :

Elle reste très fière de l’enregistrement de la chanson « I’ll be seeing you », en 1997. « La réalisation de Rodolphe est parfaite, la performance vocale d’Iggy exceptionnelle. »

Page 388 – La femme idéale selon Jacques Dutronc:

Elle doit être « belle, courageuse, débordante d’énergie, (…) prête à sauter dans un avion pour le rejoindre, et capable de cuisiner, réparer un toit, rempailler une chaise, édifier un muret, peindre, coudre, panser, mille choses encore… »


Page 32 – La vie d’un artiste en tournée :

Elle s’inquiète pour son fils Thomas. Voyager le matin pour se produire le soir, passer des pays chauds aux pays froids, « s’alimenter n’importe comment à n’importe quelle heure, boire des coups après le concert pour décompresser », tout cela inquiète la maman qu’elle est.

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Alice Dona a été élevée devant la télévision, avec l’émission mensuelle de Mireille, le « petit conservatoire de la chanson ». Les deux sœurs dansent à chaque nouvelle chanson, malheureusement « interrompue par Mireille au bout de quelques mesures ». La mère d’Alice préfère le chant de sa fille à celui de Françoise Hardy « cette grande et mince jeune fille timide, long pull, minijupe noire et cheveux longs » (p 72).

Alice Dona

Cricri

Edition Anne Carrière – 2004

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Goût du public heurté.

Femmes dans l'art.

"Pourquoi une technique artistique heurte-t-elle les goûts du public? Peut-on vivre de son art, surtout quand on est une femme?"


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