vendredi 20 octobre 2017

Juan Pablo Escobar à Marseille


Juan Pablo Escobar



Oui, il est le fils de Pablo Escobar, le narco-traficant colombien et il aurait pu changer de nom. Non, il a rompu avec l’histoire violente de son père en adoptant une autre réflexion et un mode de vie basé sur d’autres valeurs. Son amour pour son père ne l’a pas aveuglé.

Quelle force de caractère ! Il est architecte et vit ailleurs qu’en Colombie depuis 20 ans, plus précisément en Argentine.

Son ton est sobre, retenu, en contraste avec la violence de la vie qu’il raconte et des événements dramatiques qu’il a vécus.

Tout son discours est entré en résonance avec le débat politique actuel. Quand Macron veut désengager l’Etat de toutes les dépenses utiles à son peuple, quitte à paupériser les Français, lui, Juan Pablo Escobar atteste que c’est à l’Etat de construire les écoles, les hôpitaux, et ce n’est pas, comme en Colombie, aux narco-traficants de le faire.

Il a développé son discours sur les liens entre les parrains d’Amérique du Sud et d’Amérique du Nord, sur les valeurs humaines, sur son éducation, sur son héritage, sur la CIA, sur les moyens démesurés dont disposent les narco-traficants (ils possèdent des sous-marins par exemple), sur l’amour que lui a porté sa mère, sur le rôle de l’Etat et de l’éducation, sur les contradictions des uns et des autres, sur l’hypocrisie des dirigeants des USA, sur le cinéma qui a valorisé, à tort, son père, sur la misère et ses conséquences.

S’il écrit, c’est parce qu’il veut mettre en garde la jeunesse sur les dangers de ces trafics. Il pourrait se contenter d’écrire, mais il veut partager ses convictions et il participe aussi à des conférences.


Je vous livre quelques extraits de son entretien réalisé le 19 octobre à la Fnac de Marseille.



Il a été longtemps menacé. Il veut écrire la vérité. C’est le moment. Ceux qui l’ont menacé se sont entretués. Il a aujourd’hui plus de liberté pour écrire ce livre-là.





Il pense aux victimes car elles sont nombreuses. Il souhaite transmettre cette réalité à son fils. Et il veut donner un message d’espoir à la jeunesse car, quand on voit ce qu’il s’est passé à ce moment-là, il ne faut surtout pas que les jeunes prennent cette voie-là.



À l’âge de sept ans, il est allé en prison car il était le fils de Pablo Escobar. Il a surmonté pas mal de problèmes judiciaires, au moins six ou sept, car il était le fils de Pablo Escobar.



 La presse continue à parler, à faire des raccourcis et à le condamner tandis que la justice, à chaque fois, l’a acquitté.



Sa famille a été obligée de se déplacer car la Colombie est un pays qui a une longue culture de violence politique. Depuis la fin des années 1940, début des années 1950, il y a une guerre civile larvée.



Il est issu d’un milieu paysan, d’une classe moyenne plutôt basse. Ses parents se sont rencontrés, se sont mis ensemble, et très rapidement, ils ont vu qu’avec la drogue*, ils pouvaient faire fortune.

*
Drogues: tabac, seringue. 
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Avignon


Avant d’être trafiquant de drogues, son père a fait pas mal de trafics différents et il a accumulé des travers de petit délinquant pendant très longtemps. La première chose qu’il a faite, c’est de s’introduire dans les bureaux du lycée pour obtenir les réponses aux examens et il a fait des trafics de diplômes.





La prison est la meilleure université pour devenir délinquant.



Ca aurait du l’aider pour se réinsérer dans la société, mais à chaque fois qu’il sortait il devenait de plus en plus délinquant.



"Pour moi, l’éducation c’est la seule chose essentielle pour pouvoir faire face à ces trafics de drogue, et en même temps, il faut se donner les moyens pour lutter contre ces trafics."



On ne va pas gagner la guerre contre la drogue avec des mitraillettes, on va la gagner autrement. Aujourd’hui, les narco-traficants ont des pouvoirs militaires que l’on peut comparer à des pays, à des états nations et qui ont des armes tout à fait modernes.



Ils ont les moyens de s’infiltrer dans les démocraties et de les noyauter.



Pablo Escobar a eu un poste plus important que le Président de la République colombienne.



Tout ce que Pablo Escobar demandait était réalisé. Par exemple, il a fait construire sa propre prison dans laquelle il est allé quand il a été incarcéré.



Il ne veut pas donner une image glamour et romantique de Pablo Escobar. Quel est le message qu’il veut donner, lui ? Il aurait pu, peut-être devenir un Pablo Escobar 2.0. Mais c’est l’écueil dont il n’a pas voulu car il a vu les morts, les malades et l’influence sur la jeunesse de la drogue.



"Ca peut paraître paradoxal. L’argent de la drogue nous a donnés certes la fortune, mais jamais du bonheur."



Il n’a jamais vu un narcotrafiquant prendre sa retraite.



L éducation lui a permis d’être une personne différente. Son père a toujours voulu qu’il fasse des études car il ne voulait pas qu’il prenne la même voie que lui. Il a pu faire des études que son père n’a pas pu faire car il venait d’un milieu modeste et son père a eu l’opportunité de les lui payer. Malgré tous les efforts qu’il a faits et malgré les études, il y a quelque chose d’humainement difficile pour lui. Il y a beaucoup de préjugés sur lui. En tant que fils de Pablo Escobar, il est coupable malgré tout.



 Il aurait pu être condamné et envoyé sur la chaise électrique. Il a une très grande force de caractère et ça l’a beaucoup aidé. L’amour qu’il y a au sein de sa famille aussi. Même s’il y a une partie de la famille qui l’a trahi. Il ne parle pas de la famille de son père. Ses frères et sœurs se sont alliés avec le cartel de Cali.



Il y a des séries, des clips, des films qui passent au cinéma et qui donnent une image déformante et très éloignée de la réalité de Pablo Escobar.  Ils glorifient l’image de son père et incitent les jeunes à aller dans la facilité et dans le trafic de drogues.



En amour, cela ne signifie pas être aveugle. Il a toujours été conscient des malheurs que pouvait apporter ce trafic-là.



Dans la même journée, il pouvait envoyer tuer quelqu’un et recevoir de la façon la plus aimable ses invités. C’est un paradoxe. Il avait aussi le sens de la solidarité et n’abandonnait pas les pauvres de la société colombienne.





La Colombie est un pays très violent mais que Juan Pablo aime beaucoup. L’image de la Colombie à l’étranger est très mauvaise. Cela fait 50 ans que les Colombiens s’entretuent.



Le pays a été stigmatisé pendant très longtemps, et c’est aussi à cause de son père.



Son père n’aurait jamais pu être aussi grand narcotrafiquant sans l’interdiction des drogues. Dans les années 1980, la cocaïne c’était le champagne pour faire la fête.



Il n’a pas l’impression que la CIA et la DEA (Drug Enforcement Administration) aient lutté efficacement contre la drogue. Dans son second livre, et c’est un scoop, il raconte comment la CIA et la DEA ont aidé son père à faire son trafic de drogue.




Pablo Escobar travaillait pour les gens qui le persécutaient. C’est une très grande hypocrisie. Pendant de nombreuses années on a parlé des parrains sud-américains, mais jamais des parrains nord-américains qui sont les plus riches au monde. On connaît l’identité des parrains sud-américains, mais pas ceux du nord de l’Amérique.



On a voulu impliquer le président du Pérou avec son père mais sa famille n’a pas voulu.



Son nouveau livre sera traduit en français. Il est important d’apprendre et de tirer les leçons de ce trafic. Si quelqu’un qui a lu mon livre veut faire comme Pablo Escobar, il retirera son livre immédiatement. Ce n’est pas le schéma qu’il faut prendre à cause de cette violence.



Nos pires ennemis sont parfois et toujours nous-mêmes.



Il a un héritage de son père. Un des chapitres de ce livre est « Où est l’argent ? » On lui a demandé où était l’argent sans qu’il le sache et ce fût une grande menace. Depuis la mort de son père, ses ennemis ont tout pris. Tout le monde s’est servi : le gouvernement, la police,  les politiciens et une partie de la famille de son père. Il est content et assez heureux de ne pas avoir cet argent qui est à double tranchant car cela peut transformer la façon de voir la vie. Et avec cela, il serait peut-être une autre personne.



Il a été entouré par des gens qui ne lui donnaient pas le bon exemple et il a été toujours seul. Quand il jouait au football, il jouait avec les gardes du corps et jamais avec les enfants de son âge. A l’école primaire, les parents des autres enfants interdisaient qu’ils jouent avec lui dans la cour de l’école.



Quand il était avec 20 ou 30 personnes, c’étaient tous des délinquants. A l’intérieur de sa famille, on pouvait cloisonner un peu et il a vécu une vraie histoire d’amour avec sa mère, tandis que les adultes qui venaient des quartiers très pauvres n’avaient pas d’autre moyen d’expression que la violence. Pour avoir un morceau de pain, ils pouvaient tuer quand ils n’avaient rien à manger.


Ils étaient délaissés par l’Etat et complètement dévoués à la personne de Pablo Escobar. Il a utilisé les espaces libres laissés par l’état colombien. Les narco-trafiquants ne sont pas bêtes et la nature a horreur du vide. Ce ne sont pas souvent l’état qui construit les écoles et les hôpitaux, mais les narco-trafiquants, dans les endroits les plus reculés de Colombie et dans d’autres pays d’Amérique latine. Il décrit une réalité. Ce devrait être lui qui devrait les prendre en charge.



Les sous-marins* des narco-trafiquants peuvent être conduits avec un téléphone. Les Américains et les Soviétiques avaient des sous-marins, mais aujourd’hui c’est le high tech des narco-trafiquants qui disposent de grands pouvoirs.

*

Sous-marin 
Graph
Marseille

Un jeune de 13 ans lui a donné une enveloppe fermée. Il racontait comment il avait connu l’histoire de Pablo Escobar. Sa grand-mère lui en avait parlé, il avait vu des films et lu des livres. Son but était de vivre comme Pablo Escobar. "Quand il a lu mon livre, il a voulu devenir journaliste et raconter des histoires. Moi, j’avais compris que j’avais accompli mon but."


Grandes menaces sur le processus de paix en Colombie : appel à la Communauté internationale.
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Pablo Escobar est le criminel le plus riche de l’histoire, avec une fortune estimée à plus de 30 milliards de dollars.

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Janvier 2019 :

À Paris, un bar "à la gloire" de Pablo Escobar crée la polémique.


Source AFP







Final du spectacle de danse de la Colombie.
Martigues


Un drapeau s’envole, dévoilant la totalité de la troupe de danse représentant la Colombie.


Les costumes sont chatoyants et colorés.

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Graph 
Paris 
"Fuerza Colombia 
Force à la Colombie"

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Pablo Escobar dans "Narcos".
"La Marseillaise"
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Les Tamarins au Parc de Clères :

Le domaine se consacre aux espèces menacées ou en voie de disparition dans le cadre de plans européens d'élevage.

The tamarins are squirrel-sized New World monkeys from the family Callitrichidae in the genus Saguinus. They are the first offshoot in the Callitrichidae tree, and therefore are the sister group of a clade formed by the lion tamarins, Goeldi's monkeys and marmosets.

 

Les tamarins sont des singes du Nouveau Monde de la taille d'un écureuil de la famille des Callitrichidae du genre Saguinus. Ils sont la première ramification de l'arbre Callitrichidae, et sont donc le groupe frère d'un clade formé par les tamarins lions, les singes de Goeldi et les ouistitis.

 

Tamarins are omnivores, eating fruits and other plant parts as well as spiders, insects, small vertebrates and bird eggs . Gestation is typically 140 days, and births are normally twins. The adult males, subadults, and juveniles in the group assist with caring for the young, bringing them to their mother to nurse.

 

Les tamarins sont omnivores, mangeant des fruits et d'autres parties de plantes ainsi que des araignées, des insectes, de petits vertébrés et des œufs d'oiseaux. La gestation est généralement de 140 jours et les naissances sont normalement des jumeaux. Les mâles adultes, les subadultes et les jeunes du groupe aident à prendre soin des jeunes, les amenant à leur mère pour les allaiter.

 

Le terme tamarin est employé pour désigner plusieurs espèces de singes d'Amérique Centrale et d'Amérique du Sud appartenant à la famille des Callitrichidae. Ces petits primates peuvent vivre dans les forêts humides au sud de la Colombie.

Le tamarin est un singe grégaire qui évolue au sein d'un groupe composé d'une dizaine de membres. Si certains clans sont mixte s, d'autres se constituent uniquement de mâles ou de femelles.

Les tamarins bicolores sont, comme leur nom l'indique, des animaux à deux couleurs, avec le haut du corps blanc, et la tête et le bas du corps bruns.

Selon une étude menée en Amazonie brésilienne, où vivent les Tamarins à mains jaunes, ces animaux modifient leur cri uniquement en présence de Tamarins bicolores, des singes d'une espèce proche. Ce « changement d'accent » permettrait aux primates de se faire comprendre de leurs voisins afin d'éviter d'éventuels conflits.

15 tamarins-lions volés dans un centre de sauvegarde Il n'en reste plus que 2.500 sur Terre. Les tamarins-lions à tête dorée sont une espèce de singe rare.

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Après sept ans de fermeture, la frontière a rouvert entre la Colombie et le Venezuela.
09 22

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En 2020, 65 défenseurs de l'environnement, issus des milieux indigènes, ont été assassinés:

La Colombie ratifie l'accord d'Escazú, un important traité pour la défense de l'environnement.

«C'est une réalité ! Avec 120 voix en faveur, l'accord d'Escazu a été approuvé», a annoncé le ministère colombien de l'Environnement sur son compte Twitter. L'ancien président Iván Duque avait paraphé cet accord en 2019 mais le corps législatif a attendu trois ans pour le ratifier.

Il vise notamment à protéger les droits des défenseurs de l'environnement.

Le Parlement de Colombie, l'un des pays les plus dangereux pour les défenseurs de l'environnement, a ratifié lundi l'accord d'Escazu.

 10 22

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Enfance et survivance.
Quatre enfants ont du survivre dans la jungle colombienne sans adultes.
En France, iels devraient survivre sans téléphone.
Les adultes européens ne jouent plus leur rôle éducatif?
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Colombie : Les quatre enfants retrouvés dans la jungle sont « épuisés » mais « heureux ».

MIRACLE Les enfants, âgés de 1 à 13 ans, ont survécu quarante jours dans la jungle après le crash de leur avion. Ils sont rentrés à Bogota ce samedi

(…) « Ce sont des enfants de la brousse » et ils savent comment survivre dans la jungle, a ajouté Fidencio Valencia, alors que les premières images diffusées par l’armée les ont montrés frêles, amaigris et sans chaussure.

(…) Gustavo Petro. Lesly (13 ans), Soleiny (9), Tien Noriel (4) et Cristin (1) ont été hélitreuillés et transportés par hélicoptère en pleine nuit vers la ville de San Jose del Guaviare (285 km au sud-est de Bogota), selon des images diffusées par le ministère. 

(…) Ils sont en jean et tee-shirt crasseux à manches longues pour les deux plus grands, les pieds emmitouflés dans des bandelettes. Deux autres sont emmaillotés dans des couvertures de survie.

(…) Les chances de survie des enfants semblaient s’amoindrir de jour en jour, dans cet environnement très hostile où rôdent jaguars, pumas, serpents et autres prédateurs. La région est par ailleurs une zone de forte influence de la dissidence des FARC, groupe armé avec lequel les discussions de paix ont été récemment rompues.

colombie-quatre-enfants-perdus-jungle-depuis-40-jours-retrouves-vivants


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