mercredi 25 octobre 2017

Mes textes : Léonie d'Aunet - Folie - Misère - Galanterie - Victor Hugo

Elle est jolie, Léonie, Léonie d'Aunet. Elle ne sait pas dans quel guêpier elle va se mettre. Elle a foi en elle et porte de l'admiration à Victor Hugo. Elle va redonner à l'écrivain le goût de la vie et le distraire du chagrin qu'il éprouve après le décès de sa tendre et chère fille Léopoldine. Si Léonie est jeune, elle ne remplacera jamais Léopoldine. Elle devra s'affronter à une fantôme, Léopoldine, à une femme légitime, Adèle Foucher,  et à une maîtresse, Juliette Drouet. Le défi est élevé et cela ne la rebute pas pour autant. Pour Victor Hugo, la rencontre avec Léonie lui permit de supporter son deuil. Mais il ne se remettra vraiment jamais de cette terrible épreuve. Dix ans plus tard, il considère cette disparition comme injuste, incomprise et invivable.
Oh! Que de fois j'ai dit : «Silence ! Elle a parlé! 
Tenez ! Voici le bruit de sa main sur la clé !
Attendez! Elle vient! Laissez-moi, que j'écoute!
Car elle est quelque part dans la maison sans doute!» 

(IV, Jersey, Marine-Terrace, 4 septembre 1852).
Léonie est jeune. Elle n'a pas encore l'expérience. Elle ne sait pas combien c'est compliqué de se battre contre une seule femme officielle. En pénétrant dans la vie de Victor Hugo, elle va découvrir que la lutte contre trois autres femmes est un combat déséquilibré. Elle ne peut pas imaginer que Victor Hugo va se servir d'elle, de son amour, pour se rattacher à sa vie, à la vie. Non, il n'est pas comme ces hommes cyniques qui jettent le noyau une fois le fruit dégusté ! Et pourtant, tant qu'il aura besoin de son énergie, de sa jeunesse, de sa beauté, elle restera à ses côtés. Elle ne peut imaginer qu'il y ait une fin. Après tout, il l'aime puisqu'elle lui inspire des vers ! Il lui dédicace des ouvrages. Hugo lui envoie le 3 mai 1845 un exemplaire de la nouvelle édition du Rhin, avec cette dédicace en vers :
A madame Léonie :
On voit en vous, pur rayon,
La grâce à la force unie,
Votre nom, traduction
De votre double génie,
Commence comme lion,
Et finit comme harmonie.
Ah, Léopoldine....Cette fille ingrate aux yeux d'Hugo tombe amoureuse de Charles à seize ans et trois ans plus tard, elle brave l'autorité paternelle qui considère qu'elle est trop jeune pour se marier. Après avoir épousé Charles Vacquerie dont le père est un armateur havrais, le 15 février 1843 et après avoir  emménagé près du Havre au domicile de la belle-famille, Victor Hugo écrit dès le 17 février à Juliette Drouet :
" Elle me quitte. Je suis triste, triste de cette tristesse profonde que doit avoir, qu’a peut-être (qui le sait ?) le rosier au moment où la main d’un passant lui cueille sa rose. Tout à l’heure j’ai pleuré (…) ". 



Villequier
Tombe
Léopoldine Hugo

Pendant trois ans de long deuil, Hugo n’écrira plus.  Il utilisera ces années et traduira de manière éblouissante son long chemin intérieur. Plusieurs rues du Havre, à Montmorency,  font référence aux Misérables : « impasse Cosette », « impasse Javert », « rue Fantine », « escalier Jean Valjean ». Il existe une impasse Vacquerie près de la rue Félix Faure, sur les hauteurs du Havre.
Mais l'amour de Léontine ne survivra pas à l'épreuve de l'exil. Juliette qui a tout sacrifié pour lui, elle aussi, sera là pour sauvegarder l'œuvre du maître. Léonie est perdante à l'avance. Si l'amour rend aveugle, Léonie ne verra son horizon qu'à travers ses envies de gloire et son fantasme d'être la seule compagne d'un homme savant et reconnu. Son obsession amoureuse pour LUI l'empêchera de se prémunir et de se protéger contre son insatiable curiosité cruelle. Et pourtant, comment une femme du XIXe siècle pouvait-elle se prémunir d'un homme vorace en amour, quand elle était considérée comme un être mineur dénué de toute indépendance ? Le code Napoléon et la publication du Code Civil entérine les préjugés sur les femmes, sur leur place dans la société, sur leur subordination et leur minoration dans le mariage. Alors que bien des femmes avaient été séduites par l’abolition de la féodalité et par la proclamation des principes républicains (liberté, égalité, justice) dans les premiers mois de la Révolution, alors qu’elles avaient envahi l’espace public, les voilà mises sous tutelle par les lois napoléoniennes. Le code civil en 1804 : Le code Napoléon affirme l’incapacité juridique totale de la femme mariée qui passe de la tutelle de ses parents à celle de son mari. La femme adultère est passible d'un emprisonnement de 3 mois à 2 ans. L'homme adultère est passible d'une simple amende, et seulement s'il amène sa concubine au domicile conjugal.
Mais en même temps, en vivant comme un satellite d'Hugo, elle a eu la chance d'entrer dans la grande histoire. Si elle n'a pas eu la chance d'être la compagne aimée qui partagerait sa vie, si elle n'a pas eu le beau rôle, elle a eu la chance d'avoir été appréciée pour sa vitalité par un homme désespéré qui s'est ressourcé à la fontaine de sa vie. Elle restera néanmoins dans l'histoire. On dit toujours que l'histoire oublie les perdants. Mais pas tant que cela. Pour parler des gagnants, il faut bien parler aussi des perdants...Ce sont ces derniers qui donnent le beau rôle aux autres. Les ennemis, gagnants ou losers, sont liés. Vercingétorix, bien qu'il soit mort humilié, ficelé dans une sombre prison, exhibé à Rome, reste dans nos mémoires comme un chef gaulois valeureux. Les vainqueurs, pour savourer leur victoire, savourent la défaite des vaincus. Plus ceux-ci ont perdu avec honneur, plus la victoire a un goût éclatant. Ils aiment entretenir l'image des perdants pour se remémorer leur victoire. Léonie doit être cachée à Juliette...
Juliette a du caractère et de l'ambition. Elle veut devenir actrice. C'est autour des planches, qu'elle rencontre Victor Hugo. Entre eux, c'est l'entente parfaite. Tout au moins, au début de leur passion, de sa passion. L'osmose de leurs âmes est en adéquation avec la réunion de leurs corps. C'est le temps de la fusion de l'amour et de l'esprit. Mais bientôt, Hugo se lasse des jeux de l'amour avec Juliette. Les tentations de la chair sont nombreuses. Les occasions de batifoler dans les bras de la jeunesse, de se ressourcer dans les idylles rapides des courtisanes ne manquent pas. Les foyers de théâtre permettaient des aventures plus légères. Les corps se distendent. Pas les âmes. Ils s'écriront entre un à dix messages par jour pendant cinquante ans. Quand elle l'attend et qu'il ne vient pas, elle est en rage. Elle trépigne, elle lui décrit par le menu tous ses sentiments d'espoir, de regrets, de colère, de doute. Il lui répond : « Je voulais venir, comme je te l'avais promis, mais il y a eu un empêchement, un contre-temps, une difficulté nouvelle et inattendue à résoudre... » Il vit sa vie comme il l'entend. Il aime en parler, la décrire, se regarder vivre, se lire dans les mots de Juliette. Il l'a installée pour sa disposition personnelle dans ses murs, non loin de son domicile conjugal. En maître avéré, il y va quand bon lui semble. Elle ne deviendra pas actrice. Elle ne l'épousera pas non plus. Le grand maître en a décidé ainsi. Ses deux espoirs se sont envolés. Elle accepte d'y renoncer.
Juliette Drouet ne fut pas seulement la compagne au long cours du grand poète français. Elle fut aussi une inlassable épistolière. Elle attendra son amoureux pendant de longues années. 
« Il faut toujours en revenir au même point de départ, c’est-à-dire à t’attendre éternellement. », écrit-elle à Hugo. Elle lui a donné sa vie, mais se plaint :  
« Je t’aime mon Victor bien-aimé, écrit-elle en 1841, mais j’ai le cœur triste et plein d’amertume ; je te vois si peu, si peu, et le peu que je te vois, tu m’appartiens si peu que tous ces peus là font un tout de tristesse qui m’emplit le cœur et l’esprit. »
Décrite par ceux qui la connaissaient comme indépendante, impulsive et colérique, elle a également été considérée par la société parisienne comme une courtisane typique qui s’habillait magnifiquement, qui a dépensé de l'argent d'une manière extravagante, et qui était extrêmement belle. Drouet avait un teint limpide, les yeux brillants, un nez fin et ciselé, une petite bouche pourpre située dans un visage ovale, encadrée par une masse de cheveux bleu-noir. Elle est devenue la secrétaire d’Hugo et son compagnon de voyage. Pendant de nombreuses années elle a vécu une vie cloîtrée, ne quittant la maison que pour son travail avec Hugo. En 1852, elle l'a accompagné dans son exil à Jersey, puis à Guernesey en 1855. Elle lui a écrit des milliers de lettres tout au long de sa vie, qui témoignent de son talent d'écriture selon Henri Troyat qui a écrit sa biographie en 1997. Elle était amoureuse de Victor et lui a été fidèle pendant cinquante ans. Juliette Drouet connut les affres du soupçon à propos de toutes les femmes qu’approchait Hugo, oubliant seulement de craindre Léonie Biard (autre nom de Léonie d'Aunet), qu’il eut pendant huit ans pour maîtresse.

Hugo aime les femmes autour de lui. Elles lui sont nécessaires et vitales, tout comme l'air qu'il respire et comme la nourriture qu'il ingurgite. Il est gourmand et épicurien. Il aime qu'elles se démènent pour l'aider. Il n'apprécie pas la rébellion et le besoin d'indépendance de ses deux filles vis-à-vis de lui. Il le vit comme une trahison. Pourquoi aller chercher de l'amour ailleurs quand lui en a tant à leur donner ? Ses gendres ne peuvent être que fades par rapport à lui. C'est qu'il a un ego sur-dimensionné. Il a conscience de sa force créatrice et de l'intérêt qu'il suscite dans la France et dans le monde. Léopoldine se marie contre son avis. Adèle fuit l'Europe et erre dans les limbes de la mélancolie tout en reniant son nom et la renommée de son père. Ses deux maîtresse servent-elles de substitut à ses deux filles perdues, tout comme des parents qui s'occupent d'un animal de compagnie pour remplacer le vide laissé par les enfants partis vivre leur vie ? Seul Hugo pourrait répondre à cette question...
Léopoldine avait la vie devant elle, à dix-neuf ans. Sa mort marquera aussi sa jeune sœur Adèle, âgée de 13 ans au moment du drame et qui portera cette douleur seule sur les épaules. Son père l'a peut-être oubliée. Par réaction et pour survivre, Adèle veut détruire le lien familial, mais elle est dans l'ambiguïté. Quand elle en a envie ou besoin, elle joue sur la réputation et la notoriété de ce nom pour tenter de parvenir à ses fins. Elle ruse. Ce père ne l'aide pas beaucoup. La comprend-il seulement ? Quand elle écrit un livre de musique, il refuse de le publier, lui reprochant ses provocations. Quand elle aime un jeune homme, son père le réprouve en ne voyant que ses défauts. Certes, Pinson a eu le choix entre la prison ou l'armée (on pouvait encore choisir à cette époque!) pour payer ses dettes de jeu. Quand Victor Hugo écrit à sa fille, c'est pour lui demander de revenir vivre avec lui. Il la veut pour lui seul. Il ne veut pas la voir autonome. C'est le début de sa déchéance. Si elle a marché sur l'eau pour traverser l'océan et rejoindre son amant Pinson à Halifax, elle est en train de se noyer dans le désespoir. Où qu'elle aille, à Halifax, dans les îles de la Barbade, Victor Hugo est connu et reconnu comme étant celui qui s'est intéressé aux pauvres gens. Et à cause de ce nom, elle ne trouve pas sa place dans ce monde. Son oncle, Eugène Hugo a lui aussi sombré dans la folie. Adèle rentrera en France, brisée, seule, faible, pauvre, meurtrie et abîmée. Elle terminera sa vie quarante ans plus tard dans une maison de santé à Saint-Mandé. Elle repose à Villequier. Elle non plus n'aura pas eu la chance de vivre une vie sereine, à l'abri des soucis et des contrariétés.
Adèle Foucher est l'épouse légitime de Victor Hugo et la mère de cinq enfants : Léopoldine, Adèle, François-Victor, Charles et Léopold. Elle est une mère de famille excellente et une maîtresse de maison généreuse. Mais elle est délaissée par son mari. Elle s'accordera une parenthèse amoureuse avec Saint-Beuve, puis reviendra vers ses enfants et vers les intérêts littéraires et financiers de Victor Hugo. Elle deviendra amie de Léonie d'Aunet, la rivale de Juliette Drouet. Juliette ne sut rien, Victor se remit à la rédaction des Misérables. Pendant l’exil de son mari, elle séjourne à Bruxelles, à Jersey, et à Guernesey  puis à  Paris. Elle sera souvent suivie de sa fille Adèle, dont le sort ne cessera de la préoccuper. C’est au cours d'une des soirées, probablement chez Fortunée Hamelin, que Léonie d’Aunet connaît Victor Hugo, vers 1841. L’écrivain dira d’elle :
J’avais trente-neuf ans quand je vis cette femme.
De son regard plein d’ombre il sortit une flamme,
Et je l’aimai.
A l'aube du 5 juillet 1845, Léonie Biard, 25 ans, et Victor Hugo, 43 ans, dorment tendrement enlacés dans la chambre d'hôtel. Le tout nouveau pair de France vient de louer cette chambre dans le passage Saint-Roch à Paris. La nuit a été exténuante. Victor a la quarantaine enflammée. Il est tôt ce 5 juillet 1845 quand la police débarque dans l’Hôtel.  Ce que Biard, le mari de Léonie, peintre, n’imagine pas est l’identité de l’amant : il croit que sa femme a une liaison avec un acteur de théâtre et face à Hugo il est surpris. Victor Hugo sort de sa poche la carte de Pair de France et fait étalage de son immunité parlementaire. Le National, un journal républicain, relate l’événement dans le numéro du 10 juillet :La scandaleuse aventure, dont plusieurs journaux ont entretenu le public ces jours derniers, soulève une grave question de droit constitutionnel. Un illustre personnage, qui cumule les lauriers du Parnasse et le manteau d'hermine de la pairie, a été surpris en conversation criminelle avec la femme d'un peintre. Le mari outragé, qui était à la piste de cette intrigue, se présenta tout à coup dans l’asile qu'ils avaient choisi aux environs de l’église Saint-Roch, accompagné du commissaire de police. Ce fonctionnaire se mit en mesure d’arrêter les deux coupables pris en flagrant délit. La justice ne se pique pas de galanterie : elle s’empara de la femme sans façon et sans explication. Mais le pair se mit à parlementer et invoqua l’inviolabilité dont il est couvert par la Constitution. Le commissaire hésita et finit par laisser sortir le galant vicomte. Les relations hors-mariage sont des affaires sérieuses à ce moment-là. L'adultère est traqué. L'église catholique considère que le suicide et l'adultère sont des atteintes à l'honneur de l'humanité. Hugo invoque son inviolabilité que lui garantit son statut de pair de France et il rentre chez lui. Il ne peut être inquiété. Léonie est emmenée à la prison Saint-Lazare et deux mois plus tard au couvent des Dames de Saint puis à celui des Augustines.  Les filles de rue sont alors dites « en carte » et celle des maisons closes sont dites « à numéro ». Les « insoumises » sont punies. A Paris la seconde section de Saint-Lazare, lieu de punition et hôpital pour les prostituées,  remplit le rôle d'internement administratif sur simple avis médical. Léonie y restera jusqu’au mois de février de l’année suivante et dès sa sortie, malgré son mariage avec le peintre Pierre Auguste Briard, elle retrouve régulièrement son amant.
Biard retire sa dénonciation faite auprès de la Cour des Pairs, qui aurait amené à un procès interne pour adultère, contre un des membres de la chambre. Madame d’Aunet subit donc un procès « régulier » pour adultère, perd la tutelle de ses enfants (confiés à Biard) et ne reçoit aucune aide financière à la suite de la séparation. Léonie d’Aunet trouve un soutien en la personne de Fortunée Hamelin et surtout de la duchesse d’Orléans. Réfugiée chez une tante, Léonie d’Aunet commence une nouvelle vie difficile. Elle collabore à diverses revues, en écrivant des articles de mode. L’activité littéraire, lentement, s’élargit, ses ouvrages commencent à paraître, sous forme de feuilletons, dans des revues et sont enfin publiés chez Hachette, grâce à la protection d’Adèle Hugo. Léonie analyse la psychologie féminine et montre  des femmes privées de leurs enfants, trahies par des maris sans scrupule et objets de vexations et de violences. Elle s'inspire dans ses œuvres de sa vie personnelle. L'arrestation de Léonie a lieu sur un tissu de lâcheté et de peur du scandale. Hugo se défausse derrière sa charge honorifique. Il la laisse purger sa peine de prison et d'isolement sans intervenir. Elle aurait dû s'apercevoir qu'il utilisait sa responsabilité de pair comme d'un paravent pour protéger Juliette. Il ne veut pas qu'elle souffre. Elle est sa priorité. Entre les deux maîtresses, il a choisi. Il préfère que Léonie en subisse les conséquences, seule. S'il est courageux en écriture, il l'est moins en amour. A la peine de prison, s'ajoutera la peine de ne pas être aimée.  Mais Léonie ne veut pas le voir. Elle se raccroche à ses rêves, à ses illusions. Elle trouvera deux soutiens de deux personnes extérieures, mais pas d'Hugo. Pourtant, elle ne renonce pas, pas encore, elle ne se décourage pas, pas encore, elle croit toujours en l'amour de Victor Hugo pour elle, encore. Avec le temps, les années passant, Léonie reverra ses prétentions à la baisse. Face à l'inertie de son amant, elle ne demande plus à devenir la nouvelle madame Hugo. Le mariage ? Si elle est séparée de corps d'avec son mari, Hugo ne quittera jamais Adèle Foucher. Elle se résout à être la maîtresse officielle. Pour cela, il faudrait qu'Hugo répudie l'autre maîtresse, la rivale, cette Juliette. Cela fait tant d'années qu'elle bataille frontalement avec son amoureux. Forte de ses atouts, forte de sa jeunesse, de son intrépidité et de son courage, -n'a-t-elle pas suivi son époux sur le Spitzberg en défiant l'interdit général et en devenant la première femme à entreprendre ce genre d'expédition?- elle chancelle face à la ténacité de Victor. Il ne souhaite pas changer de vie. Elle doit l'accepter. Elle ne l'acceptera pas. Elle peut utiliser la ruse. Un enfant les lierait-ils enfin définitivement ? Elle entame une liaison avec le poète en 1843 ou 1844. Son fils Georges Biard naît le 24 août 1844. A-t-elle usé de cette corde pour exercer une pression supplémentaire sur Victor Hugo ?Elle reste une femme seule qui survit difficilement. Hugo l’aide jusqu’à sa mort par plusieurs prêts, souvent importants. Le poète a en charge les enfants de Léonie après sa séparation de corps d'avec son mari. Elle fait pression sur Hugo pour devenir la maîtresse officielle. Pour Hugo, Juliette Drouet ne doit pas savoir que Léonie existe, mais pour Léonie, Juliette doit savoir qu'Hugo l'a trompée avec elle-même pendant tant d'années. Espérant provoquer la rupture entre Hugo et Juliette dont elle est jalouse, elle envoie à sa rivale les lettres que Victor lui a écrites pendant les sept années qu'ont duré leur liaison. Nous sommes en 1849. La révélation fait le désespoir de Juliette. Elle lui écrit : « Je sais que tu as adoré pendant sept ans une femme que tu trouves belle,  jeune, spirituelle, accomplie ".  La liaison entre Hugo et Léonie ne sera interrompue qu’avec l’exil de Victor Hugo. C'est l'attitude de Juliette* pendant le coup d’État en 1851 qui les liera à tout jamais.   Elle le sauvera de l'emprisonnement lors du coup d’État de Napoléon III. Léonie n'a pas eu de chance. Elle est éloignée de la vie du poète en 1852.  Hugo utilise cet événement extérieur pour rompre. Adèle Boucher est chargée par le grand homme de la dissuader de le suivre. Adèle ne se fait pas prier. Léonie est une rivale en moins qui aura une petite consolation car son esprit et sa personne  ont  inspiré dans Les Contemplations de Hugo, publiées en 1854, dans Toute la lyre au livre VI : 
Dieu remplissait la nature
L’amour emplissait nos cœurs… et
La Dernière gerbe.
En janvier 1870, Léonie meurt très pauvre le 21 mars 1879, assistée par son fils Georges, qui la fait enterrer dans le cimetière de Ville-d'Avray près de Paris, selon ses volontés. Elle aura eu la chance d'avoir un fils aimant jusqu'au bout, elle qui a connu de la malchance en amour. A-t-elle appris que Victor Hugo avait eu pour maîtresse l’actrice Alice Ozy en 1847, alors qu'elle était la maîtresse de son fils Charles ?  Espérons qu'elle a eu la chance de ne pas l'apprendre...

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*
Voir aussi:

lattente-de-juliette-drouet

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"C'est l'anarchie qui ouvre les abîmes, c'est la misère qui les creuse. Vous avez fait des lois contre l'anarchie, faites-en contre la misère !"
1849, Victor Hugo contre la misère.

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Michèle Perrot : "On est empoisonné en France par cette tradition de la galanterie. C'est un mythe brillant, mais qui recouvre une domination particulière des hommes sur les femmes."


Rouen
François Auguste Biard
Lyon, 1798 – Les Plâtreries, 1882
L’Hôpital des fous : une jeune fille ne reconnaît pas ses parents, 1833
Huile sur toile
François Auguste Biard poursuit une carrière intéressante sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire. Exposé au Salon de 1833, L’Hôpital des fous : une jeune fille ne reconnaît pas ses parents est inspiré par ses visites à l’hospice de l’Antiquaille de Lyon sur la colline de Fourvière, dédié à l’accueil des aliénés et au traitement des maladies vénériennes. Ce tableau est une réplique autographe réduite que Biard présente en 1833.

L'homme aliéné
Tag
Porto


Marie Hugo*
Sara
Musée de la Camargue
Pont de Rousty
Arles
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  • Son père est Jean Hugo, l'arrière-petit fils de Victor, l’illustre homme de lettre, emblème national.
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Tag
Reims
« L’homme est-il jaloux de la femme car elle réussit là où il a  échoué… »

Victor Hugo
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P 394 :
« Les tours de Notre-Dame étaient l’H de son nom. »
de Vacquerie à propos de Victor Hugo.
Rodin trouvait qu’il était entouré de véritables amis qui avaient le souci de la gloire du maître.
Ambroise Vollard
En écoutant Cézanne, Degas, Renoir
Edition Les Cahiers Rouges – Grasset

Première édition : 1938
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Anonyme
Italie
Seconde moitié du XVIIe siècle
Mort de Lucrèce
Huile sur toile
Exemple de vertu romaine, Lucrèce se perce le cœur d’un poignard, ne pouvant supporter l’outrage de Sextus Tarquin (Tite-Live, Histoire romaine, I). Son cousin Brutus, en vengeant sa mort, provoque la chute de la monarchie étrusque de Rome.
Musée des Beaux-Arts

Caen



Victor Hugo et la suppression de la misère 





Victor Hugo en Gilet Jaune 
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Victor Hugo
Paris 
Portrait d'une maison à Guernesey 
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Albert Besnard
1849 – 1934
La Première d’Hernani
Huile sur toile
1903
Maison de Victor Hugo

Place des Vosges





David d’Angers
1788 – 1856
Adèle Hugo
1803 – 1868
Bronze
1828
Maison de Victor Hugo

Place des Vosges


David d’Angers
1788 – 1856
Victor Hugo en habit
Plâtre patiné
Vers 1837 (moulage en 1903)
Maison de Victor Hugo
Place des Vosges



François-Nicolas Chifflard
1825 – 1901
Victor Hugo
Huile sur toile
Vers 1868
Maison de Victor Hugo
Place des Vosges



Henry Cros
1840 – 1907
Apothéose de Victor Hugo
Bas-relief en pâte de verre
1902 – 1905
Commandé par Paul Meurice en décembre 1902 et mis en place définitivement en 1905.
Maison de Victor Hugo
Place des Vosges
L’auteur s’est inspiré du poème « Le cheval » du recueil Les chansons des rues et des bois (1865) représentant le poète monté sur Pégase, tourné vers l’aurore, avec la muse Théthys ou Castalie, le génie, la pensée et les rimes décrites comme deux sœurs se tenant la main.



Adèle Devéria
1800 – 1857
Léopoldine enfant, dormant
Crayon de graphite sur papier
1825
Maison de Victor Hugo
Place des Vosges



Louis Boulanger
1806 – 1867
Léopoldine à l’âge de quatre ans
Huile sur toile
1827 – 1828
Léopoldine Hugo (1824 – 1843)  est la fille aînée d’Adèle et Victor Hugo. Elle meurt accidentellement noyée en 1843. Ce portrait se trouvait dans le salon de la place Royale.
Maison de Victor Hugo
Place des Vosges



Charles-Emile Callande de Champmartin
1797 – 1883
Juliette Drouet
Huile sur toile
1827
Juliette Drouet est de 1833 à sa mort la maîtresse aimée et fidèle de Victor Hugo.
Maison de Victor Hugo

Place des Vosges


Jean-Etienne Chaponnière
Juliette Drouet
1806 – 1883
Plâtre patiné
1832
Elle est représentée dans le rôle de Marie d’Ostanges, personnage féminin de la pièce L’Homme au masque de fer de Fournier et Arnould (1832).
Maison de Victor Hugo
Place des Vosges




Adèle Hugo
1803 – 1868
Pierre noire sur papier vélin
Vers 1820
Maison de Victor Hugo

Place des Vosges
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Le salon chinois
Après le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851, Victor Hugo part d’abord à Bruxelles puis dans les îles anglo-normandes où il séjourne à Jersey (1852 – 1855). Il s’installe à Guernesey (1855 – 1870) y acquérant Hauteville House, maison qu’il aménage entièrement lui-même.
Juliette Drouet vit discrètement à Guernesey, en marge de la famille Hugo. Avec humour, Hugo fabrique des panneaux d’inspiration chinoise pour les deux maisons. Shu-Zan est une allusion à Suzanne, la cuisinière de Juliette.
Maison de Victor Hugo

Place des Vosges




Arsène Garnier
1822 – 1900
Juliette Drouet à Guernesey
1868
Juliette Drouet à l’époque où elle vivait à Hauteville House 2
Maison de Victor Hugo
Place des Vosges



Jules Bastien-Lepage
1848 – 1884
Juliette Drouet
1806 – 1883
Huile sur toile
1883
Ce portrait est le dernier représentant Juliette Drouet avant son décès en 1883.
Maison de Victor Hugo
Place des Vosges



Atelier de Jersey
Victor Hugo entre sa fille Adèle et sa femme
1853 – 1855
Clichés réalisés pendant l’exil de Victor Hugo à Jersey où un atelier photographique fut installé dans Marine Terrace, la maison de la famille Hugo.
Maison de Victor Hugo

Place des Vosges


Auguste Rodin
1840 – 1917
Victor Hugo
Buste en bronze sur piédouche en marbre, modèle 1899 – 1900, fonte en 1908.
Maison de Victor Hugo
Place des Vosges



Augustin Moreau-Vauthier
1831 – 1893
Gavroche
Terre cuite
Inspiré du roman Les Misérables (1862)
Maison de Victor Hugo

Place des Vosges



David d’Angers
1788 – 1856
Adèle Hugo, fille
1830 - 1915
1845
Terre cuite
Adèle est la seconde fille, dernière-née des enfants de Victor Hugo
Maison de Victor Hugo
Place des Vosges




Jean Geoffroy
1853 – 1924
Cosette et Jean Valjean
Huile sur bois
1881
Illustration du roman Les Misérables (1862)
Maison de Victor Hugo

Place des Vosges
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Léon Convers
1860 – 1915
Cosette portant son seau
Terre cuite
Maison de Victor Hugo
Place des Vosges
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Pierre Paul Léon Glaize
1842 – 1932
Victor Hugo sur son lit de mort
Huile sur toile
1885
Maison de Victor Hugo
Place des Vosges
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Victor Hugo 
"Tout pour Notre-Dame, rien pour les Misérables."
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Marie Tudor
By Hugo
par Jacno
TNP
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Marcel Jacno
1904 - 1989
Maison Jean Vilar
Avignon
08 19

Graphiste, typographe, Jacno est un homme de caractère(s). Il crée son alphabet pour ses affiches.
A la fin des années 1920, il travaille pour le cinéma. Dessinateur, il publie des caricatures dans la presse.
En 1947, il finalise le conditionnement du paquet de cigarettes des « Gauloises » (signature émise à un milliard et demi d’exemplaires par mois). Il travaille pour les parfumeurs.
Il travaille la mise en page dans les journaux (Ici Paris, Radar, Détective), dans l’édition (Julliard, Denoël, Hachette), dans les ouvrages (la Bible).

En 1951, il rencontre Jean Vilar. Il contribue à développer la notoriété du TNP, puis de nombreux théâtres parisiens.
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Paul Paredes
Victor Hugo
Avignon
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Valentin Cavaillé 
Victor Hugo
Avignon
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"La prière est la soeur tremblante de l'amour"
"Le bonheur se cache parfois dans l'inconnu."
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Régis Debray (philosophe et écrivain):
 "Il y a un sens épique chez Victor Hugo que nous avons un peu perdu, il nous rappelle qu'au-delà des individus il y a un horizon commun".
"Victor Hugo, c'est un homme qui nous dépasse, c'est de l'extra-large, c'est plus grand que nous"

Source France Inter

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Macron et les Misérables : on va bientôt pleurer dans les chaumières, sur son sort.
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Victor Hugo (1802 – 1885) a, notamment, voyagé en Picardie Maritime. Il décrit d’ailleurs « la vieille façade rongée par la brise et par la lune » de la collégiale Saint-Vulfran d’Abbeville, les falaises, d’Ault ainsi que Saint-Valéry-sur-Somme qui l’inspire pour écrire en 1836 son poème Océano Nox 

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Victor Hugo au Tréport 

De Dieppe le 8 septembre 1837 .
".....Ma journée d'hier, chère amie, a été bien remplie. J'étais au Tréport, je voulais voir le point précis où finit la dune et où commence la falaise. Belle promenade, mais pour laquelle il n'y a que le chemin des chèvres et qu'il fallait faire à pied. J'ai pris un guide et je suis parti. Il était midi. A une heure j'étais au sommet de la falaise opposée au Tréport. J'avais franchi l'espèce de dos d'âne de galets qui barre la mer et défend la vallée au fond de laquelle se découpent les hauts pignons du château d'Eu ; j'avais sous mes pieds le hameau qui fait face au Tréport. La belle église du Tré­port se dressait vis-à-vis de moi sur sa colline avec toutes les maisons de son village répandues sous elle au hasard comme un tas de pierres écrou­lées. Au-delà de l'église se développait l'énorme muraille des falaises rouil­lées, toute ruinée vers le sommet et laissant crouler par ses brèches de lar­ges pans de verdure. La mer, indigo sous le ciel bleu, poussait dans le golfe ses immenses demi-cercles ourlés d'écume. Chaque lame se dépliait à son tour et s'étendait à plat sur la grève comme une étoffe sous la main d'un marchand. Deux ou trois chasse-marées sortaient gaîment du port. Pas un nuage au ciel. Un soleil éclatant......"

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Épitaphe

Victor Hugo (1802-1885)

Les contemplations (1856)

Il vivait, il jouait, riante créature.
Que te sert d'avoir pris cet enfant, ô nature ?
N'as-tu pas les oiseaux peints de mille couleurs,
Les astres, les grands bois, le ciel bleu, l'onde amère ?
Que te sert d'avoir pris cet enfant à sa mère,
Et de l'avoir caché sous des touffes de fleurs ?

Pour cet enfant de plus tu n'es pas plus peuplée,
Tu n'es pas plus joyeuse, ô nature étoilée !
Et le cœur de la mère en proie à tant de soins,
Ce cœur où toute joie engendre une torture,
Cet abîme aussi grand que toi-même, ô nature,
Est vide et désolé pour cet enfant de moins !

Mai 1843.
Victor Hugo.

Cimetière de l'abbaye de Graville
Le Havre

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 Victor Hugo à Villequier

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Victor Hugo déchiffrant un graffiti "anagké" (fatalité)
Vincennes 
Château 
Dessin de Louis Boulanger
XIXe siècle

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Le graffiti a trouvé ses lettres de noblesse dans la littérature.

Victor Hugo apparaît comme un exemple emblématique. Il les retranscrit dans un carnet de dessin. Il en dessine lui-même lors des visites de monuments. Dans Le Dernier Jour d’un Condamné ou en introduction de Notre-Dame de Paris, il donne au graffiti un rôle central.

Elsa Triolet et Margaret Atwood (science fiction) intègrent les graffitis dans leurs textes.

Château de Vincennes

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Abbaye de Graville

Victor Hugo au Havre.

08 20

En compagnie de Juliette Drouet, il foule le sol du Havre pour la première fois le 10 août 1835 pour s’émerveiller de la « forêt de mâts » de son port.

Avec elle, il arrive au Havre le 9 septembre 1837 pour y passer la nuit.

Le lendemain, il emprunte « la Normandie » qui transportera les cendres de Napoléon depuis Cherbourg jusqu’au Val de la Haye.

Le mariage de Léopoldine, le 15 février 1843, avec Charles Vacquerie, marque une vraie présence des Hugo au Havre. William Régnault est le témoin du mariage.

Les époux viennent s’installer à Graville.

Le 9 juillet 1843, Victor Hugo s’éloigne des siens à bord de « la Normandie ». Il ne reverra plus Léopoldine.

C’est au Havre que madame Hugo apprend la mort de sa fille et de son gendre, par noyade, près de la maison de campagne des Lefèvre, amis des Vacquerie.

Victor Hugo est en vacances avec Juliette Drouet. Rongé par le remords, il charge William Régnault de l’organisation des funérailles. Il continue à soutenir des idées de gauche chères à Victor Hugo.

Ernest Lefèvre sera  l’exécuteur testamentaire de Victor Hugo.

 







Les Misérables, tome 7.

Victor Hugo

Paris, A.Lacroix, Verboeckhoven & Cie éditeurs

1862, première édition.

Le Havre

Bibliothèque municipale.

 


Victor Hugo

Besançon, 1802 – Paris, 1885

Portrait gravé

Fayard

Musée d’art et d’histoire du Havre

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Victor Hugo 

Comédie Française

Paris


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"Une moitié de l’espèce humaine est hors de l’égalité, il faut l’y faire rentrer : donner pour contrepoids au droit de l’homme le droit de la femme."

 

Victor HUGO

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" Tout le monde a droit de vie ici-bas, et la mort de faim est un crime social. "

 

Victor Hugo

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« Le bien que l’on fait parfume l’âme. »

Victor Hugo

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Victor Hugo à Guernesey – p 73 :

Il écrivait « debout contre son pupitre de bois, depuis la vigie de Guernesey : « La mer est un espace de rigueur et de liberté… »

 

Hervé Hamon

L’Abeille d’Ouessant

Récit

Editions du Seuil – 1999

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"Ne soyons plus anglais, ni français, ni allemands. Soyons européens. 

Ne soyons plus européens, soyons hommes (et femmes, NDLR). 

Soyons l'humanité. Il nous reste à abdiquer un dernier égoïsme: la patrie."


Victor Hugo.

Choses vues.1887 – 1900

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On passe une moitié de sa vie à attendre ceux qu’on aimera et l’autre moitié à quitter ceux qu’on aime.

Victor Hugo

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Victor Hugo d'après David D'Angers.

1828

Musée Balzac.

Château de Saché.

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Victor Hugo à Villequier 

"Demain, dès l'aube l'heure où blanchit la campagne 

Je partirai Vois-tu je sais que tu m'attends"


Pour Léopoldine.

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Victor Hugo à Villequier 

"Et quand j'arriverai je mettrai sur ta tombe 

Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur"


Pour Léopoldine;

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Victor Hugo à Villequier 
"Il faut que l'herbe pousse et que les enfants meurent 
Je le sais ô mon Dieu"

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Victor Hugo à Villequier 
"Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées 
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit"

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Victor Hugo 
La Commune 
Fête de l'Humanité

En fait, il suit les événements de Bruxelles.

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Benjamin Roubaud 
Victor Hugo 
1841 
Paris 
Pavillon de l'Arsenal

Face aux démolitions d'Haussmann, Victor Hugo s'élève à la disparition du Paris médiéval.
Il écrira, en réaction, Notre-Dame de Paris.


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Jules Dalou 
Victor Hugo sur son lit de mort 
1885  
Musée d'Orsay
 
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“Je ne puis regarder une feuille d'arbre sans être écrasé par l'univers.”

Victor Hugo

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 Victor Hugo et la Révolution.

"L'Humanité"

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Débrouillez-vous avec ça !

factice adj. Qui n'est pas naturel ; faux, artificiel, imité.

FACTICE, adj. A.− Qui est fabriqué, produit par l'homme à l'imitation de choses naturelles.

FACTICE (adj.)[fa-kti-s'] 1. Qui est fait ou imité par l'art.

factice. , s. adj inv artificiel, imité, postiche, artificielle, faux, insincère, forcé (au figuré) fabriqué, feint, conventionnel, affecté, imaginaire. [antonyme] sincère, nature, naturel, réelle, naturelle, authentique, réel. Appât

Définition de « FACTICE » adj. masc. & fem. Qui est fait exprès. Un mot factice, c'est un mot qui n'est pas de la langue ordinaire, mais qu'on fait exprès & sur le champ pour bien exprimer sa pensée.


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Victor Hugo

"Travailleurs de la Mer"

Saint-Malo.

Victor Hugo s'est inspiré des détails de certaines maisons de Saint-Malo pour un dessin qui figure dans le manuscrit des "Travailleurs de la Mer" conservé à la BNF.

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 Victor Hugo et les principes.

"Soyez comme l'arbre, changez vos feuilles, mais jamais vos racines. Vous pouvez changer vos opinions, mais jamais vos principes." 

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Victor Hugo et sa conscience en paix avec lui-même contre une destinée prospère.

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David d'Angers.

1788 - 1856

Buste de Victor Hugo jeune.

1838

Plâtre.

Villequier

Musée Victor Hugo

Maison Vacquerie

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Adèle Hugo (mère) et Sainte-Beuve (1804 - 1869)

Le livre d'amour -  Recueil de poèmes inspirés par Adèle Hugo. Première édition en 1843.

Le scandale de la révélation de cette relation amoureuse est atténué par le décès de Léopoldine.

Villequier 

Musée Victor Hugo 

Maison Vacquerie 

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Léonie d'Aunet 

"Voyage d'une femme au Spitzberg"  - En 1839. 1 ère édition en 1854.

Villequier 

Musée Victor Hugo 

Maison Vacquerie 

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Victor Hugo en Normandie.

Il a visité Villequier, Rouen, Dieppe, Le Havre, Yvetot, Lillebonne, Jumièges et Saint-Wandrille.

Villequier.

Musée Victor Hugo

Maison Vacquerie

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Victor Hugo.

Ses funérailles.

Villequier.

Musée Victor Hugo

Maison Vacquerie

NDLR: on ne peut que constater la contradiction des ambitions d'Hugo. Il voulait être reconnu comme un grand poète et écrivain et il réclamait une tombe et un enterrement ultra-modeste.

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Victor Hugo.

Hauteville house à Guernesey.  La maison Hauteville à Guernesey.

Villequier.

Musée Victor Hugo

Maison Vacquerie

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Auguste Renoir 
Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919
Marine, Guernesey 
1883 
Huile sur toile.
Musée d'Orsay 
Paris

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Victor Hugo.

Marine Terrace à Jersey.

Villequier.

Musée Victor Hugo

Maison Vacquerie

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Victor Hugo.

Napoléon, le petit.

Pamphlet rédigé lors de l'exil à Bruxelles, en réaction au coup d'Etat du 2 décembre 1851.

Villequier.

Musée Victor Hugo

Maison Vacquerie

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« Comment veut-on guérir le mal si l’on ne sonde pas les plaies ? »

Victor Hugo, discours sur la misère à l’Assemblée Nationale.

Le 9 juillet 1849.

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Victor Hugo 
Le vent est nommé "cette populace de titans".
Le Havre 
MUMA 
"Incarner le vent"

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Auguste Rodin 

Victor Hugo

Mon montage.

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Ault.

Victor Hugo

Clair de Lune

 

La lune était sereine et jouait sur les flots. -
La fenêtre enfin libre est ouverte à la brise,
La sultane regarde, et la mer qui se brise,
Là-bas, d'un flot d'argent brode les noirs îlots.

De ses doigts en vibrant s'échappe la guitare.
Elle écoute... Un bruit sourd frappe les sourds échos.
Est-ce un lourd vaisseau turc qui vient des eaux de Cos,
Battant l'archipel grec de sa rame tartare ?

Sont-ce des cormorans qui plongent tour à tour,
Et coupent l'eau, qui roule en perles sur leur aile ?
Est-ce un djinn qui là-haut siffle d'une voix grêle,
Et jette dans la mer les créneaux de la tour ?

Qui trouble ainsi les flots près du sérail des femmes ? -
Ni le noir cormoran, sur la vague bercé,
Ni les pierres du mur, ni le bruit cadencé
Du lourd vaisseau, rampant sur l'onde avec des rames.

Ce sont des sacs pesants, d'où partent des sanglots.
On verrait, en sondant la mer qui les promène,
Se mouvoir dans leurs flancs comme une forme humaine... -
La lune était sereine et jouait sur les flots.

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Victor Hugo
"Hier vous n'étiez qu'une foule. Vous êtes un peuple aujourd'hui".

L'Humanité

03 23

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Villequier

Mon dessin.

J’ai rajouté des arbres pris ça et là.

Il n’y aura jamais assez d’arbres pour nous sauver du désastre écologique

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Victor Hugo 

"Patrie : Monde" et "nation : Humanité."

"Un jour, espérons-le, tous les points de la demeure humaine seront éclairés, et alors sera accompli le magnifique rêve de l'intelligence: avoir pour patrie le monde et pour nation l'humanité."

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