Aux USA et en France : "T'as les moyens. T'auras tout. T'as pas les moyens? T'auras rien." "Tu veux mourir de mort violente? Tu te fais contrôler par la police." Le sexe n'est pas un "travail". Soutien aux Palestinien-nes , aux Libanais-es, aux Iranien-nes. En 1832, Jeanne DEROIN disait : "Plutôt le célibat, que l'esclavage (NDLR : du mariage)". En 2024, 1 adulte français-e sur 3 est célibataire. 617 530 vues. Google attaque mon blog en supprimant des articles. Je vais sur Qwant maintenant.
Ancien
journaliste à « La Marseillaise » et « L’Humanité »
Pierre
Dharréville
Responsable
national de la commission culture du PCF
07 19
Charles
Sylvestre
Créateur
des comités des « Amis de l’Humanité »
« Je
rentrais de la guerre d’Algérie et je me suis retrouvé à la « Marseillaise ».
je n’étais même pas communiste. Je ne sais pas si j’étais de gauche. Mais je ne
pouvais pas souffrir cette sacrée guerre d’Algérie. Il y avait un type
formidable qui vient de mourir. Il s’appelait Georges Doman. Il avait été FTP
(Franc Tireur Partisan). « Veux-tu commencer à travailler sans être payé ? »
C’était en 1962. J’ai accepté.
Charles
Sylvestre
Créateur
des comités des « Amis de l’Humanité »
Avignon
avait un maire communiste en 1945 et 1946. Georges Pons était médecin de la
famille de Charles Sylvestre. On l’appelait le médecin des pauvres. Il avait
été résistant comme René Char. Avignon s’est joué avec cette trilogie :
Vilar, Pons, Char. Ils s’entendaient merveilleusement bien et savaient ce qu’ils
voulaient. A la Libération, ils voulaient faire renaître le pays. Pas seulement
au niveau de l’argent, mais aussi au niveau « des têtes ». En 1945, la France ne pouvait pas être la
France d’avant, celle de Vichy, celle de Laval. En même temps qu’une exposition
de Picasso* et de Braque, Vilar allait jouer dans le Palais « Meurtre dans
la cathédrale » de T. S. Eliot, un anglais.
C’est une pièce contre l’insoumission. Un archevêque résiste au roi. Il sera
tué en pleine cathédrale.
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*
Pablo Ruiz Picasso Visage aux mains
Céramique
1956
MUMA
Le Havre
Plat en pâte blanche et édité par Madoura à partir d'empreintes originales de l'artiste. Acheté en 157 par Reynold Arnould, c'est probablement la première céramique à entrer dans la collection publique française.
Pablo Picasso
Visage géométrique aux traits
Céramique
1956
MUMA
Le Havre
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Charles
Sylvestre
Créateur
des comités des « Amis de l’Humanité »
Pour
le premier festival, Vilar a créé : « Richard II » de
Shaekespeare*, une pièce de Maurice Clavel « La terrasse de Midi », et
une pièce très difficile de Paul Claudel : « Tobie et Sara ». Il
mettait la barre haute. Ils n’allaient pas jouer « Mireille » dans le
Palais des Papes. Ca a été une réussite au niveau de l’écho, de la presse parisienne.
Mais financièrement, ça a été un désastre. La mairie d’Avignon a dû rajouter
700 000 F aux 300 000 F déjà votés.
*
ROMEO ET JULIETTE-BALLET BOLSHOI 2013
JULIETTE: Anna Nikulina
ROMEO: Alexander Volchkov
COREOGRAFIA: : Yuri Grigorovich
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Charles
Sylvestre
Créateur
des comités des « Amis de l’Humanité »
Vice
président de l’association.
Barbentane
Qu’est-ce
qu’on peut faire et pas seulement secteur par secteur ? C’est agir sur l’état
d’esprit général dans la société. Cette année, un petit signal s’est allumé au
festival d’Avignon. Olivier Py et Philippe Martinez (CGT) ont invité 300
personnes du monde travail, des salariés, des chômeurs, des précaires, des
sans-papiers. Ils sont invités à assister à des spectacles, à rencontrer des
artistes, à discuter entre eux. C’est un retour aux origines du festival
d’Avignon. Vilar ne voulait pas s’en tenir au public qu’il avait bien connu à
Paris. Il avait envie de sortir de la « bonbonnière ». Il voulait
créer quelque chose de beaucoup plus ouvert. Il avait la cour d’honneur, le
ciel, les étoiles. Ca ne pouvait pas réussir si, avec son équipe, ils
fonctionnaient en vase clos. Les Comités d’entreprise ont joué un très grand
rôle. Il a dit à la fin de sa vie que sans les comités d’entreprises et les
syndicats, il ne pourrait plus assumer sa fonction.
Charles
Sylvestre
Créateur
des comités des « Amis de l’Humanité »
Vice
président de l’association.
Barbentane
Vilar
savait que c’était fragile. Ca renvoyait aussi quelque chose au monde du
travail. A Chaillot et à Avignon, 1 000 personnes venaient grâce aux
comités d’entreprises. Martinez (CGT), Mailly (FO) et Régis Debré se désolaient que les comités
d’entreprises se tournent vers la billetterie. « On a de l’argent et on va
acheter des billets à prix réduits. » Ca a transformé le monde du travail
en consommateur. Gérard Philipe* allait dans les cours de lycées, dans les lieux
de vacances du monde du travail.
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*
« Il doit
bien exister au monde quelque chose, un lieu qui ne soit pas un rapport de
force avec autrui ou soi-même. La tendresse, peut-être. »
Gérard Philipe
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Charles
Sylvestre
Créateur
des comités des « Amis de l’Humanité »
Vice
président de l’association.
Barbentane
Gérard
Philipe trouvait qu’il n’y avait pas assez d’ouvriers au festival d’Avignon.
Vilar trouvait « que c’était plus facile à dire qu’à faire. » Les
trois directeurs de théâtre (Avignon, Aix avec l’art lyrique, Marseille et le
festival des musiques), ont signé un texte commun paru dans Libération, il y a
2 ans, disantqu’ils avaient un
problème. Le public ne se variait plus. Il était trop homogène. La limite a été
atteinte.
Charles
Sylvestre
Créateur
des comités des « Amis de l’Humanité »
Vice
président de l’association.
Barbentane
L’art
lyrique, le théâtre, la musique ne sont pas faits que pour une partie de la
population qui a l’habitude d’aller dans ces structures. La société peut-elle
se contenter d’avoir une partie d’elle-même qui a accès à cette culture et
de laisser le reste sur la touche? Ceux qui sont sur la touche regardent la
télévision. Tout n’est pas méprisable mais c’est souvent lamentable du point de
vue culturel. Sur France 2, à 13h, vous avez 45 secondes sur les migrants qui
se noient en Méditerranée, ou sur une usine qui ferme, et vous avec un quart
d’heure sur la consommation. A quoi ça habitue les gens et les enfants?
Pierre
Dharréville
Député
PCF des Bouches-du-Rhône
Il y
a des attentes profondes dans la société qui se sont exprimées de façon
inattendue avec le mouvement des Gilet-e-s Jaunes. On nous présente la
contradiction de la société avec le peuple inculte d’un côté et de l’autre, les
élites cultivées. C’est une vision tronquée de la réalité. Il y a des
cloisonnements et des divisions qui font beaucoup de mal. On a besoin de
réapprendre à lire le monde et la culture est décisive pour cela. Je pense
qu’un théâtre est un lieu important pour une ville. On s’y retrouve, on se
rencontre, on y prend du plaisir, et on s’interroge aussi.
Pierre
Dharréville
Député
PCF des Bouches-du-Rhône
C’est
une des « vertus » de la culture. Ce n’est pas un supplément d’âme.
Sinon, la partie est perdue. Il faut dépasser le débat sur l’accès à la
culture. A Port-de-Bouc, le théâtre sort de ses murs. Les artistes
s’interrogent sur la manière dont leur œuvre a de la portée. Avec de l’exigence
artistique, ils se demandent « Comment ce que je fais est vu, et interroge
un large public ? »
Pierre
Dharréville
Député
PCF des Bouches-du-Rhône
L’artiste
n’a pas toutes les clés pour rendre son œuvre visible. Il y a des métiers pour
ça et il faut travailler là-dessus dans les milieux culturels. Après l’accès,
il y a aussi la pratique. Il n’y a pas d’un côté, ceux et celles qui donnent et
de l’autre, ceux et celles qui reçoivent. Pourtant, il y a gens qui ont une
capacité particulière à exprimer des choses, à les représenter, à faire passer
des émotions, à poser des questions que nous n’arrivons pas à exprimer. Ils
doivent prendre plus de place dans l’espace public. Face à la désespérance,
cela peut ouvrir des portes. Des artistes se sont intéressé-e-s à ce que disait
le mouvement des Gilet-e-s Jaunes et à s’élever contre le mépris du pouvoir
politique et de ceux qui parlent dans les postes de télévision et de radios.
Les gens n’attendent pas de consommer plus.
Pierre
Dharréville
Député
PCF des Bouches-du-Rhône
Se
faire respecter. C’est une dimension de l‘ordre de la culture. On peut
apprécier ou pas des œuvres, des pratiques artistiques. Quand on est mis en
présence d’une œuvre, il se passe quelque chose. La critique est riche. Les
centres d’art contemporain, comme à Port-de-Bouc par exemple, suscitent des
interrogations. On ne comprend pas des fois. D’autres fois, on est hermétiques.
Le pari n’est pas perdu. Il doit nous ouvrir l’esprit.
Pierre
Dharréville
Député
PCF des Bouches-du-Rhône
Les
associations « Le Secours
Populaire », le « Secours Catholique », «les « Petits
Frères des Pauvres » ne se contentent pas
de dire « On va ouvrir des épiceries ». Elles se battent pour
l’accès à la culture. Elles n’acceptent pas cette pyramide de Maslow* qui tire
vers le bas. La première difficulté est de manger à sa faim. Pour s’en sortir
et être humain-e pleinement, ça ne suffit pas. La culture est essentielle pour
vivre. Dans les collectivités territoriales, quand les budgets diminuent, la
première chose que l’on touche, car cela soulèvera le moins d’opposition, ça
peut être la culture. On fait une erreur. Pour faire valoir ses droits, pour se
faire respecter, pour faire vivre la démocratie, si on touche à la culture,
cela devient vite plus compliqué. Certain-e-s acteurs-trices du monde culturel
revendiquent la sanctuarisation (= protection, NDLR) du monde culturel.
Il
ne faut pas en rester aux chiffres et aux protocoles. Mais il faut mettre sur
la table ce qui permet la richesse de la rencontre, de l’humanité. Tout ce qui
peut nous permettre l’épanouissement et l’émancipation. On peut ensemble ouvrir
des espaces. On a parlé de l’école. La difficulté est que l’on ne veut faire que
des choses utiles immédiatement. On veut former des gens à un travail pour
rapporter de la compétitivité et de la rentabilité. Ca ne marche pas comme ça.
La vie n’est pas comme ça. Dans une entreprise, là où on est le plus
performant, c’est quand on a conscience de l’œuvre à laquelle on participe. Réduire
l’école et la formation professionnelle aux gestes, c’est se tromper. Chacun et
chacune doit pouvoir se situer dans le monde, dans le travail, dans la société.
Ainsi on permettra des dynamiques populaires où chacun-e se sent respecté-e et
à sa place.
Jean-Christophe Daudet
Maire de Barbentane
Il a
commencé sa carrière à Saint-Denis, près du journal « L’Humanité ». Il
a travaillé à Fos-sur-Mer pendant quatorze ans.
«Pour
parler de l’incendie de Notre-Dame, on a tous été choqués car la cathédrale
fait partie du patrimoine national. Au conseil municipal, on a fait une minute
de silence. Victor Hugo en a parlé. Je me suis demandé si la mairie allait
donner ou pas une subvention. Et nous avons décidé de ne pas le faire. Quand on
a vu l’emballement médiatique et le nombre de dons qui étaient conséquents, on
s’est dit que ce n’était pas nécessaire. Les entreprises le faisaient dans un
souci de défiscaliser.
Barbentane
est un village qui a un fort patrimoine, malheureusement à 90% d’ordre privé. L’objectif
est de rénover la chapelle Notre-Dame de l’Observance. On cherche des
partenariats publics-privés car le budget du ministère de la culture n’est pas
très important. Le personnel de la DRAC dans les Bouches-du-Rhône répond trois,
quatre ou six mois plus tard. Il est débordé ».
Jean-Christophe Daudet
Maire de Barbentane
« La
culture et le patrimoine sont des outils de développement local. On a les « jeudis
de Barbentane ». La culture permet d’ouvrir l’esprit à contrario du repli
sur soi. Les gens ont peur de l’avenir. Quand on ne sait pas où on va, il faut
savoir d’où l’on vient. »
Jean-Christophe Daudet
Maire de Barbentane
« Le
vote pour le RN : les gens perdus sont comme des lucioles qui vont s’écraser
contre les phares d’une voiture. On veut que ce village soit ouvert, tolérant.
On a un chantier international de jeunes qui accueille des Mexicains, des
Turcs, des Algériens. La population est très contente de les accueillir. »
Pierre
Dharréville
Député
PCF des Bouches-du-Rhône
Nous
allons examiner à l’assemblée nationale une nouvelle loi sur la distribution de
la presse. Dans ces lois de la Libération, il y a la loi Bichet qui organise la
distribution de toute la presse
Dans
tout le pays. Les grands propriétaires (de la presse, NDLR) ont le sentiment de
payer pour les autres. Ils veulent mettre fin à cette mutualisation qui est de
l’ordre du service public. Je suis inquiet sur les évolutions à venir.
Charles
Sylvestre
Créateur
des comités des « Amis de l’Humanité »
La
grève des cheminots : le gouvernement les a obligés à reprendre le travail
avec des menaces graves de pertes de salaires. On menace aux professeurs de
supprimer un demi mois de salaire. Le chantage au porte-monnaie est effrayant. « Quand
on décide, vous appliquez ! Et silence dans le rang.» Ca joue de
façon considérable sur les citoyens.
Pour
la presse, le 25 août 1944, appliquant le programme du Conseil National de la
Résistance, des ordonnances sur la presse qui disent que la presse doit être
sanctuaire (= indépendante, NDLR) des puissances d’argent et du pouvoir
politique. Où en est-on du sanctuaire de la presse ?
Charles
Sylvestre
Créateur
des comités des « Amis de l’Humanité »
« La
Croix » est restée indépendante. Le reste de la presse est aux mains d’un
certain nombre de milliardaires. Ils en font ce qu’ils veulent. Je lis tous les
journaux, y compris ceux du dimanche. Depuis l’ère Macron, il y a eu un
durcissement de l’orientation des journaux qui est vertigineux. Pour les
Gilet-e-s Jaunes, les « unes » de ces journaux (Le Parisien, le
Journal du Dimanche, le Point, etc) sont devenus des tracts de propagande qui
allaient dans la même direction. Il existe la menace financière sur la presse. Mais
il y a aussi une menace idéologique. Avec
le « secret des sources », il y a une volonté de dicter aux journaux
et aux journalistes les idées qu’ils doivent défendre. La presse française
remonte aussi à la Révolution. Et aussi aux années Trente (1930).
Charles
Sylvestre
Créateur
des comités des « Amis de l’Humanité »
Vichy,
c’est la négation de la presse. La plupart a collaboré ou s’est effondrée. En
1944-45, qui a recréé la presse ? C’est la Résistance : « Combat »,
avec Albert Camus*, « Libération », d’Astier de la Vigerie, « L’Humanité »
est clandestine pendant les années de guerre et de la Résistance. Ca en dit
long. Ces gens avaient des idées fortes et les défendaient la « plume à la
main ». Si on veut interpeller les pouvoirs dirigeants, il faut leur dire « Respectez
les ordonnances de 1944. » C’était sous l’égide du général de Gaulle et
des Résistants chrétiens et communistes.
-----------------------------------------
*
Albert Camus
Avignon
Bibliothèque Ceccano
Albert Camus
Avignon
Bibliothèque Ceccano
Biographie
Albert Camus
"Le mépris se transforme en fascisme."
Albert Camus
L'amour, le don et le non retour...
Albert Camus
L'argent roi
---------------------------------------
"Du port obscur
montèrent les premières fusées des réjouissances officielles. La ville les
salua par une longue et sourde exclamation... Le docteur Rieux décida alors de
rédiger le récit qui s'achève ici, pour ne pas être de ceux qui se taisent, pour
témoigner en faveur de ces pestiférés, pour laisser du moins un souvenir de
l'injustice et de la violence qui leur avaient été faites, et pour dire
simplement ce qu'on apprend au milieu des fléaux, qu'il y a dans les hommes
plus de choses à admirer que de choses à mépriser."
Albert Camus
La Peste
« Plus je
vieillis et plus je trouve qu’on ne peut vivre qu’avec les êtres qui vous
libèrent, qui vous aiment d’une affection aussi légère à porter que forte à
éprouver. La vie d’aujourd’hui est trop dure, pour qu’on subisse encore de
nouvelles servitudes. »
Albert Camus à
René Char
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Albert Camus
La méchanceté est liée à l'ignorance.
"Celui (ou celle) qui sait se refusera à toujours dominer et à violenter. A la puissance iel préfèrera toujours l'exemple."
NDLR: si c'était si simple!
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« On se fatigue de voir la bêtise triompher sans
combat. »
Albert Camus
-------------
Albert Camus.
Le fascisme brutal fait irruption quand la démocratie est malade.
-----------
« Et puis, j'ai plus d'affinités avec la terre,
avec le soleil, avec la mer, qu'avec les hommes ; avec les rêves, qu'avec la
réalité."
Maria Casarès :
"Lettre à Albert
Camus"
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Albert Camus et María Casares.
--------
Albert Camus
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Albert Camus
"Vivre tue"
Depuis 1913.
---------
"Attends-moi
comme je t’attends… Vis, sois éclatante et curieuse, recherche ce qui est beau,
lis ce que tu aimes et quand la pause viendra, tourne-toi vers moi qui serai
toujours tourné vers toi."
Correspondance
–
Albert
Camus à Maria Casarès.
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Caligula, p.53
--------------
Albert Camus.
Citations. Caligula - 1944.
---------
"Le
fascisme, c’est le mépris. Inversement, toute forme de mépris, si
elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme."
Albert
Camus
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"Le mépris des hommes (= humain, NDLR) est souvent la marque d'un coeur vulgaire".
Albert Camus
"L'Humanité"
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Les
vies d'Albert Camus.
Albert
Camus meurt à 46 ans, le 4 janvier 1960, deux ans après son prix Nobel de
littérature. Auteur de «L'Etranger», un des romans les plus lus au monde,
philosophe de l'absurde et de la révolte, résistant, journaliste, homme de
théâtre, Albert Camus a connu un destin hors du commun. Enfant des quartiers
pauvres d'Alger, tuberculeux, orphelin de père, fils d'une mère illettrée et
sourde, il s'est arraché à sa condition grâce à son instituteur. Français d'Algérie,
il ne cessa de lutter pour l'égalité avec les Arabes et les Kabyles, tout en
redoutant l'Indépendance du FLN. Fondé sur des archives restaurées et
colorisées, et des témoignages de première main, ce documentaire tente de
dresser le portrait de Camus tel qu'il fut.
« Maintenant je sais
que l'homme est capable de grandes actions. Mais s'il n'est pas capable d'un
grand sentiment, il ne m'intéresse pas. »
Albert Camus
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Albert Camus
Quand le fascisme se penche vers les démocraties malades, c'est pour son propre intérêt.
"Faites attention, quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet mais ce n'est pas pour prendre des nouvelles".
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« Pour
qu’une pensée change le monde, il faut d’abord qu’elle change
la vie de celui qui la porte. Il faut qu’elle se change en
exemple. »
Albert
Camus
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Albert Camus,
né le 7 novembre 1913 à Mondovi, en Algérie, et mort accidentellement le 4
janvier 1960 à Villeblevin, est un écrivain, philosophe, romancier, dramaturge,
essayiste et nouvelliste français.
Quelles sont les idées d'Albert Camus ?
Il est notamment connu pour ses idées
humanistes fondées sur la prise de conscience de l'absurdité de la condition
humaine et ses prises de positions politiques. Durant la Seconde Guerre
mondiale, Albert Camus est un journaliste engagé dans la Résistance.
Quelle est la pensée d'Albert Camus ?
Sa pensée philosophique s'articule autour
d'une idée simple : l'existence humaine est marquée par l'absurde.
Ce terme renvoie à ce sentiment de lassitude, voire d'écœurement, éprouvé par
l'homme qui prend conscience que sa vie tourne autour d'actes répétitifs,
privés de sens, et se dirige irrémédiablement vers la mort.
« Il
faut présenter au public ce qu’il ne sait pas ce qu’il désire », c’est de
René Char. Il faisait partie de la trilogie « Vilar, Pons, Char ».
Pons était le maire communiste d’Avignon de 1945 à 1947. « Ce qui vient au
monde pour ne rien déranger, ne mérite ni égard ni patience. » Ce mot de
René Char est devenu mon viatique (=Ce qui aide et soutient pour les besoins de
l'existence, NDLR). C’est une clé et du présent et de l’avenir. Même
au festival d’Avignon, on dit : « Il faut créer des choses qui
réussissent, voire à n’importe quel prix. » D’où les célébrités, la
médiatisation. Les citoyens et ceux qui travaillent ne sont-ils que des
exécutants ? Ou ont-ils réellement choisi leur métier ? Il y a des
mots comme « cœur de métier », « l’amour du métier ».
L’appel des appels va fêter ses dix ans. Ca s’est fondé sur l’attachement au
cœur de métier contrairement au néo-libéralisme qui veut dicter d’en haut aux gens
ce qu’ils ont à faire. Pour moi, culture et vie sociale se croisent.
Pierre
Dharréville
Député
PCF des Bouches-du-Rhône
Je
n’ai pas parlé du festival d’Avignon. Dans quelques jours, nous irons sur place
discuter de culture et aussi de « l’Humanité ». Le 11 juillet, une
initiative aura lieu avec des artistes à la maison Jean Vilar. Il faut prendre
soin du spectacle vivant qui est dans une phase complexe. Il y a une
articulation entre le travail déterminant et important des grandes scènes
nationales et les compagnies qui proposent
d’autres choses. Il faut travailler sur le rapport entre la création artistique
et le public. « Il faut présenter au public ce qu’il ne sait pas ce qu’il
désire », cette phrase de René Char pose la question de l’accès à la
création, des rapports entre les créateurs et le public, et aussi de la
pratique artistique dans notre pays. Ca participe aussi à l’éducation populaire
(et inversement, NDLR).
Pierre
Dharréville
Député
PCF des Bouches-du-Rhône
On
ne peut pas oublier les plasticiens. Il y a peu de politiques publiques mises
en œuvre pour les aider à l’échelle nationale. Ni oublier les écrivains. On
peut discuter de la disparition programmée de la Maison des Ecrivains à Paris.
Donc toute la politique éditoriale revient à des acteurs privés. On a besoin
d’outils publics car ils sont communs démocratisés, décentralisés, pour
développer la culture dans notre pays. La culture ne doit pas devenir un objet
de marchandisation parce qu’on obtiendrait une uniformisation des esprits. La
richesse est dans la diversité culturelle. Aujourd’hui, il y a une crispation identitaire dans notre pays. Et
pour en sortir, je crois profondément à la culture. C’est elle qui nous met en
mouvement.
Pierre
Dharréville
Député
PCF des Bouches-du-Rhône
Il y
a une crise anthropologique. On fait le vide culturel. Quand le PDG de TF1
parle des médias et dit : « Je suis là pour vendre du temps de
cerveau disponible pour la publicité », on voit dans quel registre il se
situe. La macronie au pouvoir n’est pas un mouvement politique nouveau. Je vous
encourage à lire de Pierre Serna qui écrit toutes les semaines dans
« L’Humanité » la « chronique de l’extrême centre ». Dans
son livre il approfondit ces idées-là et il montre la filiation du macronisme
avec les mouvements bien connus depuis la Révolution française.
Pierre
Dharréville
Député
PCF des Bouches-du-Rhône
Les
politiques culturelles qui ont cédé à la marchandisation ne datent pas
d’Emmanuel Macron et de ses amis. Sous le libéralisme, la puissance publique
recule. Elle se défait des outils pour intervenir. C’est le cas lorsque l’on
décide de créer une agence nationale de la culture. C’est pareil pour le sport.
Il y avait un ministère avec un débat pour définir des orientations, avec des
leviers pour agir et encourager des dynamiques.Ces agences deviennent des administrations indépendantes, et passent les
plats pour celles et ceux qui frappent à la porte pour demander de l’argent.
Pierre
Dharréville
Député
PCF des Bouches-du-Rhône
La
culture n’est pas un « truc » qui se décide en haut, dans un
ministère. La culture émerge des femmes et des hommes. Elle grandit dans
l’éducation populaire. La marchandisation a fait des dégâts monumentaux. Il y a
beaucoup de soucis à se faire quand on regarde l’état de l’éducation populaire.
Dans les politiques publiques, il faut encourager tout ce qui peut émerger, se
construire avec les artistes qui ne sont pas des individus uniquement capables
de création, mais avec des artistes investi-e-s dans la société, enraciné-e-s
dans leur territoire, dans des mouvements.
Pierre
Dharréville
Député
PCF des Bouches-du-Rhône
La
démocratie culturelle.
La
crise politique d’aujourd’hui n’est pas seulement une crise de défiance à
l’égard des élus. C’est une crise institutionnelle beaucoup plus profonde.
C’est une crise de sens. Lucien Sève, le philosophe, le dit ainsi : «
c’est une crise anthropologique*. Nous avons la possibilité à identifier
la crise écologique (et c’est tant mieux) pour sauvegarder et préserver la planète,
mais par contre nous ne mesurons pas cette crise anthropologique dont les
conséquences sont aussi grandes ». Quelle humanité sommes-nous et voulons-nous
être ? Quels humains sommes-nous ? Ces questions ne sont pas
suffisamment présentes dans le débat public et politique et dans notre manière
de vivre les uns avec les autres. La culture est convoquée immédiatement pour
répondre à cette question fondamentale. La culture nous permet de nous lier,
d’échanger, de grandir.
*
L'anthropologie est une science, située à
l'articulation entre les différentes sciences humaines et naturelles, qui
étudie l'être humain sous tous ses aspects, à la fois physiques et culturels.
Pierre
Dharréville
Député
PCF des Bouches-du-Rhône
La
démocratie, c’est d’abord faire ensemble.
Cet
affaissement démocratique est lié à une forme de démocratie marchande. La
démocratie d’opinion ou de l’instant nous impose la dictature des sondages. On
a du mal à creuser le sillon, à approfondir, à regarder sur le temps long où
nous voulons aller et quels chemins il faut emprunter.
Pierre
Dharréville
Député
PCF des Bouches-du-Rhône
La
marchandisation.
Dans
une société divisée fragmentée, comment faire, comme le disait René Char, pour
faire renaître le Pays ? Aujourd’hui, est-ce encore un défi
d’actualité ? Pour faire renaître un pays et son humanité, on a besoin de
déployer ce qui nous aide à nous épanouir, à nous émanciper, à être libre.
C’est là qu’intervient l’appel à la culture. Les politiques publiques sont dans
les domaines des politiques de marchandisation. On s’en remet au marché. C’est
le défi à relever. On a marchandisé le logement, la formation professionnelle,
etc. La culture n’y échappe pas. Des forces financières ont intérêt à ouvrir
des espaces de profits. La culture peut développer de la rentabilité. Les
industries culturelles du cinéma se mettent en œuvre. Mais l’industrie peut
aussi faire de belles choses.
Charles
Sylvestre
Créateur
des comités des « Amis de l’Humanité »
L’audace
artistique.
Le
premier acte de l’artiste, ce n’est pas d’attendre l’argent de l’état. Il en
faut. Le premier acte doit être indépendant de tous les pouvoirs. Vilar avait
un mot incroyable. Il disait : « Il faut présenter au public ce qu’il
ne sait pas qu’il désire. » Il voulait tout le temps apprendre quelque
chose, surprendre, ouvrir les regards. Il a renouvelé ses programmes. Chaque
année, il y avait quelque chose de nouveau. Cette question de l’audace
artistique et culturelle est très importante.
La
question des élus, du président de la République, de leur rôle, de leur utilité
et de leurs dépenses a été soulevée.
Les
Présidents de la République.
Ils
ont un secrétariat car ils continuent à recevoir du courrier. (NDLR : je
ne mets pas au féminin car il n’y a pas encore eu de femme Présidente de la
République…mais ça viendra !)
Qu’est-ce
qu’ils touchent personnellement ? Je ne saurais pas vous répondre mais je
peux me renseigner.
Quelles
sont les raisons qui ont conduit le législateur à prendre ces décisions ?
Imaginons que les Président-e-s de la République n’aient pas de revenus et
touchentles minimas sociaux. « Il
pourrait aller travailler » lui rétorque une femme de l’assistance.
« Vous avez raison. Sarkozy l’a fait » lui répond Pierre Dharréville.
Le
Président de la République représente la dignité de l’Etat. C’est une
conception ancienne qui remonte au XXe et peut-être du XIXe siècle. Dans la
France actuelle, il se dit que les privilégié-e-s sont les responsables
politiques. Si l’on prend l’argent des responsables, on va régler les problèmes
actuels. Ca, c’est faux. L’argent est ailleurs.
La
rémunération d’un certain nombre d’élu-e-s est beaucoup discutée sur les
réseaux sociaux. Il faut regarder le réel. Les élu-e-s qui passent de temps au
service du bien commun doivent être rémunéré-e-s correctement. Ils n’ont pas besoin
d’être des privilégié-e-s.
« La
voiture de fonction ? »
Je
ne connais pas d’élu-e-s qui l’utilisent. Elle n’est pas faite pour se déplacer
en dehors des temps de travail. Il faut faire respecter les règles. C’est un
sujet traité par la loi.
Quels
sont les avantages d’être élu-e demande Pierre Dharréville à l’assistance.
« Des repas au Sénat bien copieux… » rétorque la même femme.
Les
élu-e-s consacrent tout leur temps à s’occuper des affaires publiques. Pour la
question des trajets par exemple, je n’utilise le train que pour me rendre à
l’Assemblée Nationale. Et encore heureux qu’il y a une indemnité prévue pour
cela, sinon je n’y vais pas. « Donc ceux qui n’y vont pas la touchent
quand même ? » demande un homme. « Non ! » répond
Pierre Dharréville. « Les journalistes disent que les sénateurs-trices
touchent 1 000€ de frais de communication par mois » affirme un autre
participant. « Non, méfiez-vous de ce qui se dit sur les réseaux
sociaux. »
Les
choses sont très cadrées. Il y a une enveloppe qui est dédiée aux frais
parlementaires qui sont remboursés sur facture. Ce sont les frais de
communication pour un tract tiré, pour les locations de salle (ce soir, la
salle a été prêtée par la mairie), les frais de déplacements, de téléphone.
Puis il y a les frais de paiement des collaborateurs. C’est l’Assemblée
Nationale qui les paie directement. Le travail est très codifié. Les attaché-e-s
parlementaires préparent les lois, réfléchissent à rédiger les amendements et à
accompagner le-la député-e dans son travail. Ils-elles reçoivent à la
permanence un certain nombre de gens, d’associations,réceptionnent le courrier, préparent des
réponses aux courriers.J’espère que
l’on parlera d’autres questions car à mon avis, on se trompe de sujet. On n’est
pas dans des calculs de 23 000€. Ce sont des calculs faussés. (* NDLR :
lire l’article sur les avantages supprimés et conservés des députés en bas de
cet article)
Moi,
je ne touche pas plus aujourd’hui que ce que je touchais quand j’étais salarié.
C’est un choix de ma part. Je reverse une part de mon indemnité à mon
organisation politique. Chacun fait ses choix en cohérence. C’est pareil pour
le budget. Au sujet des retraites, je pense que tout le monde y a droit. Je me
bats pour ça. Il n’y a pas lieu d’avoir des privilèges. Je défends l’égalité
des droits.
Dans
cette législature, il a été décidé de mettre fin à l’avantage du droit à la
retraite pour les député-e-s. Il y avait un certain nombre de mesures à
prendre. Il y en a peut-être d’autres à prendre. Ce n’est pas ma vision des
chosesde dire qu’ily a une lutte des classes entre la classe
politique et les citoyen-ne-s. La lutte des classes est ailleurs. Il y a des
élu-e-s qui se comportent mal. Je prends l’exemple de François Fillon. Il
n’avait en tête que de chercher à trouver encore plus d’argent.
La
presse a montré qu’il avait une volonté d’enrichissement personnel. La
politique n’est pas faite pour ça. Des profiteurs existent partout. J’entends
souvent à l’Assemblée Nationale dire que les chômeurs et les chômeuses sont des
profiteurs-euses. On va les obliger à occuper un emploi qu’ils ou elles n’ont
pas choisi. L’argument de la fraude et des profiteurs-euses a toujours été
utilisé pour attaquer un certain nombre de droits dans ce pays. Il faut faire
attention avec ces arguments-là car ça peut amener à prendre des mauvaises
décisions.
Les
budgets de l’Etat, de l’Assemblée Nationale, du Sénat et de l’Elysée, selon
« Le Figaro », représentent 0,24% du budget de l’Etat. Les supprimer
ne règlera pas les problèmes.
La
confiance envers les élu-e-s.
On a
une crise politique profonde qui se développe depuis deux ou trois décennies,
avec de la défiance, de la désaffection. C’est très contradictoire car ce qui
est en train de se passer (les Gilets Jaunes, NDLR), c’est très politique. Il y
a une revendication et une contestation de choix politiques. Mais on ne voit
pas d’issue pour faire changer les choses. Les gouvernements qui se sont
succédés ont tous glissé dans la pente libérale et se sont conformés aux directives européennes.
Ca sape la confiance. Quand on vous dit « Nous on est différents »,
mais qu’à l’arrivée, c’est la même politique que celle du prédécesseur, comment faire confiance ?
Les
politiques libérales ont détricoté la puissance publique, les droits et
augmenté le dumping social et fiscal. On diminue notre capacité à vivre bien et
à vivre ensemble.
Faire
vivre la démocratie.
Il
faut s’y attaquer. Il faut faire de la politique ensemble. Ce n’est pas réservé
à un petit nombre de privilégié-e-s, d’élu-e-s. C’est l’affaire du peuple. Il
va falloir du temps pour reconquérir cette confiance. Mais il faut aussi des
choix et des actes politiques. On ne peut pas en rester aux discours.
Si
je mène ce débat c’est parce qu’onbesoin de démocratie. Les experts ne représentent pas la démocratie. Des
gens viennent vous dire « Moi, j’ai la bonne recette, je sais comment il
faut faire ». La majorité a fait comme ça pour se faire élire. Ils ont dit
« Tous ceux d’avant étaient des incompétents, mais nous, on a la bonne
idée, la bonne mesure technique. » Ce n’est pas une question de mesure
technique mais de choix politiques. On a besoin de démocratie. Ca coûte un peu
d’argent d’organiser des élections, avec des bulletins de vote, des bureaux de
vote, des débats. Mais il faut consacrer une partie des richesses communes à
l’exercice de la démocratie.
Etre
en phase avec la population.
Actuellement,
on vise à réduire la capacité d’intervention des élu-e-s et à renforcer les
pouvoirs du Président de la République. On vous dit dans les
médias « Les député-e-s gagnent trop. Ils-elles ne servent à rien. On
va réduire leur nombre. » Si c’est très populaire, c’est pourtant grave
pour la démocratie. Moi, je vais partout où se trouve la population car je
souhaite porter ce qui est phase avec elle. C’est ce qui aide à essayer de
prendre les bonnes décisions. Même si jusqu’ici, j’ai été trop peu écouté. Si
vous laissez le pouvoir au seul Emmanuel Macron, ça ne va pas s’améliorer.
Au
sujet des indemnités des députés, plus ils sont nombreux, moins il y a
d’arrangements entre eux. « On fait ça entre nous ! » Diminuer
le nombre de député-e-s signifie que l’on agrandit la taille des
circonscriptions en les multipliant pas deux. Dans le département, il y a seize
circonscriptions, il n’y en aura plus que neuf après la réforme prévue.
Les
députés seront moins présents sur le terrain, moins enracinés, moin prêts à
organiser des réunions, à recevoir des associations, des syndicats ou des
habitants qui demandent à être reçus.
On a
besoin d’élus qui soient à l’image de la diversité de la société.
*Privilèges des députés : ceux qui ont été abolis et
ceux qui existent encore.
L’Assemblée a décidé de
baisser l’indemnité obsèques accordée à ses députés et anciens députés.
(…) L’Assemblée nationale a acté la fin de la gratuité
des trains pour ses députés honoraires.
(…) (Voiture de fonction des présidents de
l’Assemblée) : l’Hémicycle a annoncé la suppression de ce privilège
en 2022.
(…) Le régime spécial de retraite. Une économie de 10 millions d’euros par an à
terme.
(…) En cas de défaite électorale, les actuels habitués
du Palais Bourbon ont désormais droit à 57 % du salaire journalier pendant 24 à
36 mois
(…)
Les privilèges qui existent encore
Plus de 5 000 euros mensuels de frais de mandat.
(…) Une enveloppe de 18 950 euros par an pour les
taxis, le téléphone et le courrier.
(…) L’Assemblée nationale prend en charge les
déplacements en train de ses députés, qui voyagent en première classe.
(…) Le logement. Il existe plusieurs catégories de députés.
« J’ai fait le calcul du nombre d’heures
de travail d’un député et cela fait environ quatre vingt dix heures de travail
par semaine. Si je les passe sur le siège de velours de l’Assemblée nationale,
je ne fais pas correctement mon travail. »
« Les lois prises par la majorité ont
visé à s’en remettre au marché. Ca a été le cas pour le logement, la formation
professionnelle. Le centre AFPA d’Istres est menacé de fermeture par le conseil
d’administration. C’est la décision de casser le service public de la formation
professionnelle. C’est une décision politique. Je me suis battu contre ça. J’ai
demandé à la ministre quelle était son ambition. Je n’ai pas eu de réponse. Quelques
mois après, c’est la décision de fermeture. Et on va s’attaquer à la fonction
publique. Attention aux fonctionnaires ! Ils vont dire : « Un
fonctionnaire, ça coûte trop cher. On va faire faire le travail par d’autres ».
Le droit de tout le monde est tiré vers le bas.
Pour
l’AFPA, on va demander à une officine privée d’assurer un service de formation
qui ne sera pas le même que celui fourni par l’AFPA. On ouvre des espaces au
marché. L’Etat est donneur d’ordre en la matière. Il a de l’argent à
distribuer. Au ministère, je rencontre une collaboratrice de la ministre. Ils
lancent un dispositif appelé « Le Plan Investissement Compétences » et
ils demandent à des entreprises ou à des associations de postuler. Le centre
AFPA d’Istres pourrait le faire, mais on le ferme. Le choix politique est ici
véritable et affirmé. »
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Mes photos de Fos-sur-Mer by night (de nuit):
La Capitainerie
Macron essuie une défaite dans ses
ordonnances : La disposition qui limite les réparations, auxquelles ont droit
les salariés victimes de licenciement abusif, à 20 mois de salaire au maximum,
a été déclarée contraire aux règles internationales.
(…) Grâce au barème Macron,
« l’employeur qui viole la loi peut ainsi budgéter à l’avance le prix de sa
faute et n’en assumer qu’une faible part des conséquences », décrypte le
Syndicat des avocats de France (SAF), adversaire résolu de cette
disposition.
« Nous nous privons de 3,2 MDS qui peuvent être
utiles pour répondre aux besoins et construire de l'égalité dans notre pays.
C'est à l'État de mettre en oeuvre la redistribution des richesses par un impôt
juste."
Pierre
Dharréville(PCF) veut "rendre
obligatoire la prime exceptionnelle pour les entreprises d'au moins 250
salariés".
L'examen en commission du texte commence par une
"protestation" de Pierre Dharréville (PCF) : "Je crains qu'en guise de débat nous ayons un
débarras", assure le député, qui estime que "nombre d'amendements ont
été débarrassés de la discussion".
« Avec les heures supplémentaires défiscalisées,
le message est clair : pour gagner leur vie dignement, les gens n'ont qu'à
travailler plus. »
Pierre Dharréville :
« La part des richesses accaparées par le
capital a augmenté de 8% ces dernières années. Mais vous préférez laisser se
déprécier le travail en le finançant par des prestations sociales. »
« Ce plan d'urgence n'est pas à la hauteur et renonce aux mesures
pérennes de justice sociale. Il est financé par celles et ceux auxquels il est
censé bénéficier. C'est le symbole des artifices avec lesquels on finit par se
brûler les doigts. »
« Vous refusez d'augmenter le SMIC et les salaires : c'est
pourtant la meilleure manière d'augmenter le pouvoir d'achat et de rémunérer le
travail. »
« L'accélération libérale a provoqué des mesures d'une grande
brutalité et a conduit à ce que s'exprime la colère sociale qui s'est exprimée
dans tout le pays. »
« Le gouvernement refuse d'aller chercher l'argent là où il est,
dans les bénéfices et les dividendes, et de produire un budget de Justice
sociale pour financer les mesures pour le pouvoir d’achat et pouvoir de vivre. »
Hausse de
la prime d'activité :
Pierre
Dharréville (PCF) dénonce un "exercice de
contournement du salaire".
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Les rupins se plaignent mais se ressemblent.
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Pierre Dharréville : « Ordonnances travail : le
dumping social à l’œuvre ».
(…) Avec ces
ordonnances, le gouvernement a organisé le renoncement au droit. Il ne s’en
était d’ailleurs pas caché, disant vouloir aller le plus possible vers des
logiques de transactions, d’évitement du tribunal, de judiciarisation de
certains cas.